Suite à l'intervention de la fillette, et comprenant le sens de sa mise en garde, Whittier file en direction des escaliers, montant à l'étage, bientôt suivie par Noa. A mi-chemin sur les marches, la psychologue tente de rassurer la jeune femme, mais cette dernière est visiblement plongée dans un état de panique qui la rend hermétique à toute tentative de rationalisation. Ainsi, chacune se retrouve enfermée dans sa propre chambre. Si Noa tente de méditer pour apaiser son esprit et se ressaisir, en revanche, Whittier est clairement submergée par ses craintes et ses souvenirs d'enfance.
Pourtant, lorsque Noa ouvre les yeux après avoir terminé de se relaxer, c'est pour découvrir qu'elle est une fois encore dans la véranda, un mug de thé chaud entre les mains, dos à la verrière. Parfaitement lucide qu'elle a déjà vécu cette scène, elle cherche du regard la métisse, et s'attend à tout moment à voir l'enfant aux cheveux roux surgir depuis la cuisine. Mais rien. Seul le son de la pluie sur le verre se fait entendre. Et lorsqu'enfin Noa se retourne pour regarder le jardin, elle réalise qu'une inquiétante brume verdâtre enveloppe tout le paysage, rendant la visibilité à l'extérieur très difficile et semblant vouloir engloutir la maison. C'est alors qu'en plusieurs endroit sur la véranda, des carreaux se fissurent comme si une pression anormalement élevée y était appliquée. Le bruit du verre qui est sur le point de céder remplace alors celui de la pluie, tandis que les faiblesses de la verrière dessinent toujours plus de fissures étoilées à sa surface.
Whittier, de son côté, est toujours retranchée dans l'une des chambres à l'étage. Recroquevillée sur elle-même, assise sur le lit, elle fixe la porte, se balançant d'avant en arrière sur elle. Ici, dans cette maison, elle ne craint rien. C'était son refuge pour lui échapper.
« Je crois que cette fois-ci, ça ne suffira pas, l'informe alors que petite rousse qui se trouve debout au pied du lit contre toute attente. Nany Abi n'est plus là pour le tenir éloigné. »
Alors, l'enfant reporte son regard sur la porte, au moment même où la poignée commence lentement à tourner sur elle-même.
▬ Cet event va nous permettre de marquer la période d'Hallowwen 2020. Comme indiqué lors de votre inscription, ici, votre personnage est différent de ce qu'il est en temps normal sur le forum. Vous avez rédigé une petite fiche de présentation, et avez également reçu un message privé vous indiquant les raisons qui vous ont conduits à être présent(e) en ce jour. ▬ Les règles spéciales qui vont vous permettre d'évoluer dans cet event se trouvent dans le QG spécifique à ce même event. Elles s'appliquent à tous les tours. ▬ Comme nous voulons que ce soit rapide, il ne vous sera demandé qu'un minimum de 300 mots dans votre post RP. Vous pouvez toutefois faire plus si vous le désirez. ▬ D'ici environ une quinzaine de jours, le PNJ interviendra de nouveau pour faire avancer l'intrigue, que vous ayez répondu ou non. N'attendez donc pas pour poster votre réponse, l'objectif étant que cet event se termine au plus tard courant novembre. ▬ Vous disposez d'un sujet de discussion consacré à cet event >> ici <<.
Ven 13 Nov 2020 - 2:18
Invité
Invité
J'ai l'impression que je me fais totalement engloutir par mon chagrin, par ma culpabilité. C'est désagréable, terrible même. Je ferme les yeux avec force, une force violente, comme pour oublier, que tout ne soit qu'un mauvais rêve, un cauchemar. Mais je sais, je SAIS que c'est ma vie. Que je suis responsable de ce qui est arrivé à mon frère, je ne pourrais jamais, jamais le changer.
Je m'enfonce encore un peu dans ma douleur, oubliant tout ce qui m'entoure quand quelque chose derrière moi attire mon attention. Jane ! Je ne suis pas seul ! Je dois réagir, faire quelque chose.
Je me tourne brusquement vers elle et tout change. Le décors, le monde, les odeurs. Il ne reste que le froid. Enfin... J'aurais aimé qu'il ne reste que le froid mis non. J'ouvre les yeux sur une salle vraiment pas accueillante. Je me sens lessivé, épuisé, mon corps a l'air de peser une tonne.
Je ne bouge pas tout de suite, essayant difficilement de faire le point. Je suis Matthiew Moran et je ne connais pas d'Abby … Je suis mutant, on était en mission... Et je suis toujours le responsable de la paralysie de mon frère. Il y a des choses qui ne changeront jamais, qu'importe le nombre de fois que j'ouvrirais les yeux.
J'avise mes mains, mes bras mon corps. Je suis plein de patch... Des électrodes ? Je déteste ca. J'ai pas mal pour autant... Mais l'idée qu'on s'en serve pour quelque chose me débecte. Doucement, sans un bruit je les enlève un par un avant de finir par celui qui me collait au front. Alors seulement je me redresse pour jeter un œil à mon entourage. Je vois notre geôlier qui me tourne le dos.
Ca bouge sur ma droite, Jean. Idiotement, je lui demande silencieusement, formant le mot sur mes lèvres : « Ca va ? ». Je connais très bien ses dons mais c'est plus fort que moi.
Je me glisse hors du caisson, vacille un petit peu sur mes pieds et me dirige vers un autre caisson occupé et pose doucement la main sur le bras de la personne endormie avant de la presser doucement. Je ne voudrais pas qu'elle se réveille en sursaut et attire l'attention de Mesmero.
Ven 13 Nov 2020 - 22:18
Jean Grey
X-Men
♠ Classe et nom de code : Classe 5 - Marvel Girl ou Phénix
♠ Emploi : Professeur et médecin à l'Institut Charles Xavier
♠ Gif :
Cette douleur lancinante ... comparable à une aiguille chauffée à blanc qu'on lui aurait plongée entre les deux yeux. Il fallait qu'elle cesse. A genoux au pied de l'escalier, recroquevillée sur elle-même, les mains plaquées sur ses tempes, ses doigts crispés dans ses cheveux roux, Jane n'était même plus en mesure de réfléchir clairement. Elle se rappelait se trouver dans la cave de son défunte grande tante, même si elle ignorait ce qui l'avait conduite ici. Elle se souvenait du jeune Matthiew qui se trouvait coincé avec elle dans cet endroit ... de sa culpabilité ... une culpabilité qui avait exactement la même emprunte que ce qu'elle-même ressentait à ce moment précis, alors qu'elle était assaillie tant par la douleur que par des flashs d'un match universitaire ... comme des souvenirs qui n'étaient pas les siens. Et dans un même temps, elle entendait en boucle la conversation de sa mère et de sa sœur à son sujet, au sujet de ses fiançailles rompues.
Il fallait que tout ceci s'arrête maintenant !
Etonnamment, tout devint silencieux. Puis, commencèrent à se faire entendre quelques bips électroniques par intermittence, et le ronronnement monotone d'une machine. Lorsque la rousse rouvrit les yeux, ce fut pour découvrir qu'elle n'était plus dans cette cave. A présent, elle était allongée dans une sorte de cuve métallique médicalisée, à laquelle divers capteurs et électrodes la connectaient. Lorsqu'elle tenta de se redresser, son corps ne sembla pas vouloir lui répondre, comme engourdi. Ce fut au prix d'un effort de volonté intense qu'enfin, ses mains et ses bras acceptèrent de se lever pour agripper les rebords du caisson, lui permettant alors de se hisser pour s'asseoir. Prise de vertige, la tête lui tournant, elle ferma les yeux, appuyant son front sur l'un de ses avant-bras. Elle avait une affreuse migraine, tel un vestige de la douleur qu'elle avait ressentie quelques minutes plus tôt. Ce fut à ce moment là qu'elle réalisa que le souvenir de ces événements devenaient de plus en plus flous ... approximatifs ... comme ceux d'un rêve dont on peine à se remémorer le contenu au réveil. Jane ... non ... pas Jane. Elle s'appelait Jean. Elle n'avait jamais été fiancée ... pas plus qu'elle n'avait de grande tante du nom d'Abigaelle. Rien de tout ceci n'était réel ... uniquement fantasmé. Mais et les autres ? Matthiew !
Immédiatement, Jean redressa la tête, ses doigts se crispant sur le rebord du caisson sous l'effet de l'angoisse. Matt ! Il était avec elle dans ce rêve, et sa présence était trop réelle pour qu'il n'en soit qu'une création de son esprit. Alors, elle réalisa ce qui se trouvait autour d'elle. Une pièce sans fenêtre, truffée d'étranges machines ... et d'autres caissons, de toute évidence, eux aussi occupés. Tentant tant bien que mal de s'extirper de l'un d'eux, Jean reconnait avec soulagement Matt. Lorsque leurs regards se croisèrent, elle le vit lui demander si elle allait bien, ses lèvres bougeant sans émettre le moindre son, alors qu'elle entendait clairement sa voix dans son esprit. D'un hochement de tête, elle le rassura.
A son tour, elle se redressa en silence, débranchant au fur et à mesure les capteurs qui la connectaient à cette espèce de cuve de stase ou de sommeil. Dans l'un des coins de cet étrange laboratoire, elle repéra un homme, penché sur ses travaux, vêtu d'une longue tunique brune, le crâne chauve. A tous les coups, il s'agissait de l'un de leurs ravisseurs. Le fixant, Jean sonda l'esprit de ce dernier ... reconnaissant alors Mesmero ... le larbin d'un mutant encore moins recommandable que lui. C'était donc lui qui à l'aide de ses pouvoirs psychiques les avaient maintenus dans ce cauchemar. Mais dans quel but ? Sans doute encore pour l'une de ces abjectes recherches scientifiques que menait Sinister.
* Occupe-toi de réveiller les autres ... je me charge de détourner l'attention de Mesmero et de l'occuper le temps que l'on sorte d'ici, en lui donnant un petit aperçu de ce qu'il vient de nous faire vivre ... *
Sa consigne délivrée par télépathie à Matt, Jean se concentra alors sur l'esprit de Mesmero, s'insinuant en lui sans éveiller le moindre soupçon, pour le piéger dans sa propre conscience. Ainsi déconnecté du monde réel sans même le savoir, il ne pourrait donner l'alerte, offrant aux X-men tout le loisir de quitter cet endroit avec les autres détenus.
Sam 14 Nov 2020 - 11:08
Invité
Invité
[Event] Altered life
Une fois plongée dans sa méditation, Noa se retrouve dans sa bulle, avec des images qui la rassurent : des paysages, majoritairement, alternant avec des couleurs rouge et or rappelant l'automne et un blanc presque éblouissant, un paysage hivernal. La jeune femme apprécie particulièrement ces deux saisons : des souvenirs d'enfance, à jouer dans les feuilles mortes ramassées dans le jardin familial, ou à construire des bonhommes de neige avec ses parents. Abigael aimait bien quand Noa lui racontait ses souvenirs d'enfance pour la détendre : après, elle-même se revoyait enfant, et sans aller jusqu'à dire qu'elle était débarrassée de ses angoisses, elle allait mieux jusqu'à la séance suivante.
Mais, après quelques instants où elle a eu l'impression de se détendre, au moment de rouvrir les yeux, quelque chose ne va pas. Noa est de retour dans la véranda, à regarder à la fenêtre, un mug de thé chaud entre les mains ; elle a déjà vécu cette scène, elle en est persuadée. Elle cherche même du regard la jeune métisse, présente dans la version précédente de l'histoire, puis la petite fille à la chevelure rousse venue les prévenir qu'il fallait retourner dans leurs chambres respectives. Mais, cette fois, rien ne se passe, toujours la pluie qui s'abat sur les carreaux vitrés de la pièce.
Quand Noa se retourne, posant de nouveau son regard sur l'extérieur, elle constate avec effarement qu'une brume verdâtre, très opaque, se déploie comme si elle voulait engloutir la maison. Il lui est désormais impossible de voir ce qu'il se passe à l'extérieur, et Noa lève la tête quand elle entend des carreaux au-dessus d'elle se fissurer, reculant promptement pour éviter de se prendre des éclats de verre s'ils viennent à se briser. Son cœur bat la chamade, son souffle est court alors qu'elle n'a pas fait d'effort physique : pas de doute, elle est en proie à une terreur profonde, et elle ne peut rien faire pour y échapper. Un son finit cependant par franchir sa gorge, puis ses cordes vocales, puis ses lèvres :
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