Jaden Adkins - Are you ready for this ?

Prénom/pseudoNebulleuseAge26 ansCode règlementValidé par la Brunette

Pv, scénario, marvel ou inventéInventéComment as-tu atterri ici ?Grace a notre joli Panda <3Fréquence de connexionTous les jours ?

RemarquesRien pour l'instant, des cookies ?

Je saurais pas vraiment en dire grand chose de cette évacuation. J'y étais pas depuis longtemps... Et si l'évacuation était pour le mieux, qui sommes nous pour remettre en question les décisions du gouvernement ? Je ne doute pas que LA devienne rapidement notre nouveau "chez nous". Le gouvernement... Je les envie pas vraiment, c'est pas vraiment la place la plus agréable. Je préfère offrir un cadre de vie plus sécuritaire à mon neveu. Les conditions de vie ne feront que s'améliorer, ça j'en doute pas. Je suis pas le genre de gars à me plaindre pour tout et pour rien. Après tout... On est encore vivant, et c'est pas le cas de tout le monde. Y'a eu des pertes et j'me dis que le gouvernement n'agit que pour le bien de tous. Si il faut abandonner New York derrière nous, alors on le fera. Je suis pas du genre à chercher à contredire tout ce que j'entends. Certains pourraient me taxer de mouton. Je préfère dire que je laisse le choix aux personnes compétences. C'est pas la même chose pour Tom qui est né et a toujours vécu à New York. Lâcher vie et ville et recommencer de zéro... C'est pas donné à tout le monde. ça j'en suis bien conscient, c'est bien pour cette raison que je le garde à l’œil.

Je ne suis pas trop la politique. Je ne m'y intéressais déjà pas à l'époque, lorsque je vivais encore en Angleterre, ça n'a pas changé depuis. Cela dit... Je dois bien avouer que les valeurs défendues par Sarkissian sont loin d'être déplaisantes et sont proches des miennes. Je suis les choses de loin. De toute façon... Au final... Que pouvons-nous faire d'autre que d'accepter sans broncher ? On est la masse grouillante et anonyme. Alors on nous lance de belles paroles pour nous faire plaisir. Mais le reste n'est que jeu de miroir et poudre pailletée aux yeux (j'adore les paillettes, vous l'aurez vite compris.). Seul l'avenir nous dira à quelle sauce nous serons mangés. Tout ce que j'espère, c'est un monde à minima meilleur pour mon garçon.

- En tant qu'humble petit humain sans compétence particulière autre que mon cerveau (je m'en sers de temps en temps pour faire de bonnes choses.), je n'ai pas pris part à la tentative de reprise d'Asgard. Je n'ai rien contre les asgardiens et leur présence sur terre. Le brassage et la mixité culturelle, est-ce que c'est quelque chose de mal ? Moi même je suis une pièce rapportée. Et puis... On peut pas dire qu'ils soient antipathiques. (... Puis ils ont de beaux cheveux. ça aurait été dommage de passer à côté, sérieux, le gars qui commercialisera la recette de leur après-shampoing sera directement catapulté dans les plus riches de ce monde, mais j'm'emporte )


- On se souvient toujours de ce qu'on était en train de faire quand il y a ce genre d'attaque. Surtout quand on fait partit du Shield. Je vous ferais pas l'affront de vous décrire le programme sur lequel je travaillais, mais... J'me souviens que j'étais au boulot, et ma première crainte fut pour Tom. On pense toujours à ses proches dans ce genre de cas, toujours. Et le gamin, c'est la dernière famille qu'il me reste. Ce que j'en pense... C'est que dans ce monde y'a des gens qui acceptent pas la différence des autres, et qu'au lieu d'en parler ils préfèrent communiquer par la violence. Je pense qu'on vit dans un monde dangereux. On a beau se voiler la face, faire des doigts au reste du monde en mode "J'm'en fout, je vivrais quand même comme je le veux !", il y aura toujours quelque chose pour nous rappeler qu'on vit pas dans un monde peuplé de princesses Disney chantantes et d'autres bisounours pelucheux.

Je caressais pensivement la reliure de cuir de mon carnet. Cette étrange chose qui retraçait jours après jours ce qui m'avais mené là où j'en suis. On peut oublier bien des choses, mais pas d'où on vient et de comment on y est arrivé. J'l'ouvrais. Il avait bien vécu, il était tâché, corné dans tous les sens possible et certaines pages se décollaient, mais malgré son aspect miteux, il était précieux.
 20 juin 1975,
en dessous de cette date notée d'une main maladroite et enfantine se trouvait un article de journal. Je l'avais retrouvé dans les affaires de ma défunte mère. C'était un simple article avec une photo en noir et blanc, on pouvait y voir mon père et ma mère, jeunes, chacun tenant un bébé. Hé oui, j'étais pas arrivé seul. Y'avait aussi Jezabelle.  
On était nés à Bristol, en Angleterre, j'avais gardé un petit accent de mon pays et un goût pour le gin. Je feuilletais les pages. Y'avait pas grand chose, quelques articles me concernant moi ou ma soeur. Là où j'étais une tête d'ampoule féru de science, la tête garnie d'un tas d'idées farfelues, elle, sa passion c'était le théâtre. Le jeu. Je me souvenais de toutes les répétitions que j'avais dû faire avec elle. J'suis pas bon acteur. Mais elle... Ah.... C'était quelque chose.

Une des pages était datée de 92. C'était une année importante, tout d'abord parce que c'était à cette date que j'ai commencé mes études, et c'est à celle ci que ma soeur est partie en Amérique. Elle avait rencontré un bel homme. Elle s'envolait la tête farcie de rêves de grandeur et de célébrité dorée. Fallait dire que l'homme qui deviendrait son mari avait une situation plus que confortable. Pour ma part, je commençais mes études. Double cursus, il fallait au moins ça ! Informatique et robotique, c'était mon dada, c'était passionnant... Vous savez... Même quand on pense avoir fait le tour, on apprend encore des choses, on ne cesse jamais de découvrir. Je crois que c'est un des trucs qui m'a toujours plu.

D'autres pages défilent, des articles parlant de ma remise de diplôme, mon premier article dans une revue scientifique, et une affiche de film pliée soigneusement et scotché... C'était un film un peu idiot, mais c'était son film à elle. On pouvait y voir une troupe de filles, souriantes, ma soeur était parmi elles, elle avait pu jouer dans un film, réaliser son rêve. C'était pas du grand art comme elle disait si bien. Mais elle était persuadée que ça lui ouvrirait des tas de portes. On vivait loin, l'un de l'autre, mais on avait pas coupé le contact. Après tout... Elle était et serait toujours ma soeur. Mai 2011, article de la rubrique nécrologique. Décès de ma mère, à la suite d'une maladie. C'est mon père qui suivra en Décembre de la même année. Mais le monde continue de tourner. C'est un monde étrange... Certes, mais il tourne quand même.

C'est en mars 2012 que tout s'arrête subitement. Toute cette routine joliment huilée. C'est ce mois ci que ma soeur et son mari tombent comme tant d'autre durant l'invasion chitaurie. Ouais... ça craint côté américain. Moi j'peux suivre les choses que de loin, à la télé, ou par les informations que me donnait ma soeur. C'est ainsi que Thomas, gamin d'une dizaine d'années se retrouve orphelin. J'pouvais pas le laisser être placé en famille d'accueil. Et j'étais, j'en étais bien conscient, tout ce qu'il lui restait. S'ensuivit un départ. J'avais quitté tout ce que j'avais pour traverser la mer et retrouver mon neveu, que j'adoptais.

Je me souviens qu'à cette époque, j'avais pas tardé à attirer l'attention du Shield. J'avais fini par être recruté quelques mois plus tard. Vivre à New York... C'était quelque chose, c'était une grande ville, peuplé de héros et de mutants. On gérait pas les choses pareil en Europe... Et laissez moi vous dire que la situation puait du cul. Les conflits entre pro et anti mutants, le gouvernement aux fraises (qui sait, à force de creuser, peut être qu'ils trouveront de l'or). Mais c'était pas ma priorité sur l'instant. Non... Ma priorité c'était le bien être de mon neveu, et de faire du bon travail. J'étais pas concerné par ça. C'est ce qu'on se dit toujours... "Quelqu'un agira, pas moi, mais quelqu'un d'autre". C'est pareil quand il y a une agression juste sous votre museau... ça fonctionne comme ça, l'HUMAIN est comme ça. Puis un jour... La situation vous explose dans la gueule avec force. On se sent menacé.

Les pages qui suivent, c'est un concentré d'articles de journaux et de petit commentaires sur la situation pourrie. J'étais pas fier de cette période. Pas plus que j'étais fier de notre manière d'agir. De ma manière de terrer ma p'tite tête dans le sable. Mais j'arrivais à me regarder dans le miroir. C'était déjà bien.

Je suis toujours parti du principe que les mutants n'étaient pas nos ennemis, au contraire, c'était juste des gens qui étaient nés avec des dons, et que, comme ils étaient différents, on leur tapait dessus comme des gros cons, à loisir depuis leur naissance. C'était pas déconnant d'en voir se rebeller, surtout au vu des traitements qu'ils semblaient subir depuis des années. C'est quand on est "DANS" la situation qu'on se rend compte de la manipulation des médias, ces petits bâtards pouvaient nous faire croire ce qu'ils voulaient.

Pour pousser le vice un peu plus loin... 2013 fut l'année du début du projet Sentinelle, et la fin, d'une certaine manière, dans ma caboche, de cette impression qu'on vivait dans un pays libre. On pouvait que subir. Y'avait rien d'autre à faire. La Purge avait été lancé, et je préférais pas y réfléchir, juste... Me concentrer sur ce que je faisais. Mon travail et rien d'autre, Thomas et rien d'autre. Mais... Est-ce que je voulais vraiment céder ça à mon gamin ? Est-ce que je voulais vraiment vivre dans un monde où on opprimait une partie de la population ? La réponse était non. La purge prit fin en 2014, dieu merci, et c'est ensuite un procès qui nous tiendra en haleine pendant un moment. Un procès contre le Shield. A cette période nous n'avions aucune idée d'à quelle sauce nous allions être mangés. On perdit le monopole de la défense mondiale, et la direction de l'organisation échoua à Maria Hill. Moi ? J'étais qu'une fourmis parmi tant d'autres, ça changea ni ma manière de bosser ni mes projets.

En parallèle, John Liesmith fut élu président. Disons que le gaillard a récupéré les rênes d'un pays à la dérive, et qu'il a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait. Et... On pouvait pas dire, il s'était pas trop mal débrouillé. C'était même un tour de force qu'il nous avait fait. Mais... Tout ne reste jamais parfait bien longtemps. Le reste... Le reste j'eus pas le cœur de le découper dans les journaux ou de le relater par écrit. Je devais avouer que j'avais eu beaucoup de mal à remonter le gamin après tout ça.

ça avait débuté par une banale coupure d'électricité, du moins c'était ce que je m'étais dis au début. Mais, alors même qu'on était tous à se serrer les uns contre les autres pour quitter New York, j'pouvais plus en être aussi sûr. J'avais gardé contre moi Tom. Il commençait à être grand comme il le disait si bien... Ouais... Ce serait bientôt un adulte, mais je voulais pas le laisser. On avait dû tout laisser derrière nous. On recommençait à nouveau ailleurs. Mais... Quel serait l'avenir pour nous ? Je préférais pas y penser. C'était une période sombre.

La suite ? Laissez moi vous dire: Même dans l'adversité, la vie trouvera quand même le moyen de s'épanouir. Les joies n'en seront que plus précieuses. On devient un peu des survivors à force. Stalone pouvait très bien aller se rhabiller, on avait survécu à New York. Mais tout semblait aller de mal en pis. C'était le cas de le dire. 2017 ? Rien de moins qu'une émeute dans le SHIELD et la révélation d'agents dormants, des agents d'Hydra, les p'tits bâtards. Des morts... Et l'envolée des traîtres. J'ai pleuré bien des collègues, et bien des amis. Mais moi j'suis toujours debout et prêt à aider du mieux que je peux. Je bidouille des trucs pour aider les gars sur le terrain. Et j'espère secrètement le calme... L'arrêt de toutes ces menaces, sans désespérer. Non... L'espoir c'est ce à quoi faut s'accrocher, toujours. Mais je craignais le jour où on m'arracherait la dernière parcelle d'espoir.

En 2018, Ophelia Sarkissian fut élue présidente. Son parti avait de quoi charmer les foules. Des idées novatrices, une ouverture d'esprit. Sur le papier c'était fort joli... Attrayant. J'me souviens d'avoir épluché son programme avec un p'tit sourire. Jusqu'à ce que la partie sur le SHIELD soit abordée. ça c'était tout de suite moins fun. Elle nous reprochait d'espionner les citoyens. Que ce soit vrai ou faux... J'étais tiraillé entre le besoin de me sentir en sécurité (besoin que je n'avais pas ressenti depuis bien longtemps), et les valeurs de liberté que j'avais défendu toute ma vie. Oui on avait le droit d'aller où on voulait sans que quiconque soit au courant. Si c'était de l'utopie ? Totalement. On savait pas ce qu'on voulait... Sécurité et liberté. C'est sans doute trop demander étant donné les circonstances actuelles.

Les articles se faisaient plus rares, de toute façon comment vouliez vous qu'on garde des souvenirs de ces périodes là ? Y'avait rien à chérir, rien qui valait la peine qu'on se souvienne... En 2019 on a été placés sous la houlette de l'ONU. Tu retires tout le fun que j'aurais pu prendre en travaillant, tu rajoutes une paire d'yeux braqués sur moi en permanence, et ça donnera une idée de comment j'ai pu vivre la chose et comment ça a influencé mon travail. Actuellement on en est où ? Hé bien... Tom a commencé des études. Dans le droit "vu toutes les casseroles que tu te trimbales au cul tonton faut bien quelqu'un pour te sauver les miches" et il se croit drôle ce grand benêt. J'ai quand même encadré une photo de lui, avec son diplôme. Elle trône sur le meuble de la salle à manger. Il est partit vivre sa vie. Enfin... C'est ce que j'aimerai dire. Mais le gaillard s'est prit un appartement juste en face du mien. J'vois sa bouille régulièrement. Faut croire que tout ce qu'on a vécu a fait qu'on veut pas trop s'éloigner. Qui sait ce qu'il peut se passer... Et... C'est pas un tort, parce que 2020 suit la lignée de ces autres années de merde qu'on a traversé. En Septembre on s'est fait attaquer par des monstres marins. Vous voyez la gueule des bestiasses de série B là ? L'attaque des monstres-des-mers-géant-radioactifs-arc-en-ciel et autre connerie de film en noir et blanc ? C'était un peu l'idée... En moins drôle. Alors... On va voir ce que 2021 nous prépare. J'sens que les surprises vont pas être au top niveau malheureusement. Je regarde ce carnet avec un mélange de nostalgie et de lassitude. Les années douces et sereines, elles étaient où ? Bien loin. J'aimais me plonger là dedans, pour goûter encore une fois la sensation de ne pas avoir peur du lendemain... Et d'attendre un peu près tout de la vie.