Reed Richards - Mr. Fantastic

Prénom/pseudoAucunAgeTrop Vieux pour RP ?Code règlementValidé par la Brunette

Pv, scénario, marvel ou inventéPVComment as-tu atterri ici ?Déjà pensionnaireFréquence de connexionQuotidienne

RemarquesChangez rien

Soixante-dix-neuf. C'est le nombre de scénarios que j'ai mis en place après la première attaque de New-York. Et l'abandon de la Grosse Pomme en faisait évidemment partie. Cette éventualité figurait d'ailleurs parmi les douze cas les plus probables. Les variantes reposaient uniquement sur le courage de nos politiques. La faculté de mettre de coté les sentiments pour faire un pur raisonnement scientifique. Et je dois bien avouer que je n'étais pas certain qu'ils aient le cran de faire cela.
Etant donné que cela faisait partie des possibilités à envisager, disons que je n'ai pas à approuver ou non ce choix. Simplement à m'y préparer.
C'est pourquoi j'ai utilisé l'une de mes inventions pour transférer l'ensemble de mes projets, de mes affaires, de mes souvenirs ... Bref, tout ce qui reposait au Baxter Building, tout a été placé dans un univers de poche. J'ai ainsi pu sauver toutes les affaires de Ben, Johnny et Sue également.
Quand nous sommes arrivés à Los Angeles, j'ai simplement utilisé mon répliquer architectural. J'avais mis au point cela pour pouvoir étudier les méthodes de constructions des grands artistes et des monuments historiques. Cela m'a permis de recréer un Baxter Building à l'identique sur un terrain vide dont j'avais fait l'acquisition. En faisant cela, j'espérais pouvoir offrir un cadre de vie pas trop déroutant à mes proches. Pour ma part, peu importe où je me trouve tant que je suis avec eux : je me sens bien. En Famille.

Je n'ai pas pour habitude de faire reposer mon jugement sur des intuitions. Pour moi, les choses n'ont une valeur que lorsqu'elles ont été démontrées, étudiées, éprouvées. Et je dois bien admettre que jusque-là, la Présidente Sarkissian ne fait aucun faux pas. Pour autant - et c'est peut-être l'expérience qui parle - lorsque je l'écoute, lorsque je la regarde, j'ai comme un picotement à la base de la nuque. Cette petite sensation qui n'a pas lieu d'être et qui pourtant m'indique que je ne peux pas forcément prendre pour argent comptant ce qu'elle dit ou fait.
Les choses nouvelles, comme son parti, doivent affronter l'épreuve du temps. Ce n'est que comme cela que nous pourrons voir ce qu'ils valent vraiment.

Je ne suis pas un homme de terrain. Je répugne la violence. C'est pourquoi la plupart du temps, je préfère rester loin du champ de bataille. Je fais alors ce que je sais faire de mieux : réfléchir. Loin du chaos, je peux alors organiser mes pensées et faire en sorte que ceux qui sont dans l'action puissent alors agir avec un maximum d'efficacité.
C'est ce que j'ai fait lors de la reprise d'Asgard. J'y ai donc participé ... sans pour autant être en première ligne. Mais chaque individu compte, dans ce genre de bataille épique.
Les Asgardiens sont de puissants alliés. Et celui que nous connaissons le mieux a à de nombreuses reprises aidé notre monde à repousser de dangereuses menaces. Il était donc important pour moi de ... renvoyer l'ascenseur, on va dire.
Je trouve le peuple d'Asgard intéressant sur tous les plans. Il dispose de sciences que nous ne comprenons pas encore. A tel point que pour des esprits pas trop curieux, on pourrait assimiler cela à de la magie. J'espère avoir un jour l'occasion de pouvoir percer le mystère de tout cela.

De la même manière que j'espère pouvoir comprendre comment fonctionne les brumes terrigènes. Je devrais avoir honte de dire cela comme ça mais ... Si je mets de coté l'horreur de l'attentat, je vois tout le potentiel d'un tel événement. Un gaz aux propriétés uniques, permettant à une race déviante de la nôtre d'obtenir des capacités singulières ... C'est tout bonnement fabuleux. Enfin, ça le serait si les personnes exposées n'étaient pas ... Disons simplement que j'aime comprendre ce que j'ai sous les yeux. Pas forcément les motivations des gens, qui ne tournent pas toujours très rond dans leur tête, mais sur l'aspect chimique. Biologique. Scientifique. Mais je ne m'étale pas trop là-dessus à la maison, car je sais qu'on me le reprochera. Et à raison.

 Vous savez, pour un scientifique comme moi, admettre que des choses sont uniquement le fruit du hasard est ... Disons que ce n'est pas dans ma nature. J'aime chercher les réponses, et encore plus les trouver. Depuis tout petit, je suis comme ça.

Je tiens certainement cela de mon père, Nathaniel Richards. Un esprit brillant, vraiment. Malheureusement, je n'avais que sept ans lors que ma mère mourut et ... Je pense que ce n'est pas la peine que je vous décrive comment les choses se sont passées entre lui et moi par la suite. J'ai préféré me rapprocher de mon oncle Ted. Il était drôle, inventif, malicieux. Un véritable artiste.
Et c'est à lui que je dois mon profond respect de la loi. En effet, il a été mis en prison pour six mois pour avoir désobéi au Congrès. Pour l'enfant que j'étais, cela a clairement eu impact profond - mais pas forcément pour le pire.

J'ai passé une grande partie de mon temps libre à étudier. J'ai ainsi pu m'inscrire dans plusieurs Universités réputées, suivant tous les cursus à la fois. Pour me loger, j'ai loué une chambre d'hôte au sein de la pension de Marygay Jewel Dinkins. C'est chez cette charmante dame que j'ai recontré pour la première fois Johnny Storm, mais aussi et surtout sa soeur Susan.

Nous nous sommes ... plutôt bien entendus, je dois dire. Même si aujourd'hui encore, je ne comprends pas ce qu'une femme comme elle a pu trouver à une personne comme moi - et pourtant, il parait que je fais partie des plus grands esprits de la planète.

En intégrant la State University, j'ai fait la connaissance de deux autres personnes qui auront une très grande importance dans ma vie : Victor von Fatalis mais aussi et surtout Benjamin Grimm, qui est depuis ce jour mon meilleur ami.

Victor et moi avons eu une relation compliquée. Je voyais notre rivalité comme étant un moyen de nous dépasser l'un l'autre mais aussi d'accomplir ensemble de grande choses. Lui ne souhaitais qu'une chose : montrer qu'il était meilleur que moi, quoi qu'il en coute. Il était tellement têtu qu'il ignora mes remarques sur de potentielles erreurs de calculs lors de l'une de ces expériences. Il ne me pardonna jamais d'avoir vu quelque chose qui lui échappa. Il me tint même pour responsable. On ne s'est plus parlé pendant des années.

Des années au cours desquelles j'ai continué de fréquenter Susan. Au cours desquelles Ben est devenu un pilote d'aviation médaillé. Des années au cours desquelles j'ai mis au point un projet fou : celui d'explorer un nuage cosmique. Ben plaisantait déjà à ce sujet quand je lui en parlais quand nous étions à l'université. Il disait en rigolant qu'il piloterait lui-même la navette si cela voyait le jour.

J'avais tout. Absolument tout. Sauf une chose : l'argent. J'ai fait appel à la seule personne de "confiance" que je connaissais. Et parce que je savais qu'il ne pourrait pas résister à montrer à tous combien il était indispensable pour que je puisse mener à bien ma mission : Fatalis. Il a donc financé l'expédition, sans pour autant y prendre part.

Sur ce point, il fut effectivement bien plus malin que moi. Car un incident survint. Enfin, pas un "incident". Cela laisse supposer que quelque chose d'imprévisible a eu lieu. Non : j'ai fait une erreur. Une erreur qui a chamboulé nos vies à tous les quatre. Johnny, notre expert en mécanique. Ben, notre pilote. Sue, notre scientifique. Et moi-même, le grand idiot qui a conduit à ce désastre. Nous avons été frappés de plein fouet par les radiations cosmiques, et notre ADN a totalement été réécrit.

Nous sommes devenus les 4 Fantastiques.

Si vous demandiez à Johnny, il vous dirait que c'est la chose la plus géniale qui lui soit jamais arrivée. Mais quand je regarde Ben dans les yeux. Ces yeux bleus qui me renvoie toute la tristesse, toutes ces choses que mon erreur l'empêche aujourd'hui de vivre. Je lui ai promis que jusqu'à ce que je trouve une solution, je continuerai de chercher un moyen de lui rendre sa forme humaine de façon définitive. Et bien croyez-le ou non, en dépit de toutes mes recherches et après des années à me triturer les méninges, je n'ai pas encore trouvé de solution.

Je sais que c'est mon ami. Qu'il dit qu'il ne m'en veut pas. Mais en dessous de ce tas de pierres, il reste humain. Quel humain pourrait supporter tout cela ? Au moins, lorsque l'attaques de New-York a eu lieu, la Chose a pu laisser parler sa colère et ses poings. De mon coté ? Je tentais d'organiser une riposte mécanique à cette invasion, pendant que les autres Fantastiques faisaient le plus de dégâts possibles dans les lignes ennemies tout autour du Baxter Building. Quand mon canon à ions fut opérationnel, j'ai enfin pu prendre part à la bataille également.

Vous vous souvenez, de ce que je vous ai dit, par rapport à mon oncle Ted ? Que son incarcération m'avait fait prendre conscience de l'importance de respecter la loi ? Et bien c'est exactement pour cela que lorsque les nouvelles décisions légales furent prises "contre" les populations super-humaines, je n'ai rien fait.
Je me suis simplement barricadé chez moi, dans mon laboratoire, afin d'échapper à tout cela. Car lorsque l'aspect moral vient s'entrechoquer avec l'aspect légal, cela devient compliqué de tenir la position qu'était la mienne. Surtout quand le reste de ma famille ne partageait pas ma vision des choses. Pourtant, tout cela partait de quelque chose de raisonnables. Malheureusement, les choses sont devenues hors de contrôle.

Il m'a été très difficile de regagner la confiance de mes amis. Et je peux les comprendre. Quand la Purge prit fin, avec l'élection de Liesmith, nous avons enfin partagé à nouveau le même toit. Cela nous a donné suffisamment de temps pour réapprendre à vivre ensemble, et de nouveau partir à l'aventure pour explorer des univers de poche ou des dimensions parallèles.

Pendant les longs mois passés seul au sein du Building, j'ai mis en place pas loin de 80 scénarios au cas où une nouvelle attaque sur New-York ait lieu. Et malheureusement, l'un d'eux fut mis en place. Radical. Mais efficace. New-York fut abandonnée. Sacrifiée, même. Si cela affecte plus certaines personnes que d'autres, je dois admettre que moi, cela ne me fait rien. Ce n'est qu'une ... donnée. Quelque chose que j'avais déjà intégré bien des mois avant que cela ne se produise. Lors de l'évacuation, j'ai simplement fait ce qui me semblait nécessaire pour mes proches et moi-même. J'ai donc transféré l'intégralité de nos affaires au Free Four Plaza, à Los Angeles. Une version identique du Baxter Building, mais sur la côte Ouest. Je ne sais pas si cela aidera vraiment les autres à s'acclimater au changement. Par exemple, Johnny était le plus affecté il me semble lors de notre arrivée.

D'ailleurs, c'est en arrivant à L.A que je décide de prendre mes distances avec le S.H.I.E.L.D. Pourquoi ? Une intuition. Je ne m'y fie jamais en général, mais disons que ... Je ne voulais pas que par un habile tour de passe-passe, on vienne me voler un ou deux inventions pour les convertir en armes de guerre. Finalement, j'ai eu du nez, puisque l'organisation fut déclarée comme étant sous la coupe de l'ONU. Je n'ai rien contre cette organisation. La vision que nos dirigeants peuvent avoir ne va pas assez loin à mon gout, voilà tout.

Même celle de la nouvelle présidente, Madame Sarkissian. Je me demande si Liesmith n'a pas tout fait pour perdre. Cela n'a pas de sens pour vous ? Moi non plus. Mais quand on voit les différentes choses qui sont arrivées à cet homme, comme l'attentat perpétré - soi-disant - par des ressortissants d'Attilan, ou les décisions qu'il a pu prendre, comme la création de ses "Avengers". J'ai beau être l'une des plus "grosses têtes du quartier" comme aime ironiser Ben, je ne sais pas lire dans l'esprit des gens. Et ce que je ne comprends pas me met mal à l'aise.

Cela ne m'empêche cependant pas de mettre au point plusieurs projets par semaine.

J'avais dans l'idée d'assainir la Zone Interdite - New-York et ses environs - et c'est pourquoi je me suis lancé dans un projet de drones purificateurs environnementaux. Avec une petite équipe, on s'est rendu non loin des territoires contaminés afin d'effectuer diverses vérifications et quelques tests, mais une fois sur place, surprise: la radioactivité n'était plus aussi élevée qu'on croyait. Il n'y en avait quasiment plus une trace ! Une singularité, résultant de l'ouverture des portails dimensionnels Chitauri lors de la seconde attaque : voilà ce que avait trouvé.

Et voilà ce dont on avait besoin ! Quand je dis "on", je veux plutôt dire le peuple d'Asgard. J'ai exploité cette faille dimensionnelle qui permettait de voyager d'un point à l'autre de l'Univers. Et à partir d'une machine de ma conception, des troupes d'élite furent envoyées dans les Neuf Royaumes pour aider Thor à reprendre son monde.

Et si la première phase fut un succès, une nouvelle erreur de ma part nous empêcha de garder le contact avec Nidavellir, le monde des Nains. Heureusement, le gardien que l'on nomme Heimdall parvient à localiser les héros perdus. Et c'est avec stupéfaction que l'on découvrit qu'ils étaient désormais sur un monde à la merci de l'armée de Thanos ...

Encore une fois, à cause d'une erreur de ma part, des personnes importantes pour moi sont en danger. Peut-être vaudrait-il mieux que j'arrête toutes ces choses qui sortent du cadre "scientifique" dans lequel je me plais. Etre dans mon labo, faire des calculs, trouver des solutions aux problèmes de la vie courante. Peut-être que c'est cela que je devrais faire de mes journées.

Car prendre des risques - ou plutôt faire prendre des risques aux autres - quand les erreurs peuvent avoir de graves conséquences, est-ce cela être "raisonnable" ?