L'ONU craint le pire. Des tests de missiles KN-08 nucléaires inquiètent les grands et les petits de ce monde. Aux abris ! La troisième guerre mondiale nous guette. C'est un orage qui se rapproche. Mais je ne suis pas là pour ça. Loin de moi l'idée de sauver le monde ou de le plonger dans le chaos en intervenant dans des conflits armés. Mon seul souci présentement : mener à bien ma mission. C'est tout ce qui compte, et que les autres crèvent, j'en ai rien à cirer.
On m'a demandé de tuer un certain Anton Boulgakov. On ordonne, j'obéis. Le Bien ? Le Mal ? Une question de point de vue, moi je n'y fais pas trop attention. Je ne me préoccupe pas de questions philosophiques, je suis un brave petit soldat. La phase d'extermination mutante est ouverte et je m’y précipite car la mort est mon métier. Je ne me demande pas pour quelle grande cause je me bats, j'ai plus besoin de savoir, il me faut juste agir. C'est ma seule raison d'exister. Ils m'ont façonné de A à Z. Ils m'ont pris mon essence humaine, la force des idées, le libre arbitre…J’existe à peine pour moi-même. Cobaye, jouet, marionnette, même combat. Mais je ne peux pas me plaindre, j’aime ça, j’aime la peur dans vos yeux, j’aime les chants funestes qui résonnent dans vos cœurs ardemment, tels des muses de la guerre. Une guerre-éclair me concernant.
La chaleur est étouffante, surtout avec mon équipement de commando. Je choisis soigneusement mon parcours, dénichant les chemins peu empruntés, mais je perds du temps, beaucoup de temps. Je suis censé arriver au campement russe à la fin du jour. Je me fabrique des raccourcis, quitte à me faire repérer. Massacrer une patrouille ? Pourquoi pas, je ne lésine pas sur les moyens. J’aperçois finalement ma destination finale. Je n’ai pas besoin de jumelles pour repérer chaque campement, comptabiliser le nombre approximatif de soldats, mes yeux ont l’acuité d’un faucon. Il faudrait passer à l’action sans se faire remarquer, mais ce n’est pas ce que je cherche…Je veux qu’ils me voient.
Je les entends, ils sont à dix mètres de moi maintenant. Cinq. Trois…Ils m’interpellent dans leur dialecte du nord. Je leur adresse mon plus beau sourire. Hello. Je n’oppose aucune résistance. Ils m’attachent à des chaînes…inutile. Ils me demandent pour qui je bosse etc. Aucune réponse. Tout est calculé. Un type me frappe au plexus solaire, ce sera la première victime. Je commence à voir rouge, quelque chose en moi brûle. Ils s’acharnent mais ils ne font que réveiller la Bête. Je brise mes fers et attrape le soldat à la gorge qui semble regretter aussitôt ses actes. Il est trop tard pour se repentir. La température de mon corps vient de dépasser les 45°C.
A qui le tour ? Un beau carnage en perspective. Je les brûlerai tous jusqu’au dernier.
Lun 3 Juin 2013 - 15:29
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Corée du Nord - Juillet 2010 17:50 heure locale
Les camarades se saluent, se réjouissent : sous l'oeil de l'ONU qui ne peut rien faire, la Corée du Nord devient une grande fille, les projets d'armement nucléaires avancent bien, ils seront bientôt prêts à la guerre. Bucky ignore les divers mouvements qui se font autour de lui. Il est simplement envoyé par la Russie pour tenir la main à sa petite soeur communiste, si vous me permettez l'analogie. Vérifier que tout se passe bien, que les capitalistes se mêlent de ce qui les regarde. Aidé d'une petite patrouille d'agents et soldats russes triés sur le volet, Bucky patrouille dans le camps, vérifie la sécurité des installations, que personne ne foute le projet en l'air. Cela ne mérite même pas le nom de mission : par rapport à ce qui a déjà pu être demandé au Winter Soldier, ces quelques jours ressemblent à un pique-nique à la campagne. Mais entre la chute de l'URSS, le départ de sa partenaire et ses crises occasionnelles, l'arme secrète du KGB ne sortait plus beaucoup. Il était plus là pour ne pas rouiller dans son tube qu'autre chose. Il portait tout son équipement, mais était plus calme, pas (trop) sur le qui-vive. Sa présence n'était peut-être pas nécessaire, mais on lui avait dit d'aller là, il allait là. Jusqu'à l'incident.
18 : 03 heure locale, c'est le bordel.
Les communications crachotent, les gens crient. La maîtrise de Bucky du coréen est loin d'être parfaite, mais la situation n'est pas dure à comprendre : il y a un problème. Quand est-ce qu'il n'y en a pas ? Il y a un intrus, un terroriste, un agresseur, il attaque une patrouille, le feu se répand. Bucky bondit dans l'instant en direction du chaos, ses hommes à sa suite. Les coréens s'écartent sur son passage, le laissent passer sans hésiter : ils ont beau être de bons petits soldats, ils ont une vie, ils y tiennent. Plus vraiment le cas de Bucky depuis des années. La seule raison qu'il a de vivre est qu'il est utile à sa patrie. Il est l'heure de l'être.
L'intrus a été fait prisonnier. L'intrus n'est plus prisonnier. Lorsque Bucky le rejoint, il fait chaud, la chaleur émane de l'individu. Il n'a pas l'air si dangereux, un garçon encore, plus jeune que lui, bien moins moins massif et imposant. Pourtant des chaînes gisent au sol, brisées. Joli, pense le soldat russe. Peut-être pourrait-il être utile au pays ? Plus tard. Le maîtriser, le neutraliser, maîtriser la situation. Une demi-seconde: le regard du Winter Soldier mesure la situation, sa main droite saisit un couteau de combat, et il bondit. Sa main métallique saisit le bras du garçon, veut le tordre dans une prise, l'immobiliser au sol tandis son autre main appuie la lame contre sa gorge.
Une tempête, un ouragan, une tornade, Katrina ? Non, juste Tobias. Un garçon d’une vingtaine d’années, trapu, des yeux bleus comme la glace, un sang-froid inimaginable. Jekyll le prude s’est fait dégager et le fauve, Hyde, est fraîchement débarqué. Une baston et hop il frétille d’impatience. A entraîne B. Tout est déterminé. Notre théorème : on ne provoque pas un Berserker impunément. L’Autre, l’Inhumain, a le temps de massacrer les péquenots qui l’ont enferré. D’une forme dépassant mes espérances, il fout le feu purement et simplement au camp. D’innombrables explosions viennent clore le spectacle.
Je me suis retiré et j’ai laissé le monstre accomplir son chef-d’œuvre. Il est ravi le bougre. Détruire c’est sa passion dans la vie, son seul hobby. Les yeux rouges, la musculature disproportionnée, un sourire carnassier, cette vision cauchemardesque me hante certaines nuits. Mais c’est surtout le sang qui salit ses mains qui m’obsède. Parfois je deviens lui, comme maintenant. Un mauvais songe. Une terreur nocturne. Un croque-mitaine.
Je sens seulement mon cœur battre à tout rompre et la température de mon corps s’envoler. Le titan élimine un à un les gladiateurs farouches. Ils ont du courage, mais hélas, pas assez. Un Berserker peut évidemment mourir, mais il laisse en général des séquelles fatales à ses adversaires. Quelle créature étrange tout de même. Qui peut donc stopper ce surhomme ? Toi peut-être ?
Un bras métallique s’empare du membre supérieur de la Bête. C’est un crochet dur comme du roc. Une lame s’approche trop près de la gorge. Toutefois, l’animal est réactif. Il donne un énorme coup de boule à l’opposant pour l’étourdir. Le mutant saigne du front, mais il ne ressent aucune douleur. Je m’empare de quelques armes du combattant à terre. Des grenades pour le feu d’artifice, un couteau pour découper du jambon humain, un fusil, génial. Pan pan.
Mon Hôte susurre doucereusement à l’oreille de son « compagnon » étalé sur le sol, il lui tapote la joue presque gentiment : « Merci du dépannage, l’ami. » Il part ensuite dans un rire féroce tout en s’allumant une cigarette. Après une dizaine de minutes à remuer le camp, la colère semble s’estomper. Le temps m’est compté et la cible est introuvable. Les gestes adoptent une mécanique du Diable. Surprendre l’ennemi, l’étourdir, blesser mortellement, couteau, prise au cou pour un étouffement de rigueur…Mais c’est une sacrée perte de temps. Je ne tiendrai pas cinq minutes.
Où te caches-tu ? Petit petit…
Contrairement à Hulk qui apparaît plus bête que ses pieds, le Berserker est doué de conscience et d’un minimum d’intelligence, certes maléfique, mais très efficace en temps de guerre. Il retourne au point de départ, décidant d’interroger le petit monsieur au bras métallique. Encore un peu sonné, l’arme X empoigne le pauvre homme et lui crache sa question à la figure : « Il est où ? » Qui ça il ? Mouais. Okay, il lui manque quelques cases là. Un nom bon sang, ce n’est pas si compliqué. Je m’insurge en moi-même, cependant je ne peux pas agir, même si la force qui m’habite a atteint ses limites…
Mar 16 Juil 2013 - 21:39
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Ce n'est qu'un garçon, et s'il est plus large d'épaules que Bucky et que la couleur de leurs yeux peut rivaliser d'éclat, ce n'est pas un tueur professionnel. Non-professionnellement entraîné, pas en tous cas de la manière dont le sont James et ses années d'exercice du métier d'agent, espion et tueur à gages; j'aimerais vous dire que cette expérience lui a appris à ne jamais sous-estimé son adversaire, mais le russe a eu légère tendance à se jeter dans la gueule du loup, surtout depuis la disparition de sa (raisonnable) partenaire. Disons que s'il avait eu le temps de réagir, déjà il l'aurait fait, et ensuite, il aurait lâché un juron russe bien senti suivi de ses amis. Là, non. Bucky a la tête dure dans le sens qu'il est plus acharné à survivre qu'un chien errant qui a la rage et que lorsqu'il a une idée dans le ciboulot, c'est impossible de l'y en arracher sans lavage de cerveau à l'appui. Le garçon se révèle d'une puissance surhumaine parfaitement inattendue, et pourtant le Winter Soldier s'y connaît niveau package suprise. Bucky se fait jeter au sol, assommé et le crâne en sang. Merde. Pas l'habitude de se ramasser le sol en pleine poire; félicitations l'acrobate, 0/20 pour atterrissage ce coup-ci. C'est une petite tape sur la joue qui accueille sa conscience revenant des brumes, éclaircissant brutalement l'esprit de James grâce à la rage.
« -Ебать»
Va te faire, marmonné en russe. Oui, il serait plus intelligent de jouer au mort, mais James n'est pas là pour son QI. L'individu ne s'occupe plus de lui, le Winter Soldier sent une cigarette. Petit con. Dès qu'il l'entend quitté la tente, Bucky se remet debout, lentement. Il essuie son front, crasse, sang, sueur. Il entend des cris au-dehors, mais il s'en moque, il n'est pas là pour jouer à sauver le soldat ( qui n'est même pas de sa patrie ). Neutraliser la menace. Nettement moins facile sans armes, et ce salaud l'a délesté des siennes. Les russes venus avec le Winter Soldier le rejoignent enfin, trois ans après la guerre, pas étonnant qu'ils aient perdus la guerre froide avec de tels bleus dans les rangs. James récupère un couteau et un revolver; pas ses armes de prédilection, mais il est le seul sniper du groupe et les grenades sont passées de mode ( alors qu'elles sont redoutablement efficaces... Epoque pourrie.). Au moins il n'est plus nu, il lui reste toujours sa meilleure arme, celle qui n'appartient qu'à lui, et s'il a l'habitude de se trimballer avec une armurerie portable, il peut se débrouiller seul, il est plutôt doué en force brute entre sa musculature et sa prothèse cybernétique de pointe. On a déjà fait le test : Bucky (affamé) 1 – Ours russe (affamé) 0. Se concentrer, chasser la douleur, l'étourdissement, donner des ordres.
« -Sécurisez le périmètre. Faites une barricade avec les coréens, je m'en tape, mais il ne se barre pas, clair ? »
Les russes repartent, hurlant dans leur langue au milieu du chaos. Fouillant ses poches, James récupère ses pillules, ça au moins il les a toujours : cocktail spécial ruskov, capable de tuer un cheval, mais également de gérer ses crises et ses migraines, tout du moins celles de l'époque, car elles se révèleront dépassée d'ici l'année suivante. Il en gobe deux, pour éliminer le mal de crâne causé par le choc quand l'intrus refait son apparition, ne pouvant apparemment plus se passer de son nouveau punching-ball, et le saisit. Nope. « Il est où ? » … Et dire qu'on accuse Bucky de tirer d'abord, questionner ensuite, y en a un autre qui a besoin de prendre des cours d'interrogatoire.
« -Derrière. »
Croasse James. Ouais, derrière. Okay, maintenant revenez en arrière relisez : prothèse cybernétique de pointe oui mon bon monsieur, le top du top. Derrière le garçon, il y a la main, ou plus exactement, le bras et la main, la prothèse qui se balade, peinarde, sans corps pour la ralentir. Quand on empoigne quelqu'un on fait attention à ses armes, à ses membres. Pas au membre raccordé à que dalle qui décide sans préavis de vous saisir au cou et de serrer, de vous rejeter en arrière et de vous attirer irrésistiblement vers le sol. Pouf, épinglé par un bras, la honte. Une fois libéré de l'étreinte du garçon, James peut lui mettre lui-même le coup de poing ( de sa main humaine, dommage, pas de bruit d'os qui craque ) qu'il voulait lui mettre depuis qu'il lui a piqué ses armes, que Bucky jette au sol, mettant un coup de pied dedans pour les envoyer valser plus loin, hors d'atteinte. Il récupère son bras, et colle d'autorité le gamin sur une chaise, utilisant toute la force de sa prothèse pour l'obliger à y rester.
Le feu ancestral va bientôt s’éteindre de lui-même. Je sens les muscles de mes bras souffrir du trop-plein d’adrénaline. La surhumanité, c’est dur à vivre, vraiment. J’ai encore un léger sursis si mes calculs sont exacts. Mon corps sécrète un taux de toxines supérieur à la moyenne et quand je sentirai à nouveau une vive douleur dans tout le corps, séquelles de l’accélération hormonale, physiologique etc., le monstre aura fini son méfait – le cours d’anatomie au centre arme X me sert finalement à quelque chose. C’est bien l’une des rares choses utiles qu’ils m’apprennent, quand ce n’est pas du bourrage de crâne façon propagande.
Il me faudrait une injection pour refaire surgir le Berserker, mais je manque cruellement de temps. De plus, on m’a mis en garde contre les effets secondaires et la jeunesse du prototype. Traduction : ce n’est pas encore au point, c’est purement expérimental. Super. On me file de la came(lotte) qui pourrait me tuer ou déchaîner la force divine qui m’habite jusqu’à perte de contrôle totale et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Applaudissez bien ces couillons en blouse blanche.
Derrière nous, un feu d’artifice genre fête nationale, mais c’est plutôt l’anarchie-party. Je perçois le chaos que j’ai provoqué avec brio. Je me raisonne sans cesse : des victimes, ce ne sont que des victimes du grand courroux, il y en a toujours, dans toute guerre, une de plus ou de moins…Le titan aux pupilles écarlates est revenu à son point de départ. Il n’a que sa foutue mission en tête. Massacrer du Ruskov. Exterminer la sale engeance mutante.
« -Derrière. »
Le petit homme se montre plus malin que le monstre de Frankenstein. Un bras débarqué de nulle part le saisit. La force gigantesque qu’il déploie lui fait perdre son avantage. Je ne vois rien venir. L’inconnu me balance un coup bien senti. Cependant, la douleur est atténuée par la nature de la Bête. L’absence de douleur a du bon parfois, mais les conséquences de ce mauvais traitement sont terribles (hémorragies internes et j’en passe).
Me voilà assis sur une vulgaire chaise, bloqué par une maudite prothèse qui n’est même pas en toc, dommage.
« Tobias. »
J’articule difficilement. Ma voix non-humaine me surprend toujours au début. C’est comme parler dans un micro qui déforme vos paroles, rajoute des accents métalliques. Bref, une sensation à laquelle on ne s’habitue jamais.
« Arme X. »
Dois-je préciser que je suis uniquement là pour tuer un type introuvable ? L’une de mes mains se plaque sur le bras de pointe. Le Berserker ne se laissera pas attraper sans se battre jusqu’au bout. « Arrête, ne fais pas ça idiot ! » Oui, j’adore le traiter et encore, c’était gentillet. On peut entendre le métal résister et crier. Il n’aime pas ça on dirait, ça serre de plus en plus. Dans quelques minutes, je ne serai plus capable de rien, autant en profiter pour faire le plus de dégâts possibles. C’est une philosophie dans la vie : faire chier son prochain. Tuer son prochain étant en première ligne.
« Anton Boulgakov, c’est lui que je veux. »
Je chope le bras humain et y applique une chaleur redoutable. Je maintiens ma prise sur les deux membres du soldat. Nous sommes debout à nous jauger sévèrement. Je ne montre pas d’hostilité, je demande simplement, d’homme à homme, de guerrier à guerrier, un service. S’il me le livre, je les laisserai tranquille, c’est ça qui est sous-entendu derrière ces mots d’une concision propre au Berserker.
Dim 6 Oct 2013 - 14:12
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Les deux adversaires en train de se livrer un combat interdit aux gens normaux dans cette tente misérable ont plus de choses en commun qu'ils ne le pensent. Exemple numéro 1 : la même opinion quant aux couillons en blouse blanche. Le Winter Soldier en a vu sa part, et a passé assez de temps entre leurs mains pour connaître leur espèce par cœur. Ils sont, aux yeux du soldat, parfaitement inutile. Ils ont beau faire joujou derrière leurs éprouvettes, rien ne remplacera un vrai soldat. Tout ça pour dire que Bucky sent le travail des scientifiques derrière la force de l'homme. Il connaît la sienne, il connaît son bras et ses capacités. L'hurluberlu est coincé sur sa chaise, mais cela ne veut pas dire que le Winter Soldier le lâche des yeux une seconde. Ou s'apprête à lui faire des cadeaux. Pas le genre de l'arme secrète du KGB.
« Tobias. » Toby. Le petit Toby échoué au milieu d'un camp coréeen. Il va se faire manger, le lapin. Le Winter Soldier avec ses années d'expérience le voit comme l'enfant qu'il est encore, malgré son incandescence et sa fougue. En tous cas par rapport au dinosaure qu'est Bucky. Dommage, il n'a la fibre paternelle, et son regard de faiblit pas une seconde. « Arme X. » Encore eux ? Cela fait quelques années maintenant que Bucky en entends de plus en plus parler ; plusieurs espions soviétiques ont déjà été dépêchés pour enquêter sur le compte de cette organisation secrète et voir quel rapport entretenir avec elle. C'est le problème entre deux organisations secrètes, on ne sait jamais trop qui est l'ami de qui. Cela change la donne, car derrière ces deux mots se cachent beaucoup d'intérêt de la part du Kremlin : les patrons du Winter Soldier voudront retirer du gamin toutes les informations possibles. Il doit donc éviter de lui planter immédiatement une balle dans la tête. Tant pis pour la subtilité.
Le gamin croit qu'il n'a pas dit son dernier mot et saisit la prothèse de Bucky pour la broyer entre ses doigts. Le métal résiste, puis se tord sous la pression et le bras de haute technologie se transforme en carcasse bonne pour la décharge. Ignoble malformation pendant à l'épaule du russe. Bucky ne sent pas la douleur dans son bras gauche ; après la perte de son membre, dont il ne souvient même pas, on l'a amélioré , pas remplacé. La douleur est une faiblesse, une faille dans la soldatesque et on a consciemment zappé l'étape centres nerveux et sensitif dans la prothèse. Il sait d'ailleurs que remplacer d'autres parties de son corps de la même manière est un projet sans cesse discuté chez ses supérieurs hiérarchiques. Qu'il soit gravement blessé lors d'une mission, et ils sauteront sur l'occasion. La pression sur sur son bras augmente, le broie, et en parallèle la main métallique de Barnes se referme sur la gorge du mutant et serre, de plus en plus. Si Toby ne s'arrête pas de serrer son bras, il ne s'arrêtera pas de l'étrangler. Il ne lui laisse qu'assez d'air et de sang pour lui répondre.
Il sent la glotte du garçon sous ses doigts et continue de presser sans hésitation quand celui-ci réponds ; « Anton Boulgakov, c’est lui que je veux. » Un russe. C'est tout ce qui importe aux yeux du Winter Soldier. Un coréen serait négociable, mais pas un de ses compatriotes. La chaleur qui se répands sur sa chair humaine est elle, parfaite perceptible. Pour autant, Bucky ne détourne pas le regard, ni ne semble éprouver la moindre douleur. Oui, il a mal. Mais l'entraînement des Red Rooms vous apprends entre autre à se moquer de la douleur physique, à quelque degré qu'elle soit. La torture avant le petit-déjeuner. L'utilisation de la douleur pour la retrouver contre son adversaire. Il ne cille même pas et se contente d'un sourire goguenard, d'assassin à assassin ; « -Pas capable de l'attraper tout seul ? »
Le bras métallique du Winter Soldier est peut être d'apparence déformée, mais en vrai, il est toujours aussi fonctionnelle et aussi peu soumis aux règles d'anatomie élémentaire ; il pivote sur l'épaule de Bucky, la main de Tobias qui refuse de le lâcher suit le mouvement, jusqu'à ce que Bucky lui déboîte impitoyablement l'épaule.
Anton Boulgakov. Un assassin a forcément la mémoire des noms et des visages. Ce type est un des rares russes du camp, et il l'a forcément croisé, mieux il fait partie des hommes sous ses ordres. Il risque de venir faire un rapport de situation d'ici quelques instants. Cela sera intéressant. Il doit juste contenir la situation. Il envoie son pied dans les parties de Tobias, libère son bras métallique d'une torsion et tends le bras pour récupérer son revolver sur le garçon. A peine ses doigts se sont refermés sur la crosse que Anton écarte le pan de la tente pour commencer en russe : « - Monsieur, la situation est... »
Le garçon bondit comme un fauve sur sa proie, et Bucky presse la détente sans prendre le temps de le viser correctement, par instinct. Le chaos est de retour.
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