| Invité Invité | Je fus fortement surprise de voir que mon numéro d’intimidation ne sembla pas l’affecter. Non à la place je récoltais un sourcil levé et un regard réprobateur voir dédaigneux.
L’homme sortit tranquillement de la volière comme si de rien n’était et me répondit. Je restais un moment interdite. Moi une mutante ? Non ce n’était pas possible, j’étais pire que ça : un monstre. Quoique à la réflexion, pourquoi n’ai-je pas pensé un seul instant à cette possibilité ? Je me considérais comme maudite et non comme ayant eu une mutation génétique.
- Vous en êtes sur ?
Je marquais un temps de silence. Je rentrais mes crocs et mes ailes, reprenant une apparence humaine.
- Je suis… juste une humaine qui a muté ? Pas une créature démoniaque ? Une âme maudite ?
Peux être qu’après tout je regardais trop de films et séries fantastiques.
J’entendis le bruit d’une voiture au loin. Dans 10 minutes ma collègue serait là.
Encore sous le choc et un peu déboussolé ne sachant pas si je devais le croire ou pas (en même temps pourquoi m’aurait il mentit), je préférais le « chasser ».
-Partez ! Je ne veux plus rien entendre. Merci pour nous avoir ramené le raton laveur et m’avoir aidé pour l’aigle. Mais j’aimerais à présent me retrouver seule et ne plus vous revoir. Au revoir monsieur.
Je lui tournais aussitôt le dos et pris la direction du bureau. En réalité, je ne pensais pas vraiment ce que j’avais dis. J’avais juste besoin de remettre de l’ordre dans mon esprit. Pour cela j’avais besoin de m’isoler et d’oublier provisoirement ce qui s’était passé.
Ma collègue arriva comme prévu 10minutes plus tard. Elle m’annonça que le véto allait mettre une broche au petit carnivore et qu’on le récupérait ce soir. J’allais donner à manger au renard avec des cachets pour l’endormir dedans. A 14h, on alla comme prévu libérer le canidé, ce fus un moment heureux et émouvant.
Je rentrais de suite chez moi pour me vider la tête et me reposer. Ce fut une journée épuisante et particulière. En m’endormant les dernières paroles de l’écrivain me résonnèrent dans la tête « tu es une mutante… ».
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