Thalassa ¤ Blood for blood

Prénom/pseudoTime LadyAge26 ansCode règlementValidé par la Rouquine

Pv, scénario, marvel ou inventéScénario (même s'il n'a jamais été posté)Comment as-tu atterri ici ?J'y suis depuis trois ansFréquence de connexion7/7j

RemarquesL'amour est la Sirène, entraînant le pêcheur Qu'ensorcelle son chant, vers le sable sans fond.

Approuvez-vous le gouvernement précédent et les décisions qui ont été prises par rapport à l'évacuation et le sacrifice de New York ?

Thalassa a grandi en apprenant les valeurs de son clan, dont celle de protéger sur l’honneur le territoire de leur ancêtre. Abandonner son foyer est la plus grande des humiliations pour un membre de son clan et aux yeux de la sirène, mieux valait mourir en combattant, plutôt que de fuir comme un lâche. Elle ne comprenait pas encore la culture humaine, ni leur manière de penser. C’est pourquoi si on lui posait la question, elle dirait que les chefs des humains n'étaient pas dignes de diriger ce pays.    

Comment vivez-vous le changement de ville, si vous venez justement de New York ?

Thalassa n’a jamais vécu à New York, mais ayant récemment quitté l’océan et ayant été avant ça bannie de son clan, elle sait ce que cela fait de ressentir un changement dans sa vie. Encore aujourd’hui, elle ne se sent toujours pas à sa place et souvent, le mal du pays la rattrape.

Avez-vous réussi à reprendre un train de vie plus ou moins normal, avec l'amélioration du camp de réfugié en quartier naissant nommé NY Town ?

La sirène n’a pas eu besoin de s’installer à NY Town et n’en aurait sans doute pas besoin à l’avenir. Toutefois, hors de l’eau, elle a commencé à s’habituer à la vie, s’adaptant assez vite aux us et aux coutumes des humains.

Si vous viviez déjà à Los Angeles, comment voyez-vous l'arrivée de ces réfugiés installé ici depuis un an à présent ?

Thalassa ne saurait pas répondre à cette question, car en imaginant que Los Angeles étaient le foyer des sirène de son clan, une guerre aurait sans doute éclater pour soumettre les nouveaux arrivants aux règles de leur banc. Et ceux qui auraient refusé l’autorité de leur Alpha, auraient été supprimés. Mais la manière dont les choses se faisaient en surface était grandement différente que celle dans l’eau, Thalassa en avait désormais conscience.

Que les méthodes des humains pour choisir leur chef échappe à la sirène… Les discours n’ont jamais apporté de solution, si on a un problème avec une règle, pour Thalassa, il suffit de défier l’alpha et s’emparer de force du pouvoir que la cheffe détient sur le clan. Celle qui l’emporte à le droit de proclamer ce qu’elle désire, car celle qui est victorieuse qui a toujours raison. Mais de toute façon, si ce Liesmith avait fait partie de son clan, il n’aurait jamais pu accéder au pouvoir, car seules les femelles ont le droit de défier l’alpha.

• Thalassa ignore qui sont les Asgardiens, elle n’a donc pas non plus participer à la reprise de leur monde et sans doute ne l’aurait-elle pas fait même si elle en avait eu l’opportunité. Si elle est prête à saigner, et même perdre la vie, ce n’est que pour le bien de son propre clan, de sa propre famille.  

• Elle empêchait deux orques de s’en prendre à un vieux cachalot, autant dire qu’elle était loin des événements à ce moment. Mais si on devait malgré tout connaître son avis concernant ce qui s’était produit durant ce meeting, elle penserait évidemment que les humains avaient tendance à utiliser de biens méprisables méthodes pour faire passer leur message.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]           Je me rappelle que c’était durant une nuit de pleine lune, que je fis sa rencontre… Même sans les éclairages urbains, la route était baignée dans la lueur argentée de l’astre nocturne. Quand je la vis, j’ai cru bien évidemment que quelque chose de grave lui était arrivée. Après tout, elle déambulait dans l’obscurité, incapable de marcher comme si l’ivresse l’en empêchait, et ce, son aucun vêtement sur elle, nue. Quand elle se tourna vers moi, surprise par les phares de mon véhicule, je fus subjuguée par son regard et sa beauté. Mais ce regard avait quelque chose de bien curieux, il n’appartenait pas à une femme ayant subi des sévices, ou fuyant un danger. Ses yeux semblaient davantage exprimer de la curiosité à mon égard ou peut-être à l’égard de mon véhicule. Et ce qui me conforta dans l’idée qu’elle ne ressentait aucune forme de détresse, c’était le fait qu’elle s’était laissée approcher par l’inconnu que j’étais.
         Une rencontre plutôt étrange, contenue du fait que sa première réaction fut de me renifler alors que je lui passais autour des épaules mon manteau afin de camoufler sa nudité. J’avais tenté de communiquer avec elle, d’établir un dialogue afin de comprendre comment elle avait pu finir dans cet état ou même découvrir où elle habitait, si elle avait de la famille en ville. Mais tu sais, dans notre village portuaire, tout le monde se connaissait… Et je peux assurément dire, qu’elle n’était pas d’ici, que c’était bien la première fois que je le voyais. Peu importe mes tentatives pour tirer une quelconque information d’elle, elle restait muette, bien qu’acceptant de me suivre dans la voiture sans opposer de résistance. Je ne pouvais m’empêcher de contempler son regard, il y avait quelque chose qui semblait surréaliste dans la couleur de ses iris qui semblaient d'ailleurs bien plus grands que la moyenne, mais aussi bien trop bleu.

          Je m’apprêtais à la déposer aux urgences, car assurément, c’était d’une aide médicale dont elle avait besoin. Là-bas, il se serait chargé de contacter la police si cela se serait révélé une nécessité. Sur le chemin, son regard si énigmatique fixait avec curiosité la photo de moi et ta mère suspendu aux rétroviseurs, dessus, nous entamions notre première pêche à bord de mon bateau. Je m’étais senti obligé de lui présenter Hélène et le pourquoi cette photo avait été prise, une occasion qui était spéciale pour nous deux. Tu sais, j’ai toujours été quelqu’un qui avait la conversation facile. Et parler, m’empêchait de trop subir une situation plus ou moins stressante. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me réponde, évidemment, j’avais compris que c’était inutile d'insister, mais cela me faisait du bien de parler à ce moment-là. Après, j’étais avec une inconnue qui avait sans doute souffert d’un traumatisme et je ne savais pas comment l’aider autrement qu’on lui parlement aimablement. Ce fut alors à ce moment qu’elle ouvrit la bouche.
         Mais le son qui en sortit, semblait comme une mélodie dont l’écho surnaturel semblait directement émettre depuis ma conscience elle-même. Impossible de me rappeler ce qu’elle avait bien pu me dire, mais j’avais follement désiré la conduire à mon bateau. C’était une nuit claire dont le ciel était parsemé d’étoiles, la lune était belle et ronde. Elle se dévêtit une fois sur le bateau, dévoilant à nouveau sa nudité. Elle me semblait d’une beauté quasi-divine, au point que je ne pus en détourner le regard, à ce moment si j’avais pu détourner les yeux, je me serais tous simplement maudit de l’avoir fait. J’écris ses mots en toute conscience, crois-moi Ondine quand je te dis que je n’étais pas moi-même à ce moment-là. Je n’ai jamais voulu tromper ta mère et je suis persuadée que je n'ai pas touché cette femme, même si les souvenirs de cette nuit me semblent flous… Ce n'est peut-être qu'un avis sans doute peu fiable, mais j'avais l'impression qu'elle avait tout simplement que je l'emmène vers l'océan. Mais encore une fois, je ne garde que très peu de souvenir de cette nuit sur le bateau.

        Je ne sais pas encore quand il te sera possible de lire ses lignes, à l'heure où je les écris, tu n’es même pas encore capable de tenir sur tes jambes. Mais garde en tête que je n’ai gardé que peu de souvenir de cette soirée, j’ai même longtemps pensée que j’avais tout simplement rêvé cette rencontre. Mais plusieurs mois plus tard, comme écho de cet événement passé… Elle était réapparue sur le navire, alors que j'étais en sortie avec Hélène, le ciel était étoilé et c'était encore un soir de pleine lune. Mais elle, elle n’avait plus rien de la femme que j’avais rencontrée plusieurs mois plutôt. Ses yeux appartenaient à une bête sauvage et ses dents, à celui d’un prédateur. Il fallut un certain temps pour que soudainement, elle reprenne forme humaine, elle semblait souffrir de cette transformation... Et sous le choc, ni moi, Hélène avions eu le courage de dire ou de faire quoi que ce soit devant cet étrange spectacle. Je m'étais demandée, comment elle avait fait pour me retrouver et pourquoi elle l'avait fait. Mais quand elle se leva et poussa ce cri terrifiant qui n'avait rien d'humain, je t'avoue que je n'avais pas l'envie de réfléchir à la question... Je vis alors certains mouvements étranges venant déformer son ventre, nous comprîmes de quoi il était question. D’une naissance, la tienne Ondine… Sans doute, ce fut Hélène qui se montra la plus courageuse et approcha cette sirène pour l'aider à accoucher. Tu sais, le plus étonnant, c'est qu'elle ne paraissait pas enceinte, sans ces étranges déformations au niveau de son ventre. Ça n'a rien d'inhabituelle, même chez les humains l'on peut voir ce genre de cas avec le déni de grossesse. La vie aquatique devait être une vie dangereuse, sans doute que les créatures comme ta mère devait constamment y survivre, même en portant un enfant. Était-ce donc dans leur nature de rester physiquement identique même avec un bébé dans le ventre afin d'échapper au prédateur ?
         Je n’ai jamais su pourquoi elle m’avait choisi pour t’engendrer, si j'étais bien ton père... Et je regrette sincèrement de ne pas pouvoir te donner une réponse claire à ce sujet. J'aurais bien aimé faire un test de paternité, mais j'avais peur qu'on découvre ta nature, ici, à Oléron. Les sirènes faisaient partie du Folklore de notre ville portuaire, si bien qu'on racontât très tôt aux enfants comment elles noyaient des marins innocents en mer sous leur chant mystique, mais j'imagine qu'au moment où tu liras cette lettre, tu connaîtras déjà toutes nos légendes locales. Toujours est-il, pourquoi moi, si c’était pour finalement t’abandonner dès ta naissance ? Car c'était ce qu'elle avait fait, une fois que tu étais née, elle s'était contentée de te regarder, de te toucher, comme si elle t'examinait, avant de tout simplement repartir à l'eau en te laissant derrière sans la moindre explication. J'avais toutefois noté que dans son départ, elle semblait en colère. Ce n'est peut-être qu'une théorie, mais peut-être étais-tu née trop humaine ?      

      Et de notre côté, pouvions-nous à notre tour t’abandonner ? Ce n’était pas ce qu’Hélène désirait, bien qu’elle avait dû accepter qu’une part de moi-même pouvait potentiellement avoir servi à ta conception contre mon gré. Je lui annonçais que ce n'était pas une vérité certaine. Elle reconnut que tu n’y étais de toute façon pour rien et que tu avais le droit d’avoir une mère qui se souciait vraiment de ton bien-être.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]           Chère Ondine, ma fille, j’espère un jour que tu retrouveras le chemin de la maison et que tu liras cette lettre avec la première que je t'ai écrite quelques années plus tôt… Je comprends pourquoi tu as fui quand tu as découvert ta nature. C’est de ma faute, je t’ai laissé croire que nous ne t'accepterions pas si l’on découvrait ce que tu étais. Au lieu de t’éloigner de la mer, j’aurais dû te dire toute la vérité dès que tu fus en âge de l’apprendre. J’aurais dû me montrer plus honnête avec toi, mais je pensais te protéger en t’épargnant la vérité au moins jusqu’à ta majorité. Tu avais treize ans lorsque tu as disparu. Je sais que si je respire encore aujourd’hui, c’est grâce à la bravoure dont tu as fait preuve. Je me rappelle encore comme si c’était hier, cette sensation d’impuissance au moment où l’eau s’engouffre dans ma gorge, j’étais coincée et je ne pouvais rien faire… Après que deux pêcheurs aient fait courir la rumeur selon laquelle une sirène m’avait traînée hors de l’eau, j’ai immédiatement su que c’était toi, les chances que ce soit ta mère biologique était fortement plus mince.
         Ta mère et moi avions fait tout notre possible pour te retrouver et encore aujourd’hui, même après cinq années, nous n'avons pas perdu espoir. Et tu te doutes bien que si j’écris cette lettre, c’est parce que j’ai fait des découvertes sur tes origines. Il fallait que je le note quelque part, j’ai pensé donc à te l’écrire dans cette lettre. Et par où commencer… Un homme du nom de Thalatta a pris contact avec moi, la première chose que je remarquais chez lui, c’étaient ses yeux si familiers. Bon dieu, il avait les mêmes que ceux de ta mère, je parle de ta mère biologique. Je ne saurais pas te le décrire, mais dis que ce n’était pas des yeux que l’on pourrait associer au commun des mortels. Il était venu pour toi sans savoir que cinq ans plutôt, tu avais disparu, car n’ayant appris que récemment ce qu’avait fait sa sœur jumelle te concernant après ta naissance et que le concernant, il n'appréciait pas cet abandon. C’était lui aussi une sirène de sang-pur…

          Toutefois, il semblait beaucoup moins sauvage que ta mère, plus disciplinée et distinguée, il parlait comme nous, comme s’il vivait parmi nous. C’est d’ailleurs lui qui me révéla que je n’étais pas ton père, acceptant de me dire ce que j’avais, selon lui, le droit de savoir. Thalatta me raconta comment ta mère était venue à sa rencontre, car comme lui avant elle, elle fut banni des siens. Elle lui expliqua la raison de son bannissement qui n’était autre que ta conception avec un humain, prohibée parmi les Sirenas de leur clan. Ton existence n’avait que pour but de renforcer les rangs de leur peuple afin de t’envoyer au combat, il n’a pas voulu me dire qui était leur ennemi. Mais apparemment, ta mère annonça à Thalatta qu’elle t’avait laissé sur place, car ta constitution était identique à celle d’un humain. Leur peuple vit dans les profondeurs des océans où la pression est extrêmement élève. Cela ne change rien au fait qu’elle t’ai quand même abandonné, mais si je t'écris ceci, c’est parce que je pense que tu es en droit de savoir pourquoi.
        Thalatta m’expliqua que ta mère avait séduit un homme qui semblait gérer un cirque ambulant, je n’ai pas son identité, ni lui d’ailleurs, mais il m’assura que c’était cet homme ton père biologique. Dans la première lettre, je t’annonçais que j’avais trouvé ta mère sur la route, nue… Elle revenait de ce cirque et cherchait bien à retrouver l’océan comme je le pensais à l’époque. Thalatta, ton oncle, ne m’a pas révélé les raisons de son propre bannissement, mais il accepta de m’expliquer qu’une sirène avait beaucoup plus de mal à survivre sans son clan. L’océan était un endroit dangereux, c’est pourquoi il avait tenté de vivre à la surface et de s’adapter à la vie humaine. Si au début, il ne pouvait pas s’éloigner de l’océan, aujourd’hui, il pouvait vivre à la surface un peu près comme nous, si bien qu’il ignorât à présent, s’il était encore capable de redevenir une sirène une fois à l’eau… La transformation étant douloureuse, il avait cessé de passer d’un état à un autre progressivement.

        Il faut que tu saches que les sirènes semblent dotées d’une force impressionnante, sans doute dû a cette constitution que ta mère recherchait en toi à ta naissance. D’ailleurs, Thalatta ne fait pas son âge, il a un an de plus que moi, pourtant à son apparence, il fait dix ans de moins que moi. Il est possible que la longévité des sirènes soit beaucoup plus longue que celle d’un humain, tu as donc peut-être de beaux jours devant toi, même en tant que sang-mêlée. Quoi qu’il en soit, malgré ces vérités, je veux que tu saches que pour Hélène et moi, tu es et seras toujours notre fille.



Californie, Long Beach, Février 2021…

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]        Elle avait attendu la nuit pour sortir de l’eau, elle savait après plusieurs malheureuses expériences précédentes, qu’elle ferait beaucoup moins de rencontre compliquer tard le soir. Elle déambulait nue sur la plage afin de rejoindre l’un des vestiaires où se changeaient la plupart des baigneurs, elle avait observé depuis le large, c'était ici que les humains rangeaient leur seconde peau. Comme toujours, il lui fallait un certain temps pour que ses jambes puissent à nouveau s’habituer à la gravité et l'empêcher de tomber à chacun de ses pas. Quand elle entra dans les vestiaires, non sans briser d’une poignée de main le cadenas bloquant l’accès. Elle ne trouva rien dans un premier temps, si ce n’est qu’un t-shirt beaucoup trop large pour elle un après une petite recherche, mais qui selon elle, faisait sans doute l’affaire. Même si sous forme humaine, elle semblait plus sensible face au froid, elle restait plus résistante qu’un humain normal. Elle reprit son chemin jusqu’à atteindre un petit restaurant de plage encore en activité, le propriétaire semblait y faire le ménage.
         Il s’arrêta devant la silhouette de la sirène qui l’observait sans un mot et après avoir un moment fixait cette dernière, il soupira lasse. « Reste pas là, rentre avant que quelqu’un ne te voie. » Cracha-t-il en l’invitant d’un geste de la main. L’homme lui indiqua les douches avant de déposer des vêtements plus propres et mieux à adapter pour la sirène qui entra dans la douche sans vraiment savoir comme celui-ci fonctionnait. Dans un autre soupire, l’homme actionna l’eau. « Dès que tu as fini, tu m’expliqueras ce qui t’amène cette fois. » Le ton de l’homme semblait moins chaleureux, mais la sirène n’en prit aucunement note. Elle attrapa le savon, le renifla, pour le laisser simplement tomber, écœurée par l’étrange odeur âcre qu’elle venait d’y sentir. Elle ne comprenait pas la moitié des choses curieuses qu’elle voyait dans cette salle de bain. Elle ressortit de la baignoire sans même prendre la peine de refermer l’eau.

           Enfilant les vêtements qui lui furent proposés par-dessus sa peau encore humide, elle rejoignit à nouveau la partie du restaurant où son frère se trouvait. « Alors… Que me vaut la visite de ma charmante et adorable sœur dans mon humble restaurant et appartement ? » Dit-il avec un semblant d’ironie dans le ton de sa voix, tandis qu’il passait en même temps la serpillière entre et sous les tables. « Tu m’as fait comprendre la dernière fois que tu ne voulais pas rester à la surface malgré que tu as été bannie toi aussi... Que j'étais une honte pour avoir fui l'océan. » Rajouta-t-il alors qu’il se redressa pour se tourner vers la jeune femme qui s’était arrêtée devant lui, elle observait ses yeux, avec un certain intérêt, plus que de porter une attention à ce que son frère disait. « Ce sont des lentilles, les humains n’aiment pas trop ce qui est différent ici. » Expliqua-t-il comme s’ils avaient saisi les pensées de sa sœur avant même qu’elle les exprime à haute voix. Cette dernière observa d’un regard intrigué la décoration du lieu par la suite, s’arrêtant sur une image en particulier, celle d'une enfant.
           L’homme suivit son regard, curieux de savoir ce qui attirait son attention plus que sa question toujours laissée en suspend. « La photo originale appartient à Nicolas Delacour et son épouse, il a bien voulu m’en faire un double. Quand je lui ai dit que j’étais son oncle… Ils l’ont nommé, Ondine. » Le regard bleuté de la sirène revint sur son frère. « Elle… Appeler… Moi ! » Dit-elle en tapotant sa poitrine pour mimer les battements de cœur. « Attends… Tu veux la retrouver ? Ce n’est pas un peu tard pour tenter d’entrée dans sa vie, maintenant qu'elle est portée disparue ? » Elle ne répondit pas et se contenta de détourner le regard, non sans exprimer une frustration. « Elle… Fragile… Océan danger… Pour elle. » L’homme agita sa tête négativement reportant son attention sur son ménage, frottant sa serpillière avec bien plus de puissance dans les bras. « Ce ne sont que des excuses, Thalassa ? Tu savais déjà avant même qu'elle naisse que si elle avait pu poser les pieds dans notre territoire avec son apparence si humain, sa nature hybride aurait été découverte et elle aurait été exécutée... Tu aurais pu choisir de t’habituer à la vie à la surface pour rester auprès d’elle. Mais tu es comme les femmes de notre peuple, tu ne peux pas te satisfaire d’une vie paisible, tu ne penses qu’à cette guerre contre les Atlantes ! Peut-être même es-tu comme notre mère ! »

        L’instant d’après l’homme était soulevé par le cou d’une main, sous la colère de sa jumelle. « Moi ! Pas elle ! » S’écria-t-elle, sa voix sembla fébrile un instant comme blessée d’avoir pu être comparée à cette femme. Le visage de l’homme était devenu rouge en quelques secondes, forçant la sirène à relâcher ce dernier, toussant à genoux par la suite. « Surface… Rendre toi… Faible ! » Dit-elle avant de simplement se diriger vers la sortie, le visage marqué par la fureur. L’homme se contenta au début de l’observer, avant de rajouter dans un soupir. « Il te faudra de toute façon du temps pour que ton corps s’habitue à la surface… Au début, tu te déshydrateras vite, mais au fur et à mesure, tu seras capable de rester plus longtemps à la surface… » Thalassa s’arrêta pour observer son frère.
       « Mais si tu veux vraiment retrouver ta fille, alors reste ici, je t’aiderais à t’acclimater à la vie humaine. Mon restaurant donne sur l’océan, tu pourras plonger et revenir à tout moment. » De la douceur passa alors dans le regard de la sirène qui revint alors sur ses pas, mais exprimant toujours une forme de colère à l'égard de l'homme. Thalatta qui comprit, se releva en ajoutant. « Et pardonne-moi d’avoir dit que tu es comme notre mère. » L’homme écarta les bras vers le bas, en inclinant aussi sa tête vers le bas en signe de soumission. Il ne releva cette dernière que lorsque sa sœur avait elle-même incliné la sienne pour signifier qu’elle acceptait de le pardonner.
       

NY Town, Juin 2021…

         Thalassa était assise à l’entrée d’un parc, elle observait devant elle une femme âgée faire d'étranges mouvements depuis une bonne vingtaine de minutes. Elle se demandait intérieurement pourquoi elle dansait si lentement et qu’est-ce que cela pouvait signifier quand son frère arriva. « Mike ne devrait pas tarder, j'espère qu'il a de bonne nouvelle à nous annoncer, on s'est quand même déplacé pour lui… *tousse* Alors, qu’est-ce que tu regardes. » Demanda-t-il, alors que sa sœur observait cette vieille femme. « Elle danse… Sans musique. » Répondit-elle, son frère notant qu’elle parlait progressivement mieux, même si Thalassa continuait à utiliser que peu de mots. « Oh… Si je ne me trompe pas, les humains utilisent ce style pour combattre. » Songea à haute voix Thalatta qui prit une pose de réflexion, main sous le menton. Thalassa se retourna vers son frère l’air ahuri. « Humains tuent… Ennemis…  Avec danse ?! » Thalatta souriait en imaginant la conclusion qu’avait pu en tirer sa sœur dans sa tête.
        « Non, non… Cet art du combat diffère des enseignements de notre peuple, le Tai-Chi a pour but de nous permettre de communier avant tout avec notre paix intérieure. » Tenta-t-il d’expliquer sans trop insister en voyant la perplexité sur le visage de sa sœur. « Paix... » Chuchota-t-elle, cela faisait plusieurs mois que Thalassa vivait à la surface, elle pouvait désormais rester plus de deux semaines sous forme humaine avant qu’il ne lui soit vital de replonger à l’eau. Elle s’était efforcée de comprendre la culture humaine, malgré le nombre des ethnies différentes. La vie était très différente ici, paisible. Dans l’eau, elle combattait tout le temps et quand elle ne le faisait pas, elle chassait pour manger et survivre. Mais pour avoir observé son frère, elle savait qu’il était dangereux de se satisfaire de ce genre de vie. Même si son frère rester plus fort que les humains, ce mode de vie avait rendu son jumeau faible par rapport à ce qu'il fut durant ses années dans l'eau. Ce n’était pas ce que Thalassa désirait, c'est pourquoi même hors de l'eau, elle continuait à entraîner son corps. Elle pensait peut-être ainsi que parce qu’elle avait reçu une éducation guerrière stricte et qu’à présent, elle ne pouvait concevoir sa vie autrement.

          Mike, l’ami de Thalatta, arriva. Ce dernier était un mutant au courant de la nature de son ami et de sa sœur. C'est d'ailleurs, lui qui aida Thalatta à s'habituer à la vie en surface, il y a des années. « Wow, Vous êtes venus me chercher, je suis émue... Hey, sérieusement, Thalatta, si tu me laisses épouser ta sœur, j’en ferais la sirène la plus heureuse de Californie. » Thalatta souriait en serrant dans ses bras son ami. « Tu sais bien que tu survivrais pas à ta lune de miel. Tu sais, cette histoire de dauphin qui viole les femelles, chez les sirènes, c’est l’inverse et ses brutales. Certains mâles meurent parfois durant la saison de reproduction. » Thalassa, qui écoutait, leva un sourcil et ajouta. « Hors de l’eau… Suivre méthode humaine… Pas mordre mâle. » Mike leva un sourcil, choqué… « Mordre ?! » Thalatta ricana avant de tapoter l’épaule de son ami. « Bon alors, tu as trouvé ce que je t’ai demandé. » Demanda l’homme à Mike qui sortit la liste des résidents de l’institut Xavier. « Il y avait bien une résidente chez eux qui se nommait Ondine Delacour, j'ai dû sans doute la croiser quand j'y étais à l'époque. Cependant, elle est à nouveau portée disparu depuis janvier, février. Ce qui correspond à la période où ta sœur avait senti la détresse de sa fille. »
        Thalatta remercia Mike avant de se tourner vers sa jumelle, remarquant qu’elle avait légèrement du mal à respirer et que sa peau était noircie et pelait vers certains endroits. « Bon, on a une piste désormais, on ira se renseigner auprès de l’institut plus tard, il est temps que tu retournes à l’eau Thalassa. »