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Quête #7: Erik-Amber

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Lun 4 Nov 2013 - 18:55
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Quête #7 : Erik - Amber  

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Depuis peu New York a été plongée en état de guerre, de guerre contre elle-même et sa propre population. Couvre-feu, traque, milice dans les rues, c'était le retour de la seconde guerre mondiale. La nuit tombe vite en ce début d'automne, et les rues de New York désertées prennent un aspect fantasmatique et inquiétant. Mais l'obscurité ne ralentit pas les patrouilles de sentinelles. On peut tromper la milice humaine, mais pas ces robots, ces armures géantes de métal hautement perfectionnées.

Il existe ce que la purge appelle une dimension, autre monde de cauchemar qui leur sert de prison pour les mutants considérés comme trop dangereux pour être étudiés et conservés dans leur caserne humaine. Ils ont beaucoup de défauts, mais ne sont pas (totalement) stupides : mettre dans un même lieu tous les individus puissants de New York n'est pas franchement la meilleure idée. Les anormaux sont dangereux : c'est à la fois leur slogan et leur problème. Leurs troupes de sentinelles et d'hommes armés sont ridicules lorsqu'on sait que leur pire ennemi, le chef des confréristes contrôle le magnétisme. Ceux qu'il voudrait récupérer tout particulièrement se trouvent donc dans la dimension zéro, endroit que l'on ne peut atteindre que par un portail spécial, et où les pouvoirs ne sont pas aussi stables qu'ordinaire.

C'est là que le groupe de miliciens et de sentinelles qui court actuellement après Amber veut emmener la jeune mutante – les geôles sont pleines et son pouvoir semble dangereux.

C'est aussi là que la Confrérie cherche à tout prix à se rendre pour libérer les siens de la torture, de l'expérimentation et de la souffrance.

Premier tour : Amber a eu l'idée inconsciente de passer la tête hors de ses égouts – que voulez vous, il faut bien sortir, se nourrir, vivre, les humains n'étant après tout pas faits pour cet environnement, et elle rencontre sur le chemin du retour une patrouille.
Ce soir là, la confrérie s'est déployée dans les rues à la recherche d'une patrouille qui pourrait les mener au portail. Parmi eux, leur maître incontesté, et c'est lui qui se trouve dans les environs de la patrouille qui suit Amber. Plutôt c'est lui qui tombe nez à nez avec eux, alors qu'à un tournant de rue, Amber lui tombe dessus, la patrouille derrière elle.

Ordre de passage : Amber – Magneto – PNJ eeeet on recommence. En cas de problèmes, retards, délais, absences, dites le et on s'arrangera ♥ Vous pouvez faire des rps courts ou longs, comme vous le sentez.
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Mar 5 Nov 2013 - 15:54
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Quête #7: Erik-Amber 56485_ohgodialmostdied


Il faisait si sombre que j'avais l'impression d'être plongée dans un brouillard omniprésent et d'étouffer. Où bien était-ce moi qui extrapolait ? Les battements de mon cœur, amplifiés, me donnaient l'impression qu'il allait se désolidariser de mon corps. Chacun de mes pas me semblaient résonner contre les parois des bâtiments et je me maudissais de faire temps de bruit. Dire que tout avait commencé sans encombres, que j'avais trouvé de quoi remplir un peu mes réserves de nourriture.

J'avais perdu la notion du temps et j'en avais même oublié que les jours sont plus courts en automne. Les heures défilèrent sournoisement et le soleil vint s'éclipser plus vite que prévu sans que j'en prenne bien conscience et sans savoir ce à quoi je m'exposais en manquant ainsi de prudence. Combien de fois étais-je rentrée, plus tard qu'aujourd'hui et sans la moindre encombres ? Bien sûr, j'avais vaguement entendu des murmures de la part des gens mais des éléments piochés à droite, à gauche ne m'avaient pas donné idée de ce qui se déroulait concrètement. J'avais juste fait un peu plus attention jusqu'à maintenant. Je ne m'inquiétais pas plus que de coutume quand je décidais de retournez "chez moi". Je devais m'éloigner des magasins et trouver une bouche d'égout sûre. Grignotant une barre chocolatée, je tournais à l'angle de la rue suivante. Je me stoppais net dans ma marche, la bouche grande ouverte et en laissa tomber mon en-cas. Devant moi se trouvait un groupe d'homme armés, suivit de... soldats de ferrailles. Bon sang, qu'est-ce que c'était que ça. Il me fallut bien quelques secondes avant de réaliser que j'étais en plein cauchemar. Un cauchemar un peu trop tangible à mon goût. Je fis demi-tour aussi sec et entendant leurs voix et leurs pas me suivre, je me mis à courir sans savoir qu'elle était l'ampleur réelle du danger. Je ne voulais pas le savoir, je sentais bien que ce n'était pas dans mon intérêt de les suivre docilement. Si j'avais fait l'impasse sur une vie normale, ce n'était pas pour me laisser attraper, au contraire. Leurs pas se rapprochaient et je savais pertinemment que mon endurance n'égalaient sans doute pas la leur. Je n'avais aucune chance et pourtant, je courrais quand même. Les affronter ? C'est vrai, je sais me défendre mais eux aussi et ils sont armés contrairement à moi. Ce n'est pas avec des barres en chocolats, des chips et autres snacks que je vais réussir à me débarrasser d'eux. Je connais bien les rues mais je commence à m’essouffler et je perds mes repères. J'arrive à une sorte de rue en T dont je ne reconnais même plus les bâtiments. Est-ce que je tourne à droite ou  à gauche ? Ils ne vont plus tarder à me rejoindre. Je veux prendre à droite mais c'est trop tard, ils sont juste derrière moi et mes jambes ne me soutiendront pas longtemps. A moins de les ralentir, ils me rattraperaient trop vite. Je ne veux pas me retourner mais un homme s'avance vers moi, j'entends le bruit des semelles de caoutchouc encore neuve sur le goudron. Ils sont trop proches. Ma conscience me souffle gentiment *Respire, Amber, respire...* mais j'ai échoué dans ma fuite. Je ne suis pas courageuse mais j’espère que mon dernier espoir ne me tuera pas.

Une seconde suffit, je me retourne et j'essaie de désarmer mon agresseur. J'ai très peu de chances de réussir mais heureusement pour moi, cet homme ne doit pas être originaires des forces armées. Est-ce que c'est un bleu, est-ce que la surprise lui a fait perdre ces moyens ou bien est-ce simplement un "volontaire". Il me semble avoir perçu ce mot lors d'une conversation entre deux hommes dans un bar la fois précédente. Quoiqu'il en soit, ma main droite saisit le poignet pendant que je me décale, de peur de me prendre une balle dans dos. Rapidement, ma main gauche prend appui sur son épaule et tandis que je fais une clé de bras pour me saisir du pistolet, elle glisse pour l'empoigner par le cou. Ces camarades sont très à même pas trois pas. Ce n'est pas sûr qu'il ne tire pas sur leurs camarades, on ne sait jamais. Je me sens comme une proie acculée dont le dernier espoir est presque futile. Mes nerfs sont à vifs, je dois avoir l'apparence d'une sauvage, peut-être même d'une folle. Si les hommes hésite, les "soldats métalliques" ne vont pas s'arrêter. Ces "représentant de l'ordre" n'ont pas le temps de prendre leur décision que ma première cible a sorti un couteau d'une poche de son pantalon. La lame s'enfonce dans ma jambe et tandis qu'elle ressort, la scène me parvient au ralenti. Il n'a pu viser que le flan de la cuisse mais la plaie est profonde. Une plaie ouverte, je sais ce que cela implique et je ne peux m'empêcher en me mordant la lèvre, de verser une larme. Je lâche l'arme et je sens mon sang affluer. Il prend la forme d'un fouet qui balance mon agresseur sur ces congénères.

Je ne sais pas dans quel état, j'arrive à faire quelques pas. Entre la course et la marche. L'adrénaline doit me soutenir en partie. La rue est courte, j'ai pris à droite et à gauche. Il suffit à mes ennemis de tendre les bras pour m'étrangler. Je ne peux pas courir plus loin et il aurait fallut que je bande la plaie. Je lève les yeux et je soupire, de fatigue. Je n'ai pas de chance, là aussi il y a quelqu'un. Je sens mes jambes fléchirent, je crois que je préfère laisser ma vie plutôt que de les suivre. J'ai entendu d'horribles rumeurs. Elles ne sont peut-être pas avérées mais si elles sont vraies,... autant faire partie des morts.


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Sam 9 Nov 2013 - 22:52
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Si j'ai exagéré en quoi que ce soit les facultés de Magnéto, qu'on n'hésite pas à me préciser par MP, et je modifierai en conséquence.

Parcourir les rues désertes et froides de New-York à la nuit tombée, alors que le couvre-feu avait retenti depuis longtemps et que grondaient dans le lointain les colosses de métal voués à trouver les mutants, procura à Erik une merveilleuse sensation de puissance. Épargné par la peur de se retrouver pris dans le faisceau d'analyse d'une Sentinelle (qui ne tarderait pas à l'identifier comme un mutant déjà fiché par le gouvernement), le maître du magnétisme progressait tranquillement, casque étroitement installé sur son crâne ovale, des gants de cuir lui épargnant de subir la fraîcheur automnale de la côte Est, sa cape enroulée autour d'un bras. Dans les environs, par duo équilibrés au mieux (un Confrère combattant et un Confrère de soutien), ses adeptes sillonnaient avidement New-York, guettant l'amas anxieux de miliciens surplombés par la masse certes rassurante de cinq mètres de métaux divers. L'ordre était simple : massacrer la garde civile et son Talos moderne, isoler un milicien survivant pour l'interroger sur la manière d'atteindre la Dimension Zéro, et, quelles que soient les informations obtenues, supprimer le rebut d'humanité.

La méthode pouvait paraître brutale, grossière, voire risquée ; pour le leader de la Confrérie, cependant, la finalité véritable se trouvait ailleurs que dans des informations (que probablement personnes ne lui concèderait). New-York et ses sapiens traquaient les superiors tel du gibier de potence, lâchant limiers et machines humanoïdes sur ce qu'ils estimaient incarner la menace, espérant de toutes leurs forces terroriser les mutants et les anormaux pour que leur extermination n'en ressorte que plus simple. Là encore, difficile pour l'ex-résident d'Auschwitz de ne pas effectuer un parallèle avec ses souvenirs des rafles et de l'incessante traque des juifs par les Nazis. Semer la peur dans l'esprit de la race honnie, voilà quel principe universel la grande Purge suivait. Amateur d'ironie, Magnéto décida donc d'inverser les rôles.


Ce soir,  Avait-il annoncé à ses troupes pour les haranguer,  nous rappelons aux simples humains pour quelle raison ils doivent nous craindre. Ce soir, nous leurs montrons que ce couvre-feu qu'ils nous impose se destine bien davantage à eux qu'à nous. Ce soir, nous donnons un avertissement aux ignares, aux fous et aux téméraires ; soyons le bras armé d'une vengeance que nombre de nos sœurs et de nos frères mutants emprisonnés rêveraient d'exercer par eux-même. Qu'au réveil, cette grosse pomme vérolée de parasites se voit nettoyée de sa fange, et que les asticots survivants ne songent plus qu'à s'enterrer dans leurs trous !

Rugissements, langues de flammes, détonations et autres tambourinement sonores avaient accueilli la diatribe prononcée par la voix de stentor du vieil homme qui, à présent, n'attendait que de savoir lequel de ses disciples porterait le premier coup. Maître des métaux, il se riait des Sentinelles autant qu'un hydrokinésiste menacé par la pluie, et pouvait même, en se concentrant sur sa perception des champs magnétiques, localiser précisément les patrouilles les plus proches de sa position actuelle. Réalisant qu'avec le temps sa Confrérie se disperserait en cercle grossier autour de lui, Magnéto décida un peu tardivement de prendre de la hauteur, s'entourant d'un champs annulant doucement la gravité. Peu à peu happé par le vide, l'espace, au-dessus de sa tête, le père de Wanda et Pietro s'éleva tranquillement, sa cape laissée libre de flotter dans son sillage, le spectacle familier du sol s'éloignant de ses pieds répétant son ballet habituel. Les formes complexes dégrossirent jusqu'à devenir abstraites, des tâches plus ou moins géométriques et anguleuses. Plutôt que de se fatiguer à faire du sur-place dans le ciel nuageux jusqu'à ce que les affrontements secouent New-York, Erik se dénicha un point d'observation décent en réintégrant le champ d'attraction terrestre une fois sur le toit-terrasse d'un immeuble constitué de bureaux. Au sommet de cette tour de béton, drapé de pourpre et de ténèbres, son heaume assombrissant l'éclat argenté de sa chevelure, le meilleur ennemi de Charles Xavier posa son regard de mercure en contrebas. Sur un parterre de niches grotesques, protégeant une peuplade primitive et arriérée du courroux des êtres supérieurs.

Voici ce que les uns appelleraient une capitale prospère, et d'autre, une simple fourmilière...  Pensa froidement l'octogénaire, qui se plaçait naturellement dans la seconde catégorie.

Ce furent les éclats de voix, ainsi que la pesante démarche de deux Sentinelles, qui attirèrent l'attention du philosophe en pleine réflexion, ses sens tendus vers diverses directions pour saisir toute fluctuation dans les champs magnétiques environnants. Et voilà qu'en un instant, la rumeur d'une course-poursuite déchirait le silence trompeur avec la vigueur d'un coup de couteau lacérant une toile de tissus. Souriant joyeusement devant l'inéluctable prémisse de souffrances à venir pour l'Humanité, Magnéto soupira d'aise.


Ahhhh.. Que voilà une douce mélopée. Funèbre pour les faibles, revigorante pour les autres. Allons donc voir qui se fera le plaisir de verser le premier sang.

Spectre flottant dans le vide avec un vrombissement sinistre, figure indistincte dans la pénombre de l'Automne, uniquement éclairée par le jaunâtre orangé fatigué des lampadaires publics, l'adversaire de prédilection des X-men se détacha du toit-terrasse pour descendre jusqu'à observer de ses yeux d'acier glacé une anomalie dans ses prévisions.
Loin d'appartenir à son détachement belliqueux, une noctambule trop téméraire (ou trop stupide)  boitant de-ci, courant de-là, s’ingéniait à repousser l'instant fatidique où une équipe de miliciens l'appréhenderait. Trop nombreux pour poursuivre une simple humaine, ils avaient au surplus deux acolytes de synthèse à leurs côtés pour étayer la thèse la plus probable : la jeune femme (brune, ou du moins châtain foncée) dont le sang maculait déjà le tissus de son pantalon portait dans son génome l'allèle mutant du gène X. Biche blessée qui manifestait son incapacité à échapper à ses ravisseurs, elle combla de ravissement son aîné aux yeux cernés de poches.


Ne dirait-on pas l'appât idéal ? Une jeune sœur mutante, toute prête à se faire cueillir, pour être conduite sous bonne garde à la Dimension Zéro. Et moi qui doutais encore de mes chances d'obtenir ce soir les informations nécessaires à la libération des miens...

Hélas, pour arriver à ses fins, Erik condamnerait une superior à subir les affres d'une arrestation.Un léger sacrifice, d'un point de vue pragmatique. La jeune brune ne resterait captive que le temps que le passage vers la Dimension-prison soit ouvert ; une fois sur place, Magnéto libérerait d'une pichenette magnétique les otages du régime raciste de la Grande Purge (dont elle), déclenchant une Armageddon dont pas un humain ne se relèverait. Toutefois, le cœur racorni et desséché du fondateur de la Confrérie surprit Magnus lui-même, en s'éveillant à la pensée de ce qui attendait la sacrifiée. L'horreur d'avoir été capturée par une police d'état qui la conduirait en cellule, là où on parquait les individus de sa catégorie ; l'angoisse d'être traînée, telle une bête, un animal dangereux à rudoyer pour qu'il se tienne tranquille ; cette sensation d'anéantissement au moment où la certitude qu'elle passerait le reste de sa vie entre quatre murs la prendrait...

Ils pensaient avoir induit en erreur les gardes-frontière du Reich, grâce au passeur. Ils avaient espéré fuir la répression, cette chasse à l'homme permanente qui hantait leur sommeil et rendait chaque craquement dans leur dos effrayant, en désertant leur région natale. Serrés les uns contre les autres, marchants vite droit vers leur objectif, les Eisendhart entendirent brutalement la dynamo d'une lumière s'enclencher. Un projecteur les capta dans son puissant faisceau, les rendant aussi visibles qu'une tache boueuse sur une vitre étincelante. De toutes parts s'élevèrent les cris, les ordres japés en Allemand. L'air sentit brusquement le froid, la poudre, et l'effervescence sauvage d'une prise victorieuse. Sa mère avait hurlé, supplié qu'on les épargne en se jetant au sol, tordue par ses sanglots d'hystérie ; son père avait tiré sur son bras pour le forcer à essayer de courir, à fuir. Erik s'appelait encore Max, cette nuit-là, mais plus pour très longtemps. Car le jeune garçon vit les fusils se braquer sur lui, et leurs porteurs le toiser comme une aberration à abattre. La terreur moucha toute étincelle d'espoir dans son crâne, broyant ses poumons pour ne lui laisser qu'un filet d'air à inhaler. Sa vessie se vida telle une outre percée sur son pantalon, des tremblements d'angoisse agitèrent ses doigts, et le sentiment le plus destructeur qu'il connaissait s'insinua en lui : la certitude de finir enfermé, promis à la mort par épuisement, privation et maltraitance. La mort qu'on réservait à ceux dont le statut d'être humain avait été retiré.

Rattrapé par son enfance, le jeune juif Polonais devenu vénérable mutant apatride considéra sous un œil nouveau l'hypothèse autrefois pertinente de laisser la tourmente de l’arrestation torturer la jeune femme. Puis, peut-être mue par une intuition, l'intéressée talonnée par la meute de ses poursuivants, manifestement harassée, leva les yeux au ciel. Ses iris d'un bleu tranché de lapis-lazuli rencontrèrent celles, auparavant froides et éteintes, du mentor de Mystique. La supplique muette qu'il y lu torpilla net ses ultimes réserves de pragmatisme. Les miliciens n'étaient plus des miliciens, ils prirent l'apparence de soldats allemands ; les Sentinelles se firent Panzers braquant leurs longs canons sur la jeune opprimée. Et sur le visage émacié de Magnéto se peignit, sous la contrainte de plissures et de crispations, l'expression même de la rage. Sans retenue, sans contrôle, son pouvoir déferla dans la ruelle, avec le même grondement sourd annonçant chaque utilisation des champs magnétiques par Magnus. Les lampadaires les plus proches s'enroulèrent sur eux-mêmes tels des serpents lovés pour dormir ; les pièces métalliques encastrées dans les façades s'arrachèrent de leurs murs pour fuser sur la paroi opposée, imitant grossièrement un échange de coups de feu entre deux bandes rivales ; les voitures se soulevèrent pesamment avant de retomber au sol en pépiant leurs alarmes et en clignant des phares ; et, une fois la déflagration magnétique suffisamment propagée, les armes à feu des miliciens sautèrent des mains de leurs propriétaires.

L'ennemi le plus redoutable demeurait cependant en pleine possession de ses moyens. Géants parés de détecteurs à mutants, d'armes à énergie et d'un armada d'ustensiles pour neutraliser une cible (taser, gaz tranquillisant, filets en acier, grenades à concussion), le tandem de Sentinelles dépassa les humains impuissants d'une petite enjambée, avançant à la rencontre de leur nouvelle menace prioritaire. Jusqu'à ce que le maître de la Confrérie ne focalise tous ses pouvoirs sur les jumeaux de métal, les pliant peu à peu à ses ordres, comme un marionnettiste aux fils invisibles.


Et les protecteurs de se retourner contre leurs protégés...  Lâcha, en guise d'avertissement, le vieil homme, juste avant que deux poings monumentaux ne fondent dans l'intention d'aplatir les miliciens.

Le sort de la jeune mutante ne l'intéressait déjà plus. Passé son moment d'égarement, le frère spirituel de Charles Xavier revint tout à sa volonté d'exterminer la race humaine, usant pour se faire des propres outils de cette sous-race. Que la blessée n'en vienne à dépérir par manque de sang, ou suite à une infection non-traitée, ne comptait pas. L'aventurière brune deviendrait une autre des victimes du régime en place. À l'instar des hommes autrefois armés, qu'il réduisait pour le plupart à l'état de pulpe sanguinolente, par le truchement des robots sentinelles. Loin, très loin, du fin fond de son esprit conscient, le guide spirituel des confrères se rappela d'une chose importante.


Il m'en faut un en vie pour obtenir les informations que je recherche.

L'une des Sentinelles referma ses mains sur un fuyard, tandis que, par précaution, Erik arrachait la tête de l'autre du reste de son corps, dévoilant un réseau entrelacé d'épais fils électriques. Une nouvelle pensée cohérente frappa l'octogénaire, qui, considéra le raffut causé par son intervention brutale, estima qu'il avait peu de temps avant que les patrouilles alentours ne convergent sur sa position. En théorie, le reste de la Confrérie disséminé dans le voisinage s'opposerait à cette convergence, mais par sécurité, Magnus pressa le mouvement, pour déserter les lieux au plus vite. D'une main, il fit venir jusqu'à lui le colosse lourdaud et stupide sur lequel comptait le gouvernement pour neutraliser les mutants. L'autre fut lentement tendue à la spectatrice des faits, toute trace d'animosité s'envolant de son regard.

Ma chère, j'ignore qui vous êtes ; en revanche, je sais ce que vous êtes, et qui vous a certainement valu cette blessure. Permettez-moi de vous offrir l'occasion de rendre la pareille à l'un de vos agresseur.

Relâché par la Sentinelle, le milicien concerné (inconscient) s'effondra mollement au sol, face contre terre. Avec un soupir de lassitude, Magnéto généra un léger champ d'anti-gravité autour du survivant, qui se mit à flotter tel un poisson mort en restant à hauteur d'homme.

Lorsqu'il s'éveillera, j'aurai des questions à poser à ce macaque glabre. Et il ne voudra pas me les donner de son plein gré, je le crains. Que diriez-vous de m'assister ? Je poserai les questions, et vous vous assurerez qu'il y réponde, tout en le punissant tout votre soûl d'avoir failli vous traîner dans une cellule pour "anormale".

S'il se montrait bien intraitable sur un sujet, c'était sur la loi du Talion, et ses multiples applications. Expert en matière de vengeance, l'ex-sujet d'expérimentations nazies sur les mutants se fit une obligation morale d'au moins proposer à l'inconnue de devenir l'oppresseur et non plus l'oppressée. Qu'elle accepte ou décline, le leader de la Confrérie s'envolerait de la ruelle avec son colis inconscient, en laissant dans son sillage chaos, morts et carcasses fracassées de Sentinelles. Pouvait-on faire message d'avertissement plus clair à l'Humanité et sa grande Purge ?


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Lun 11 Nov 2013 - 15:39
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Quête #7 : Erik - Amber  

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Cours, petit mutant, cours, sauve ta vie, fais-toi pousser des ailes.
Des ailes, c'est bien ce dont Amber aurait besoin alors qu'elle courait dans les ruelles obscures de la ville. Etrange n'est-ce pas, comme une ville active et énergique, jeune et joyeuse peut soudainement se transformer en guet-apens mortel ? Les rues qui se suivent et se ressemblent, les bâtiments qui jettent leurs ombres menaçantes, les fenêtres et portes obstinément fermées... Une fois le couvre-feu tombé sur la ville, c'est chacun pour sa pomme, et sauve qui peut.

Un humain, même mutant ne peut pas courir des heures sans s'arrêter et Amber se fait prendre au piège. Les miliciens sont ralentis par leur équipement, mais leur entraînement a été intensif : assez pour les faire courir vite, pas assez pour vaincre leur peur des mutants. Amber se défend, mais elle est blessée et ce qui l'attends c'est l'horreur. L'emprisonnement, l'arrestation, la torture, l'envie de mourir.
Jusqu'à ce qu'un miracle arrive en la personne de Magneto : qui l'eut cru ? Pourtant, le célèbre confrériste semble être soudain pris de pitié alors qu'il semble venger une offense personnelle. Un preux chevalier bien énervé pour secourir une inconnue mais le résultat est là : la rue est nettoyée. Et le chasseur est devenu proie, prisonnier. Il ne reste plus que grand monde debout; Erik, plus ou moins Amber, une Sentinelle... et un Milice qui vient de se faire littéralement dessus avant de s'évanouir. Quel spectacle ravissant.

Second Tour : Vous êtes en position de force, en sécurité relative, il s'agit à présent d'en profiter. Il va vite falloir poser vos questions, sinon c'est vous qui allez être interrogé, et ce de manière musclée. L'intervention de Magneto a sans doute sauvé la vie ( et sa dignité, son intégrité physique et moral et son équilibre mental ) mais n'a pas fait dans la dentelle. Tout le quartier sait qu'il y a eu un confrontation entre anormaux et miliciens, tout le quartier tremble dans le silence de cimetière soudain retombé.
Vous voulez découvrir la prison pour anormaux ? Vous allez la découvrir de la plus dure de manière : si de son côté, le milicien reprends tant bien que et mal conscient et balbutie des mots sans cohérence entre eux ( majoritairement à propos de sa mère, de pitié, et de monstres anormaux mais s'il peut pleurer, il peut sans aucun doute répondre à des questions ), des rues adjacentes monte le bruit d'une troupe en route vers le point d'incident.

Ordre de passage : Amber – Magneto – PNJ eeeet on recommence. En cas de problèmes, retards, délais, absences, dites le et on s'arrangera ♥ Vous pouvez faire des rps courts ou longs, comme vous le sentez.
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Sam 16 Nov 2013 - 1:54
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Quête #7: Erik-Amber 56485_ohgodialmostdied


Tu n'es qu'une égoïste Amber et crois-moi, un jour, tu paieras toutes tes idioties. Tu ne t'en sortiras pas toujours indemne et quand tu affronteras tes erreurs, il sera trop tard pour comprendre. Tu crois que tes actes n'ont pas de conséquences importantes, penses-tu seulement à ce que JE peux ressentir ? Bien sûr que non, ta petite personne est trop immature pour saisir l'étendue des dégâts qu'elle peut causer. Qu'est-ce que j'ai fais pour que tu sois à ce point sans cœur ? Prends conscience de ce que tu fais ! Tu gâches ta vie, tu ne pourras plus revenir en arrière ! Reprends-toi maintenant... c'est ta dernière chance, j'espère juste que tu sauras la saisir.

Je n'ai pas su, je n'ai pas écouté. Je n'étais qu'une adolescente totalement imprudente, cherchant un moyen de me faire remarquer mais j'ai compris. Comme tu as raison maman et combien je suis idiote de n'avoir rien écouté. Tu m'as mise en garde et je n'ai pas su mesurer la portée de tes peurs. Je n'ai rien fait de ma vie et aujourd'hui, observe la pauvre femme perdue, esseulée qui se bat vainement pour sa vie minable. Une vie d'ermite sans intérêt, sans aucunes attaches et noyée dans l'effroi permanent qu'on ne la perce à jour. Ma douleur m'élance tant que je me demande pourquoi je me bats encore pour vivre. Au fond, qu'est-ce qui me retient sur terre ? Personne, si ce n'est moi. Encore mon égoïsme qui prends le dessus ou bien simplement la peur du néant post-mortem ? Pourtant devant l'évidence d'une impasse, tout instinct de survie venait de s'évanouir. Aucune échappatoire ne m'est possible, l'ennemi est partout. Mes genoux heurtent le sol avec tant de violence que mes rotules me font souffrir. Ce n'est qu'une blague étant donné que je ne m'en soucierais plus dans quelques heures. Je pose les mains par terre et ferme les yeux, résignée. J'attends de sentir ces mains brusques qui tordront mon âme et jetteront alors une poupée de chiffon sans plus aucune âme à l'intérieur. Je ne veux pas, j'ai envie de hurler ma haine et ma crainte mais ma gorge reste sèche et je serre les poings sur mes genoux. L'attente me semble durer une éternité et je crains de craquer avant. Rien ne vient, si ce n'est un son étrange et qui me ferait presque sursauter suivi d'autres plus inquiétants encore. Des bruits que ma mémoire ne parvient pas à associer à ce que je connais ou qui paraissent incongru. Je me décrispe peu à peu, ne voyant pas venir ma fin et décide de rouvrir prudemment mes yeux. Je crains de me découvrir un destin bien pire que ce que je m'imaginais. Mes jambes refusent de bouger et je dois attendre un moment avant d'obtenir de lents résultats. Je pose alors mes yeux sur la plaie qui me lance à chaque mouvement sollicité par mes muscles. La vision de la blessure est assez horrible et si la situation n'était pas si urgente, j'aurais peut-être tourné de l’œil. Aussitôt, je me mords la main pour rester consciente. Il faut que je trouve un moyen de ne pas me vider de mon sang. Si la mort n'est pas encore venue me rire au nez, je ne vais pas l'inviter à me cueillir gentiment et progressivement. Je vais me faire un garrot. Je tire sur ma manche mais pas même le déchirement d'une couture, quoique le fracas derrière moi m'empêche d'entendre de si faibles décibels. Ces éclats d'une bataille me stresse et j'appréhende chaque seconde de me faire poignardée, décapitée ou toute autre mort brutale. Je continue de m'acharner sur ma manche, je commence à perdre patience quand un son crissant me convainc de tirer plus fort. Les fils se détachent peu à peu et après un moment j'obtiens une bande tissu que je m'empresse de poser au dessus de la blessure. J'effectue un nœud serré et relâche deux secondes la pression. Cela m'évitera sans doute la perte trop abondante de sang pour le moment mais pas interminablement. Soulagée par la maîtrise de ma blessure, je me force à me retourner mais me relever m'est encore trop délicat. Cela m'arrache déjà un léger grognement mais je parviens à mes fins. Alors je les vois et je reste stupéfaite. Je peux me sentir soulagée de ne pas avoir fini avec une cartouche dans le crâne mais le spectacle est plus effrayant que rassurant.

Une de ces armures de fer se retourne contre ses alliés, je ne suis pas en train de le rêver. On dirait qu'ils sont les victimes de manipulation mais ça ne peut pas être réel. J'aperçois la cause de leurs déboires et je me rends compte qu'il doit s'agir de cet homme que j'ai aperçu avant de succomber à mon désespoir. Il vient de m'épargner de finir en charpie mais devant sa façon d'éliminer mes adversaires malgré mon soulagement, je ne peux ressentir qu'une puissante terreur. Je n'ai même pas réussi à me défaire d'un seul pitoyable soldat alors que les corps tombent sans vie sous ses mains et les machines paraissent ployer sous son commandement. C'est évidemment un mutant et même si j'en suis une également, je crains ma propre « espèce ». Je veux reculer mais mes genoux sont encore ancrés dans le sol et aucun geste ne se manifeste. Ma gorge se noue quand je vois l'étendue de cette hécatombe. Non pas par pitié pour ceux qui m'ont poursuivi car je n'en suis pas capable sur l'instant mais parce qu'un seul homme a pu faire cela et que cela dépasse mon imagination. Le fait que je sois encore en vie ne m'empêche  pas de constater que si cet homme décide que je suis finalement une ennemie ou tout simplement une indésirable inutile, je risque de mourir atrocement. Mes pensées se bousculent dans un mélange désordonné et incohérent. Je serais très certainement folle avant de perdre la vie : ce jour est une blague sordide qu'on me joue et je maudis quiconque oserait tirer ce genre de ficelles. Le pire dans tout ça, c'est que je suis une jeune femme censée être encore pleine de dynamisme et que mon « sauveur » est, de ce que j'en vois, une vieille pomme toute ridée qui devrait avoir mal aux articulations. Il se dope ? Sans le moindre petit effort, il fait venir à lui un des ennemis et me tendit son autre main. Si je peux retenir des larmes, je ne peux sans doute pas dissimuler la terreur qu'il m'inspire sur le moment. J'observe sa main puis son regard qui contrairement à ce que je m'attends ne se révèle pas aussi dur que je pense. Ce fut néanmoins ses propos qui me firent réagir. Bon, il s'exprime vraiment comme une personne du troisième âge mais ça à le mérite d'être poli. Sa proposition est assez alléchante mais si je me laisse aller à ma colère, je franchirais la ligne. Cette invisible frontière contre laquelle ma mère m'a longtemps mise en garde. Ai-je le cœur de me battre contre ce désir de vengeance ou bien suis-je moins bonne que ce que je veux bien me laisser convaincre. C'est vrai, je me suis persuadée que j'étais un monstre mais ce qui m'a fait survivre jusqu'ici, ce n'est que moi. Au fond, même si je me dis menace pour les autres, j'ai choisi de rester vivante, quitte à être un danger. Est-ce que je me mens ? Je ne prends pas en considération la main qu'on me tends. Je ne peux pas dire que ce soit par fierté, vu l'état dans lequel je suis actuellement et vu que je n'ai pas su me défaire du moindre ennemi. Je me relève en puisant dans mes forces, en dédaignant au mieux le mal qui déchire ma cuisse meurtrie, parce que j'ai déjà suffisamment l'air faible. Je sens mon cœur s'emballer quand je me redresse, j'ai été trop vite mais je m'efforce à me calmer. Difficile quand un homme comateux flotte dans les airs non loin de vous...

- Comment ça des questions ? Qu'est-ce que vous souhaitez obtenir de ce … cet homme ?

Évoluant dans les cloaques de la ville, je ne sais  pas grand chose de ce qui se passe vraiment. J'ai entendu des rumeurs mais je les ai estimées gravement exagérées, voire carrément fausses pour la plupart même si des doutes me submergent à depuis ce soir. Je me rends compte que la vie quotidienne dans New York et ses alentours à changer. Comment et pourquoi sont d'autres questions. Soudain, je me fige d'horreur : « une cellule pour anormale » ? Ce que j'ai entendu est donc fondé : des gens sont traqués et enfermés parce qu'ils sont différents... J'ouvre la bouche la referme. Tout cela me dépasse totalement. Jamais je n'ai voulu me mêler à toutes ces histoires absurdes mais voilà que je suis plongée malgré moi au beau milieu de la situation. Je serre les poings de colère, contre moi-même. Je me suis attirée des ennuis, je ne peux que me blâmer et en assumer les conséquences. Posant un regard dégoûtée sur le soldat dont je constate les vêtements souillés, je soupire : je ne ressent aucune pitié pour lui, j'ai juste peur pour moi. Ma mère m'a longuement répété que j'étais insensible. Pour des ennemis, c'est effectivement le cas et pourtant, je fais preuve de compassion envers d'autres. J'observe le mutant, sondant le moindre signe chez lui, qui puisse trahir son comportement.

- Ce que vous ferez de ces infos m'échappent. Admettons qu'on joue au gentil flic, méchant flic... je n'ai pas envie de finir en suite en bouillie parce que je ne vous serais sans doute plus utile...

Je m'interromps en entendant un gargouillement. Non, une voix faible et pleurnicharde. Celle de l'homme capturé précédemment. Il vient de reprendre conscience et manifestement, il est assez éveillé pour se plaindre de son sort. En l'entendant parler de sa mère, je constate que c'est un homme encore assez jeune. Il doit vivre encore au crochet de cette dernière et je jurerais qu'il n'a pas de femme, ni d'enfants également. Soudain, je perçois des mots qui me glace le sang : il parle de monstres anormaux et je les revois courir à ma suite. Je m'éloigne en boitant en direction des corps étendus sur le sol. Du bout du pied, j'en fais rouler un, je me penche et récupère ce qu'il portait comme arme : un pistolet, un couteau et … des tranquillisants même si ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique pour l'instant. Je reviens aussitôt et me dirige vers le prisonnier tandis qu'il répète la même chose. Je pointe le canif dans sa direction. Je ne lui fais rien mais je ne peux décemment pas supporter ces pleurs. Comment ose-t-il couiner ainsi alors qu'il s'apprêtait, il y a quelques minutes, à me faire subir un sort aussi horrible que celui que lui réserve l'instant présent.

- Ferme-la ! C'est toi le monstre ici, c'est toi et ton escouade qui poursuivez des innocents dans les rues ! Ça te fait moins rire d'inverser les rôles ? Tu n'as pas éprouvé la moindre pitié toute à l'heure, n'est-ce pas ?

Sa voix s'étrangle quand il explique maladroitement qu'il n'a fait que suivre les ordres de ses supérieurs, qu'il n'avait pas le choix et qu'il a fait ça pour sa pauvre mère qui est si seule et malade. Il veux juste gagner sa vie, au mépris de celle des autres. Il doit mentir car il évité toujours de me regarder. À moins que ce ne soit la crainte des représailles. Honnêtement, j'hésite sur la conduite à suivre. Un bruit m'interpelle ; il est encore suffisamment loin pour le moment mais ne tardera pas à nous rejoindre. Il faut changer d'endroit avant d'être de nouveau attaqué. Je ne peux pas subir une bagarre de sitôt. Inquiète, je me tourne vers la tête pensante puisque je ne connais pas les tenants et aboutissants de l'histoire politique de notre « merveilleux » pays.  Si je m'apprête à être malpolie, ce n'est pas intentionnel. Sans savoir comment le nommer, je l'appelle spontanément :

- Vieil homme, c'est quand vous voulez... mais fissa

C'est moi que l'on attends pourtant.
En réalité, je ne suis toujours pas des plus décidées mais entre finir sous l'armée de soldats ou face à un mutant, il faut bien choisir l'un des deux mots. Les autres possibilités sont assez ténues pour que je n'en tienne pas compte. Désolée, maman, je ne suis pas et ne serais jamais une enfant modèle. Ce n'est pas faute d'avoir essayé... je suis restée sage très longtemps dans ses stupides égouts, pour terminer mon chemin en dehors. Je ne comprends pas entièrement ce qui se passe, je dois compter sur l'improvisation et sur ma méfiance naturelle. Quand bien même je doute de son efficacité. J'ai à peine parlé, réfléchis, qu'une voix s'époumone à côté de moi, dans une voix enrouée, comme un animal blessé. Je n'ai pas le temps de le contraindre au silence.

- ILS SONT ICI ! ICI !

Si cet homme venu à mon secours n'avait pas eu besoin d'informations, il n'y aurait pas eu tant d'ennuis. Il faut partir et quitte à emmener ce soldat, mieux vaut trouver un bâillon ou lui couper la langue. Ce qui en l’occurrence, limiterait considérablement l'enquête du mutant. J'observais mon autre manche... foutu pour foutu, je coupe mon vêtement et fais une boule de ma manche. J'ai peur mais je dois mettre de côté mes appréhensions. Je ne le tuerais pas mais...

- Si tu retires ça, ta mère pleureras sur tes misérables restes.



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Lun 18 Nov 2013 - 21:20
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L'incrédulité du maître du magnétisme manqua de lui tirer un regard ébahi, qu'il contint sous un haussement de sourcil interloqué. Alors qu'il pensait la chose impossible, Erik réalisa qu'il venait de rencontrer probablement la seule mutante de tout New-York à ne pas savoir ce qu'était la Grande Purge, et quelles exactions elle perpétrait au nom de la protection des citoyens. L'innocence de ses grands yeux crispés par la douleur et rougis par la lutte pour rester consciente n'ôta rien à la défiance qui lui fit dédaigner la main tendue de Magnéto. Remontée sur ses pieds, la prude jeune fille béa les lèvres à la mention des cellules pour anormaux de la Dimension Zéro. Croyant offrir un précieux cadeau à sa cadette, l'octogénaire comprit qu'il tendait sur un plateau d'argent une chance que l'ingénue ne pouvait saisir.

L'ignorance... Peut-on encore se le permettre ? Plus de nos jours... Les ignorants sont des proies faciles, pour nos persécuteurs.

Par empathie sans doute, Erik ressentit moins d'agacement qu'il ne l'aurait dû, éprouvant à l'égard de la mutante plus de pitié qu'autre chose. Tardivement, certes, elle venait d'apprendre, comme tant d'autres avant elle, que le monde avait noirci, et sombré dans le clivage des races. Méfiante et manifestement solitaire, son premier réflexe, une fois le flot d'informations digéré, fut de repousser la proposition de Magnéto, par crainte de perdre la vie, croyant avoir de la valeur pour son sauveur tant qu'elle ne lui rendait pas le service de torturer le milicien.

Supposition logique, mais erronée, chère enfant... Votre sauvetage ne figurait absolument pas dans mes plans initiaux, pas plus que le fait de laisser à plus jeune le plaisir de tirer ses couinements à un pourceau de sapiens.  Songea Magnus avec une étincelle glacée dans le regard, avant que ne s'éveille son futur pourceau d'informateur.

Excellent représentant de ce qu'était véritablement la race humaine (veule, lâche et dépassée par l'émergence d'une classe dominante), l'intéressé ne s'attarda pas sur son état d'apesanteur, préférant plaider sa cause à grands renforts de litres de sécrétions lacrymales mélangés à du mucus nasal. Un répugnant petit rejeton d'une branche nécrosée et pourrie de l'Humanité, que Magnéto s'employait à élaguer de l'arbre généalogique des hommes depuis des années déjà. Un temps, Erik envisagea de prendre à partie sa cadette, mais se ravisa en découvrant la somptueuse lueur d'aversion qui embrasa son regard tandis que, plus bas que terre, le patrouilleur dépassa le seuil de tolérance de la mutante. La résurgence du ressentiment profondément ancré explosa tel un torrent de lave, le flot de paroles malheureuses du milicien vaporisé par l'éruption directe et indéniable de la brune blessée. Immobile, Magnéto en est à présent convaincu : gentiment poussée, cette infortunée promeneuse n'hésiterait pas à se défouler sur le prisonnier. Sans avoir encore prononcé le moindre mot, Erik devinait la colère qui tendait tous les muscles de la superior sous sa peau pâle, inhalant de loin le parfum lourd et âcre de l'animosité.


Je ne remercierai jamais assez les imbéciles de la Grande Purge, pour avoir ainsi dévoilé leur jeu. Moi qui manquais d'exemples concrets, j'en ai à présent plus que de nécessité.   Rayonna le maître du magnétisme, en veillant à ce qu'aucun gêneur ne vienne se greffer à la petite réunion intime.

L'arrivée imminente d'autres patrouilles n'étonna pas plus le leader de la Confrérie que la lâcheté avec laquelle son captif geignait sur son sort, l'un comme l'autre étant éminemment prévisibles. Moins préparé à ne pas avoir été reconnu, le vieil ami de Charles Xavier grimaça en entendant sa jeune sœur mutante lui donner du "vieil homme". Sidéré, il plissa les lèvres, blessé dans son égo de ne pas avoir été immédiatement identifié. Rabattant sa cape d'un air dignement offusqué, il maugréa pour se venger :


« Vieil homme ? » Tssss... Tout se perd, de nos jours. Enfin bon. Que pourrais-je vous reprocher, « cher enfant », puisque vos yeux incrédules scandent une cécité aux réalités de ce monde ? Mais vous avez au moins le mérite d'avoir accepté ma proposition. Rien n'est perdu pour votre lucidité.

La menace d'être encerclé par la milice des sapiens n'effraya pas le meneur d'homme, qui savait lui combien de ses confrères s'apprêtaient à fondre sur une patrouille. Les appels au renfort se multiplieraient bientôt trop pour que les effectifs présents puisse soutenir le rythme, et, dépassés par le chaos naissant, les forces de l'ordre en oublieraient de piéger Magnéto et sa jeune rencontre. Sauf si un indicateur quelconque les aiguillonnaient dans la bonne direction trop tôt.

Comme par-exemple, le milicien flottant dans les airs, qui s’époumona pour signaler son emplacement à ses collègues.


Silence !  La main gantée d'Erik gifla méchamment la joue du collaborateur, ses iris devenant plus claires et incandescentes que jamais, telles deux amas d'étoiles surchauffant.

Seul la perspective d'informations valables empêcha l'octogénaire de tuer son prisonnier sur-le-champs en lui causant un anévrisme fatal. Plus réactive que son respectable pair, la brune tachée de sang bâillonna simplement l'homme terrifié d'une boule de tissue sommairement roulée. Approuvant l'initiative, Magnus surenchérit à l'avertissement donné :


Je dirai même : mordez dans ce bâillon, si vous ne voulez pas avaler votre propre langue...

Puisqu'il y avait désormais urgence, l'efficacité primerait sur le confort. Rassemblant sa volonté, Magnéto leva les bras à hauteur de hanche, fermant doucement les paupières tout en exigeant à mi-voix :

Ce qui va suivre n'est pas agréable, j'en conviens. Essayez juste de ne pas vomir, et surtout : taisez-vous. J'ai besoin de toute ma concentration pour ne pas nous envoyer en orbite.

À mi-chemin entre la rage déchaînée et le calme plat...

Sans signe avant-coureur, les trois individus présents dans la ruelle furent presque entièrement privés de gravité. Insoumis à l'attraction terrestre, ils tombèrent tous les trois... Vers le ciel, l'espace infini qui se trouvait au-dessus, autour et sous la planète bleue, décollant en chute libre, les pieds vers le haut et la tête en bas. Accélérant de dix mètres par seconde à chaque seconde passée à tomber, le trio fila vers les toits de New-York en un temps record, qu'il fallait rapporter au très désagréable sentiment de nausée provoquée par le mouvement contre-nature. S'obligeant à garder sa concentration intacte, le père de Wanda leva l'apesanteur englobant la mutante et son informateur, les laissant en vol stationnaire au-dessus des toits-terrasses et des tours de béton de la grosse pomme plongée dans un sommeil agité. Battue par le vent, la cape du fondateur de la Confrérie claquait bruyamment. Sourd aux réactions des uns et des autres, Magnéto joua sur l'intensité de ses champs d'attraction pour faire atterrir ses deux complices et lui-même au sommet d'une tour peu éclairée. La température y était assez inhospitalière, les bourrasques s'y engouffraient bruyamment, et une chute pouvait s'y avérer fatale, mais au moins, les patrouilles de miliciens n'avaient que peu de chance d'y venir. Respirant plusieurs fois lentement pour évacuer son envie de vomir (Erik avait plus que passé l'âge des montagnes russes), l'aîné du lot revint vers la jeune mutante brune, s'inclinant sèchement.

À l'avenir, ma chère amie, le vieil homme que je suis préférerait que vous l'appeliez Magnéto. Si mon nom vous évoque une certaine Confrérie, rien d'étonnant, car j'en suis le fondateur et actuel dirigeant.  Un sourire placide éclaira le visage ridé de l'intéressé.  Pour en revenir à notre discussion précédente, sachez que je tue rarement une mutante, même si elle refuse de coopérer avec moi ou s'oppose à mes projets. Nous sommes bien trop traqués pour en plus en venir à nous entre-tuer...  Fit-il valoir en mentant sur l'existence d'exceptions à sa règle de ne tuer aucun mutant.

Soulevant le milicien pour que leurs regards se croisent, l'orateur grisonnant expliqua :


Ce monstre, ce pion du régime que voici, m'intéresse pour ce qu'il pourrait m'apprendre de la manière dont je pourrai libérer ceux de nos frères et sœurs retenus captifs dans la Dimension Zéro (l'enfer carcéral qu'il réserve à ceux de notre espèce). Imaginez un Guantánamo pour les mutants, qu'ils soient dangereux ou juste suspectés de le devenir. C'est ce genre de structure, que je prévoie d'attaquer avec ma Confrérie, mon assemblée de mutants. Pour que cesse l’oppression que nous subissons depuis trop longtemps. Alors je vous le demande...

Sans un mot ni un geste, le locuteur aux traits graves amena à lui le couteau récupéré par la brune sur un milicien mort, contrôlant la lame effilée pour qu'elle danse lentement, telle une ballerine tentatrice, vers sa destinataire, à portée de main de la blessée aux yeux clairs.

... N'avez-vous pas envie de participer à la libération de ces mutants ?

Celle-ci est à moi, Charles... Tu ne me l'enlèveras pas.  Triompha par-avance le survivant d'Auschwitz, dont aucun mot n'avait été choisi au hasard.


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Mer 20 Nov 2013 - 2:03
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Quête #7: Erik-Amber 56485_ohgodialmostdied


Ce ne sont que des mots manipulés dans le but de faire régner la terreur sur nous autres. Les informations, d'aussi loin que je m'en souvienne, ne m'ont jamais appris que de mauvaises nouvelles. Meurtres, produits déclarés soudainement dangereux, des maladies qui se propagent et terrorisme. C'est vrai que je cache pas que je ferme les yeux sur la vérité et que cela  me rend vulnérable mais je ne peux dignement pas en expliquer les raisons à cet homme. Je ne peux pas dire aux gens que ma vie se résume à en terreur permanente m'empêchant de vivre en dehors des égouts. Ils ne peuvent comprendre et cela ne fait qu'ajouter à mon apparente faiblesse. Malheureusement, malgré mon envie de défendre ma condition, je sais parfaitement que mes arguments ne seront pas valables. Je lève les yeux au ciel par réflexe, j'ai l'impression d'une remontrance légère à un enfant. « C'est pas bien, tu devrais te cultiver ». Beaucoup d'adultes seraient en effet consterné par le manque de connaissances que je possède mais personnellement cela n'a pas été une grande perte jusqu'ici.  C'est vrai que je ne serais pas sortie aujourd'hui si j'en avais su un peu plus ! Je n'aurais pas bougé le petit doigt non plus pour aider mes compagnons. Tant que je suis en sécurité...

- J'en suis consciente...

Je ne dis que ces quelques mots, sur un ton plat sans vouloir m'avancer plus avant sur le sujet. Je laisse le mutant continuer sur sa lancée. Je fronce les sourcils quand il m'appelle "chère enfant" et soupire. Je ne sais pas si c'est sa façon de s'exprimer envers ses cadets ou bien s'il essaie de m'infantiliser mais ce n'est guère à mon goût. Ma morphologie ne joue pas en ma faveur car je ressemble presque à une adolescente et moins à une femme. Le fait d'avoir consciemment ou non souligné ce détail me déplaît fortement mais, je le laisse finir sa tirade sans mot dire. Constatant que l'idée de torturer cet homme semble naturel et observant son regard, je perçois une haine qui me dépasse. Quand il observe le prisonnier, je décèle toujours un dégoût dont je ne perçois pas la profondeur. J'éprouve une rancœur importante vis à vis de cet humain qui m'a poursuivi mais pas autant qu'il en dégage. Je garde ma méfiance malgré ce qu'il pourrait bien me dire. Les mots sont souvent retors et les gestes bien plus explicites parfois. Sa manière d'être me maintient méfiante jusqu'à ce que la voix du captif se mette à geindre.

Je ne me suis jamais mise à la place de qui que ce soit. Je ne suis pas très compatissante, c'est ma carapace pour ne pas laisser mes émotions influer sur ma vie. Pourtant, alors que je sais être temporairement en sécurité, mon imagination me repasse la course poursuite -jetant un oeil à mon garrot- et je ne peux m'empêcher de me dire que d'autres ont été appréhendés avant moi, certains sont peut-être mort. Cet homme a du les voir souffrir, les voir se débattre, les voir pleurer. Combien de fois a-t-il penser aux parents, aux enfants en prenant des vies ? Je suppose que le regret n'a pas fait partie de ses réactions, pas même un seul instant. Il respire le mensonge. Pour l'avoir de nombreuses fois pratiqué, je sais à quoi cela ressemble. Après avoir déversé ma rage, je me concentre sur la suite des événements. Je stresse au simple son des pas de la "cavalerie". Ils reviennent. Je m'empresse et dans ma hâte, heurte la sensibilité du vieil homme qui réagit... de façon très théâtrale et vieux jeu. C'en est presque comique mais là, le moment n'est pas à la rigolade et je ne suis pas sûre que le sens de l'humour de cet homme soit très développé. La preuve, il en vient à me rétorquer comme un gamin blessé avec un vocabulaire d'un niveau soutenu cependant. D'accord, je lui dois un minimum de respect après tout. Un minimum.

- Bien bien, j'ai compris... Navrée.

Ma main se porte à ma blessure, il faut que je vérifie régulièrement que tout va bien. Pour le moment, le garrot fait son effet et seuls les mouvements me font souffrir mais c'est finalement supportable. Je dois faire attention à ne pas infecter la plaie. Le cri de détresse du milicien m'empêche de la regarder avec plus de soin et réduit considérablement le temps possible de fuite qu'il nous reste. Si je me retiens de frapper cet humain, j'entends pourtant le bruit caractéristique d'une gifle. Mon couteau en main pour trancher ma manche, je me prends à sourire. C'est sadique, cruel mais ça fait un bien fou. C'est une douce punition pour les ennuis qu'il nous cause mais une humiliation suffisante. La victime en est choquée et je m'empresse d'effacer mon rictus et lui fais avaler son bâillon. Les bruits se rapprochent deux fois plus vite qu'avant. Ils ont entendu leur camarade et s'empresse de le rejoindre. Je me mords la lèvre, je ne veux pas affronter de nouveau ces troupes. Je regarde le manipulateur de métal et ses propos ne vont pas me rassurer. Je ne comprends pas ce qu'il entend par "nous envoyer en orbite" et malgré mon envie de hurler un "quoi" bien sonore, je me souviens que je dois me taire. Je me déconcentre déjà sur "ne pas vomir", je ne sais pas si je vais gérer le silence en plus. Sans que j'ai le temps de dire ouf, je me sens perdre pied, de me retrouver à l'envers. Pour certains voler est un rêve, qu'ils essaient avec cet homme et je suis quasiment persuadée qu'ils abandonneraient l'idée. Voir les bâtiments défiler sous mes yeux ainsi me donne la nausée, je me dépêche de fermer les yeux et attends que ce vol contre-nature se termine. Finissant par atterrir sur le toit d'une tour, je pousse un soupir de soulagement. Le vent fait virevolter mes cheveux et sans mes manches, je me sens un peu trop exposée. Le vent est violent et j'ai intérêt à ne pas m'envoler... Heureusement pour moi, je n'ai pas le vertige. Un peur en moins. Je me calme, le temps de ralentir mon rythme cardiaque quand je vois le mutant s'avancer vers moi. J'ai pas dit un mot durant le trajet mais je sens que tout cela n'est pas très joyeux. Que va-t-il encore me dire ? Il est encore vexé... Je reste debout sans trahir le fond de ma pensée et note dans un coin, le nom de Magnéto. J'espère m'en souvenir à l'avenir pour pas froisser le grand-père. Bon un pseudo pareil doit être assez simple à mémoriser. Le nom de Confrérie peux vaguement m'évoquer quelque chose mais c'est tout. Quant au fait, qu'il ne tue pas d'autres mutants, le terme "rarement" me fit comprendre que cela n'est pas totalement exclu. Pourtant, il en dit le contraire. Peu importe.

- Dans ce cas, la chère enfant préférerait le prénom d'Amber ! Ravie d'apprendre que vous tuez rarement vos semblables mais je pense que ma défiance n'est pas dénuée de sens. Un "mutant" peut bien en tuer un autre, peu importe ses raisons, ne me dites pas le contraire.

Je m'arrête, il faut s'occuper de l'autre olibrius qui n'a pas l'air d'avoir bien supporté le voyage. C'est compréhensible néanmoins, je l'observe quand j'ai alors droit à ce que je considère comme "une leçon". Dire qu'adolescente, j'ai séché la plupart de mes enseignements. J'ai l'impression de retourner 6 ans en arrière. Exceptionnellement, je tends l'oreille : cela n'a rien à voir avec les cours abrutissant dont on peut vous assumer pendant la jeunesse. Cela me change d'avoir une "histoire" intéressante, plutôt que d'écouter des dialogues dans le bar du coin dont je ne suis pas sûre de la véracité. Tout ce qu'il m'apprend me laisse impressionnée, inquiète et curieuse. Guantánamo est par contre une référence trop peu flagrante pour moi, mais je fais semblant de comprendre pour ne pas déclencher de morale dont je me passerais volontiers. J'encaisse les informations mais je me sens dépassée. Il essaie de défendre une cause que je ne saisis pas encore totalement mais l'enjeu actuel me semble correct. La course-poursuite influence largement mon opinion mais ce qui m'atteint le plus ce sont les mots. Il les nomme "frères et soeurs" mais je n'ai jamais considéré ces gens comme pouvant faire partie d'une "famille". Les mutants, moi, j'ai cru que nous étions des monstres. Notre proie nous qualifie de la même façon, je me suis trompée. C'est lui qui m'a poursuivi. Tout s'embrouille, mes yeux font des allers-retours entre la droite et la gauche. Je réfléchis le plus rapidement possible. Je ne me suis jamais engagée, pourquoi le ferais-je maintenant ? Parce que j'aimerais qu'une autre à ma place, tente de venir à mon secours. Parce que des enfants peuvent être mutants et totalement innocents. Parce que ma jambe me lance, et que malgré mes frayeurs, elle me rappelle celle que j'étais avant. Quand j'effectuais de petits larcins sans grande envergure. Je vois la lame danser à ma portée et, que Magnéto joue avec elle si facilement, m'agace. Cette arme blanche, je la saisis par réflexe et la serre fermement. J'ai la conviction que mon passé resurgit de plus en plus au point d'entendre Jeff me conseiller. C'est celui que je voyais comme un grand frère qui m'a tout appris. C'est grâce à lui, que je sais me battre et où frapper. Alors je prends une grande inspiration :

- Ce serait vous mentir que de prétendre n'en avoir pas envie... Je pense que vous en êtes déjà conscients !

Je souris tristement. Je ne sais pas si mon choix est le bon mais je pense qu'il est meilleur que de ne pas réagir. J'en ai marre d'avoir peur, d'être seule dans mes ténèbres et j'en ai marre de ce mal que l'on me fait. Je ne sais pas si je suis capable de quoi que soit avec une patte folle ; ma jambe commence à être de plus en plus endolorie. Je risque de la perdre et je ne peux rien y faire. Il faut que je me concentre pour ne pas y penser et pour m'intéresser d'un peu plus près au milicien. Dira-t-il ce qu'il sait ? Je tiens l'arme avec force, comme si ma vie y était liée. Toute cette histoire est difficile à digérer, les décisions difficiles à prendre et le monde me semble extraordinairement irréel en cet instant. Je ne sais même plus qui je suis, je me sens tellement pleine d'angoisses mais aussi de colère, tellement contradictoire dans mon esprit embrumé.

- J'attends vos questions avec une réelle curiosité Magnéto et je pense que cet homme s'impatiente également. Quelque chose à dire ?

Je retire le bâillon de l'inconnu. Les cris s'évanouiront avec le bruit du vent tant il siffle contre la Tour et il devait bien se douter que l'aide attendu ne le retrouverait pas de si vite. La manche que je récupère laborieusement est pleine de bave et même si je vis dans des égouts en permanence, je ne peux retenir mon dégoût. Je jette l'objet par terre avec regret : mon pauvre haut en a pris un coup.

- Je ne sais rien, rien, je vous le jure.

Les hommes mentent comme il respire et celui-ci ne fait pas exception, bien entendu. Il est acculé mais continue de nier l'évidence. Il sait pourtant qu'il sera contraint de parler et que ces monstres qu'il craint, ont certainement plus d'un tour dans leur sac. Je m'approche gentiment et commence à lacérer ses manches et les jambes de son pantalon.

- Mon dieu ! Que c'est laid de mentir à une femme...

La lame s'incruste dans sa peau avec lenteur. Je me souviens alors de ce que m'a infligé Matthias, un garçon de mon adolescence. J'en garde la cicatrice. Cette fois, les rôles s'inversent et c'est ma main qui creuse un sillon dans la chair.




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Sam 23 Nov 2013 - 17:36
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Commençons avec les questions, alors !  Approuva le maître du magnétisme en réponse à la curiosité de sa jeune accompagnatrice.  Allons au plus simple : que savez-vous sur la prison pour mutants installée dans la Dimension Zéro ?

- Je ne sais rien, rien, je vous le jure.

Tout aussi dubitatif que son aîné, Amber joua de sa lame récupérée pour ouvrir plusieurs sillons sanglants dans les chairs du milicien piètre menteur. Comme de juste, le pitoyable être humain grimaça et hurla, tel un supplicié, alors que sa tortionnaire ne faisait que s'échauffer. Observant la scène avec délectation, Erik se souvint qu'à l'instar de son prisonnier, la mutante brune aussi, saignait. En baissant son regard transperçant sur la jambe lésée, l'octogénaire considéra sans la moindre émotion apparente l'état du garrot, qui semblait avoir bu bien plus que son content d'hémoglobine. Un léger pincement sur ses lèvres pâles marqua le peu de considérations que Magnéto avait pour la gêne de sa nouvelle rencontre. En revanche, le professeur qu'il espérait être pour cette promeneuse aux grands yeux innocents déplora le risque grandissant qu'elle ne s'effondre, victime d'un malaise.

Si j'avais Pietro sous la main, il pourrait l'emmener en lieu sûr afin de la faire soigner en un instant. Et il me semble que le Crapaud saurait panser cette vilaine plaie avec un mucus cicatrisant... Bien que je doute qu'elle se laisserait faire.

Faute de mieux, le leader de la Confrérie se résolut à opérer avec les moyens du bord. Un choix manquant de clairvoyance, étant donné les efforts qu'il s'était déjà imposés, et qui lui coûtaient plus qu'il ne l'aurait souhaité.

Vieillesse, ma terrible ennemie...  Déclama-t-il en pensées, chagriné de voir ses forces décliner avec l'âge.

Il y avait un autre enjeux, pour Magnéto, à se montrer prévenant auprès d'Amber : gagner la confiance de celle-ci. Douée d'un très bon instinct, et méfiante, la brune s'était résignée plus qu'autre chose à coopérer avec un homme qui, en vérité, se rapprochait beaucoup d'un ravisseur. Un ravisseur pédagogue et grisonnant, certes, mais malgré tout impressionnant et clairement dangereux. Tant qu'à faire, Erik préférerait que cette rencontre s'achève par l'entrée d'une nouvelle mutante dans sa Confrérie ; et un recrutement se déroulait bien mieux lorsqu'on s'attirait la confiance de son ouaille.


- Arrêtez ça ! Arrêtez ça, pitié !  Geignit le captif en se tortillant comme un ver de terre sous la lame cruelle de son bourreau.

Soit ! Amber va s'arrêter. Pour le moment. Nous allons vous laisser réfléchir un peu à ce qu'il vous en coûterait de mentir de nouveau à une femme. Et si ensuite, vos réponses ne transpirent pas le belle et nue vérité, vous mourrez lentement, en suppliant dans le vide.  Lui apprit Magnus d'un ton qui ne pouvait laisser aucun doute sur son honnêteté.

Se détournant aussitôt du désintéressant milicien suintant de toutes parts, l'homme au casque invita la mutante blessée à l'accompagner en retrait, dans une zone du toit moins malmenée par les vents tourbillonnant de l'altitude. L'environnant d'un bras protecteur sans pour autant la toucher, il indiqua d'un timbre doux :


Venez par-ici, ma chère Amber. Vous n'avez pas une fois laissé échapper de gémissement ou de signe trahissant votre douleur, et c'est une chose que j'apprécie, en général. Mais à trop vouloir en exiger de votre organisme, vous prenez des risques inutiles. Permettez-moi de jeter un œil à votre jambe. J'ai appris à utiliser mes pouvoirs dans bien des domaines, avec le temps...  Confia-t-il, comme un vieux bonhomme complice.

Le fer des globules rouges rendait ceux-ci sensibles aux champs magnétiques créés par Magnéto. Avec le bon dosage d'intensité et l'orientation correcte, il lui était possible de provoquer un afflux massif d'hématie sur le site de la lésion, afin de faciliter la cicatrisation. Une croûte se formait en accéléré, ce qui avait au moins le mérite de stopper l'écoulement de sang sans avoir à changer de pansement toutes les heures. Évidemment, l'acte n'était pas sans risques : trop de globules rouges réquisitionnés sur le site de la blessure obstruait le vaisseau sanguin concerné, aboutissant à l'éclatement veineux ou artériel, d'où aboutissait une hémorragie interne. Un remède pire que le mal, en l'ocurrence. Et un détails qu'Erik préféra taire, pour se concentrer sur ses dons. Afin de tranquilliser sa patiente, le réfugié d'origines polonaises maintint le dialogue entre Amber et lui, s'intéressant d'une voix légère :


Amber, est-ce votre véritable nom ? Est-ce le nom mutant que vous vous êtes choisie ? Car si tel est le cas, je devine que vos pouvoirs ont un rapport avec la roche... Êtes-vous géokinésiste ? L'un de mes Confrères dispose d'une déclinaison de ce pouvoir. Une faculté prodigieuse, que celle de plier la terre à votre volonté. Prodigieuse... Et destructrice. Avant de me rencontrer, le jeune homme dont je vous parle rançonnait les gouvernements sous la menace de générer des séismes. Auprès de nous, auprès de la Confrérie, il put découvrir l'entièreté de son potentiel...

Lâchant un unique mais long soupir, Magnéto abaissa sa main gantée. Lessivé, il se rengorgea d'être malgré tout parvenu à colmater la brèche provoquée par un coup de couteau, offrant à Amber un peu de répit avant de devoir s'inquiéter pour son état de santé physique. Alors qu'il aurait aimé revenir aussitôt à son prisonnier, Magnus dut cependant se plier aux besoins de son corps, et se ménager un moment de récupération. Pour donner le change, il fit mine d'examiner New-York, en profitant du panorama ouvert qui s'offrait à lui sur trois-cent soixante degrés.

Il semble que c'était il y a une éternité, l'époque où, pour la première fois, j'avisais un vieil ami de ma certitude qu'un jour, les mutants deviendraient la cible d'une persécution sans fin par les hommes, terrifiés par ce qu'ils ne comprenaient pas. Mon ami me soutint alors qu'une entente serait toujours possible entre nos deux races, que mutants et humains pouvaient coexister en paix, à condition que nous autres, les Homo superiors, montrions à l'Humanité que nous étions dignes de confiance. Et nous voici aujourd'hui devant la réalité : la guerre que je présentais s'est finalement concrétisée...  L'orateur que l'on aurait pensé triomphant à la mention du conflit, n'afficha rien d'autre que de la tristesse. En partie parce qu'il estimait Amber plus enclin à lui accorder sa sympathie si elle le voyait sous ce jour, mais également parce qu'en dépit de ses affirmations, Erik n'aurait jamais été plus heureux d'avoir tord qu'en découvrant que c'était Charles, et non lui, qui avait vu juste.

Nous étions deux fous, mon vieil ami. Deux hommes aux utopies opposées... Mais à présent que la conflit s'est déclaré, c'est toi, avec ton acharnement à croire la Paix possible, qui me semble être le plus fou.

D'un pas lent, mais à la vigueur retrouvée, Magnus mit fin à son petit moment de nostalgie, fixant d'un œil froid et dur le prisonnier dont les chairs à vif devaient avoir cruellement subies la morsure du froid. Haut et fort, le maître du Magnétisme réitéra :

Le vent a-t-il chassé de votre tête vos envies de nous mentir ? Je l'espère, mon pauvre... Cette pauvre mère pour laquelle vous vous êtes visiblement engagée déplorera la mort d'un fils, sinon.

- La... La dimension Zéro... C'est là où on boucle les monstruosité dans votre genre.

Aaaaaah... De l'honnêteté, enfin.  Apprécia le vétéran d'Auschwitz, avant d'exiger d'un ton sec :  Continuez.

- Je sais que ce que les gars racontent dessus... Que c'est une prison hyper-sécurisée. Qu'on n'y entre pas sans autorisations, et que seuls les miliciens gradés peuvent y effectuer des rondes. Oh, et il paraît aussi que vos pouvoirs marchent pas, là-bas. Sourit-il, ravi manifestement d'asséner cette nouvelle à son interlocuteur.

Peu impressionné (ce n'était pas la première fois qu'on lui affirmait à tort que ses pouvoirs ne fonctionneraient plus), le vieux mutant poussa son interrogatoire, gardant Amber prête à revenir fourrager dans les membres du jeune homme s'il lui prenait la fantaisie de résister à nouveau.


Les bruits de couloirs et autres racontars ne m'intéressent pas plus que la couleur de votre chemise. Donnez-moi des éléments que je puisse exploiter : le nombre approximatif de soldats qui gardent l'endroit, la manière dont on se rend à cette prison, le nom de son directeur, les dates où on envoie une nouvelle fournée de prisonniers... N'allez pas me dire que depuis votre enrôlement, vous n'avez pas surpris une discussion entre deux gradés.

- Je passe le moins de temps possible dans les locaux de la Milice, et ce que j'y entends, j'essaie de l'oublier au plus vite. Vous avez l'air de croire que j'ai choisi de devenir Milicien... C'est pas exactement comme ça que ça se passe, et je pense que vous le savez parfaitement.

La grande Purge vous noie sous les tracts de propagande, vous encourage à vous inscrire en vantant les mérites d'un bon salaire, d'un travail stable et du sentiment merveilleux de protéger la race humaine... Un chant des sirène irrésistible, dans le contexte actuel, c'est bien ça ? J'ai déjà entendu ces justifications trop de fois pour encore éprouver la moindre compassions pour ceux qui obéissent aux ordres d'une hiérarchie dictatoriale. Décideur ou simple pion du régime, vous avez fait le premier pas, alors à vous d'en assumer les conséquences, même à long terme.  Contra, glacial, l'ex-détenu d'un camp de concentration tristement célèbre.
En face, l'autre sourit jaune.


- Vous dites ça parce que la jeune est là, pas vrai ? Faites pas semblant : vous avez bien dû apprendre que tous les citoyens ayant reçu un minimum de formation militaire, comme moi, sont automatiquement mis sur les listes du recrutement. Alors bien sûr, ils nous laissent "le choix" de refuser... Sauf que tout milicien pré-recruté et qui se désengage est automatiquement suspecté de sympathie pour la cause des Anormaux. La Grande Purge ne fait pas dans la dentelle, et elle n'est pas plus tendre avec ses ennemis qu'avec ceux qu'elle protège. Soit vous collaborez, soit vous finissez en cellule. Exactement comme un anormal. Alors dites-moi à quel moment on m'a laissé le choix ?

Ravi que le prisonnier base toute sa défense sur ce seul argument, Erik décocha son réquisitoire avec la prestance d'un procureur accablant l'accusé d'un procès :

Vous avez raison, mon cher : jamais vous n'avez eu le choix. Car apparemment, pour l'Humanité, il est totalement exclu d'envisager de subir le même sort qu'un mutant. Tout, plutôt que d'être traité en anormal, pas vrai ? Et Charles qui m'assurait que vous sauriez un jour vous mettre autant à notre place que lui, qui se mettait à la votre... Navrant.  Erik avait encore quelques questions, mais incapable de laisser passer cette occasion de diaboliser le camp adverse, il versa allègrement de l'huile sur le feu en relatant, amer :  Vous êtes navrants. Ces anormaux, dont vous ne voulez absolument pas entendre parler, et avec qui vous refusez de vous identifier, ils vous ont sauvé la vie un nombre incalculable de fois. Lorsque je tentais de changer New-York en une capitale de mutants. Lorsqu'une entité galactique dévoreuse de mondes frôla notre atmosphère de sa bouche gargantuesque. Lorsque le réceptacle d'une incarnation de la Force Phoenix menaça de ravager chaque ville sur son passage, à commencer par New-York. Lorsque des envahisseurs extra-terrestres déferlèrent sur notre planète bleue, et que personne ne parvenait à les contenir. Eux se sont mis à votre place, ont défendu vos idéaux comme s'ils étaient les votre. Ils ont fait pour l'Humanité de quoi leur valoir cent fois d'être considérés en amis, et non en menaces, mais votre faible et lâche race de pleutres préfère encore les traquer pour les jeter en cellule plutôt que de s'ouvrir à leur différence.

Déterminé à faire passer son message, et estimant avoir suffisamment attisé la haine d'Amber vis-à-vis des humains, Erik commanda :

Faites-le hurler, qu'il apprenne à ne pas parler pour ne rien dire.

Effrayé, le captif hurla en parlant vite :

- Non ! Non, attendez, je peux vous être utile ! Je connais le nom d'une nouvelle personne... Elle a récemment été promue au poste de chef militaire de la Grande Purge, j'ai entendu son nom : Weidmann. Jessie, ou Jordan, Weidmann ! Elle, elle dispose sûrement des informations que vous recherchez !

Weidmann, vous dites ? Voilà qui est mieux.  Magnéto revint à Amber :  Tranchez-lui quand même un doigt ou deux.


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Ven 29 Nov 2013 - 17:47
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Quête #7 : Erik - Amber  

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En haut de cette Tour battue par les vents se joue non seulement la vie d'un (pauvre) milicien soumis à un interrogatoire musclé, ainsi que la vie des mutants enfermés dans la dimension zéro, mais aussi l'avenir des deux protagonistes. Il y a là plus que la Purge, plus que la vengeance après une course-poursuite épuisante... Prendre sa vengeance sur son propre passé, ça aussi est en jeu à ce moment, alors qu'Amber, couteau en main, torture l'humain sous les ordres de Magneto. Quelque soit le camp, on obéit jamais mieux que lorsqu'on vous ordonne de céder au désir inconscient de la violence et du sadisme. Une fois poussée, la gentille mutante méfiante devient aussi redoutable que le vieux loup de mer, qui est peut-être âgé, mais ni sénile, ni gaga. Un brin paternaliste peut-être, mais surtout sadique : il ne semble pas regretter tant que ça que la grande purge martyrise ses «frères et soeurs » et Amber. Au contraire, tout cela prouve son point de vue et lui permet, de manière à peine voilée, de chercher à embrigader Amber dans son camp... Il faut bien un jour sortir de son trou, et Amber a visiblement une place toute prête au sein de la Confrérie.

Et l'autre qui joue au martyr, plaidant sa mère, son enfance, le gouvernement et après tout ce qui lui passe par la tête. La douleur et la peur font souvent ça aux êtres humains, mais soyons honnête : une part de lui aimait ça, traquer, éliminer, être dans le rôle du plus fort et prendre sa revanche sur les anormaux, ces monstres qui se sont pris pour des dieux.  Mais apparemment, ils n'ont pas capturé le pigeon le plus savant quant à la dimension zéro, c'est le problème avec les sous-fifres, ils ne savent pas grand chose.  

Nouveau tour : Il faut à peu près une demi-seconde au milicien pour réaliser qu'il aime beaucoup ses doigts. Beaucoup beaucoup . Il a un nouveau hoquet terrifié, et s'il y avait encore quelque chose dans sa vessie, il se ferait de nouveau dessus.

« -ATTENDEZ S IL VOUS PLAIT NON NE FAITES PAS CA »

Il s'arrête le temps de reprendre son souffle et de ravaler sa morve :

« - Je peux vous y conduire, pas directement, mais je peux vous mener à mon chef, il sait comment aller à la dimension zéro, vous pourrez... »

Vous faire arrêter et y être emmenés de force pour y mourir comme les sales raclures que vous êtes.

Le meilleur moyen de savoir ce qui se trame, c'est d'y aller.
Le meilleur moyen de s'y rendre c'est de se faire arrêter.

Pendant ce temps, du côté de la Grande Purge...
Les hommes de la Milice ont pris un peu de temps pour repérer le bâtiment sur lequel se trouve les fuyards, mais l'immense arsenal technologique dont ils disposent leur ont permis de se regrouper au pied de l'immeuble : des groupes armés montent quatre à quatre les escaliers pour accéder au toit, et un hélicoptère a été demandé et vient de décoller de sa base en direction de la Tour, et la tranquillité de l'interrogatoire va bientôt prendre fin.

Ordre de passage : Amber – Magneto – PNJ eeeet on recommence. En cas de problèmes, retards, délais, absences, dites le et on s'arrangera ♥ Vous pouvez faire des rps courts ou longs, comme vous le sentez.
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Ven 29 Nov 2013 - 23:58
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Quête #7: Erik-Amber 56485_ohgodialmostdied


Spoiler:
Toute ma vie, je porterais cette cicatrice en bas du dos en espérant que personne ne la verra, que personne ne m’en parlera. Éternellement, je reverrais ces images du passé. Est-ce qu’un jour, je serais capable d’au moins, franchir le seuil de la peur que ça provoque en moi. Je ne sais même pas si je serais capable d’avoir une confiance totale en qui que ce soit. Ni si je pourrais aimer quelqu’un. À cause d’un homme, d’un seul, un homme stupide et cruel. Les hommes mentent, font souffrir et détruisent. Je ne suis pas sûre que cela change un jour !

Le couteau effleure à peine la peau, incise légèrement que j'entends déjà la voix de ma victime pleurer lamentablement. Je soupire. Cet homme est terriblement sensible et je n'ose imaginer ce qu'il se passerait si on lui cassait un bras. Pour le moment, il n'a encore rien dit et il doit se douter que s'il ne divulgue pas la moindre information, il ne subira pas que de simples lacérations. La souffrance est encore minime et les blessures ne sont que superficielles. Rien à voir avec le coup de poignard qui a percé ma jambe, qui me lance douloureusement et qui lui aurait arraché plus qu'une crise de larmes. Quoi qu'il en soit, je préfère ne pas trop penser à ma plaie car je ne peux changer les événements passés. Je me contente de ne pas flancher.  Le milicien me supplie d’arrêter et avant que je ne réagisse, j’entends derrière-moi la voix de Magnéto qui s’adresse à ce dernier. Je lève les yeux au ciel et regarde le  prisonnier semble acquiescer avec une telle vigueur que ce moment de répit lui semblera une bénédiction. Je ne comprends pas réellement jusqu’à ce que le vieil homme s’éloigne, me demandant de le suivre. Je ne sais pas ce qu’il a derrière la tête mais je suis ses pas, sans rien dire. Je garde mes distances tandis que nous nous arrêtons à l'écart du captif. Je perçois un geste de défense mais heureusement, il ne franchit pas mon espace et je lui en suis extrêmement reconnaissante. C'est au moins un bon point que je peux lui accorder et cela me convainc de l'écouter avec attention. L'amabilité de sa voix me perturbe et me donne la sensation d'être presque maternée. J'observe la manche utilisée et remarque l'état de celle-ci. Bientôt elle ne serait plus très utile. Je sais que les paroles de mon aîné sont avisées mais je ne peux taire mes pensées et me permet de commenter ses mots. Je le laisse toutefois jeter un œil à la meurtrissure, en veillant les gestes qu'il effectue.

- C’est-à-dire que je ne vois pas l’intérêt de montrer plus que cela ma souffrance et comme je n’ai pas de solutions pour ma jambe… je fais avec. Votre pouvoir est impressionnant... il a l'air si multiple.

Je ne comprends pas encore bien comment fonctionne les dons d'autrui et comme le mien m'effraie, je n'imagine pas la possibilité de l'utiliser volontairement. Je dirige mon regard autre part que sur la plaie de peur de sentir mes angoisses montées. Cela causerait sans doute l'agitation de mon talent et je préférerais éviter de faire du mal à quelqu'un qui tente de faire quelque chose pour ma jambe. Si je maîtrisais ma faculté spéciale, j'aurais même pu remédier au souci moi-même mais j'étais incapable de le faire. Je ne comprenais pas l'intérêt que je pourrais y voir. Et pour l'utiliser de moi-même devrais-je me saigner chaque fois ? L'idée est assez sinistre.
Je me suis toujours dit que je voulais être normale parce que rien ne serais devenu aussi désastreux dans ma vie sans cette malédiction. Suite aux événements récents, je constate qu’à défaut d’accepter ma différence, je la supporte. Elle m’a même protégée dans un sens. Qu’est-ce qui me dit que le soir de l’incident, j’aurais été toujours en vie, si mon sang n’avait pas coulé, n’avait pas agi ? J’y repense avec gravité et m’imagine morte. L’histoire serait vite finie. J’ai au moins échappé à cela et seule ma cicatrice en témoigne. Un nouveau stigmate trouvera sa place sur ma cuisse bientôt. Toujours des souvenirs marquants, violents.
Le premier a irrémédiablement changé ma vie, en mal. Celui-ci, je ne sais pas comment il se terminera. Je regarde au loin, je me perds dans les nuages qui surplombent la ville. Je m’imagine ce qu’il y a derrière. Des gens d’une autre civilisation qui nous regard à travers un miroir sans teint ? Qui sait… Sa voix  me rappelle à l’ordre et j’ouvre grand les yeux.
Qu'est-ce qu'il est bavard ! Ce n'est pas quelque chose que j'apprécie, parce que j'ai l'impression que la personne tente de noyer le poisson mais peut-être qu'il est juste extrêmement loquace. Voilà qu'il s'attarde sur mon prénom et me parle ensuite d'un mutant élémentariste. Entre les mains de certaines personnes, je constate combien certains peuvent être vraiment puissants. J'écoute avec un léger amusement, au final, tout cela est drôle et c'est un moment de détente dans une journée assez "grave". Le jeune homme évoqué a une drôle de façon de se faire des sous mais je fais bien les poches des gens dans le but de me nourrir. J'aurais pu me servir de mes dons dans d'autres circonstances qui sait.Alors je souris, je ne prête pas trop d’attention à ma jambe même si je ressens une étrange sensation que je qualifierais d’indescriptible.

- Non, je n’ai pas de nom mutant, je me prénomme réellement ainsi et je n’ai aucun talent de géokinésiste, même un caillou minuscule ne m’obéirait pas. Je… mon don est lié à mon sang. Quel comble... Je crois qu’on dit hémokinésiste, si je ne me trompe pas.

Je rougis, parce que c'est ridicule de ne pas être capable de résoudre un souci sanguin quand on est censé contrôler le sang. Tout le noeud du problème est justement dans la maîtrise.
Je souffle me remémorant ce récit sur le jeune homme maître de la terre. Soudain, je fronce les sourcils. Il a dit que ce type est son confrère. J’ai déjà entendu ce nom dans la bouche d’un autre. Exactement le même terme, il me disait qu’il devait m’aider car nous étions confrères. Tous deux mutants en somme. Je me frappe le front du plat de la main : cet homme fait partie de la confrérie que dirige ce mutant-ci ? Je dois rester un instant pantoise avant de murmurer «  bon sang, mais bien sûr … Ezekiel ». Je me remémore ma rencontre avec lui et sens le rouge me monter aux joues : je n'aurais jamais cru que ces deux hommes puissent se connaître. Enfin, si j'aurais du le comprendre mais je n'avais pas la tête à cela. Je passe une main dans mes cheveux et pose mon regard sur Magnéto. Il a l'air terriblement fatigué et je comprends l'effort qu'il a fourni jusqu'alors. Je me sens légèrement désolée d'en être la cause et j'essaie de ne rien dire afin de ne pas atteindre sa fierté. Peut-être y tient-il. Je dis juste "merci" et n'ajoute rien de plus car il continue ses histoires. J'écoute ce qu'il raconte avec nostalgie, attend la fin. Ce n'est pas bien joyeux : les guerres divisent les gens et l'on ne peut rien y faire. Nos expériences forgent nos caractères et nous font opter pour des choix. Je devrais peut-être commenter son récit même si je ne vois pas quoi dire... mais ce ne serait pas poli d'ignorer ses mots.

- Les choses ne sont pas toujours pas comme on l’espère, votre vieil ami était un optimiste. Il aurait pu avoir raison, si les hommes étaient meilleurs.

En pensant qu'il a peut-être voulu me dire que son ami est mort, je doute d'avoir réellement saisi toute la portée de son récit. Je ne suis pas forcément toujours très "empathe". Certaines choses me parlent, d'autres pas. Il est possible que je ne saisisse l'ampleur de tout cela que plus tard, quand j'y repenserait. Je me lève et me dirige à la suite de Magnéto, plongée dans mes pensées. Je lève les yeux vers cet homme et le retour à cette froideur qu'il dégage devant cet humain me semble terriblement brutale : de la nostalgie, on passe à la haine viscérale. J'oscille en permanence dans ce que je dois penser de lui mais pour le moment, je me contente de rester une spectatrice ignare et j'écoute ce qui se dit. L'homme a finalement décidé de parler sans trop qu'on ai besoin d'insister. En un sens, c'est un peu décevant mais au moins, on passe plus vite à la suite. Je me hérisse un instant en entendant de nouveau le mot "monstruosité". C'est vrai qu'autrefois, j'ai employé ce terme pour me qualifier mais désormais j'entrevois la différence. Je me suis culpabilisée mais je ne suis pas plus monstrueuse que ne le sont ceux qui n'ont aucune capacité spéciale. Les informations obtenues pour le moment ne sont que minimes. Par moment, il me regarde soit pour esquiver la présence angoissante de l'autre mutant, soit pour espérer trouver une faille, soit pour une raison que je ne saurais saisir. Cela ne sert pas à grand chose. J'écoute ce qui se dit et malgré les questions précises posées, les réponses ne sont pas forcément à la hauteur. Je commence à avoir légèrement froid et voulant tirer sur mes manches, je me rappelle ne plus les avoir. Décidément, j'ai pas de chance non plus avec mes habits. Le froid me donne envie de bouger et le fait que le sujet commence à dériver, m'agace royalement. Discourir sur le fait qu’il n’a pas eu le choix de s’engager. Qu’il a été enrôlé de force.  Je me raidis quand il fait allusion à moi. Oui, peut-être que son tortionnaire ne se comporterait pas exactement ainsi sans ma présence mais peut-être pas. Qu’en sais-je ? Je murmure pour moi-même "les guerres ont connus des suiveurs et des rebelles. Ils ont tous les deux fait des choix". Le problème après est de les assumer. Soudain mon aîné entame une contre-plaidoirie et évoque le nom d'un homme. Je pense comprendre qu'il s'agit de son vieil ami. J'observe sans broncher la colère qui se déverse sur son ennemi que je crois voir se recourber sur lui-même. Je ne comprends pas forcément tous les événements qui sont cités mais je relève la responsabilité de Magnéto dans l'un des faits. Cela ne m'étonne pas outre mesure mais je commence à voir quel personnage il est. Je l'entends vaguement me dire de "faire hurler" notre victime mais je ne réagis pas. De toute façon, trop rapidement le milicien s'empresse de dévoiler. Bien sûr, je ne l'ai jamais entendu auparavant. Un nom c'est vrai, c'est intéressant mais encore faut-il que cela soit exploitable. Cette fois, ça parle de couper des doigts... cette fois encore, tout est trop rapide pour que je bouge un brin. Je lui laisse le bénéfice du doute et en entendant ses paroles, je m'arrête net. Il ne finit pas sa phrase mais c'est suffisant pour me faire blêmir. J'hésite à lui planter ma lame entre les deux yeux. Bien entendu, je ne le fais pas même si j'en meure d'envie. Il n'est pas si utile que cela... il serait possible de se laisser emmener là-bas sans qu'il soit encore en vie. Ce n'est qu'une supposition mais ce survivant est surtout une plaie. J'approche de lui et lui plante ma lame dans la main droite, puisqu'il semblait se servir de celle-ci principalement. Je tourne la lame sans me soucier de savoir ce qu'il compte dire de plus, j'en ai juste ras-le-bol d'attendre dans l'air frigorifiant de ce toit, sans que les informations ne soit rapides et efficaces. Je ne supporte plus d'être ici, d'écouter deux hommes se chamailler ou d'attendre des réponses qui ne viennent qu'au compte-goutte. Non pour tout dire, ce n'est ni l'ennui, ni même la haine qui me fait réagir de cette façon. Je sais que c'est la peur que tout cela se termine mal, je crains ce qu'il peut m'arriver et c'est ce qui me fait agir ainsi sottement.

- vous n'êtes pas très utile, ça m'ennuie.

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