Lorna Dane, Mistress of Magnetism [Done]

Prénom/pseudoEdelweissAge29Code règlementValidé par la Rouquine

Pv, scénario, marvel ou inventéMarvelComment as-tu atterri ici ?XFréquence de connexionX

RemarquesX

Honnêtement, je me fiche pas mal des humains. Mais, de savoir que des jeunes mutants auraient pu mourir dans la destruction de la ville de New York, ça m’aurait fendu le cœur. Donc, oui, en gros, j’approuve l’évacuation et le sacrifice de la ville de New York. Des villes peuvent se reconstruire en une certaine période de temps, tandis que les vies sont irremplaçables. Surtout celles des mutants.


Je n’ai jamais vécu à New York, je suis née dans Californie du Nord. Mon rythme de vie a toujours été nomade et rocambolesque. New York ne me manque pas, même si ça devait être une belle ville remplie de métaux. Je suis arrivée récemment à NY Town, car je faisais un peu le tour du monde en sac à dos jusqu’au mois dernier. J’aime bien l’anonymat, disons-le.

Tous ces types sont ultra louches. Peu importe qui vous allez me recommander, je vais vous avouer qu’ils puent autant qu’une canne de thon que j’ai envie de tordre en deux. Je mettrais ma main dans le feu qu’ils travaillent tous pour une organisation secrète voulant la fin du monde ou annihiler les mutants. D’après moi, on va tous finir isolés sur une île tellement la cohabitation paisible avec les humains est impossible.


En gros, je me fous du guignol en tête d’affiche. L’important, c’est de contourner le règlement sans se faire attraper. Ça bouille dans mon sang de trahir les codes prévus par les humains. Ils sont tellement basiques, et un rien les scandalise.  

Mais, ce questionnaire que je viens de retrouver dans la poubelle n’est vraiment pas intéressant! Celui sur les espèces en voie de disparition, je parle de celui-là! Bon, poursuivons tout ça.


Asgard, non. Leur présence ici, je trouve ça bizarre. Mais, je n’ai pas mon mot à dire. Ils sont trop puissants pour être délogés de leur refuge, et puis ils ne me posent pas problème. Il y a juste les humains qui râlent comme toujours et ne sont jamais contents. Faut pas lire les magazines à potins, c’est du lavage de cerveau pur.


Par rapport à l’accident durant la campagne présidentielle, eh bien je n’y étais pas. Je jouais la coiffeuse chez moi encore une fois. Je ne suis pas vraiment surprise de l’attentat, car les humains sont les plus grands terroristes. Ils veulent tous se tuer pour un morceau de pain quand ils croient que la fin du monde arrive. Quant aux victimes, j’ai été triste pour ceux qui étaient mutants et plutôt indifférente pour les humains. Parce que je suis assez sévère contre les humains, tu vois.


Pour la Confrérie, bah c’est une jolie utopie de vouloir faire un monde pour les mutants et de les placer comme une sorte de royauté. Je ne suis plus intéressée par la rivalité Institut et Confrérie depuis quelques temps déjà. Ma dernière crise m’a valu une longue rémission dans l’aile psychiatrique, et je ne suis pas encore prête à me mêler de leurs histoires. Mais, j’avoue que je choisirai toujours le camp qui défend les mutants contre les humains entêtés à refuser de voir notre supériorité.

  Ah, et v’là une p’tite histoire griffonné sur une serviette en papier d’un motel pourri de Catalogne. Avec des Cheetos super épicées et passées date que je n’ai jamais terminée.


Au comptoir d’un bar, Suzanna cherchait à avoir une aventure pour oublier les dernières infidélités d’Arnold. Ils essayaient d’avoir un enfant, d’oublier le passé et de recommencer avec le cycle de la vie. Mais, depuis deux ans, aucune vie de prenait place dans l’utérus de Suzanna. Son humanité était au début de ses peines. C’est la raison pour laquelle elle accumulait les aventures d’un soir. Toutefois, la femme mariée tomba sur un homme âgé très charmant. Au visage familier sans lui évoquer quoi que ce soit sur l’instant : vous devinez la suite, c’était plutôt mauvais, mais ça a donné de l’intimité, ce qui était recherché par les deux partis.


Un mois plus tard, Arnold se croyait l’heureux père d’un beau fœtus. Tandis que Suzanna conserva le secret du géniteur très longtemps…Jusqu’à mes trois ans. J’étais dans l’avion avec mes parents. Arnold conduisait, et il avait donné une enveloppe à sa femme. Ça contenait un test de paternité négatif. Donc, il a confronté ma mère de plein fouet. La querelle a explosé, et ils m’ont crié de ne pas m’en mêler. Que j’étais un bambin et que je n’avais pas d’opinion. Eh bien, j’aurais dû juste pleurer.


Mais, au lieu de ça, j’ai explosé en deux. J’ai levé mes mains pour les refermer. Et tout autour de moi est parti en flammes sous une pulsion émeraude très intense, très inconfortable. C’est un rêve qui me hante toutes les nuits : j’en fais des terreurs nocturnes, et je suis encore suivi par le psychiatre de près pour ces histoires banales.


Après, on m’a retrouvé dans les débris de l’avion, et mon instinct de survie a effacé mes pouvoirs autant que le traumatisme de ma mémoire. Comme une mauvaise histoire qui avait mal commencé. Autre détail, mes cheveux étaient verts depuis mon accident. Comme mes yeux. Mon oncle et ma tante m’ont pris sous leur garde, m’obligeant à colorer mes cheveux tous les jours pour éviter d’attirer l’attention sur ma personne. Avec eux, j’ai eu une enfance heureuse et très disciplinée : jusqu’à mes treize ans quand mes pouvoirs ont resurgi. C’était beau l’enfance quand même. Ils étaient mes parents biologiques à mes yeux : rien ne pourrait créer la révolte au sein de notre petite famille.


Puis j’ai empêché la voiture du voisin de percuter celle de mon oncle. Le lendemain matin, des étrangers sonnaient à notre porte. J’étais en train de prendre une douche, mais quelle farce. Ils parlaient de mutation, de gêne X et de moi.


Mes parents les ont invités à l’intérieur, et ils étaient plutôt récalcitrants dans leurs manières. Je n’ai pas tout suivi, mais un des types vint me voir directement. J’étais encore en serviette, et je songeais aux mutants recensés par le gouvernement américain. Je ne faisais plus attention à mes cheveux verts. J’avais peur d’en faire partie, de ces mutants. Certes ça expliquerait tellement de choses à l’intérieur de mon corps. Quand le jeune a révélé sa présence, j’ai crié comme une dingue en lui envoyant la poignée de porte en pleine tronche. Le problème, c’est que ça a fini dans de la glace. Bref, ce n’est pas le plus pertinent de mon histoire.


En mars 2012, l’invasion des Chitauris me laisse incertaine quant à l’avenir sur Terre. Cette situation me cause mes premières crises d’angoisse, et je dois voir un psychiatre toutes les semaines pour éviter le pire. Heureusement, les Avengers étaient là, et je n’en suis qu’admirative pour ses représentants. Mais, au fil des années, cette fascination perd son charme au profit de la réalité. Plus tard, en septembre, je découvre enfin le type qui manipule le métal. Celui dont on murmure le nom dans mon dos, Magneto.


Je regardai vite faite l’écran, mais je n’y accorde pas plus d’attention. Je n’étais pas unique au monde finalement. Il y a bien deux pôles sur Terre après tout. Les émeutes anti-mutantes faisaient rage. Et ça me renversait de l’intérieur d’observer l’humanité se révolter contre les mutants. Pourquoi ne pouvaient-ils pas accepter l’évolution de leur espèce? Évidemment, à la suite de ces mésaventures répétées, et devant l’impossibilité de gérer mes dons au quotidien pour eux. Mes parents m’ont envoyé à l’Institut Xavier pour plusieurs années.


J’y ai subi un entraînement et un enseignement adéquats. Je tentais de suivre les règles, mais je bouillais trop de l’intérieur pour tenir en place. Je désirais voir le monde entier, découvrir autre chose que l’Institut et la salle des dangers. J’ai participé à des missions comme plusieurs autres élèves, mais je n’ai rien fait de grandiose. Pendant mes mésaventures en mission avec les X-Men, je suis de loin les nouvelles parlant du nouveau couvre-feu, de la loi anti-héros, des humains condamnés pour avoir aidé des mutants en fuite. Puis, en automne 2014, la Purge prend fin. Je fête mes seize ans.



Et je fais une fugue de l’Institut. Pire, je n’y reviens jamais. Je fuis en Floride, et je réussis à m’installer toute seule pour me faire un chez moi temporaire. Un petit appartement, des boulots de serveuse dans lesquels je rage intérieurement puis je découvre un talent autre que mon pouvoir. Je vois enfin un truc qui me fait rêver sans me faire déprimer : la photographie. Je commence ça sur le côté, et je finis par vivre de mon petit job d’artiste amateur. J’aime tellement ça que je m’essaie pour de grandes études, mais je me rends vite compte que je ne suis pas une artiste dans l’âme…


Je préfère la géophysique, et comprendre au maximum mes dons. Donc, je passe le reste de mon adolescence à me peaufiner l’intellectuel. Je ne donne plus de nouvelles à mes parents, mais je suis déçue de ne pas avoir accompli leur volonté de rester à l’Institut Xavier. Je contrôle un peu mes dons, et ça me suffit pour bien vivre. Mon grand rêve n’a jamais été d’être X-Men ou même un sbire de la Confrérie. Je réussis à graduer avec la mention d’honneur de ma cohorte. Toutefois, je dois bien confesser que j’ai toujours une longueur d’avance sur les autres en matière d’électromagnétisme. Je travaille en même temps que mes études, et je réussis à payer mes dettes. Ça allait bien. Plutôt bien.


Mais, j’ai décidé de ne pas me mêler de mes problèmes pendant une soirée. J’étais dans un bar, et un type a poussé une fille qui aurait soi-disant joué dans sa tête. J’ai utilisé une chaise pour lui clouer le bec. Ensuite, c’est resté mort pendant des semaines. La veille de ma graduation, trois humains m’attendaient au coin de mon bloc d’appartement. Un coup de bâton sur la nuque au dernier moment, et j’étais hors service.


Par contre, eux, ils ont pris service de mon corps selon leur bonne volonté. Pendant tout une nuit. Je ne m’en souviens pas. À dire vrai, ma conscience s’arrête à la vue de ma porte d’entrée.


À mon réveil, j’avais le corps plein de blessures et d’ecchymoses. Et on m’a dit que j’avais tué trois types, trois humains. Démembrés et empalés vivants. J’avais un collier comme un chien qui me privait de mes pouvoirs, et les humains pouvaient me malmener selon leurs désirs. Ma psychiatre de longue date, Dr Wellsons, m’a aidé à plaider la maladie mentale. J’ai eu une peine d’un an et demie en prison pour mineurs. Une peine très légère, mais il faut oublier que ma psychiatre a demandé l'aide d'une organisation secrète afin de prendre mon incarcération sous leur aile. J'ai appelé mes parents une fois, mais la discussion fut courte et désagréable. Le juge a eu pitié de moi: sa sœur avait aussi un trouble bipolaire avec des troubles d’agressivité très importants. La compassion a été un grand facteur dans le jugement de mon dossier.


Soit, après trois mois en étant la détenue idéale, la même organisation secrète qui ne me communiqua jamais son nom me proposa de devenir agente d’opérations sur le terrain sous supervision et avec port de mon collier de chien – évidemment. Soit, je finis ma sentence en utilisant mes pouvoirs pour plaire à mes geôliers. Ça crée de la rage en mon for intérieur, ça crée une révolte sans précédent. Mais, les médicaments et les traitements me permettaient de rester dans la lumière de la raison.


J’aidai dans des sites de construction, et parfois il s’agissait de créer des accidents…d’avion ou d’autres types de transports. Je fis ces actes les doigts dans le nez, et je sentais que c’était louche. Mais, vu que j’étais en position d’animal de compagnie, je n’eus aucun mot à dire. Peut-être avais-je déjà entendu le nom de cette organisation secrète quelque part bien malgré moi? Je ne m’en souviens pas.



Au final, je finis ma sentence selon les règlements des petits humains. Et je retourne voir mes parents, ex-détenue et bachelière en géophysique, ils devraient trouver une sorte d’empathie à mon égard. Eh bien non, le jour de mes 20 ans, je me pointe sur leur seuil de porte fraîche comme une fleur – même les cheveux colorés en noir bleuté. Ils me disent qu’ils ne sont pas mes parents, qu’ils sont mon oncle et ma tante. Et qu’ils sont effrayés de me voir. Ils me donnent le dossier sur la mort de mes parents. Je n’encaisse pas toutes les informations, et je brûle les papiers dans cette même poubelle que je vide depuis une heure. Plus de contact. Jamais. Ils n’étaient que des humains après tout. Même si je ne détestais pas complètement la race humaine.


Depuis deux ans, je fais le tour du globe en sac à dos. Je fais des petits contrats de photo, et souvent j’aide des groupes mutants clandestins à faire du vandalisme pour dénoncer l’oppression encore faite aux mutants. Je pourrais me faire repérer, mais je changeais de ville toutes les semaines pour me faire oublier. Fugitive, je devrais ajouter ça à ma liste d’occupations. C’était bien l’anonymat, et surtout de briser les biens matériels des humains. Au contact des autres mutants, j’offris souvent mon conseil d’afficher fièrement ses dons – et sa supériorité face à l’espèce faible. C’était, peut-être, le seul conseil qu’il me restait à donner pour vivre en paix avec soi-même.


Depuis soixante-douze heures, je suis de retour aux États-Unis. Mon premier arrêt est NY Town. Je ne sais pas encore quelle partie de moi va gagner : l’agressivité ou la dépression, qui sait.