Nabba'- Ambassadeur Wakandais et Mutant

Ne s’est jamais intéressé à la politique étrangère pour l’instant. Depuis que j'ai été affecté à un haut grade des services secrets wakandais, j'ai pu comprendre que des millions d'individus avaient subi une attaque désastreuse, seulement, je n'ai apriori aucune empathie pour l'homme blanc en général.

N’ai jamais quitté le continent africain et ne sais que depuis peu qui est Sarkissian, il faudra une longue analyse de la politique étrangère pour que je puisse me faire un avis. Le côté opportuniste de cette candidate m'agace un peu mais je n'ai apriori aucune gêne à l'imaginer à la tête d'un nation si primitive.

Ne sais ni ce qu’est la confrérie ni qui est Magnéto, je suis du côté du Wakanda pour le moment. Je ne me suis jamais senti véritablement mutant, et j'ai toujours cherché à trouver ma place, j'espère qu'à l'avenir je parviendrai à contrôler mes pouvoirs afin de servir le Wakanda comme il se doit. Dès lors, je me situe plutôt dans la neutralité, ce sera à qui pourra m'offrir une formation comme le souhaite le roi. En effet, je n'ai pour l'instant plus le droit d'utiliser mes pouvoirs en présence d'autrui, mais cela, sur le sol du Wakanda. Mais cela passe après les intérêts du Wakanda ( qu'il faudra discuter en rp). Il semble que le roi soit plus enclin à s'impliquer dans les relations étrangères depuis quelques mois. Bien que secret et protégé le Wakanda devrait bientôt s'engager plus clairement dans les différents mondes. Ce que je suis chargé d'organiser.

Mon premier souvenir ? Une cérémonie Yoruba… Je me souviens du son tonitruant des tambours battus par des mains d’hommes… Je me souviens du visage peint en rouge et blanc du vieux shaman… De la mixture censée me protéger qu’il me fit avaler… Un goût immonde et amer… Un mélange d’herbe et de manioc… Je me souviens du pendentif qui soutenait une dent de hyène, symbolisant ruse et force, animal totem qui devait m’accompagner dans bien des aventures… Quelle ironie ! Alors que les hyènes n’attaquent généralement pas les hommes, le vieux shaman fut dévoré pendant une nuit et l’on reporta la faute sur moi. Ma mère et moi, nous fûmes bannis du village ; j’étais à peine en âge de marcher, à peine en âge de comprendre que tous nos espoirs reposés sur une mythique région au cœur de l’Afrique où nous pourrions vivre dans la paix. Nous traversâmes durant la saison sèche l’hostile et brûlante savane africaine, l’herbe haute, jaunie par la force du soleil rendit notre voyage rude et particulièrement pénible pour mon jeune âge. Nous dérivâmes ensuite dans une forêt tropicale, chance à priori, puisqu’il y faisait frais et sombre, suffisamment pour que  j’aime y marcher.
Néanmoins, la rudesse du soleil fut remplacée par la peur de la faune. Les moustiques, les chenilles urticantes et les divers insectes de la forêt rendirent la traversée pénible. Les singes et leurs cris rendaient l’atmosphère ambiante encore plus effrayante. Pourtant nous avançames tant bien que mal. Nous pataugeâmes dans les marécages, scrutés par les crocodiles qui devaient bien être surpris de voir de tels énergumènes passés sains et saufs, nous parcourûmes le chemin des éléphants venus dans la forêt pour cueillir des noix de coques, régime alimentaire que ma mère suivait rigoureusement. Elle grimpait dans les arbres pour nous nourrir malgré ma crainte qu’elle ne tombe Un soir, je suis sûr d’avoir vu dans le noir l’ombre et les yeux d’une panthère qui resta loin de nous, les flammes d’un faible brasier la dissuadant d’attaquer. Les animaux furent en somme cléments à notre encontre, mais les esprits espiègles, les esprits frappeurs, il semble qu’eux, ne nous aient pas laissé tranquille. Je me souviens de la peur et de la crainte de cette épisode de ma vie… Et une fois sorti  de là, je me fis la promesse juvénile de toujours faire preuve de courage, comment eûs-je pu savoir où une telle profession de foi pourrait me mener…
Nous finîmes par sortir de la forêt pour retourner dans la savane, suivant toujours l’est, en quête de ce mythique endroit où la vie serait heureuse pour nous. Nous ne trouvâmes rien d’autre qu’un village en lisière de la forêt où l’on nous offrit l’hospitalité. Comme tout village africain, il fallut que le chef accepte de nous recevoir. Il s’éprit de ma mère et devint rapidement mon nouveau père. Le premier, un médecin portugais qui profita de sa blancheur pour séduire ma pauvre et jeune mère. Je ne l’ai jamais connu et ne souhaite en aucun cas le rencontrer. Comme dans tout village africain, les hommes pensent avoir le pouvoir, ils pensent être les maîtres et pour cela palabre longuement à l’entrée du village, près des troupeaux de chèvres et de porcs qui permettent la survie du groupe. Mais la réalité, le véritable pouvoir décisionnaire, bien qu’il ne soit pas le centre de la force physique, mais plutôt de la force morale et spirituelle, se trouve être dans le groupe de femme qui s’occupe des enfants. Les femmes font tout, elles cuisinent, elles s’occupent des enfants, préparent les cérémonies rituelles qui donnent leur force aux hommes, et il n’est pas rare de voir une femme chasser. La seule chose qu’elles ne font pas, en tout cas dans cette région… C’est la guerre. Je fus heureux de vivre dans ce village, qui, avec le recul, était bien primitif… Heureux, dis-je, de trouver des femmes pour s’occuper de moi et des enfants avec qui jouer. Mais la sureté de vie, la paix et l’amusement, en dehors du Wakanda, sont de courte durée. L’élément perturbateur… la suite de mes mésaventures intervint lors d’une nuit où une demie lune argentée trônait dans un ciel sans nuage… Un cri survint dans l’obscurité, puis un autre, et enfin le réveil du village. Un feu s’était déclaré  dans une des cases à l’entrée du village. J’oublie de décrire l’architecture primitive qui disparut bien rapidement dans les flammes… Des cases de terres cuites, dont la charpente de bois était un délice pour les flammes supportait un toit de feuilles et de pailles qui ne résistent que vaguement aux caprices du vent. Si les flammes qui se déclarèrent avaient été le seul élément de malchance, je me serai estimé heureux, seulement, ces flammes étaient l’indice d’un autre comble d’infortune. Le feu était prémédité. C’était la guerre… Les guerriers en armes, vêtus comme des soldats à l’européenne, tenant leurs fusils et avides de femmes et d’argent, encerclèrent le village et tuèrent à foison… C’est là que ma solitude commença. Ma mère, dans le précipitation, me donna un maigre sac de provision qu’elle gardait, car bien que remarier, elle n’avait pas oublié son vœu de trouver cette terre mythique dont elle ignorait le véritable nom ou ne serait-ce que si elle existait ou non. Elle me dit de fuir vers l’est, ce que je fis, les larmes aux yeux, yeux qui n’allaient pas assister au massacre, mais qui allaient contempler la gloire et la beauté du Wakanda. Quelques jours de marche plus tard, épuisé, je tombai dans un lourd sommeil et ne fut réveillé que par le bec d’un vautour me croyant mort. Autour de moi, le désert jaune de la savane hostile… En moi, le désespoir et la faillite d’une âme d’enfant abandonné par le sort… Mes provisions s’amenuisaient… de simples boules de manioc aggrementées d’épices et de viande de chèvre… J’allais mourir… J’allais succombé… Quand je heurtais un mur invisible… Mon nez s’écrasa sur la surface de quelque chose. Et bientôt, la chose disparut. Un homme de l’autre côté me sourit, sa peau d’ébène saillait dans son habit de guerrier : une toge bleu ceinturé d’une bande jaune. Sur son visage compatissant, apparaissait une plaque de métal, au niveau de l’oeil droit. Et dans ses mains, une lance de métal dont le bout lumineux laissait partir des éclairs… Le vibranium… La première fois que j’en voyais… Il me dit que j’arrivais au Wakanda, qu’il était le gardien de la frontière ouest… Derrière lui, une magnifique forêt, plus belle et plus prospère que celle que j’avais connue. Plus douce à la vie d’ailleurs, plus fraiche et abondante… J’étais face à la beauté d’une partie reculée du Wakanda, qui ne nécessitait que peu de surveillance… Il décida de m’enrôler dans l’armée et quelques jours plus tard, alors que je n’avais que 16ans, lors d’une cérémonie proche de la liturgie Yoruba, ( ceux qui pensent que le rayonnement culturel du Wakanda, ses richesses et son savoir, sa magie aussi, s’arrêtent à ses frontières, ne connaîssent pas le Vaudou) l’on me remit mon collier de guerrier. Un pendentif où une flèche en vibranium, belle comme le jour, s’enroule autour de l’emblème du wakanda. Ce fut la suite de mes mésaventures… Enfin… Quelque chose comme ça. Lorsque Ebunku, l’homme qui m’avait sauvé, à la lueur d’un feu, accompagné de tambours grandiloquents, passa autour de mon cou le pendentif, tout autour de moi devint noir. D’un coup, d’un seul, je me retrouvai projeté dans la plus noire obscurité. Que se passa-t-il, il n’y eut personne alentour pour me l’expliquer. Et ce fut, chance ou malchance, je ne sais, la raison pour laquelle je me retrouvai par la suite propulsé devant le conseil du roi. En fait… C’était la première fois que je touchai un métal, et en plus de cela, un métal aussi puissant… L’on ne comprit pas véritablement quelle était la nature du phénomène qui se jouait au contact du vibranium, mais il semblait qu’entre lui et moi, une étrange connexion, une étrange alchimie se jouait. A chaque fois que j’en touchait, je me retrouvai dans l’obscurité et disparaissait aux yeux de tous. Tout d’abord l’on crut que je devenais invisible, mais lorsque l’on allait et toucher l’endroit où j’avais disparu, l’on ne touchait que du vent, et pour moi, de l’autre côté, dans la « dimension obscure » il n’y avait pas âme qui vivent.  Seulement d’étranges cris qui m’effrayaient et qui justifiaient que je retirasse le collier au plus vite. Pour cette raison, je ne compris la nature de mon pouvoir, la nature de la dimension que bien plus tard… Quand je retirai ou que je lâchai le vibranium, que je réapparaissais quelques mètres plus loin, tout d’abord. Puis en des lieux différents… Je quittai plus d’une fois le Wakanda et par chance, j’avais un laisser passer qui me permettait de retrouver le palais une fois mes expériences menées. A cause de mon pouvoir, je devins rapidement un officier de l’armée, et Ebunki, mon bienfaiteur, fit en sorte que je devienne proche de la cour et du roi. J’appris à me battre, j’appris la politique, et je tombai amoureux de la fille d’un conseiller, Aya’ Nubelrot. Mon amour fut réciproque et je demandai la main d’Aya à son père, c’est ainsi que j’accédais au rang de noble… Vous vous dites surement que c’était de bonne guerre, que mes mésaventures s’arrêtaient là, mais vous avez tort et attendez la suite. Aya mourut. En couche. Et l’enfant ne survit pas à la nuit. Vous vous dites maintenant que cela est impossible, pourtant, même au Wakanda, la mort existe. Vous comprendrez peut-être pourquoi, devenant conseiller du roi, je me tournai vers la technologie. Ne pouvant entrer en contact avec le vibranium, je fis tout pour que le roi, néanmoins, investisse dans la médecine. Ce n’était qu’un vœu de jeunesse, un désir d’aller contre le sort et contre la solitude… Je voulais que le Wakanda grandisse, lui qui m’avait accueillit, annoblit et affermit dans la grandeur de sa nation… Mais, malgré 10 ans de service à la cours, de conseils avisés, de bons et loyaux services, la mort ne disparut pas du Wakanda… On dit qu’un homme jeune pourrait aller sur la lune à la seule force de ses jambes… Eh bien, un homme d’âge mûr peut y aller par la simple raison…
La medecine avança beaucoup grâce à moi, mais je restai seul et incapable de retrouver Aya… Dans l’obscurité de la dimension… Lorsque je cherchai la solitude, j’avais comme l’impression qu’elle était tout proche de moi, qu’elle me voyait, qu’elle pouvait me toucher et m’offrir ses conseils… J’allais dans la dimension de plus en plus souvent. Je devais avoir la 24 ans lorsque l’incident se produit. c’était une nuit douce où la lune était pleine et éclairait de sa douce lueur la ville principale du Wakanda. Je décidai d’aller voir Aya, ou du moins de ressentir sa présence. Je mettais mon collier de guerrier et disparaissait de ma chambre vide… L’une des servantes qui voulait me servir le repas fut catégorique, une sphère noirâtre planait dans la chambre et bientôt, une sorte de portail nimbé de flamme obscure apparut au centre de la sphère. De l’autre côté, dans la dimension obscure, une sorte de brèche luminescente planait devant moi et me laissait voir ma chambre. Surpris, je m’approchai, puis sortait de la dimension. Je venais, en quelque sorte, de passer d’un monde à l’autre, volontairement. Cela n’explique en rien la nature de la dimension, ce qu’elle contient, les cris qui y surgissent, et… Les créatures qui y habitent, mais cela m’informait sur la nature de mon pouvoir…  Lorsque je sortis de la dimension, une sorte de force attira à moi le plateau que la servant avait en main, renversant la nourriture et me fonçant droit dessus. De peu, reflexe de combattant, j’attrapai le plateau. La servante avait eu l’inadvertance d’amener du métal dans ma chambre, pour cela, elle fut punie, mais je ne pus que la remercier de sa bêtise. Les savants et les scientifiques dont je m’étais entouré conclure que j’avais une sorte de pouvoir magnétisant, et  décidèrent que la dimension dans laquelle je me retrouvai à chaque fois que j’entrai en contact avec le vibranium, était une anomalie gravitationnelle. Ils avaient peut-être raison. Mais cela n’explique pas les créatures… Car, un jour, je décidai de suivre les cris, une lampe torche à la main. J’avançai dans l’obscurité. Et tombai nez à nez avec une créature rachitique, à quatre patte, son ossature saillante dans l’amaigrissement de son condition. Sa tête oblongue et sa gueule allongée comme un bec. Ses pattes griffues, et son esprit… Hostile… Je venais de déclencher, en me déplaçant, au-delà des limites que je connaissais de cet étrange endroit, une série d’événement que je regrette encore à ce jour. La créature, qui n’avait pas d’yeux, sentit ma présence et se rua sur moi. Je retirai le pendentif mais le portail qui s’ouvrit derrière moi la laissa s’échapper. Ce fut une tuerie dans le palais, trois personnes moururent des coups de griffés de la créature, deux autres furent blessés, et moi, j’eus l’affreuse responsabilité de tuer la créature, à coup  de lance, avec l’aide des gardes alertés. Je fus tenu responsable de la mort des victimes, qui étaient des nobles venus assistés à mon expérience. Le roi perdit de sa confiance en moi, bien qu’il me demande aujourd’hui, et moi, j’appris à redouter d’avancer dans la dimension, dans la zone, de peur d’être pris en chasse et de provoquer la mort des êtres que je suis censé protéger. La cour eut un regard différent sur moi. Alors qu’auparavant, l’on me respectait pour mes prouesses de guerrier et pour mon intelligence, l’on commença à me craindre, et bien que je gardasse mon rang, je devins, en quelques sortes un paria.  Plus aucune des femmes que je fréquentais n’osa entrer la nuit dans ma chambre. La solitude finit par insinuer dans mon esprit que la mort de ma femme était de ma faute. Peut-être que les créatures ont accès à travers moi, au monde des vivants. Car je pense véritablement que ce sont des créatures de l’enfer. Des esprits frappeurs, de ceux que j’avais vu dans la forêt et qui décidèrent de me maudire.
Quelques années plus tard, une des tribus qui refusaient l’autorité du roi, organisa une insurrection. Ils attaquèrent les avant-postes  au Nord est des montagnes qui jouxtent le palais. Pour me faire pardonner, pour m’amender de mes erreurs, je demandai au roi de me laisser m’en occuper. Je voulais reconquérir ses faveurs et retrouver ma place de choix dans la cours. Ce fut une autre de mes erreurs. Il est pourtant rare, qu’au Wakanda, en période de guerre, le sang coule abondamment. Ce fut un jour rouge. J’attaquai avec un détachement d’homme mais étais pris dans une embuscade. Du fait de mon rang, l’on m’épargna et me fit prisonnier. Ce fut là l’erreur de leur part, et la suite de mes mésaventures. Je fus donc emprisonné pendant une bonne semaine, mis au pain sec et à l’eau. Je décidai de recourir à mes pouvoirs. On avait pris ma sacoche, mais l’on fit l’erreur de m’enfermer dans une cage de métal. Je touchai l’un des barreaux de vibranium et disparaissait au nez et à la vue des hommes censés me surveiller. Ils ouvrirent la cage, et j’ouvris un portail. Trois créatures me poursuivant sortir de l’autre côté et massacrèrent une dizaine d’homme avant d’être tuées. Je venais de comprendre l’une des utilités de mon pouvoir. Je pouvais tuer à foison par l’intermédiaire des créatures et c’est pourquoi l’on m’interdit par la suite d’y avoir recours. Le roi, je le pense, me craint et c’est pourquoi il décida de m’affecter au service secret du Wakanda. Du fait de mon rang, je commande une section de guerriers et d’espions disséminés à travers le monde. Mais ne suis jamais encore sorti du pays. Du fait de mon rang, je suis à la fois espion et conseiller – ambassadeur du Wakanda, officiellement. La seule chose qui me manque, à part la volonté de faire du Wakanda la plus grande nation, non pas officieusement comme elle l’est aujourd’hui, mais officiellement, la seule chose qui me manque, c’est la faculté de faire revenir les morts. La faculté de retrouver ma défunte bien aimée. Je ne sais trop comment les choses vont tourner. Moi qui n’est plus accès au grand conseil et qui ait perdu mon statut de conseiller principal, je ne sais comment aider le roi. Et parfois… j’avoue que j’aimerai faire plus…