Même sous ses airs de grande gueule et beau parleur, Johnny restait malgré tout queqlu'un de très secret, surtout avec moi. Nous n'avions pas pour habitude de nous raconter nos histoires de couple, donc cela ne m'étonnait pas lorsque j'avais découvert Lucy ainsi que leur histoire. « On s’est rencontré sur une piste de course. Je suis assez compétitive et je l’ai défié. Mais, mes freins étaient endommagés et je me suis écrasée contre la bande de béton. Mon bouclier m’a protégé de l’impact, mais ma pauvre moto…une perte totale. » En entendant cela je ne pouvais m'empêcher de les imaginer tous les deux, ils se ressemblaient plus qu'ils ne voulaient le laisser paraitre. Johnny avait-il trouver son âme sœur ? Je l’espérais ... Johnny collectionnait les conquêtes et je n'étais pas vraiment fan de cet aspect de sa personnalité. Je voulais le voir heureux et surtout poser et arrêter de traîner qu'avec des mannequins écervelé qui ne s'intéressaient qu'à une seule chose, la célébrité de Johnny. Lucy n'était pas comme ça. Elle nous ressemblait sur certains points d'ailleurs, notamment concernant sa mutation. Elle était comme nous et savait tout ce qu'il fallait endurer. Elle avait les pieds sur tête et était adorable. Il m'arrivait de rencontrer les conquêtes de Johnny, ce que j'aurais préféré évité en découvrant le numéro. « Forcément, il a découvert que j’étais une mutante. C’était la première que je voyais quelqu’un d’aussi enthousiasme à propos de mes pouvoirs. C’était bizarre, mais libérateur dans un sens. Je n’étais plus une bête de foire. Pour la première fois, j’ai trouvé que mes pouvoirs étaient chouettes. Tu sais, Johnny…c’est vraiment un gars incroyable...» Quelle bavarde ! Lorsqu'elle était lancée, il était difficile de la stopper, mais si cela pouvait l'aider à se calmer et surtout à évacuer tout ce stress, je préférais laisser faire.
▬ Il faut dire que depuis la découverte de nos pouvoirs, le monde a littéralement changé autour de nous. Plus rien n'était pareil, surtout concernant notre entourage. La plupart du temps les gens s'approchaient de nous uniquement à cause de notre célébrité et de ce que nous étions capables de faire. Au début c'était amusant, mais avec le temps on finit vite par en avoir marre. Rencontrer une personne comme nous est quelque chose de très rare et puis cela permet également à Johnny de se sentir "normal" si je peux me permettre. Une personne qui vit la même chose et qui te comprend cela ne se trouve pas aux quatre coins des rues. Enfin c'était ce que je pensais avant cette purge.
Le nombre d'anormaux découvert relevait de l'exploit. Jamais je n'aurais imaginé que nous pouvions être aussi nombreux. Beaucoup se cachait, mais maintenant que cela a été révélée au grand jour, je me sens beaucoup moins seule que ce que je pensais. Aujourd'hui nous étions tous dans la même galère et pouvoir s'entraider était indispensable. Pendant quelques minutes j'avais réussi à me sortir cette purge de la tête, mais voilà qu'elle était de retour. Elle monopolisait toutes mes pensées et j'avais beau essayer de penser à autre chose, cela ne marchait jamais très longtemps. « Pour en revenir à la présente situation, ce serait parfait ici comme quartier général. Je pense qu'on aurait plus de chances de les retrouver en cherchant chacune de notre côté. C'est sûr qu'il faudrait nettoyer un peu et trouver des meubles, mais ce serait l'idéal. On n'a plus de téléphones portables, alors on se laisserait des messages ici ou on se donnerait des rendez-vous. Penses-tu que tu serais capable de refléter la lumière de l'immeuble pour le rendre invisible aux yeux de la milice ? Ce serait génial ! »
▬ Non le bâtiment est trop grand, mes pouvoirs se résume juste à des objets et des personnes, mais un immeuble comme celui-ci c'est au-dessus de mes capacités. Oui cet endroit pourrait nous servir de cachette, mais pas pour très longtemps. Je suis sûr qu'après ce qu'il vient de se passer, ils vont inspecter chaque lieu pour nous retrouver. Il va falloir faire des tours de gardes et les surveiller de près.
Ils étaient si près du but, qu'ils ne vont pas laisser passer une occasion comme celle-ci, surtout après les dégâts causés. Cet endroit était idéal pour se cacher, mais pour combien de temps?
Code by Silver Lungs
Mar 3 Déc 2013 - 20:08
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Superhero no longer exist
Lucy & Susan
Les mutants n’avaient jamais réellement été considérés comme des « héros », à la différence des Quatre Fantastiques, de Captain América, ou encore, d’Iron Man. Bien sûr, ils avaient leurs lots de fans et ceux qui se satisfaisaient des scandales, désirant être témoin de la chute de ces idoles qu’ils jalousaient. Enfin, c’était une théorie, car la plupart de ces humains étaient seulement effrayés face à l’inconnu. Le sort des mutants n’avait rien d’exceptionnel et d’unique. Cependant, il est vrai que la belle blonde n’avait jamais eu connaissance d’une adulation portée à quelqu’un de son « espèce ». Les magazines à potins et les journaux préféraient montrer du doigt les actes criminels de la confrérie, ce qui, franchement, n’aidait pas leur cause…Bref, la britannique ne minimisait aucunement la dureté de leur vie, que ce soit les superhéros ou les erreurs génétiques. Dans un sens, c’est vrai qu’ils se comprenaient tous, partageant les mêmes craintes et la même critique sociale. C’était d’autant plus évident avec la Grande Purge, les anciens défenseurs de la justice à présent dans la ligne de mire du gouvernement. Est-ce que le calme reviendrait un jour ? Ou, étaient-ils destinés à une nouvelle ère…
« Non le bâtiment est trop grand, mes pouvoirs se résument juste à des objets et des personnes, mais un immeuble comme celui-ci c'est au-dessus de mes capacités.»
Tant pis. Lucy s’en doutait un peu, ayant le même problème avec son bouclier. Que pouvaient-elles faire ? Cet endroit était parfait et elles en avaient besoin. À moins que…
« Mon frère me verse de l’argent tous les mois, on pourrait facilement se louer un appartement dans le Bronx. »
Pourquoi pas ? Cet idiot l’avait abandonné, alors autant profiter de son argent ! Thomas. Son grand frère continuait d’assurer sa sécurité, alors qu’il s’était évaporé dans la nature. Il prenait toutes les précautions nécessaires, afin qu’elle n’aille aucune idée de l’endroit où il faisait ces transactions. Malgré la rancune qu’elle ressentait, Lucy savait au fond de son cœur que son frère l’aimait plus que tout. Jamais la jeune femme n’aurait imaginé s’ennuyer à ce point de ses réprimandes. Son sourire s’évanoui à cette pensée.
« Les propriétaires de ce secteur se fichent bien de savoir qui sont vraiment leurs locataires. Si on avait des faux papiers, ce serait un jeu d’enfant. Ils suffiraient d’avoir un ordinateur performant. Je pourrais infiltrer le Baxter Building. J’ai beaucoup moins de chance de me faire reconnaître que toi. Et puis, je vais pouvoir brouiller les caméras. Ils ne s’apercevront jamais que je suis dans votre laboratoire. De toute façon, ils vont sûrement croire que je suis une groupie ou quelque chose du genre. »
Certes, le plan était dangereux. Mais, il était réalisable. Les deux blondes devaient absolument se dénicher une cachette permanente et sécuritaire.
« On aura qu’à rester ici le temps de régler la paperasse. » Ajouta-t-elle, en retrouvant sa bonne humeur. « Qu’est-ce que tu en penses ? »
Lucy venait de proposer une idée intéressante, mais beaucoup trop dangereux. Revenir au Baxter Building pour obtenir un ordinateur performant était beaucoup trop dangereux. Le bâtiment devait être étroitement surveillé, dans l'attente que l'un de nous, face son apparition. J'imagine très bien d'ailleurs les équipements mis en place pour nous détecter. Un détecteur de mouvement devait être caché pour annoncer ma venue si je venais à utiliser mon invisibilité ou un détecteur de chaleur pour Johnny. J'étais prête à parier mon costume que c'était ce qui se passait dans notre ancienne maison. Donc l'idée de Lucy était hors de question, je ne voulais pas la mettre en mauvaise posture. Le Baxter n'est pas l'unique endroit où trouver un ordinateur, il suffit juste de chercher où.
▬ C'est hors de question, tu ne retournes pas là-bas. Tu n'imagines pas une seconde le nombre de purgistes que tu vas trouver là-bas ? C'est l'un des endroits les plus surveiller à l'heure actuelle et toi tu veux y retourner normal. Ce n'est pas un jeu Lucy, aujourd'hui tu ne peux plus aller où bon te semble, nous sommes traqués. Alors même si tu te pointes au Baxter Building et que ton visage ne parle à personne, crois-moi qu'ils ont des équipements pour détecter les mutants. Alors non tu ne vas pas au Baxter Building.
J'avais été un peu fort dans mes propos, mais cela me mettait hors de moi de voir Lucy agir comme si cette situation ne signifiait rien. Parce qu'elle n'était pas célèbre comme moi, elle pouvait se balader où elle voulait. Seulement tout ça c'était terminé. Tous les moyens sont bons pour retrouver les anormaux, équipements, torture, surveillance rapprocher. Ils étaient prêts à tout pour nous retrouver. A croire qu'elle ne prenait pas la situation au sérieux et cela m'énervait. J'avais l'impression d'entendre Johnny.
▬ Et crois-moi, les locataires ne se fichent pas du tout de leurs locataire. S'ils sont partisans de la purge ou qu'ils ont peur d'avoir des ennuis, ils vont nous dénoncer sans aucun scrupules. Nous sommes les ennemis n°1 du Pays, cela veut dire qu'on ne peut plus faire confiance a personne.
Je détestais parler ainsi, mais malheureusement c'était la stricte vérité. Les humains qui nous avions protéger étaient devenus nos ennemis à présent. Heureusement tous n'étaient pas comme ça, mais ils étaient difficiles d'en trouver vu la pression qu'exerce le gouvernement et les punitions prévues pour les traîtres. Je tournais en rond tel un lion en cage, mais je n'arrivais pas à calmer ma colère. Toute cette pression, cette angoisse, cette inquiétude commençait à devenir ingérable. D'autant plus que je n'avais plus de nouvelles de Reed, Johnny et Ben depuis bien trop longtemps. Que commençais vraiment à m'inquiéter. J'allais devoir reprendre mes recherches, si vraiment ils avaient des ennuis, je devais intervenir.
▬ Tu me rappelles Johnny. Insouciante et tête brûlée ... Et cela me rappelle également que je n'ai plus de nouvelles de mon petit frère depuis trop longtemps ... S'il vous plait faites que tout ailles bien.
Code by Silver Lungs
Mer 1 Jan 2014 - 21:51
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Superhero no longer exist
Lucy & Susan
- C'est hors de question, tu ne retournes pas là-bas. Tu n'imagines pas une seconde le nombre de purgistes que tu vas trouver là-bas ? C'est l'un des endroits les plus surveiller à l'heure actuelle et toi tu veux y retourner normal. Ce n'est pas un jeu Lucy, aujourd'hui tu ne peux plus aller où bon te semble, nous sommes traqués. Alors même si tu te pointes au Baxter Building et que ton visage ne parle à personne, crois-moi qu'ils ont des équipements pour détecter les mutants. Alors non tu ne vas pas au Baxter Building.
D’accord, ce plan n’avait aucun bon sens. Du style : on fonce tête baissée chez les méchants et advienne que pourra ! Cependant, inutile d’en faire tout un plat et de s’adresser à elle comme à une gamine ! Ce n’était qu’une simple idée (stupide, mais passons !). La mutante garda ses commentaires, tournant sa langue sept fois avant de parler, cherchant à ne pas envenimer la situation déjà précaire. Le problème, c’est que Susie devait comprendre que, tout ce qu’elles faisaient maintenant, comportait son lot de risques. Du coup, l’impulsive blondinette se disait que, rendu là, elles pouvaient au moins essayer de s’approcher de l’édifice ! Bon, il est vrai que d’aller directement au Baxter Building serait comme de plonger dans la gueule du loup…
« Tu as raison… » avoua-t-elle à contre cœur, têtue comme une mule. « Donc, on va user de cette cachette au maximum, c’est notre seule option pour le moment. »
Un peu lassée d’être assise sur ce divan poussiéreux et mangé par les mites, la blonde se redressa et commença à se dégourdir les jambes. Elle s’arrêta devant la fenêtre et remarqua que les dernières lueurs du soleil disparaissaient.
« Je propose que l’on dorme un peu. Ça nous aidera peut-être à avoir les idées plus claires. » dit Lucy en fixant le dehors.
Elle vérifia une dernière fois les rues, s’assurant que la milice était bel et bien partie. Puis, elle se choisit un grand fauteuil comme lit, se recroquevillant sur elle-même pour conserver le peu de chaleur qui lui restait. Vers les vingt-deux heures, elle se réveilla et s’étira longuement, sa position étant guère confortable. Prête à partir et à recommencer ses recherches, la belle laissa une note à sa précieuse amie.
Susie,
Je reviendrai dans notre cachette toutes les semaines pour te donner des nouvelles. Ce sera plus facile de les trouver si nous nous séparons. Je collerai mes messages derrière le miroir de la salle de bain. Assures-toi de les brûler, juste au cas. Nous les retrouverons, je te l’assure.
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