Dans sa nouvelle cachette, l’endroit où Susan et elle s’étaient réfugiées, la mutante fixait ses blessures dans le miroir. Cela faisait un moment que le robinet était ouvert, mais la mutante se trouvait dans un monde lointain, son expression à la fois vide, exténuée et bouleversée. Ce qu’elle avait aperçu cet après-midi dans les rues de New-York… Impossible. Pourquoi ferait-il ça ? Il y avait du bon en Bucky, personne ne lui ferait croire le contraire. Lucy s’empara de la bouteille de peroxyde, commença à nettoyer son front et sa joue avant d’appliquer des pansements. Décidément, ils aimaient leur travail à la milice. Rageusement, la colère mêlée au picotement désagréable, Lucy donna un coup de pied sur la poubelle à sa gauche. Et merde !
La blonde reposa son capuchon sur sa tête et décida de partir à sa recherche. Elle avait besoin de réponses. Discrète, elle arpenta les rues et suivit les camions de la milice. Ils s’arrêtèrent devant un immeuble et formèrent les rangs devant leur « commandant », qu’ils saluèrent avant de prendre congé. Cachée dans la noirceur de la ruelle, Lucy fronça les sourcils en voyant un bras mécanique étinceler au milieu des hommes en noirs. Quand ils furent tous dispersés, et que Bucky se trouvait seul, la blonde s’avança, mais recula aussi vite ! Un visage familier venait d’apparaître. Il n’avait pas la même couleur de cheveux, un teint pâlot et quelques ecchymoses. Néanmoins, elle l’aurait reconnu entre mille.
« …Johnny… »
Une minute, ils se connaissaient ? Apparemment, puisqu’ils se serrèrent la main et se firent une accolade dès plus amicale ! Ils se parlèrent quelques secondes et semblèrent se mettre d’accord (elle n’entendait rien de là où elle était). Ils s’éloignèrent et la blonde les suivit. En d’autres circonstances, elle aurait sauté sur son beau Johnny et l’aurait étreint jusqu’à ce que ses os deviennent de la poussière ! Mais, elle s’arma d’un contrôle absolu afin de savoir où ils allaient. Ils montèrent les escaliers d’un immeuble et la belle blonde comprit qu’il s’agissait de l’appartement de son robot préféré. Elle découvrait enfin sa fameuse cachette ! Non. C’était une blague ?! Ils habitaient dans le même quartier ?! La mutante attendit qu’ils disparaissent et monta silencieusement les escaliers. Son désir de revoir Johnny (et d’engueuler Bucky) était si fort, qu’elle cogna aussitôt et de manière impatiente.
L'avènement de l'ère de la Grande Purge avait chamboulé des vies. Toutes les vies. Le Winter Soldier avait vu passer bien des époques, bien des gouvernements. Il s'en moquait. Il ne se battait pas pour une cause, pas pour un nom. Il obéissait. Il obéissait quand on lui disait de se battre avec les nazis, quand on lui disait de tuer Hitler. La cible ne faisait aucune différence pour lui. Lorsqu'il s'agissait d'enfants, ce n'était pas pareil, c'était la seule exception à la règle de sa parfaite obéissance. Mais son gouvernement savait gérer cela : la dernière fois, avec Tesla, ils avaient pris avec eux suffisamment d'hommes pour le maîtriser, quand il s'était rebellé. Comme toujours. Mais cette fois-ci, les renforts étaient en Russie, de l'autre côté du monde,et le Winter Soldier était presque livré à lui-même. Avec sa caboche brisée, avec ses doutes et ses cauchemars. Avec Natasha qu'il avait l'ordre de tuer. La Purge ne le prenait pas pour cible, mais le concernait plus directement qu'elle n'aurait du.
Sur ce coup-ci, les USA et la Russie marcheraient main dans la main. Bien sûr, la mère patrie en tirerait un profit propre, de son côté, comme à son habitude, mais elle avait tout intérêt à se que les USA soient débarrassés de leurs mutants et super-héros. Elle avait donc obligeamment prêté son homme de main. La Grande Purge était une organisation militaire, qui formait des civils volontaires, qui avait besoin de bras et de muscles. Le Winter Soldier était un mentor et un formateur. Il avait enseigné à des générations d'espions à tirer, tuer, torturer, faire souffrir, mentir, espionner, se faire passer pour de purs américains, discerner les ennemis des amis. Quoi de plus normal qu'il soit chargé de l'entraînement de ces patriotes-ci ?
Bucky regarda les miliciens s'éloigner, se disperser et reprendre leur comportement civil. Rire, plaisanter, voûter leur dos, boire un coup. Pas lui. Le Winter Soldier restait le dos droit, la mine sombre et fermée et le corps bardé d'armes en tout genre. Il se contenta de baisser le foulard noir qui lui cachait tout le bas du visage, d'éloigner ses mains de ses armes.
Johnny Storm, la Torche Humaine. Super-héros, mutant, niveau de dangerosité : élevé, popularité : excellente. Les dossiers étaient clairs, et même si l'homme s'était teint les cheveux et n'affichait plus sa bonne humeur habituelle ni son comportement de flambeur, il restait une cible évidente de la Grande Purge. Il vint donner une accolade à Bucky, son sourire retrouvé. James quitta sa rigidité le temps de lui rendre l'étreinte, avec une spontanéité qui n'était pas dans les ordres. Johnny était en fuite, en état d'arrestation. C'était en contradiction totale avec la Purge. Mais en accord avec le double jeu de la Russie et son habitude de tirer profit de tout ce qu'elle pouvait. Les 4 fantastiques n'étaient pas des mutants,ils avaient été exposés à un phénomène physique et avaient été améliorés en conséquence. Les patrons de Bucky voulaient en savoir plus. Former leurs propres mutants super-héros, tandis que les USA se débarrassait des siens et se rendait vulnérable. Cela sonnait comme un plan parfait.
« -Ramène-toi. »
Lança Bucky coupant court à leur discussion. Johnny avait besoin d'un abri : quel endroit plus sûr que sous l'aile d'un partisan officiel de la Purge ? Les deux hommes prirent la direction de Brooklyn, sans être arrêtés par les patrouilles, la silhouette du Winter Soldier leur étant familière. Bucky referma les verrous derrière eux, et fit rapidement le tour du petit appartement. Mécanismes enracinés depuis des décennies. Personne, rien n'avait été déplacé, ni bombes, ni mouchards. L'instinct d'assassin de Bucky se mit au repos et il se détendait légèrement quand il repassa au salon. Il souriait.
« - Le frigo est plein. Tu as même de quoi faire des pancakes. »
Vodka, nourriture grasse américaine, lait, œufs. L'essentiel. Bucky ôta le fusil automatique qu'il portait dans le dos, puis le gilet par-balles qui composait le haut de son uniforme de Soldat de l'Hiver. Fini le temps de l'innocent ambassadeur en tee-shirt, le Winter Soldier était dans la place. Son sous pull noir collait à sa peau, sale de la sueur engendrée par l'entraînement. Il allait ôter la ceinture qui retenait un couteau de chasse autour de ses hanches, quand quelqu'un cogna à la porte .
Trente secondes plus tard le revolver de Bucky était hors de son étui, et l'homme à la porte. Les personnes qui connaissaient son adresse, en-dehors de ses employeurs qui ne frapperaient pas, étaient au nombre de deux : Johnny, ici présent, et Natasha. Et ce n'était pas elle, ça il le sentait. Et même si elle avait donné l'adresse à Natalia... Il élimina cette possibilité avec certitude. Et Johnny n'avait pas encore eu le temps de faire le chien fou et de commander une pizza. Qui que ce soit, il n'était pas censé se trouver là. Bucky ouvrit brutalement la porte et saisit l'invité au collet, l'attirant à l'intérieur et le plaquant contre le mur voisin de la porte. Son pieds referma la porte dans un claquement, tandis que le revolver venait se placer sous le menton de Lucy.
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Sam 9 Nov 2013 - 15:39
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« Quête »
«Lucy & Bucky & Johnny»
Johnny était éreinté. La Grande Purge jouait avec ses nerfs. Il était perdu. Totalement perdu ; depuis son « voyage » avec sa sœur – qui c’était excessivement mal passé – il était seul. Plus de nouvelles de Reed, et encore moins de Ben. Il espérait que ce dernier ne se soit pas fait chopper… Plus de nouvelles de Lucy non plus. Et, depuis peu, plus de nouvelles de sa sœur. Il était seul et désespéré. Mais toujours aussi chanceux, il fallait croire. Comment Bucky avait-il réussi à le retrouver, et à lui donner rendez-vous ? Et un nouveau portable, s’il vous plaît. Cela avait quelque peu soulagé le fantastique, qui était heureux de savoir qu’il avait un ami sur lequel il pouvait compter.
Le jeune homme était presque méconnaissable. Il marchait d’un pas rapide, la tête baissée, les yeux rivés vers le sol. Tant qu’il restait dans l’ombre des ruelles, il pouvait laisser son inquiétude transparaître. Mais dès qu’il sortait à découvert, il valait mieux faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Johnny observa la milice, cherchant son homme. Lorsqu’il le vit, il ne le lâcha plus des yeux, et attendit que les miliciens se dispersent. Alors, il sortit de l’ombre pour avancer vers l’homme au bras d’acier. Il semblait si sérieux, si puissant dans cet accoutrement. La Torche eu un sourire quand il arriva à sa hauteur, lui faisant une accolade amical.
- Bucky : Ramène-toi.
Johnny ne se le fit pas répéter deux fois ; il hocha la tête silencieusement, et suivit Bucky à travers tous ces gens qui recherchaient activement les gens comme lui. Une part de gaminerie au fond de lui avait envie de leur tirer la langue, mais ce n’était pas prudent et il était trop fatigué pour y prendre plaisir. Il suivit son ami jusqu’à Brooklyn, jusqu’à son appartement. Une fois à l’intérieur, Johnny fut soulagé – le soupire et le large sourire plein de reconnaissance qu’il affichait le prouvait bien. Il laissa le propriétaire faire le tour de son appartement ; lorsqu’il revint vers le fantastique, celui-ci souriait.
- Bucky : Le frigo est plein. Tu as même de quoi faire des pancakes. - Johnny : Les rôles s’inversent, cette fois c’est toi qui devra me laver ! fit-il avec humour, pour la première fois depuis quelques temps.
Des Pancakes. Evidemment ! Il lui en ferait plein – ne serait-ce que pour le remercier de son hospitalité. Il observa Bucky se débarrasser de toutes ses armes en se demandant quel rôle exactement il jouait dans la Grande Purge. Le jeune homme se laissa tomber en arrière sur le canapé, en songeant à la nuit tranquille qu’il allait enfin passer, lorsque trois coups furent frappés à la porte. S’il n’osa pas bouger, son ami avait dégainé son pistolet avant même qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit. Alors qu’il se redressait légèrement, l’homme au bras de fer ouvrait soudainement la porte, attrapait le visiteur, le plaquait contre le mur et le menaçait de son arme.
Le visiteur en question était une jeune femme – une jolie jeune femme – que Johnny ne mis pas longtemps à reconnaître.
- Johnny : Lucy ?! Le Fantastique se releva brusquement et manqua de tomber, se rattrapant de justesse. Attends Bucky… Ne tire pas ! fit-il d’un air paniqué, s’approchant de ses deux amis.
(c) Ségo Soyana
Sam 9 Nov 2013 - 17:35
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What’s wrong with you !?
Bucky, Lucy & Johnny
« Ja…James, c’est moi ! Lucy ! » Précisa la blonde, au cas où sa nouvelle coupe porterait à confusion.
Ses mains se posèrent automatiquement sur l’avant-bras glacial, un mécanisme naturel de défense apparenté à l’instinct de survie. Par contre, ses jambes droites et détendues démontraient un contrôle de soi impressionnant. Surtout face à une réaction si violente ! L’arme sous le menton, Lucy inspirait profondément et essayait de garder son calme. Après tout, s’il avait voulu la tuer, il l’aurait déjà fait. Elle le dévisageait, ne le reconnaissant plus. Enfin, l’avait-elle seulement connu… Est-ce que le « vrai » Bucky était cet homme effrayant au regard meurtrier, ou, celui qui l’avait gentiment consolé au gymnase ? Cette confusion était insupportable et elle se sentait trahie. De son côté, le fantastique s’était levé, paniqué.
« Qu’est-ce que tu attends ? Fait-moi exploser la cervelle ! » Provoqua la blonde, une franche colère illuminant ses traits. « Il n’y a aucune différence entre moi et les autres mutants ! Alors, tue-moi ! » Elle bousilla volontairement son bras mécanique et se servit de cette distraction pour lui donner un direct du droit. « Qu’est-ce qui te prend, bordel ?! Je pensais qu'on était amis ! »
La possibilité qu’il ne l’aille jamais considéré comme tel…ça lui faisait une boule dans l’estomac.
« Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Ça t’amuse de massacrer des gens ? La plupart de ces mutants n’ont jamais rien fait de mal ! » S’exclama-t-elle, oubliant momentanément la présence de son précieux fantastique.
Il avait joué la comédie ? Tant pis, elle arriverait à s’en remettre. Mais, qu’il décide de rejoindre le gouvernement et qu’il accepte d’entraîner une bande d’imbéciles à tuer des innocents. Ça, elle ne le permettrait pas.
« - Les rôles s’inversent, cette fois c’est toi qui devra me laver ! » Johnny sur le canapé, détendu, faisant encore de ses blagues douteuses ( est-ce que c'était une blague ? ) : cela sembla un instant normal à James. C'était étrange, il n'avait pas l'habitude de la normalité. Mais cela pourrait devenir agréable, avec le temps, si Johnny ne brisait pas une douche à chaque fois.
Lorsque Lucy toqua, la bulle de normalité éclata abruptement, et les réflexes du tueur refirent surface, plus violemment encore. Il soulève légèrement Lucy du sol alors que sa prothèse métallique serre la gorge de Lucy, que son revolver est contre sa gorge. Bucky est un soldat, un soldat qui n'est jamais sorti du front, qui n'a jamais appris à se comporter comme un être humain. Et Lucy vient de provoquer une réaction de paranoïa sous-tendue par le conditionnement du Winter Soldier.
« Lucy ?! »« Ja…James, c’est moi ! Lucy ! » Lucy. Lucy. Le regard gris de Bucky s'était transformé en glace froide et sans âme, sans pitié et à travers lequel plus rien ne passait. La voix de Johnny ne l'atteignait plus qu'à travers un voile, comme étouffé. Cela ne l'atteignait plus et ne faisait plus sens pour lui. Pas plus que les paroles de Lucy qui l'engueulait vertement, sans vraiment se soucier de sa propre sécurité. Si Bucky avait été encore lui-même, cela l'aurait fait sourire, mais ce n'était pas le cas et nulle expression ne passa sur ses traits. Le Winter Soldier est un être de glace qui fix actuellement son amie sans émotion.
« Qu’est-ce que tu attends ? Fait-moi exploser la cervelle ! Il n’y a aucune différence entre moi et les autres mutants ! Alors, tue-moi ! Qu’est-ce qui te prend, bordel ?! Je pensais qu'on était amis ! » Provoquer un tueur professionnel n'était pas une initiative particulièrement encouragée, mais Bucky était un tueur de sang froid : il ne tuait pas parce qu'on l'insultait ou parce qu'il était en colère, mais parce que il le devait. Il y avait un danger, un ennemi, et c'était à lui de le neutraliser, point à la ligne. « Attends Bucky… Ne tire pas ! » cette fois, le regard de Bucky dévia un instant vers Johnny ; A cet instant, le poing de Lucy le prit dans la mâchoire, mais ce qui le troubla véritablement, ce fut son bras qui cessa brusquement de fonctionner. Une douleur lancinante presque oubliée remonta tout le long de son bras gauche alors qu'il perdait le contrôle de sa prothèse. La douleur, la perte de contrôle et la réalisation qu'une seule personne pouvait lui faire ça, remit les pieds sur terre au Winter Soldier. Lucy. C'était ça que Johnny et elle répétaient depuis tout à l'heure. « Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Ça t’amuse de massacrer des gens ? La plupart de ces mutants n’ont jamais rien fait de mal ! » « -Cela ne m'amuse pas, » lâcha Bucky dans un son sourd, presque un grognement.
Le Winter Soldier avait depuis longtemps cessé de penser en termes d'amusement ou non. C'était ce qu'il savait faire et ce qu'il devait faire : alors il le faisait. Quant aux mutants... Non, il n'avait rien contre eux, au contraire c'était un potentiel à cultiver, de la même manière que le KGB avait fait de lui l'homme qu'il était, l'améliorant pour exploiter sa nature. Il ne voulait pas détruire les mutants, seulement en tirer profit, pour la grandeur de sa patrie, pour la revanche qu'il méritait de prendre. Simplement, les circonstances étaient ce qu'elles étaient. Et il était un soldat, il obéissait.
Lucy. Il connaissait la jeune femme, l'appréciait même. Et pourtant, il la menaçait. Tous ses instincts hurlaient qu'il s'agissait d'une menace : que faisait-elle là ? Comment avait-elle eu son adresse ? Bucky était un espion, un homme traqué en permanence, habitué à se dissimuler pour survivre. Personne ne devait connaître son adresse s'il voulait trouver le sommeil la nuit. Le Winter Soldier était l'ennemi des USA, il n'avait rien à faire là. Il s'écarta légèrement et laisse les pieds de Lucy retomber au sol, sans la lâcher du regard. Il ôta son arme de son cou, mais ne la lâcha pas pour autant. Il prit une inspiration profonde avant de demander : « -Qu'est-ce que tu fais ici ? Comment as-tu eu cette adresse ? »
Code by AMIANTE
Mer 27 Nov 2013 - 15:21
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What's wrong with you ?
Lucy & Bucky & Johnny
Johnny restait immobile, observant avec inquiétude la scène qui se déroulait sous ses yeux. Pourquoi est-ce que personne ne semblait l’avoir entendu ? Pourquoi est-ce que personne ne se souciait de lui ? Alors là, c’était fort, tout de même. Ses yeux cernés s’écarquillèrent encore alors que la jolie mutante provoquait Bucky. Elle était folle. Le monde était fou. Et le bras de son ami cessa soudainement de fonctionner. La Torche les laissa terminer leur petit échange mouvementé, de peur que son intervention n’envenime les choses, autant pour l’un que pour l’autre, et il se détendit légèrement en voyant que James redevenait raisonnable.
- Bucky : Qu'est-ce que tu fais ici ? Comment as-tu eu cette adresse ?
Le Fantastique semblait danser d’un pied sur l’autre en pinçant les lèvres, gêné par la situation, avant qu’il ne se décide à intervenir. Johnny posa une main amicale sur l’épaule du jeune homme, avant de le séparer de Lucy.
- Johnny : Tu n’as rien à craindre, Bucky, Lucy n’est pas une menace. Il posa ses yeux bleus sur la jeune femme avec un sourire. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas vu ?... Elle avait coupé ses beaux cheveux, c’est pour cela qu’il ne l’avait pas immédiatement reconnu ; elle était aussi mignonne comme cela. Johnny était surtout soulagé qu’elle aille bien, malgré les quelques blessures et pansements qu'elle arborait, et qu’elle ne se soit pas fait attraper par les Purgistes. C’est une amie. ajouta-t-il en relevant le regard vers Bucky, pour insister sur le fait que la jeune femme n’était pas une menace.
Johnny n’avait pas fait attention à ce que Lucy avait dit à propos de sa relation avec Bucky, et même s’il l’avait entendu, il aurait pu en douter ce qui venait de se passer entre les deux jeunes gens. Tout ce qui importait au jeune homme en fuite, c’était qu’aucun de ses deux amis ne soit blessé et, de préférence, qu’ils ne se battent pas entre eux. Il était fatigué de tous ces affrontements, pourquoi fallait-il qu’en plus ces deux-là en vienne aux mains ? Au moins, Bucky avait l’air calmé. Les paroles cinglantes de la blonde semblait avoir eu sur lui l’effet d’une douche glacé – il n’avait pas fait la relation électricité-bras mécanique. Après réflexion, cette journée était plutôt bonne, se dit-il en souriant à la mutante et au soldat.
Une étincelle de panique parcouru son échine, sa poigne d’acier se resserrant davantage autour de son cou. Son meilleur ami avait disparu, révélant un aspect terrifiant de sa personnalité. James…qu’est-ce qu’ils lui avaient fait ? Qui diable était ce « ils » ? Est-ce que le gouvernement était impliqué ? Ce secret, qu’il cachait en permanence, et ce masque impassible, qui ne lui appartenait visiblement pas…Quels obstacles terribles avait-il dû affronter dans sa vie ? Son bras robotique était-il la réponse d’un passé sombre et douloureux ? Finalement, la mutante ne le connaissait qu’en surface. Ça l’attristait, comprenant que James n’avait jamais eu confiance en elle. Ses reproches glissaient contre son armure, ses pupilles vides d’émotions. Il baissa sa garde une nanoseconde et la mutante en profita pour lui exploser les circuits. Elle n’aimait pas particulièrement cette méthode, mais c’est qu’elle commençait à manquer de souffle ! À cause de la douleur, Bucky lâcha son emprise.
« T’es vraiment un idiot… » Dit-elle en caressant sa gorge marquée d’un rouge blafard, un sourire exaspéré en coin. « Je me suis inquiétée pour toi… » Ses yeux bleus se posèrent inévitablement sur son bras argenté. C’était facile de le confondre avec un mutant. « Je pensais avoir halluciné et j’ai décidé d’en avoir le cœur net… » Un chagrin amer déforma son minois. « Mes craintes sont confirmées, tu entraînes la milice… » Ses doigts se posèrent sur son front, son pansement légèrement tâché de rouge. Lucy s’adossa contre le mur, une migraine pointant le bout de son nez.
« Bucky, tu es un ami précieux. Mais, si tu t’en prends à des innocents, je ferai mon possible pour t’arrêter. »
Ses perles azures étaient empreintes de détermination et de courage. La justice était solidement ancrée dans son code génétique. Bien sûr, la mutante avait ses faiblesses. Justement, l’une d’entre elles se trouvait dans la pièce. Il était temps de lui donner un peu d’attention, laissant son soldat de pierre reprendre le contrôle de son bras électrique. La blonde s’enligna vers le Fantastique…
CLAC !
Le résonnement strident d’une gifle brisa le silence, la forme de sa main apparaissant graduellement sur sa joue. Sa tête se posa lourdement contre son torse et ses doigts se crispèrent sur son t-shirt. Depuis le début de la Grande Purge, la jolie blonde avait de la difficulté à maîtriser ses émotions. La pauvre était épuisée, aussi bien mentalement que physiquement. La mutante n’osait plus bouger, consciente que son geste trahissait une partie de ses sentiments. C’était la première fois qu’elle lui démontrait autant d’affection. Mon dieu, il n’avait aucune idée de l’ampleur de son amour…
« Bon sang, où est-ce que t’étais ?! » Son timbre de voix était un mélange de colère et de soulagement. Soudain, la blonde le repoussa et évita de croiser son regard.
« Oublie ça. De toute façon, c’est pas comme si tu t’étais inquiété… » Ça lui faisait mal…mais ça, elle serait incapable de lui avouer.
Johnny regardait Lucy et Bucky avec une expression choquée. Tout cela tournait au cauchemar. Vraiment. Lucy qui voulait arrêter Bucky, pour sauver des innocents. C’était louable, courageux. Mais ne pensait-elle donc pas un tout petit peu à elle ? Et puis Johnny ne pourrait pas laisser faire, c’était impossible. Puis la mutante se tourna vers lui, alors qu’il restait interdit. En quelques secondes, elle était devant lui et, sans qu’il ne l’ai vu venir, il se prit une bonne, une grosse gifle. Ses yeux s’arrondirent ;
- Johnny : Hey ! s’offusqua-t-il en portant sa main à sa joue.
Il n’eut pas le temps de lui lancer un regard interrogateur qu’elle avait sa tête posé contre son torse, et ses doigts tenaient fermement son T-shirt. Alors son regard se posa sur Bucky. Il n’y avait peut-être que Johnny pour ne pas comprendre exactement ce qui arrivait ;
- Lucy : Bon sang, où est-ce que t’étais ?! sa voix inquiète toucha le Fantastique. Du moins, jusqu’à ce qu’elle repousse en évitant soigneusement son regard et ajoute ; Oublie ça. De toute façon, c’est pas comme si tu t’étais inquiété…
Johnny fronça les sourcils en serrant les poings. Pourquoi tant de reproches ? Elle était en colère, et c’était certainement légitime. Mais elle n’était pas la seule à souffrir de la situation, elle n’était pas la seule à avoir le droit d’être en colère !
- Johnny : Où est-ce que j’étais ? Quelque part, à traîner dans les rues, à me cacher dans l’ombre pour ne pas me faire attraper ! Seul, perdu, sans personne, personne puisque maintenant tout le monde me déteste ! Jusqu’à ce que Bucky ne vienne me tirer de cet enfer, alors tu serais gentille de bien vouloir le laisser tranquille ! Le jeune homme haussa la voix. Lui aussi était inquiet, en colère, et soulagée de la voir ici. Oui, c’est vrai ! Je ne m’inquiète pour personne ! Ce n’est pas comme si je cherchais Reed et Ben depuis le début ! Ce n’est pas comme si j’avais perdu ma pauvre sœur et que je mourais d’inquiétude pour elle ! Ce n’est pas comme si je pensais à toi à chaque fois que croise une tête blonde en me demandant si tu vas bien ! Non, je m’appelle Johnny Storm, je ne pense qu’à mon cul et celui des femmes c’est bien connu !
Sa voix se brisa légèrement sur ces derniers mots. Il prit une grande inspiration en reculant vers le canapé, levant les yeux au ciel pour cacher l’humidité qui voulait s’en emparer.
- Johnny : Est-ce que tu peux réfléchir deux secondes et essayer de comprendre par quoi on est tous en train de passer ? Ce n’est facile pour personne ! Tu penses trop aux autres, mais est-ce que tu penses un peu à toi ? A ta propre survie ? En voulant aider les innocents alors que personne ne veut d’héros, tu deviens une cible. Est-ce que tu as pensé à ceux qui tiennent à toi si tu te faisais attraper ?! Peut-être que Bucky entraîne la milice, en effet. Mais il me sauve aussi. Tu devrais penser à te sauver toi avant de vouloir sauver la Terre, par les temps qui courent…
Il se laissa choir sur le canapé, la tête rejetée en arrière, pinçant les lèvres. Il était exténué. La vérité de son discours le dégoutée, lui qui avait passé les dernières années à tout faire pour sauver les terriers des périls de l’univers. Voilà qu’il ne pouvait plus rien faire, et que ces même terriens ne voulait plus de lui. Son comportement était peut-être égoïste, mais il avait une famille qui était quelque part, et il devait penser à sa survie avant de penser à celle de ces inconnus qui rejetaient leurs héros…
Bucky avait cessé de menacer directement Lucy et la situation semblait moins explosive, mais il ne s'était cependant toujours pas détendu et fixait la blonde, ses yeux aussi froids et clairs que le ciel russe et le visage impénétrable. Prêt à la mettre hors d'état de nuire en cas de besoin. Il appréciait Lucy, mais était plus proche de Johnny ; l'habitude de fréquenter, de faire des sorties avec le jeune homme, le fait que Johnny essaie moins de percer sa carapace à jour...et parce qu'un je ne sais quoi l'attirait irrésistiblement. Pas une histoire d'attraction romantique ou sensuelle, loin de là malgré un fameux épisode que ni le jeune homme ni sa sœur ne lui laisseraient oublier, mais... Johnny, ses traits, son sourire apaisaient quelque peu le monstre tapis dans le Soldat de l'Hiver.
Aussi, lorsque le Fantastique posa sa main sur l'épaule de James, celui-ci ne répliqua pas à cette intrusion dans sa sphère personnelle par la violence, mais au contraire en sortant de sa transe meurtrière, désamorçant pour l'instant la situation et Bucky consentit enfin à adopter une attitude plus normale et à respirer plus librement. Tout en gardant ses armes à portée de mains. Il restait sur ses gardes, méfiant et ne faisait aucune confiance à la jeune femme. Qu'il considérait malgré tout comme une amie : elle avait reçu un traitement privilégié, car s'il s'était agit d'une inconnue, ou pire d'une ennemie, il n'aurait pas retenu son bras et aurait frappé et tué sans une seconde de délai. « -Tu n’as rien à craindre, Bucky, Lucy n’est pas une menace. C'est une amie. » Johnny s'adressait au brun comme on calmerait un animal sauvage ou un chien qui montrait les crocs...ce qui était sans nul doute la bonne stratégie à employer.
Il ramena son bras contre son buste, laissant les circuits se remettre d'aplomb et en fonctionnement après l'attaque en traitre de la part de Lucy. Il se sentait faible ainsi. « Je me suis inquiétée pour toi… » Une étincelle d'incrédulité brilla cette fois dans le regard de James : s'inquiéter pour lui ? La blague, personne ne s'inquiétait jamais pour lui. On s'inquiétait de lui, de ce qu'il pourrait faire, c'était tout. « Mes craintes sont confirmées, tu entraînes la milice… Bucky, tu es un ami précieux. Mais, si tu t’en prends à des innocents, je ferai mon possible pour t’arrêter. » Essaie. C'était tout ce que James avait envie de lui dire. Avec ou sans bras, le Winter Soldier était tout à fait capable d'éliminer la mutante, et si elle l'y forçait, si elle mettait en route la puce qui dormait actuellement dans son crâne, rien ne l'arrêterait. Il entraînait la milice, avait tué des centaines d'innocents, que ce soit dans cette guerre ou dans les précédentes. Innocents. Qu'est-ce que cela voulait dire ? S'il se refusait à tuer des enfants, son conditionnement n'étant pas suffisant pour l'y obliger – ses dysfonctionnements avaient commencés à partir de là, après tout – il tuait le reste de la population sans distinction. Lucy appellerait ces cibles des innocents, ses boss les appelaient des coupables, le Winter Soldier suivait les ordres sans juger. Un ennemi de la Russie, de son pays et de sa patrie était forcément coupable.
James leva le menton avec fierté, et provocation, mais la situation s'emballa à nouveau : James se porta spontanément en avant, pour intercepter la jeune femme, mais trop tard, la gifle avait porté.... et avait été suivie d'un câlin. Le regard de James croisa celui du blond et y lut la même incompréhension : bien. Bucky n'était pas tout à fait au clair sur les pratiques sociales, mais il n'était pas le seul perdu par le comportement de la jeune femme qui était apparemment survoltée, et en colère contre eux deux. « -Bon sang, où est-ce que t’étais ?! Oublie ça. De toute façon, c’est pas comme si tu t’étais inquiété… » Johnny explosa.
La Purge atteignait durement tous les mutants et super-héros, Bucky le savait. Il le savait même très bien qu'il entraînait les gens à atteindre les super-héros au coeur et à les tuer d'un seul coup. Le soldat qu'il était faisait son travail, et le faisait bien, et il ne se posait pas une seule question. Mais voir un ami, l'un des rares qu'il possédait être dans cet état, c'était autre chose et James observa Johnny lâchait tout ce qu'il avait sur le coeur en un bloc. Bucky nota au passage qu'il pensait à le défendre lui, ce qui le troubla. Il n'avait pas l'habitude d'être défendu, puisque lui même n'éprouvait pas de remords vis à vis de ses actions.
A la fois, il entraînait la milice, à la fois il aidait Johnny. Parce que c' est ce qu'il savait faire : disparaître sans laisser de traces. Lui trouver un portable, un abri, une nouvelle identité. Etre loyal, à sa manière. Après sa diatribe, Johnny s'abattit sur le canapé, visiblement exténué. La Grande Purge ne lui allait pas, et même James était capable de voir qu'il était un sale état. C'était pour cela qu'il l'avait retrouvé et sortit du caniveau par la peau du cou. Il s'approcha de Johnny, saisissant au passage une bouteille de vodka qui se trouvait sur un meuble – elles étaient partout, ces derniers temps et lui tendit sans un mot.
« - Johnny était là où il devait être, caché. Et c'est ce que tu devrais faire plutôt que sauter à la gorge de tes propres ennemis. »
Frapper à la porte d'un type entrainant des hommes à la tuer n'était pas une excellente idée. Et ce, même s'il la connaissait, même s'il cachait Johnny. Le Winter Soldier était une machine à tuer qui ne se contrôlait pas elle-même. Même s'il l'avait voulu, il n'aurait pu promettre de ne jamais lui faire de mal.
« - Ben va bien. »
Ajouta-t-il brutalement. Ou du moins la Purge n'avait pas mis la main sur lui ou sur des indices menant à lui. James contempla, presque ahuri la main humaine, gantée de ses mitaines de cuir noire, qu'il venait de poser sur l'épaule de Johnny. Elle lui appartenait celle là ? Elle lui semblait plus étrangère que sa prothèse. Il eut un moment d'arrêt avant de reprendre, sans tourner la tête vers la blonde : « -Je ne cache pas ce que je fais et cela ne te regarde pas. Le si de si je m'en prends à des innocents est passé depuis bien longtemps. Si tu comptes m'arrêter, je te conseille d'essayer tout de suite, alors que j'ai posé mes armes. Mais je me défendrai. »
Gronda-t-il, l'air sombre. Il appréciait Lucy, énormément. C'était son amie. Mais pour l'instant elle avait frappé un ami, pénétré dans son appartement et critiqué ce qu'il faisait en plus de le menacer. Cette situation lui était étrangère et il se raccrochait à ce qu'il pouvait : distinguer les ennemis des amis, en l'attente de mieux. Et offrir un verre à ceux qui en avaient besoin.
Code by AMIANTE
Mar 3 Déc 2013 - 1:24
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What’s wrong with you !?
Bucky, Lucy & Johnny
Une culpabilité monstrueuse s’empara de la blonde, la remarque à son sujet lui clouant le bec. Honteuse de son attitude exécrable et injustifiée, la mutante se précipita vers le canapé et s’agenouilla entre ses jambes. Elle prit délicatement son bras et l’incita à se redresser. « Arrête, ne dit pas ça…je suis vraiment la pire des idiotes… » Ses perles cristallines, peinées de l’avoir blessé, se posèrent dans les siennes. « Je te demande pardon…je sais que tu n’es pas insensible. » Sa voix se brisait de remords et de sincérité. Après une légère hésitation, ses doigts caressèrent tendrement sa joue encore rose. «…Johnny… » Murmura-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. « Je le sais que tu es quelqu’un de bien. » La jeune femme se redressa un peu et l’embrassa sur la joue en guise d’excuse. « Ma survie est secondaire si les gens que j’aime sont en danger. Si ça peut te rassurer, j’ai croisé Susan. On s’est trouvé une cachette et on l’utilise comme quartier général. Elle n’a rien.»
Consciente qu’il avait probablement besoin d’espace, la jolie blonde s’écarta. James avait amené une bouteille de vodka à son ami, posant une main compatissante sur son épaule. Un autre signe de sa gentillesse et de sa générosité. Son cyborg préféré ignorait-il donc totalement ses nombreuses qualités ? Sa frustration envers la mutante était compréhensible. Pourtant, la blonde n’avait pas l’habitude de sortir autant d’âneries. La disparition de son frère l’avait profondément déchirée, plus les poursuites de la milice et l’absence de Johnny…son cerveau était sur le point d’imploser. Bien sûr, sa fragilité émotionnelle et physique n’excusait pas son comportement. Ils vivaient tous des choses pénibles. Johnny venait de lui ouvrir les yeux. Lucy se laissa tomber dans un fauteuil, vidée de toute énergie.
« Johnny était là où il devait être, caché. Et c'est ce que tu devrais faire plutôt que de sauter à la gorge de tes propres ennemis. »
Ses sourcils se froncèrent. « Je me suis battue parce que je n’avais pas le choix. » C’est vrai, Lucy ne se battait qu’en cas d’extrême nécessité, ou lors d’entraînements. Qu’ils le méritent ou non, la jeune femme refusait de s’en prendre à un humain inutilement. Cependant, il était hors de question que la milice l’emprisonne et l’empêche de retrouver ses amis. La mutante délaissa le confort du fauteuil et s’approcha du russe.
« Qu’est-ce que tu voulais que je fasse, James ? » Dit-elle en le fixant doucement, redevenant la petite princesse de l’électricité. « Tu voulais que je meurs d’inquiétude dans mon coin ? J’ai été dans tous les foutus bars et clubs de la ville dans l’espoir de…de le trouver. » Oups. La blonde avait dévoilé une information importante. Tant pis. « Je m’en fou de savoir si tu me crois ou non, mais je t’ai cherché toi aussi. J’avais peur qu’il te soit arrivé quelque chose. »
« Je ne cache pas ce que je fais et cela ne te regarde pas. Le si de si je m'en prends à des innocents est passé depuis bien longtemps. Si tu comptes m'arrêter, je te conseille d'essayer tout de suite, alors que j'ai posé mes armes. Mais, je me défendrai. »
Son expression glaciale était plus douloureuse qu’une arme pointée sous son menton. La jeune femme baissa la tête, incapable de supporter davantage la noirceur de son regard. La mutante prit sa main argentée, la serrant avec affection et précaution. Ses paupières se fermèrent et elle transféra l’énergie nécessaire au rétablissement de son bras.
« Tu es trop important. » Dit-elle en souriant, comme si c’était la chose la plus évidente au monde. « Je n’arriverais pas à te faire du mal. J’essaierai tout de même de les aider du mieux que je peux. Je suis convaincue que tu es une bonne personne, et que, quelque chose te contrôle…de l’intérieur. » Toujours occupée à fixer les circuits, Lucy l’observa gravement, sachant qu’il n’aimait pas aborder le sujet. « Je le ressens, James. »
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