Comment résister à un tel appel ? C'est doux, tendre, affectueux, ça coule comme du miel dans les oreilles. En conséquence, le matou roux poursuivit par le poissonnier accélère encore le rythme. D'un côté : un poissonnier, de mauvaise humeur, courant aussi vite qu'il peut, armé d'un harchoir. De l'autre, un chat, un gros poisson encore frétillant entre les dents. On dirait une scène de BD ou de dessin animé, mais pour John, mieux connu dans le milieu des chats des rues sous le nom de Bandit, pour Bandit donc, ce n'est pas drôle du tout. La bonne odeur de poisson qui lui châtouille les narines ne suffit pas à lui faire oublier qu'il a des écailles entre les crocs et que ses coussinets n'aiment pas le macadam brûlant de New York. Et un humain allié de son poursuivant manque de le saisir par la peau du cou : tout ça n'est pas bon, pas bon du tout. Bandit fait un bond sur le côté, manque de tomber, tente de feuler la gueule pleine. Son petit coeur de chat bat la chamade. Ca sent le roussi pour ses fesses.
" Sale chat ! Je vais te faire voir !"
Il n'a pas envie de se faire attraper par ce genre d'énergumènes; il empeste, il hurle, ça n'attire pas le félin. Tout ce boucan parce qu'il n'a pas su résister à ce bel étal de poissons luisants. Mais quelle idée aussi ! S'il ne voulait pas qu'on en profite, il n'avait qu'à pas les exposer comme ça, le sale égoïste ! John se promenait tranquillement, sous forme humaine, avec Victoire, quand son museau avait été irrésistiblement attiré. 3 secondes e demi plus tard, son amie avait été laissée en plan et, trois rues plus loin, un jeune homme se trouvait, debout sur un étal de poisson, les pieds nus au milieu des glaçons. 5 secondes après, c'était un chat qui se faisait la malle avec son butin, le poil hérissé et la queue fouettant l'air. Tout ça pour ça, et maintenant il a les pattes dans de l'humide - comprendre: un caniveau.
Le chat avise une bouche d'égoût, trou au ras du sol, trop petit pour qu'un humain s'y faufile, parfait pour un chat. John y fonce et son poursuivant n'a que le temps d'apercevori une queue disparaissant dans les égouts. Ses pattes glissent sur le sol mouillé, mais il est tout seul et dans l'obscurité il distingue nettement un nouveau terrain de jeu. D'émoi, Bandit en lâche son poisson. Qu'est-ce que ça sent ! Pas sûr que ça sente bon, mais ça sent plein d'odeurs diverses et variées. Le paradis, version chat. Bandit court partout, et se perd dans le dédale des égouts, mais il ne s'en aperçoit même pas. C'est quoi ça ? Un rat ! Chic ! Il court il court, le matou. Mais John pile net lorsque, au détour d'un couloir, il tombe brutalement sur un humain. Tombe littéralement, d'ailleurs, puisqu'en freinant net dans sa chasse au rat, Bandit s'emmêle les pattes, dérape et manque de finir queue par dessus les oreilles. Un humain ? Ici ? Qu'est-ce qu'il fait là ? C'est pas encore un allié de l'autre plouc, hein ? De toute façon, le poisson, il l'a plus, d'abord. Le rat est oublié, le chat se dévisse la tête pour apercevoir l'humaine, l'humaine pardon, avec plus de curiosité que de méfiance, presque avec perplexité. Maw ?
Ven 23 Aoû 2013 - 19:37
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Jeu 29 Aoû 2013 - 23:55
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John se rétablit sur ses quatre pattes griffues et poilues après le choc de sa rencontre imprévue avec un être humain vivant. Pas banal au milieu des égouts. Pas prévu du tout; il veut les éviter, lui, sinon il ne serait pas descendu dans un lieu si dépourvu de confort – même s'il y a des points bonus aventure & découvertes olfactives... Alors quoi, ennemi, ami, steak haché ? Qui c'était et que lui voulait-elle ? « -Bah ça alors, que fais-tu ici petite boule de poil ? » Mais je vous retourne la question mademoiselle ! Un chat, ça a tout a fait le droit de vadrouiller dans les égouts, mettre le nez dans les poubelles, coucher dans des cartons...pas un humain, voilà, interdit. Il fallait bien qu'il y ait des avantages à avoir quatre pattes et une longue queue poilue. Il est chez lui, elle non, donc: que fait-elle là, la grande humaine ?
Quoique, elle a l'air sympathique, la preuve: elle lui tapote gentiment le dessus du crâne. Cela ne vaut pas une bonne grattouille ou un câlin en bonne et due forme, mais cela démontrait de la bonne volonté. Bandit tend le cou, se grandissant pour profiter à son aise de la petite tête; il a les yeux clos et un sourire satisfait s'afficherait presque sur sa frimousse de chat. Il y a encore du dressage à effectuer sur cette humaine, mais c'est une bonne surprise, vu le lieu – ce n'est pas les gros rats qu'il sent du bout de ses moustaches et de son nez fin qui allaient lui faire une caresse ! Avec leurs vilaines pattes, erk, non merci, il allait les croquer oui.
Sagement, délicatement, le félin s'assoit, et tapote le sol humide et dégoutant de ses petites pattes de devant. Il lève et tourne son regard jaune vers l'humaine; ses yeux de chat voient parfaitement dans l'obscurité : la jeune femme, ses traits, ses jolis yeux bleus, ce qu'elle tient à la main, tout, il le perçoit dans ses moindres détails et il la regarde avec concentration, une de ses oreilles tournée vers elle pour l'écouter, l'autre concentrée sur un grattement de pattes de rats un peu plus à droite de leur position. « -Je suis désolée, j'ai rien à t'offrir. J'ai rien pour les chats ici tu sais. » Et ça, c'est quoi ? Du chewing-gum peut-être ? La vision nocturne de John ne le trompe pas, et pis son flair sent quelque chose qui n'a rien à voir avec l'odeur qui imprègne les lieux : il y a des chips !
Brusquement, le prédateur ( de salon ) est de sortie : son corps se tend, sa queue fouette l'air, il bondit sur sa cible : le paquet de chips encore fermé que tient à la main l'humaine. Un rouler bouler plus tard, Bandit atterrit avec le paquet de chips, quelques mètres plus loin dans l'ombre de l'égout. Les griffes glissent sur le papier métallique de l'emballage, qui refuse de céder, de laisser entre l'air dans le paquet et d'en faire sortir les chips. Il les veut, mais les pattes ça va pa du tout : machinalement, instinctivement, et comme toujours sans s'en rendre compte, John reprend un instant sa forme humaine : ses longs doigts fins et agiles, avec l'aide merveilleuse du pouce de l'humanité, ouvrent le sachet qui laisse échapper ses précieuses pétales de pommes de terre sur lesquelles le chat saute avidement.
La transformation, ouverture du sachet, re-transformation se sont passées en un tour de main et dans l'obscurité : est-ce que l'humaine s'en est rendue compte ? Pas sûr, en tous cas ce n'est pas le cas de John qui, sous sa forme féline dévore son larcin. Sens de la propriété et de la politesse ? Connait pas. Dans la pénombre on entend distinctement le ronronnement qui émane du petit animal, et le son que font les chips sous ses crocs alors qu'il les réduit en miette avec assiduité : ça croque sous la dent !
Dim 1 Sep 2013 - 23:10
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Mar 10 Sep 2013 - 13:58
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Les chips, c'est délicieux, c'est succulent, un régal à tomber par terre. Au club de strip-tease où John travaillait, ils en mettaient souvent dans des petites coupelles, pour accompagner les consommations alcoolisées des clients. Il en fauchait quasiment tous les soirs, en passant, hop quelques chips. Techniquement, ce n'était pas pour lui, surtout durant ses heures de travail, mais ses transformations en chat adorable faisaient qu'on lui laissait passer ça ( et quasiment tout, en fait ). Il adorait les chips. Et ses chips là, dévorés dans un égout, mangés à la sauvette ils étaient encore meilleurs parce que volés au nez et à la barbe de leur propriétaire légitime. Merveilleux.
Sauf que leur propriétaire légitime ne semblait pas aussi soumise à son air mignon que la majorité de la gente féminine ; John fut brutalement interrompu dans son festin quand il se sentit tiré par la peau du coup. Son cou lui faisait un mal de chien – quelle ironie pour un chat - et le sol disparaissait soudain sous ses pieds. Le chat prenait de la hauteur, et pas volontairement, quelqu'un le soulevait, mais pas doucement, tendrement, pour faire un câlin. Panique à bord, rien ne va plus : le chat poussa un miaulement perçant, terrifié. Il se passait quoi là ? Ca faisait maaaal ! John se débattit du mieux qu'il peut s'agitant dans les airs, battant des pattes dans le vide dans l'espoir d'attraper son agresseur... ou un endroit stable où poser ses pattes.
Plus il se débattait, plus ça faisait mal, et lorsque Amber entra dans son champ de vision, il s'immobilisa. « Dis donc voyou, ça se fait pas de chaparder comme ça. Mais que fait la police des chats ? » La police des chats ? Il y a une police des chats ? Les yeux du félin s'écarquillèrent démesurément de surprise, puis de panique. Il n'était pas au courant de ça, mais dans sa naïveté animale, ne mettait pas une seconde l'affirmation en doute. Nooooon pas la police. John avait connu la police des humains, et ne souhaitait pas du tout renouveler l'expérience, qui avait été brève ( il s'était échappé ) et très très désagréable. La police, non merci, il n'avait rien fait, en plus ! Terrifié, il s'agita sous le regard de la jeune femme, qui l'observait, sévère. Fâchée. Victoire ne lui en voulait jamais pour rien, même quand il mettait son appartement en pièces ; John avait perdu l'habitude de se faire gronder et ses manières s'en ressentaient. Dans ces cas-là, si la fuite ne fonctionne pas, une seule solution : apitoyer l'adversaire avec une tête mignonne. Les chats sont très doués pour ça, et Bandit s'appliqua du mieux qu'il put. On pouvait pas lui en vouloir, si ?
« - Et qui va me rembourser maintenant petite terreur ? Je vais devoir me mettre en danger et sortir d'ici pour me trouver à manger. Tu n'imagines pas le souci que tu me causes toi ! Et non, … comment pourrais-tu ? Manger, dormir, ce sont tes seules activités, c'est ça ? » … Oui, en gros. On pouvait ajouter jouer, danser et chaparder, trois activités très amusantes qu'il aimait beaucoup. C'était un mode vie très bien, très comme il faut, où il était très heureux, merci beaucoup. Cependant, John eut le bon goût de prendre l'air désolé. Autant que peut l'être un chat ; il baissa le museau et les oreilles d'un air penaud et coupable, qui indiquait en lettres géantes «-Je suis désolé, je recommencerais plus. »
Cela du fonctionner, puisqu'elle le reposa enfin par terre, à son grand soulagement. Le chat se secoua dans tous les sens pour enlever les plis de ses poils et surtout ôter la désagréable impression d'avoir toujours une main qui le tenait par la peau du cou. Après ça, il se mit à cavaler devant Amber. Elle devait sortir des égouts, pour aller chercher à manger. A cause de lui. Et elle n'avait pas l'air très contente. John tordit le museau avant de prendre sa décision ; à la première intersection, il la quitta, pour remonter en flèche à l'air libre, guidé par ses sens félins. Il allait se faire pardonner, foi de matou ! L'emplacement de la poissonnerie était gravé au fer rouge dans son esprit ; il fila comme une flèche orange vers celle-ci, puis sur l'étal, chopa un beau poisson au passage et retourna dans les égouts aussi vite qu'il les avait quitté. D'une glissade, le chat retomba dans les égouts, rétablit son équilibre sur ces quatre pattes, et retomba sur la jeune femme, mais cette fois très fier de lui et avec de quoi goûter. La jeune femme, mais pas vraiment la jeune femme puisqu'elle avait passé un déguisement pour sortir : De surprise, John en redevient humain - un humain bien comme il faut, bien que ébouriffé, avec un bleu sur la nuque et pieds nus- et essaya d'articuler :
« -T'ach chanché quelque choche, non ? »
... C'est dur de parler avec un poisson entier, avec tête, écailles et tout le bataclan dans la bouche, vous savez. Il voulait dire "T'as changé quelque chose, non ?" . Dieu qu'il était observateur.
Mar 10 Sep 2013 - 23:22
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Lun 30 Sep 2013 - 21:22
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John l'ignorait totalement, mais pour la plupart des humains, les animaux n'étaient pas doués de conscience, ni d'intelligence ; ils se contentaient d'exister sans comprendre ce qui se passait, ni ce qu'on leur disait. De son point de vue animal qui connaissait l'envers du décor, c'était tout à fait faux. Mais le comportement de Bandit étonnait les humains qu'il croisait. On dirait qu'il me répond ! Continue à me traiter comme un idiot et je vais me mettre à t'ignorer ont pris l'habitude les autres animaux. En général, cela n'entamait pas son enthousiasme, et Bandit était très satisfait de sa pêche, fantasmant déjà sur un futur repas partagé – les chips lui avaient ouvert l'appétit – lorsqu'il s'était rendu compte que son interlocutrice ne ressemblait plus à ce qu'elle était censée ressembler selon la mémoire du félin.
Les psys avaient dit que John était doté de réactions contradictoires et illogiques, voire schizophrènes dues à leur succession rapide et sans logique et sa distraction pathologique, mais dans l'ensemble, les humains réagissaient toujours bizarrement. Ils criaient, faisaient des bonds, vous arrosaient...se laissaient tomber au sol comme des enfants. Les yeux écarquillés de surprise, John regarda la jeune femme assise par terre. Dans un égout ! C'était froid, humide et dégoûtant, le sol d'un égout ! On ne s'asseyait pas là ! Une moue de dégoût passa sur le visage expressif du mutant : berk berk ! John s'asseyait souvent ( toujours ) n'importe où, que ce soit sur une étagère, un tas de papiers ou le sol, mais son siège était toujours, à sa façon, et à ses yeux de félin, confortable. Là, non, désolé, il achetait pas le fauteuil de la jeune femme.
Elle tremblait, et l'odeur qui parvenait jusqu'au nez aiguisé du mutant était celle de la peur. De l'effroi même, ça envahissait tout l'espace où ils étaient, ça empestait tellement ça sentait fort et finissait par se transmettre à John. S'il avait été chat, il aurait fait le dos rond, poil hérissé et queue fouettant l'air. Là il avait le poil et les cheveux hérissés, mais ça ne changeait pas grand chose : il était toujours coiffé comme l'as de pique.
« -Bon sang ! Qu'est-ce que tu es au juste ? Ce... mais c'est toi qui a changé imposteur !!! T'étais tout petit, tout poilu et avec des grands yeux innocents et tout et là... ben t'es un... homme ! » Ben oui, je suis pas une femme, ça se voit non ? C'est deux choses bien différentes, même John est capable de s'en rendre compte ( c'est dire !) ! John ouvrait en effet de grands yeux innocents, il ne comprenait plus rien mais sentait juste la panique de la jeune femme se transmettre à lui.
« - Moi ?! »
Le cri de l'homme ressemblait plus à un miaulement abasourdi qu'autre chose ; Il avait rien fait lui ! Il était innocent, tout gentil ! Ok, il avait mangé les chips, mais c'était tout, il s'était bien tenu et il n'avait rien cassé. Qu'est-ce qui se passait ? Qu'est-ce qui faisait peur comme ça ? Le sixième sens du félin était paniqué par les signaux de la jeune femme, et sa propre respiration se faisait courte. Il était censé être terrifiant, mais avait aussi peur qu'elle. Et si ce qui les entourait était moins angoissant, il se serait vite fait bien fait caché dans un coin sombre et n'en serait plus sortir avant la fin de l'alerte. « - … je...veux... pas... »
« -Moi non plus ! Faut pas pleurer ! Qu'est-ce qui fait peur ? Où ça ? Quoi ? »
Répliqua John dans un glapissement terrifié. Comment ç,a, ce n'est pas forcément utile ? Veux pas quoi, c'était une autre histoire, mais en tous cas, il ne voulait pas. Totalement contre. La scène devait être comique, vu d'un point de vue extérieur ; quelqu'un d'assis au sol, en pleine épisode de panique, et devant un homme debout comme statufié. Tous les deux tremblants comme des feuilles mortes. En plein milieu d'un tunnel d'égout. John avait peur, mais n'osait pas fuir ( tous les bruits suspects des égouts lui semblaient soudain plus inquiétants qu'intrigants ) ; il prit donc sans réfléchir la troisième solution.
En un clin d’œil, il se ré-transforma en chat et sauta dans les bras de l'humaine, et se mit à ronronner à qui mieux mieux. Il agrippa fermement le vêtement entre ses griffes, bien décidé à ne pas se faire décoller du corps chaud et rassurant de la jeune femme, même s'il entendait le battement précipité de son cœur. A l'unisson du sien, même si l'image perdait toute connotation romantique. Le grondement sourd qui sortait de la gorge féline était fort, et possédait un effet calmant démultiplié par sa mutation ; le ronronnement des chats avait des vertus apaisantes et calmantes, destressantes, et la mutation de John l'amplifiait un peu. Bon, cela pouvait aussi empirer la situation et apporter l'apocalypse et la guerre au sein du tunnel. Il faut savoir prendre des risques dans la vie.
Jeu 3 Oct 2013 - 1:16
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Mer 9 Oct 2013 - 21:14
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Bandit lève son bout du nez et un regard suppliant pour des caresses: si elle le grattouille entre les oreilles, tout ira mieux, la crise sera passée et le danger éloigné. Il se blottit contre l'humaine, à la recherche de sa chaleur et de sa sécurité ; maintenant qu'elle s'est remise debout, sa situation est précaire, instable. Le danger fait encore battre leur cœur dans une même panique ; pas question de tomber ! "- Ne profite pas de l'occasion ! Tu n'es pas qu'un simple chat, je e me laisserais pas attendrir une seconde fois. Que... Qu'est-ce que tu veux aux juste?" Les chats ça veut pas grand chose, le plus souvent le matou se contente d'exister et c'est reposant. Simple, efficace, aucune déception. Bandit lève son bout du nez et un regard suppliant pour des caresses: si elle le grattouille entre les oreilles, tout ira mieux, la crise sera passée et le danger éloigné.
Il se blottit contre l'humaine, à la recherche de sa chaleur et de sa sécurité. Les cris ont cessés et la voix de l'humaine se fait plus douce, il se rassure lentement. "- Je ne veux pas … je ne souhaite pas te faire de mal, range tes griffes." ..mais je ne souhaite pas tomber, moi ! miaule désesperemment le petit chat qui s'agrippe à elle comme si sa vie en dépendait, et pour retirer de ces bras tout l'amour du monde. Quand elle essaye de le poser au sol, il lutte encore un peu, ses griffes s'accrochent dans le tissu. Il bataille, ses pattes pagayent dans le vide jusqu'à trouver le sol. Un peu pataud, Bandit retrouve son appui sur le sol et s'y installe, tapotant l'humidité du bout des pattes. Il était mieux dans les bras de la jeune femme, tiens. Il boude. Voilà. Ce ne sont pas des manières.
Il s'apprête à le faire comprendre à l'humaine d'un regard bien appuyé et boudeur lorsque ses yeux de chat se posent sur son sourire. Il dresse aussitôt les oreilles, enthousiasmé. Il préfère ça à la peur qu'elle lui transmettait un instant auparavant; cela change tout, et il veut bien rester sagement à l'écouter, le popotin dans la crasse de l'égout si elle sourit. "- Désolée de t'avoir fait peur. Je... suis une trouillarde. Pour me faire pardonner pour le poisson, ça te dirait d'aller faire un tour en ville afin de jouer les pickpockets ? … Mais attention hein, je suis exceptionnellement gentille hein parce que bon, t'es quand même un homme. Te crois pas vainqueur !" Ah parce qu'il y avait un jeu, quelque chose à gagner ? Non, l'attention de John est déjà partie bien loin, uniquement concentrée sur un seul des mots de la proposition: "pickpocket".
Comment a-t-elle deviné ? John adore jouer au pickpocket, voler les gens. Selon les psys, c'est même maladif chez lui. Cleptomanie, disent-ils, mais il n'aime guère cette appellation lui fait trop penser aux clebs, et donc à cette race honnie que sont les chiens. La proposition le fait ronronner avec enthousiasme, et même il se retransforme d'un bond en humain pour fixer Amber, les pupilles dilatées de joie. "-D'accord, tu as gagné, tout ce que tu veux ! Je suis sûr que nous ferons une équipe formidable ! Allons-y !"
Enfin quelqu'un qui le comprends et qui ne le saisit pas par la peau du coup dès qu'il essaye de chiper quelque chose ! La vie est belle ! Gloire au dieu des chats ! Tous les soucis précédents sont oubliés en un éclair et il la saisit par le poignet pour l'entraîner dans une danse folle et vers la sortie. Une fois dans la lumière du monde extérieur, il le se retourne vers elle, un large sourire aux lèvres - qui dévoile des dents de chat d'ailleurs. Il penche la tête, la considère un instant perplexe avant de redresser sa perruque du bout des doigts.
"Ta nouvelle couleur de cheveux est de travers. Et ça ne te va pas."
Voilà, ils sont prêts, c'est l'heure d'aller s'amuser !