Je vais devoir la jouer fine. Pourquoi ? Parce que j'ai décidé de retrouver quelqu'un. Quelqu'un issu de mon passé. Parce que oui, même si je n'ai pas accès à l'ensemble de ma mémoire, il y a des choses dont je me souviens. Je n'ai pas créé beaucoup de liens du temps où je n'étais "que" le Soldat de l'Hiver, mais quand même. Il y a des gens avec qui j'ai partagé certains moments. Certaines missions. Certains entraînements. Et maintenant que je suis un peu plus moi-même, je souhaite retrouver certains d'entre eux. Enfin, un particulier.
A ce jour, j'ai encore quelques contacts, qui me permettent d'en savoir plus que je ne veux bien le dire sur Hydra. Ce qui fait que lorsque l'un de ses membres souhaite quitter l'organisation, je suis mis au courant discrètement. C'est très difficile, voire quasi-impossible de se défaire de l'étreinte de la Pieuvre - j'en sais quelque chose. Et j'ai pour moi le soutien de la Sentinelle de la Liberté ou encore de Natasha, et plus globalement des Avengers.
Alors comment est-ce qu'un "simple" agent pourrait leur échapper ? C'est pour cela que je quitte le Manoir aujourd'hui. Pour pas longtemps. Quelques jours, tout au plus. De toute manière, je ne parviendrai pas à échapper à Black Widow plus longtemps, donc je n'ai pas d'autre choix que d'être rudement efficace.
Et si j'y parviens, la conclusion à laquelle j'arriverai sera la suivante : si je peux retrouver Gabriel Eastwood, Hydra y parviendra aussi.
Bien que sur la touche depuis un moment maintenant, je dispose toujours d'un petit réseau d'informateurs. Le monde est plus petit qu'on ne peut le penser. Surtout lorsque l'on est lié aux grands de ce monde. Je ne sais pas qui est ce Damien de Santi, mais quand un gros richard comme lui s'intéresse aux petits gens ... J'y pense en faisant mon sac, je ne prends que le strict nécessaire - il ne devrait pas y avoir d'affrontement, donc mon couteau suffit.
48 heures, c'est tout ce que je peux m'offrir je pense avant que l'on ne vienne me chercher. J4enfonce une casquette sur ma tête, dissimulant mon visage. Mon bras robotique est lui camouflé par les manches de mon pull à capuche et du gant que je porte. Et c'est parti. Et croyez-le ou non : je crois que c'est l'une des filatures les plus faciles que j'ai jamais eu à faire !
Gabriel travaille dans un bar. J'ai à peine eu à chercher quelques heures et j'ai eu l'information. Bon, faut dire que j'ai eu un peu de chance également. Mais je ne suis pas le seul à qui la chance peut sourire, et comme je l'ai déjà dit, si j'ai réussi à découvrir où il passe quelques heures par jour, Hydra y parviendra aussi.
J'entre dans l'établissement où il est normalement en train de travailler. Je ne le cherche pas du regard. Je vais simplement me poser dans un coin, et quand une serveuse vient me demander ce que je veux boire, je demande juste un sirop au citron. Elle revient avec ma commande, un grand sourire et un petit bol de cacahuètes.
- Quel accueil !
Je murmure cela pour moi-même tandis que la serveuse s'éloigne et que je commence à faire ce pour quoi j'ai été formé toute ma vie. Repérage ? Issues de secours, porte dérobée, accès à la réserve. L'extincteur. La baie vitrée, tout. Je passe tout en revue et imagine différents scénarios.
Puis je sirote mon breuvage en attendant que ma cible entre dans mon champ de vision - tout en gardant ma casquette sur la tête pour ne pas être repéré.
Un soir comme un autre ou presque pour Gabriel. Il était en colère il déversait cette dernière à la plonge derrière le bar. Seth était dans le coma à cause de lui, a cause de ses choix. Il fallait qu’ il change de planque ou sans doute même d’identité. Depuis que Derek Kane l’avait retrouver ici et mis en garde que d’autre viendrait, ce qui avait été le cas, Gabriel ne pouvait plus rester ici. Même si c’était vrais qu’il adorait ce bar et le petit luxe que cela pouvait lui offrir.
Mais que vaut le luxe comparer à la vie d’un être que l’on aime. En son font intérieur Gabriel souhaitait qu’une chose, que cet affrontement avec Daken n’est jamais eut lieu et que Seth soit encore parmi eux. Il était tellement en colère contre lui-même que la plonge fût vite plier. Il jeta un regard à travers le hublo voyant que Stacy sa collègue de travail s’activait en salle, il laissa son tablier puis rejoignit le bar.
Cela tombait bien un ou de client lui demanda du Whisky en guise de cacahuète et un jeton pour le billard située au fond du bar ou cela offrait un coté intimiste au joueur et ou un Junk box fonctionnait encore quand il prenait quelques coup de poing de temps à autres. C’était officiel, si Gabriel partait, ce bar allait lui manquer. Dans le pire des cas, il récupérerait un de ses fameux jetons qui trônait depuis fort longtemps dans le tiroir en bas de la machine à café et cela lui réchaufferait le cœur dans des moments difficile comme celui-ci.
Gabriel fût tirer toutefois de sa nostalgie par Stacy qui venait de déposer un plateau de verre vide sur le comptoir et qui lança à Gabriel de surveiller le nouveau venu. Visiblement d’après ses dires l’homme n’était jamais venu dans le coins auparavant. Ce qui anima la curiosité de Gabriel qui adressa enfin un regard au nouveau client. Il posa le verre qu’il venait de nettoyer pour venir à sa rencontre
-Bucky ? Qu’est ce que tu viens faire ici ?
Evidement Gabriel aurait pu faire à son ancien collègue un accueil plus chaleureux mais, avec le manque de sommeil et ses nombreux allé retour entre l’hôpital et le bar, il ne dormait pas beaucoup. De grands cernses soulignait d’ailleurs son regard bleu. Il prit place en face de son ancien collègue. Sa venu au bar confirmait bien ses craintes les plus profondes.
D’ici peu il faudrait qu’il change de coins sinon il serait facilement retrouvable. En attendant, il était curieux de savoir la raison pour laquelle Bucky venait dans ce bar même si, dans le fond Gabriel connaissait déjà la réponse.
Cette fois, je le dis à voix, ne gardant pas ces quelques mots pour moi. A quoi je m'attendais ? A rien, mais pas à ça, clairement. Il m'a remarqué. Cela signifie qu'au moins, il n'est pas totalement perdu dans ses pensées, son train-train quotidien qui viendrait peu à peu émousser ses sens.
Je lève le poing. Puis lentement, je dresse mon index dans sa direction, mimant alors un pistolet. Puis dans une petite expiration, je lâche un "Blam", auquel j'ajoute "T'es mort".
Ma main se déplace lentement vers mon breuvage, sur lequel elle se cramponne. De ma main libre, je lui fais signe de s'asseoir. Il a certainement "du travail". Mais s'il veut pouvoir continuer à travailler, il faut qu'il reste en vie. Et pour cela, il doit m'accorder quelques minutes d'attention.
J'attends qu'il s'installe, demeurant silencieux. Je ne souris pas. L'instant est trop grave pour ce permettre des retrouvailles chaleureuses - finalement, l'accueil qu'il m'avait réservé n'était pas si hors de propos.
Une fois qu'il est bien assis en face de moi, je pose la seule question que l'on peut poser dans la situation où nous nous trouvons.
- Tu sais pourquoi je suis là, n'est-ce pas ?
S'il n'en a pas la moindre idée, cela signifierait que je me suis trompé sur lui, et que cette vie bien rangée, bien tranquille, est parvenue à le ramollir. En revanche, si mon instinct - qui est loin d'être infaillible - n'a pas fait fausse route, alors il sait qu'il va bientôt devoir changé de planque.
- Si t'es affaires sont en ordre, un véhicule nous attend à l'extérieur.
Oui, j'ai pris les devants. Avoir un, deux, dix coups d'avance sur ceux qui nous veulent du mal, c'est le seul moyen de rester en vie, dans notre milieu. S je dois attendrai qu'il pose sa démission, qu'il dise au revoir aux habitués de ce bouiboui, on n'est pas parti ! Et tant qu'on est ici, il est en danger. Et mine de rien : moi aussi.
Je bois quelques gorgées de sirop, avant de reposer mon verre sur la table. Je lui laisse quelques instants pour encaisser. Pour digérer le fait que ... Si j'ai pu le retrouver, d'autres en seront capables aussi. Et que malheureusement, ils seront beaucoup moins conciliants que moi. La chance qu'il a aujourd'hui, c'est que je ne suis plus sous l'influence d'Hydra.
Si cela avait été le cas, il n'aurait même pas su qui l'aurait éliminé. Depuis le toit de l'immeuble voisin. La porte vitrée donne un angle parfait pour un tir ciblé. Cela demande simplement un timing parfait. D'attendre que la personne à abattre se trouve au bon endroit, au bon moment et à cet instant précis, vous ...
Pourquoi est-ce que je pense à ça ? Je ne suis pas là pour l'éliminer. Mais pour le sauver. Le fait que je sois encore en train d'imaginer les pires scénarios trahit peut-être mon incapacité à me défaire des tentacules de la Pieuvre, qui sait ?
Mais ceci, c'est une autre histoire. Là, c'est pour Gabriel que je me suis déplacé.
Gabriel cogitait pas mal depuis l’attaque de Daken, mais il ne pouvait pas laisser Seth seul dans le comas. Il se devait d’être la pour lui et c’était aussi pour cette raison que Gabriel ne voulait pas lâcher son petit train train quotidien. Il avait fait une promesse à Seth qu’il tiendrais même si en ce moment c’était difficile pour lui, il ne craquerait pas facilement ou du moins il ferait en sorte de ne pas craquer. Mais quelques chose dans sa tête lui ordonner de décampé de fuir de cette ville et de se cacher encore et encore, comme un … lâche ! Gabriel fixait Bucky comme s’il venait de voir un nouveau fantome sorti de son passé
L’ex Main hausse un sourcil curieux mais reste méfiant, voir distant après tout il à ses raison, depuis la visite de Derek. Ceci dit l’affrontement avec Daken lui à prouvé qu’il était prêt a mener le combat de front si nécessaires. Alors oui même si Bucky lui tendait une perche, il n’était pas sûr cette fois ci de vouloir la prendre et abandonné Seth dans cet état. Gabriel resta silencieux pendant un bon moment ses nombreuses pensées ce bousculant dans sa tête mais il ne montre aucune faille le trahissant, fidèle à lui-même. Toutefois, il ne tarde pas à rejoindre son ex collègue afin d’avoir une discution un peut plus intimiste à l’abris des regards indiscret :
-Il y à plusieurs hypothèse mais une seule domine mes autres pensées, sinon te connaissant tu ne te serait pas donner tout ce mal pour me trouver.
Gabriel se joins à lui mais se sert avant tout un bon bourbon assez costaud, chose qu’il ne fait jamais pendant le service mais, ses derniers temps il était d’humeur à envoyer paitre quiconque se trouvait sur son chemin de finir les soir de services ivre à s’en rendre malade pour oublier. Mais à quoi bon, il savait d’avance que au pire du pire, le lendemain il aurait la gueule de bois et prendrais un café au vinaigre pour le faire décuvé mais , en aucun cas il aurait oublier que l’homme qu’il aime se trouve aujourd’hui sur un lit d’hôpital entre la vie et la mort. Tout ça à cause de lui, c’était plutôt dur à encaisser. Bucky lui indique qu’un véhicule les attends dehors et là Gabriel se raidit devenant limite méfiant et observe la sortie d’un regard furtif :
-Si tu comptes toi aussi me ramener à Damien sache que ma réponse reste la même que Derek et Daken. Ce sera un non catégorique !
Il but cul sec son verre, il ne voulait pas abandonner Seth quitte à payer pour ce que Daken avait fait mais il ne retournerai pas vers son passé. Il y avait définitivement tiré un trait par amour pour Seth. Parce qu’au final il croyait au deuxième chance. Cette deuxième chance qu’on avait enfin voulu lui accorder. Aujourd’hui s’il partait même s’il savait que le Shield ne tarderait pas a le débusquer il ne voulait pas l’abandonner. Alors oui Bucky avait une sacré bonne raison pour que lui Eastwood quitte se bar et le rejoigne dans ce véchicule qui les attendaient dehors. Gabriel était perdu mais, ses sens restaient suffisamment aiguiser pour agir en conséquence s’il le fallait et en toute honnêteté il n’espérait pas en arrivé là avec Bucky.
Les choses ne se passent jamais simplement. Jamais. A croire que lorsque plusieurs options sont possibles, c'est toujours celle qui aura le moins de chance de bien se passer qui a lieu.
Là, on aurait simplement pu boire nos verres. Discuter. Non pas comme des amis - je n'en ai pas beaucoup, et je sais que ce n'est pas à cause des gens qui m'entourent mais bien de la façon dont je me comporte - mais comme des gens qui se connaissent. Que se respectent. Et nous serions partis ensemble, sans même qu'il ne se retourne pour poser son regard sur cet endroit. Il aurait conscience qu'il est réellement en danger, ici.
Mais non. Jamais.
D'un signe de la tête, je fais *Non*. Et afin de rendre ce geste plus explicite, je prends la parole.
- Non, tu te trompes. Je ne me suis pas donné du mal pour te retrouver, et c'est bien ça le problème : tu n'es pas en sécurité ici.
Je prends une petite inspiration, afin de poser mes prochains mots avec soin.
- Je t'ai retrouvé. Facilement. Tu crois que notre ... ancien employeur, si on peut les nommer ainsi ... ne va pas y arriver ? Ils disposent de plus de moyens que moi, et crois-moi, je sais de quoi je parle quand je te dis qu'une fois pris dans les tentacules de la pieuvre, il est très compliqué de s'en défaire.
Je ...
Je coupe ma phrase car quelqu'un entre dans l'établissement. A première vue, quelqu'un de tout à fait normal donc je reste seulement vigilant, pas en mode "prêt à intervenir".
- Je ne suis pas là pour me battre avec toi. Là encore, je sais mieux que quiconque qu'on ne sauve pas les gens contre leur gré. Je te mets juste en garde. J'ai pu te trouver. Ils y parviendront aussi. Je peux te mettre à l'abri un temps. Le temps qu'on les batte. Le temps qu'ils se lassent de te chercher, je ne sais pas.
Mes yeux continuent de balayer la pièce de gauche à droite. Ce serait dommage de me refaire attraper alors que je suis là pour éviter que cela ne se reproduise pour d'autres.
- Je peux te contraindre, crois-moi. Mais je ne le ferai pas. Donc réfléchis bien à ce qui se produira par la suite. Car des gens prêts à affronter Hydra, je ne sais pas si tu en trouveras beaucoup sur ta route.
Oui, pour n'importe qui d'à peu près normalement constitué, on sait que HYDRA, bah, c'est les méchants. Mais être capable de tracer une ligne entre le bien et le mal, et être capable d'affronter ce Mal quand il vient frapper à la porte de votre maison ... C'est autre chose. Il faut être en mesure de mettre de coté ce à quoi l'on tient. Sacrifier son bonheur personnel. Et se jeter à corps perdu dans une bataille loin d'être gagnée d'avance.
Si Gab refuse la main que je lui tends aujourd'hui, peut-être ne croisera-t-il personne d'autre pour l'aider à affronter le monstre qui nous a pourri la vie pendant des années.
Les effets du bourbon montait assez rapidement, après tout c’était l’effet souhaiter. Boire à flot pour oublier, c’était pas de lui et pourtant. Pourtant pour une fois comme toujours Bucky tombait à pic, à vouloir lui sauver la mise une fois encore. Mais, et si cette fois-ci il fallait qu’il règle le problème en face.
Ok l’alcool lui donnait enfin du courage de le faire. Mais dans son esprit tout était confus. Il savait qu’il était une menace et que cette solution de fuite serait bénéfique mais il tentait déjà de fuir son passé. Peut-etre que finalement il devait lui faire face. Rien qu’à cette pensée amère, Gabriel prit une gorgée de bourbon pour la énième fois. Il marmonna dans sa barbe fixant son verre pensif :
-Décidément je n’aurais donc jamais la paix ?
Même s’il quittait le pays sans doute qu’on le traquerait encore et encore. Il n’avait pas envisager de partir pourtant mais, pour une fois cela semblait la meilleure des solutions, même s’il en avait assez de fuir sans cesse. Gabriel bu son verre cul sec avant de croisé enfin le regard de Bucky puis ajouta :
-Peut être que je devrais les laissez finalement gagner et me reprendre, ce serait une solution plus simple pour … tout le monde
Il laissa un hoquet s’échapper signe que son estomac était plus plein de liquide que de nourriture. Son esprit bien embrumé, il appréciait se sentiment de flou total qui le saisissait. Cela faisait du bien, cela l’empêcher de se sentir coupable et d’être le méchant de l’histoire. Celui qui l’avait toujours été au final. Peut être était-ce la la solution la plus simple et la plus efficace qui soit cédé à l’ennemi pour au final un brin de paix. Car même s’ils partaient ou est-ce qu’ils iraient ? De plus ils devraient sans doute changer d’identité pour ne plus être traquer comme un vulgaire gibier :
- C’est vrais qu’ils disposent de pas mal de moyen pour me retrouver mais dans tout les cas, si tu m’aide à m’enfuir tu seras toi aussi complice ? Est tu vraiment sûr de vouloir m’aider ? Et dans quel cas ou irons nous ?
Il laissa un léger rire franchir ses lèvres. Qu’est ce qu’il avait espérer au final, vivre une vie normale et paisible ? Non, sa ce n’est malheureusement que dans les comptes pour enfant ou dans les films de noel. Il buvait pour oublier aussi se reservit-il un énième verre qu’il but cul sec cette fois ci avant de faire une grimace puis ajouta :
-Alors Si c’est la meilleure des solutions, je te suis ….
Il se releva en titubant et en bousculant au passage la table et ramassa le siège qu’il avait occupé. Gabriel avait le cœur lourd et doutait énormément mais il savait dans le fond son ami avait raison, il ne pouvait rester dans le coins cela devenait beaucoup trop dangereux et surtout il ne souhaitait plus faire souffrir qui que ce soit. Des affaires il n’en avait pas des masses alors ils pouvaient partir dans l’immédiat. Même si l’inconnu l’effrayait, Gabriel savait qu’une chose, il ne pouvait rester ….
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