Statut du sujet : Ft. Ashitaka Pan, Ithan Keikwan & Rhil Trasam. Date du rp : Avril 2016. Météo & moment de la journée : Matin, printemps frais. Autre : Forêt de Los Angeles, clairière, abords du Crius.
Mar 31 Oct 2017 - 19:30
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Pan, Rhil & Ithan
Rencontre du 3ème type
Parce que si les petits hommes verts existent, pourquoi pas les boucs qui parlent.
Rien de bien nouveau sous le soleil de Los Angeles. Hormis qu’il faisait bien plus froid en cette saison. Il n’aimait pas la fraicheur, il venait d’une planète assez tropicale et les basses températures ne lui sied guère. Aussi préférait-il rester dans les parties du vaisseau où Rhil avait remis le chauffage en marche. Il aurait voulu bouger, aider son capitaine, mais l’autre était têtu et n’en voulait pas. Bien qu’il n’hésitât pas à l’appeler lorsque ses mains faisaient des siennes ou que la fatigue commençait à l’emporter. La troisième option était surtout d’un Ithan mécontent de voir Rhil travaillé plus de quinze heures d’affiler et de le forcer à manger et se recoucher. Un capitaine qui meurt de fatigue, réparant son vaisseau sur une planète qu’il n’aime pas, tout ça pour justement la fuir, quelle ironie. Et surtout que l’Echanis n’avait certainement pas les nerfs assez solides pour accuser la perte du dernier être qui comptait vraiment pour lui. Et Ithan n’avait pas envie d’envisager le suicide pour les dix à quinze prochaines années si ce n’était que de mourir vieux ou bien lors d’un honorable combat… Ou encore pour protéger celui qui m’étirait toute son attention depuis maintenant trois ans.
Ouvrant un œil, il écoutait la voix du capitaine l’appelait. Allons bon, voilà que ses mains devaient être épuisées et imprécises. Il baissait doucement son regard, assis en tailleur, l’animal qu’il avait recueilli depuis quelques mois dormait paisiblement entre ses cuisses et semblait plutôt bienheureux de sa position. Un sourire s’échappait de ses lèvres, avant de venir caresser gentiment entre ses oreilles, amusé de voir bailler l’animal qui avait pour nom panda roux, mais qui n’avait pas encore de prénom. Il ne savait pas s’il était très juste d’en donner un, à un animal à moitié sauvage et à moitié domestiqué « Allez. » Murmure-t-il doucement à son encontre alors qu’il glisse ses doigts sous les aisselles du panda pour le porter contre lui. Ne faisons pas attendre trop longtemps le capitaine. Il aurait bien voulu continuer sa séance de méditation encore une demi-heure, mais le travail n’attendait pas lorsque le capitaine l’ordonnait. Il traversait la carcasse, quittant le nid de chaleur pour la fraîcheur de la nature. Un frisson parcourant tout son corps, désagréable et humide. Le panda grogne doucement à son tour bien que sa fourrure le protège bien mieux que la peau sensible de l’Echanis.
« Je suis là… » Son regard se posait sur la silhouette du capitaine, dos à lui. Il semblait épuisé, éreinté. Cela inquiétait un peu plus Ithan sur son état de santé, il ne dormait visiblement pas assez. Mais à la remarque de Rhil, Ithan fronçait les sourcils, ne comprenant pas bien. « Qu’est-ce que tu racontes ? Le panda n’a pas quitté mes côtés. » Il ne l’avait pas quitté d’une semelle même. Mais un autre bruit de branchage, discret, mais distinct. Le panda détourne son museau jusque-là, encore contre Ithan, reniflant un peu l’air avant de voir son poil gonfler. Les doigts du guerrier, machinalement, passe dans son dos pour attraper la base de sa lame pour la ramener contre son flanc. Il laisse le panda fuir à toute vitesse dans la carlingue, alors que le garde du corps se pose tout à côté de son employeur, de son ami… de son plus. Après un mouvement du pouce, la double lame apparaît complètement dans sa main, vibrante, puissante. Cette sensation régulière des ondes lui était réconfortantes. « Qui va là ? » Pas un animal, non. Trop gros, trop précis pour que ça le soit.
Dim 17 Déc 2017 - 18:09
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Rencontre du 3ème Type
"death is just another way of living"
Dans un endroit fort, fort reculé de la forêt de Los Angeles se trouvait une clairière. Une clairière que les humains ne pouvaient pas facilement accéder, car elle se trouvait en dehors des circuits habituelles touristiques de l'endroit. C'était un endroit entouré d'une dense forêt, avec des animaux qui pouvaient se trouver agressifs envers l'envahisseur, mais également avec de forts ruisseaux, des trous dans certains encombrements de racines et d'herbes. Une jambe pouvait très facilement se casser entre ces roches et son lichen. Il n'était pas rare, contre toute attente, qu'Ashitaka puisse passer ses journées à la recherche de ces idiots d'humains incapable de rester dans les clous de ce qui devraient être leur stupide monde et qui viennent malgrè tout chercher comptine au détour d'un danger qu'ils ne maîtrisent pas. Comme s'ils se sentaient sur-puissants et au dessus de la nature. Il n'y avait qu'une seule façon d'être aider de la nature et libérer de ses dangers: c'était de lui faire confiance et de lui confier son âme, car elle reste la Mère d'absolument toute création. Mais ce n'était plus dans les habitudes de l'humanité, et le faune en était incommensurablement attristé. Ainsi restait-il neutrement à l'écart, dans un étrange sommeil.
Cela faisait pourtant plusieurs jours à présent qu'il avait entendu un puissant bruit dans les méandres de sa forêt. Pourquoi n'y avait-il jusqu'ici jamais mis les pieds ? En avait-il peur ? Il n'appréciait pas les météorites qui tombaient du ciel pour apporter des étrangetés sur la terre. Cela faisait quelques semaines qu'il s'était parfois mis, très sporadiquement, à regarder clandestinement les cinémas en pleine air et leurs films de science-fiction. Très impressionnable, malgré lui, de ce genre de divertissement, Pan avait refusé à s'approcher de cette chose venue du ciel. Il avait déjà assez de problèmes avec lui-même, sa forêt et les humains, pour additionner une nouvelle donnée à cet équation. Les quelques fumées qu'il avait entraperçu au loin ne firent que l'effrayer davantage. Il s'en voulait de cette peur qui n'avait absolument aucune base. Le satyre se sentait cruellement faible, lui qui sentait ses pouvoirs perdre en intensité toutes les décénnies qui passaient à présent depuis mille ans. Il avait l'impression de lentement dépérir en s'enorgueuillissant d'une tâche de protection naturel qu'il ne parvenait même plus à remplir dès qu'il s'agissait des choses venus du ciel. Pendant plusieurs jours, Pan se trouva si méprisable qu'il refusa de bouger de sa clairière. Il fallut que plusieurs animaux viennent le chercher, l'appeler à l'aide et lui apportent des présents pour qu'il se réveille enfin de sa capricieuse léthargie.
La peur au ventre, il se dirigea là où il ressentait le bouleversement naturel le plus évident. Un lieu dépourvu de bêtes dans lequel la végétation peinait à reprendre sa force: plusieurs arbres brisés criaient un puissant appel à l'aide. S'approchant de plus en plus de la source de conflit, Pan put admirer un très étrange appareil, absolument gigantesque, mais qui lui apparaissait presque sale, en très mauvaise état -bien qu'il ne puisse pas savoir à quoi cela était censé ressembler. Se fondant avec perfection derrière un buisson, bâton de berger à la main et arc à flèches dans le dos, il portait son crane de cerf avec sa coiffe de plumes et de feuilles rouges, un attirail quasi rituel. A côté de la grosse machine en feraille, il observa deux individus qui parlementaient sans qu'il puisse entendre leurs paroles. Ils semblaient attristés et fatigués, et paraissant indubitablement humain. Peut-être n'était-il pas au fait de toutes les technologies humaines et ils n'étaient peut-être pas des aliens finalement... il en fut encore plus rassuré par le fait qu'ils possédaient avec eux un panda roux, un animal qu'Ashitaka ne connaissait pas très bien mais avait déjà pu apercevoir en plusieurs millénaires. Mais la machine l'effrayait encore beaucoup trop pour qu'il puisse bouger. Quelqu'un le découvrit pourtant, interceptant peut-être le bruissement des feuilles, son aura magique, peut-être même le tremblement de ses sabots contre le sol. Si l'animal qu'ils possédaient avec eux avec encore quoique ce soit de terrien dans le sang, il ne faisait nul doute qu'il ne serait effrayé par le Dieu de la Nature qu'il était. Mais il ne le voyait déjà plus et découvrit bien vite que c'était en fait lui qui avait annoncé sa présence à ses maîtres. Toujours était-il que la vue de la lame rétractable l'impressionna grandement, et ce fut en serra les poings et les dents qu'il se redressa de tout son long pour s'approcher lentement des individus. Il lui fallait rester fort et ne pas montrer sa peur, après tout, le faune se devait de se rappeler son enseignement.
- Je suis Ashitaka, le Gardien de cette Forêt, voici plusieurs jours que je ressens une erreur dans cette zone et je suis venu voir ce qu'il en était. Déclinez vos noms et ce que vous êtes venus faire ici.
De ses haut mètres, il pouvait prétendre une certaine domination sur les nouveaux venus. En tout cas, c'était ce qu'il essayait de croire. Car ce n'était pas de sa taille qu'il pourrait se battre à armes égales contre des êtres aussi clairement bien protégé et bien entrainé. Essayer de commencer par une approche neutre et interrogative lui semblait être la meilleure démarche.
Ven 16 Fév 2018 - 17:44
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Rhil sent ses nerfs se détendre lorsqu’il entend la voix d’Ithan, et il se retourne à demi vers lui, sans avoir besoin de le regarder. Il était tendu, épuisé, et son visage vieillissait des marques de la fatigue et de la peur, tandis qu’il ferme son poing sur sa cuisse, exposant sa mâchoire à son compagnon, tourné vers lui d’un seul quart. Il ne relève pas tout à fait les yeux vers lui, n’attendant pas vraiment de réponse de sa part, pas de geste, mais sa présence dans son dos fait naître la chair de poule sur la ligne de sa colonne, et lui rappelle les nœuds présents dans tous ses muscles. Lorsqu’il croise enfin le regard d’Ithan, cette fois-ci, il écarquille légèrement les yeux, voyant la boule de poils roux qui s’agitait entre ses bras, l’air inquiet du combattant, ses doigts fins posés sur sa lame. Presque par automatisme, comme d’autres font des roulades pour esquiver des balles, il se relève et fait quelques pas en arrière, se coule dans le dos de l’Echani, demi-caché par la ligne de ses épaules, la double lame vibrante de l’homme entre lui et l’inconnu. L’inconnu : les bruissements, le mouvement des arbres et le pressentiment du contrebandier. Et la migraine, associée à sa peur, qui tambourine à ses tempes, ajuste sa respiration difficile au ronronnement de la lame. Les revoilà à leur routine. Une créature gigantesque s’extrait des bois, d’où quelques secondes auparavant, aux yeux du citadin, elle était invisible, elle n’était pas. Un animal fantasmagorique, aux cornes de cerfs et de plumes, à la taille plus imposante même que l’Echani derrière lequel presque par habitude, Rhil se cache. Il avait rencontré des extra-terrestres, des peuples inconnus, qui n’avaient jamais rencontré de terranien – maintenant que la créature est en vue, il n’est plus si effrayé, malgré la sécheresse de sa bouche. La curiosité l’emporte, et l’ancien ingénieur souffle malgré lui, à destination d’Ithan : « - Depuis quand Terra a des gardiens… ?! » Ils n’ont pas vu grands mondes, quelques docs, un type gérant un motel affreusement sordides, des mécanos à qui Rhil a pu échanger outils contre services, ils ne comptent pas s’attarder. A l’exception faite des mutants, Terra n’était pas supposée contenir de créatures sentientes autres que les humains standards – mais Rhil avait perdu de ue la Terre depuis longtemps. Trop terranien pour le reste de la galaxie, plus assez pour le sol natal. Ashitaka, puisque c’était son nom, ne semblait pas porter d’armes ; et Rhil n’avait pas parcouru des années-lumière parce qu’il était effrayé à l’idée de rencontre l’Autre. Il avait son blaster. Il avait Ithan. Ithan, le seul être qui comptait à ses yeux, à qui il lance un léger regard, inquiet avant de se détourner de lui et avancer. Les mains bien en vues, soulevant légèrement son t-shirt, ses jambes en compote ne le portent pas bien loin et il s’arrête bien avant d’être à mi-chemin. « - Je suis le capitaine Trasam. Ithan, avec moi, et mon vaisseau le Crius. » Sa voix se fait ferme, calme, apaisante comme s’il savait si bien le faire pour dissimuler les tremblements dans ses cordes vocales. Assumer son statut de capitaine, de commander, face à des inconnus en évitant d’être désintégrés… l’instinct de fuite, l’adrénaline venait à ses veines, mais c’était son domaine. Il pouvait gérer tandis qu’il observe avec une curiosité grandissante l’être en face de lui, le comparant mentalement à tout ce qu’il avait déjà pu rencontrer. « - Nous ne voulons pas d’ennuis. Dès que le Crius est réparé, nous sommes partis. Nous ne faisons que passer. »
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Jeu 8 Mar 2018 - 15:59
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Pan, Rhil & Ithan
Rencontre du 3ème type
Parce que si les petits hommes verts existent, pourquoi pas les boucs qui parlent.
La lame entre ses doigts continuait de vibrer dans un ronronnement familier, presque réconfortant. Il attendait patiemment devant Rhil, faisant barrage de son corps pour protéger l’être qui comptait le plus à ses yeux. Pour voir se découvrir à ses yeux, une créature comme encore il n’en avait jamais vu une. Des cornes sur le haut de sa tête et pour jambes, des pattes d’animaux -qu’il ne reconnaissait pas- qui lui faisait penser à une sorte d’hybride entre l’humain et l’animal. Rhil ne lui n'avait jamais parlé de Terriens ayant cette particularité physique. Ses sens lui indiquèrent les propres sentiments de son capitaine à ce sujet, lui-même semblaient plutôt... Déconcerté et intrigué par ce qu’ils voyaient tous les deux. Donc, cette créature n’était pas la normalité de Terra, tout son contraire même. Se pinçant les lèvres, Ithan écoutait attentivement ce qu’ils se disaient tous les deux. Ne préférant pas intervenir pour l’instant. Ashitaka... Les anciens cultes, les dieux, les gardiens des lieux... Voilà un vocabulaire qui lui parlait. Ashitaka lui parlait.
Si Ithan n’en soufflait guère mots, il n’avait jamais caché à Rhil qu’il était lui-même croyant en quelque chose. Bien que cela reste très abstrait pour lui-même et les siens. Il y avait les Anciens et les nouveaux. Les Anciens avaient été pratiquement oubliés, hormis par quelques outsiders de la société des Echanis qui continuaient de prendre leurs écrits et leurs enseignements avec grand intérêt. Peut-être était-ce plus en ces gens qui avaient foi en les anciens qu'Ithan était plus attaché. Après tout, c’est avec eux que le mot « famille » était né. Les echanis n’étaient pas particulièrement du genre à élever leurs propres enfants, c’était une société où tout le monde s’occupait des enfants sans distinction entre le parent « biologique » et les autres. Peut-être qu'Ithan avait souffert plus que la plupart des enfants de ce système. Mais enfin, cela remontait à loin tout cela, et cela n’avait guère d’importance dans l’instant présent. C’est pour le moins inhabituellement que d’un mouvement de son doigt, il éteignait la lame.
D’un geste souple, il la remettait dans son dos alors qu’il ne présentait plus, aucune aura menaçante envers le gardien. «Ithan Keikwan.» Se présentait-il entièrement après son capitaine, refermant ses bras sur lui alors que ses yeux brillants ne quittaient pas une seule minute Ashitaka. Si c’était un ancien dieu des humains, il ne lui semblait pas possible que celui-ci soit hostile. Non... La curiosité, la peur de voir son terrain, empiété. Il pouvait dans un sens comprendre. Au mot Crius, Ithan pointait la carcasse du vaisseau pour l’indiquer, il n’avait rien à craindre d’eux. « Nous ne sommes que des voyageurs avec un problème de locomotion. Nous ne voulions pas déranger votre forêt ni même vous faire offense.» C’était sa manière à lui de s’excuser pour s’être montré grossier devant ce qui se reprochait le plus de sa culture à un dieu. Avant de tourner légèrement la tête vers lui, en lui offrant un sourire délicat. Non... Ils n’avaient rien à craindre ici.
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