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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John]

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Sam 17 Aoû 2013 - 22:37
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"SALE CHAT REVIENS ICI TOUT DE SUITE"

Comment résister à un tel appel ? C'est doux, tendre, affectueux, ça coule comme du miel dans les oreilles. En conséquence, le matou roux poursuivit par le poissonnier accélère encore le rythme. D'un côté : un poissonnier, de mauvaise humeur, courant aussi vite qu'il peut, armé d'un harchoir. De l'autre, un chat, un gros poisson encore frétillant entre les dents. On dirait une scène de BD ou de dessin animé, mais pour John, mieux connu dans le milieu des chats des rues sous le nom de Bandit, pour Bandit donc, ce n'est pas drôle du tout. La bonne odeur de poisson qui lui châtouille les narines ne suffit pas à lui faire oublier qu'il a des écailles entre les crocs et que ses coussinets n'aiment pas le macadam brûlant de New York. Et un humain allié de son poursuivant manque de le saisir par la peau du cou : tout ça n'est pas bon, pas bon du tout. Bandit fait un bond sur le côté, manque de tomber, tente de feuler la gueule pleine. Son petit coeur de chat bat la chamade.  Ca sent le roussi pour ses fesses.

" Sale chat ! Je vais te faire voir !"

Il n'a pas envie de se faire attraper par ce genre d'énergumènes; il empeste, il hurle, ça n'attire pas le félin. Tout ce boucan parce qu'il n'a pas su résister à ce bel étal de poissons luisants. Mais quelle idée aussi ! S'il ne voulait pas qu'on en profite, il n'avait qu'à pas les exposer comme ça, le sale égoïste ! John se promenait tranquillement, sous forme humaine, avec Victoire, quand son museau avait été irrésistiblement attiré. 3 secondes e demi plus tard, son amie avait été laissée en plan et, trois rues plus loin, un jeune homme se trouvait, debout sur un étal de poisson, les pieds nus au milieu des glaçons. 5 secondes après, c'était un chat qui se faisait la malle avec son butin, le poil hérissé et la queue fouettant l'air. Tout ça pour ça, et maintenant il a les pattes dans de l'humide - comprendre: un caniveau.

Le chat avise une bouche d'égoût, trou au ras du sol, trop petit pour qu'un humain s'y faufile, parfait pour un chat. John y fonce et son poursuivant n'a que le temps d'apercevori une queue disparaissant dans les égouts. Ses pattes glissent sur le sol mouillé, mais il est tout seul et dans l'obscurité il distingue nettement un nouveau terrain de jeu. D'émoi, Bandit en lâche son poisson.  Qu'est-ce que ça sent ! Pas sûr que ça sente bon, mais ça sent plein d'odeurs diverses et variées. Le paradis, version chat. Bandit court partout, et se perd dans le dédale des égouts, mais il ne s'en aperçoit même pas. C'est quoi ça ? Un rat ! Chic ! Il court il court, le matou. Mais John pile net lorsque, au détour d'un couloir, il tombe brutalement sur un humain. Tombe littéralement, d'ailleurs, puisqu'en freinant net dans sa chasse au rat, Bandit s'emmêle les pattes, dérape et manque de finir queue par dessus les oreilles. Un humain ? Ici ? Qu'est-ce qu'il fait là ? C'est pas encore un allié de l'autre plouc, hein ? De toute façon, le poisson, il l'a plus, d'abord. Le rat est oublié, le chat se dévisse la tête pour apercevoir l'humaine, l'humaine pardon, avec plus de curiosité que de méfiance, presque avec perplexité. Maw ?
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Ven 23 Aoû 2013 - 19:37
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] 26164_regard_1

Je regarde au-dessus de moi et je ne vois que ce plafond grisâtre, ce tunnel qui définit mon horizon quotidienne. C'est ce que j'ai choisi mais parfois je regrette un peu ma décision. Je sais que c'est ma seule sécurité face à ce monde étrange surplombant ma tête mais parfois je me sens curieuse de goûter à la vie. Je ne me permets de sortie que lorsque je dois refaire le plein, notamment de nourriture. Je ne m'égare pas souvent, si ce n'est pour aller au bar et écouter toutes les rumeurs du coin mais parfois rien de bien croustillant à se mettre sous les dents. Pas de quoi avoir des informations sur le monde concret. J'imagine que ma paranoïa me bousille la vie mais j'ai tellement peur. Comment savoir qui sont les ennemis des alliés dans tout ce peuple qui fréquente les rues des villes ? Je préfère ne pas me mêler à tous ces gens. Et puis... ces mutants me font horriblement stresser, on ne sait pas de quoi ils sont capables. Je sais bien que je ne suis pas une humaine basique mais je ne veux pas m'identifier à ces personnes. La nature à créer des monstres, des sur-humains et beaucoup n'auraient jamais du être doté de ce genre de pouvoir. Exactement comme moi. Je n'ai jamais souhaité être ce que je suis et je désire plus que tout protéger les autres de ma malédiction. Il y en a qui trouve ça drôle, voire même "cool" et qui ne se rende peut-être pas compte du potentiel dangereux qu'ils ont entre leurs mains. Je ne sais pas comment on peut se réjouir d'être différents et craints des autres. Comment s'intégrer ? La moindre blessure que je perçois me plonge dans une grande frayeur.

Je marche tranquillement. Non rectification, j'erre sans but dans mon dédale de couloirs sombres et puants. Un royaume où la vie est principalement animale et où les fleuves sont en réalité l'eau la plus sale possible. Je me suis habituée à ces odeurs incommodantes qui au début me rebutaient grandement. Aujourd'hui, je vis dans un royaume désastreux mais c'est mon refuge personnel. Calme. A l'abri de tout visiteur indésirable ou presque ! De temps en temps quelques ouvriers descendent dans le coin mais ce n'est pas si régulier et les secteurs ne sont pas utilisés en même temps en général donc ce n'est pas tant un souci. Les rats, malheureusement, je ne peux pas trop les chasser, ils sont trop nombreux et... bon, ils étaient là avant moi. C'est moi qui ne suis pas dans mon milieu naturel après tout ! En y réfléchissant c'est plutôt marrant comme situation. J'ai tellement peu d'occasion de m'amuser que cette simple image me fait sourire et me fait louper cette boule de poil qui m'atterrit dessus avec force. Qu'est-ce que c'est que ça ! Les rats ne sont pas aussi gros et sont rarement seuls. C'est ... un chat ?

- Bah ça alors, que fais-tu ici petite boule de poil ?

Je me demande s'il est pas tombé ici par erreur. Il n'a pas l'air d'être un chat de gouttière... Enfin je n'y connaît pas grand chose c'est sûr mais disons que mon intuition me souffle cette idée. Je croise très peu de chat malgré l'affluence des rats dans le coin et puis je n'aime pas spécialement les animaux. Enfin, je suppose qu'on ne peut pas être cruel avec ce genre de petits êtres. Au fond, ça à l'air plutôt adorable ce truc. Je m'approche doucement parce qu'on ne sait jamais et je lui tapote la tête. Un peu comme certains adultes le feraient avec des enfants. Je ne sais pas pourquoi, c'est assez instinctif en fait. Dommage que je n'ai absolument rien à lui donner à manger. Je ne pense pas que ça dévore des chips.  C'est trop chimique pour un animal, non ? Je peux tout de même pas l'empoisonner le pauvre. Hé, en y repensant, c'est ma seule compagnie depuis un petit moment. Mon dieu, c'est affligeant ou terriblement déprimant dans un sens. Je suis ridicule à m'extasier devant un animal. Tu parles d'une distraction !

- Je suis désolée, j'ai rien à t'offrir. J'ai rien pour les chats ici tu sais.

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Jeu 29 Aoû 2013 - 23:55
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John se rétablit sur ses quatre pattes griffues et poilues après le choc de sa rencontre imprévue avec un être humain vivant. Pas banal au milieu des égouts. Pas prévu du tout; il veut les éviter, lui, sinon il ne serait pas descendu dans un lieu si dépourvu de confort – même s'il y a des points bonus aventure & découvertes olfactives...  Alors quoi, ennemi, ami, steak haché ? Qui c'était et que lui voulait-elle ? « -Bah ça alors, que fais-tu ici petite boule de poil ? » Mais je vous retourne la question mademoiselle ! Un chat, ça a tout a fait le droit de vadrouiller dans les égouts, mettre le nez dans les poubelles, coucher dans des cartons...pas un humain, voilà, interdit. Il fallait bien qu'il y ait des avantages à avoir quatre pattes et une longue queue poilue. Il est chez lui, elle non, donc: que fait-elle là, la grande humaine ?

Quoique, elle a l'air sympathique, la preuve:  elle lui tapote gentiment le dessus du crâne. Cela ne vaut pas une bonne grattouille ou un câlin en bonne et due forme, mais cela démontrait de la bonne volonté. Bandit tend le cou, se grandissant pour profiter à son aise de la petite tête; il a les yeux clos et un sourire satisfait s'afficherait presque sur sa frimousse de chat. Il y a encore du dressage à effectuer sur cette humaine, mais c'est une bonne surprise, vu le lieu – ce n'est pas les gros rats qu'il sent du bout de ses moustaches et de son nez fin qui allaient lui faire une caresse ! Avec leurs vilaines pattes, erk, non merci, il allait les croquer oui.

Sagement, délicatement, le félin s'assoit, et tapote le sol humide et dégoutant de ses petites pattes de devant. Il lève et tourne son regard jaune vers l'humaine; ses yeux de chat voient parfaitement dans l'obscurité : la jeune femme, ses traits, ses jolis yeux bleus, ce qu'elle tient à la main, tout, il le perçoit dans ses moindres détails et il la regarde avec concentration, une de ses oreilles tournée vers elle pour l'écouter, l'autre concentrée sur un grattement de pattes de rats un peu plus à droite de leur position. « -Je suis désolée, j'ai rien à t'offrir. J'ai rien pour les chats ici tu sais. » Et ça, c'est quoi ? Du chewing-gum peut-être ? La vision nocturne de John ne le trompe pas, et pis son flair sent quelque chose qui n'a rien à voir avec l'odeur qui imprègne les lieux : il y a des chips !

Brusquement, le prédateur ( de salon ) est de sortie : son corps se tend, sa queue fouette l'air, il bondit sur sa cible : le paquet de chips encore fermé que tient à la main l'humaine. Un rouler bouler plus tard, Bandit atterrit avec le paquet de chips, quelques mètres plus loin dans l'ombre de l'égout. Les griffes glissent sur le papier métallique de l'emballage, qui refuse de céder, de laisser entre l'air dans le paquet et d'en faire sortir les chips. Il les veut, mais les pattes ça va pa du tout : machinalement, instinctivement, et comme toujours sans s'en rendre compte, John reprend un instant sa forme humaine : ses longs doigts fins et agiles, avec l'aide merveilleuse du pouce de l'humanité, ouvrent le sachet qui laisse échapper ses précieuses pétales de pommes de terre sur lesquelles le chat saute avidement.

La transformation, ouverture du sachet, re-transformation se sont passées en un tour de main et dans l'obscurité : est-ce que l'humaine s'en est rendue compte ? Pas sûr, en tous cas ce n'est pas le cas de John qui, sous sa forme féline dévore son larcin. Sens de la propriété et de la politesse ? Connait pas. Dans la pénombre on entend distinctement le ronronnement qui émane du petit animal, et le son que font les chips sous ses crocs alors qu'il les réduit en miette avec assiduité : ça croque sous la dent !
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Dim 1 Sep 2013 - 23:10
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] 26164_regard_1

J'avais à peine approché le matou que je le regrettais presque déjà. J'aurais pu me faire mordre ou griffer, qui sait. Je m'étais avancée de façon totalement irréfléchie. D'ailleurs qu'est-ce qui me prouvait qu'il n'était pas atteint d'une maladie aisément transmissible : au milieu des égouts, c'était envisageable. Je l'avais touché : pourvu qu'il ne se mettait à me suivre maintenant. Quelle horreur ! Je me voyais déjà condamnée à devoir voler plus pour nourrir la bestiole. Qu'est-ce que ça mangeait ce petit animal d'ailleurs ? Les rats ça dévoraient tout, ça je l'avais bien compris à force de vivre ici. Combien de fois m'étais-je fais avoir par ces bestioles horribles !  Enfin bon, l'avantage avec les animaux, c'est qu'ils ne parlaient pas. Ils ne posaient donc pas de questions indiscrètes et n'en avaient rien à faire que vous passiez du temps dans les égouts. Peut-être était-ce plaisant d'être une boule de poils, surtout dans la situation actuelle. On avait pas autant d'ennuis qu'en tant qu'humain : je ne pouvais même pas vivre une vie normale. Ce chat semblait m'observer avec curiosité. Je ne savais pas quoi en penser. Je n'avais rien à faire de ma journée, comme souvent. Voilà comment j'en étais rendu à parler à un chat. Un animal qui semblait presque attentif à ce que je lui racontais. Même si cela n'était sans doute pas réellement le cas. Il avait peut-être un peu faim parce que dès lors que je lui avais annoncé n'avoir rien pour lui, j'avais vu son comportement changé. On aurait dit qu'il avait trouvé sa proie. C'était en fait le pauvre sachet encore non-ouvert de chips que j'avais emmené pour ma propre consommation. Décidément, je n'avais pas de chance aujourd'hui ! Mon repas venait de finir entre les pattes de ce petit ouragan orange. Quel chenapan. Tant pis, je mangerais plus tard. J'allais m'éloigner comme résignée mais le bruit que faisait l'animal me fit me retourner : il essayait sans y parvenir à ouvrir le paquet. C'était tellement marrant à voir que je me mis à rire doucement. L'égout me fit un écho. J'étais encore en train de rire et espérait aider la boule de poils quand je m'arrêtais net. J'aurais juré qu'en une fraction de secondes, le chaton était devenu beaucoup plus grand que prévu mais ça ne pouvait être que mon imagination. Encore un tour de ma paranoïa. Enfin il faut que j'en ai le cœur net : si ce n'est qu'un petit chat, il me sera facile de le maîtriser. Je m'avançais doucement et l'attrapais par la peau du cou. Il avait fait une bêtise : on ne vole pas ! Sauf qu'elle aussi était de la même académie. Pour se nourrir, on avait pas toujours le choix.

- Dis donc voyou, ça se fait pas de chaparder comme ça. Mais que fait la police des chats ?

Je m'ennuyais tellement ici que ce petit moment d'animation était un moyen de m'amuser. Il était mignon mais je ne devais pas oublier qu'il était également le destructeur de mon repas ! Son ronronnement ne devait pas résonner dans mon esprit tel qu'un son apaisant, je devais le regarder avec tous les reproches qu'il méritait. Je devais plutôt me remémorer le craquement sinistre des chips pleurant de douleurs sous les crocs pointus et irrespectueux de ce petit monstre vorace. Il n'avait pas l'air d'avoir très peur de moi, pourtant en l'attrapant, il ne toucherait plus terre. Mon avantage au fond c'était quoi,... ma taille ? Ce chat ne comprenait certainement pas ce qu'il venait de faire ni même tout ce que je pourrais bien lui dire et pourtant je me surpris encore à lui parler. Sans doute pour alléger ma complainte et me dire que cela n'avait pas d'importance finalement. Je soupirais en fixant le coupable avec un regard légèrement fâché.

- Et qui va me rembourser maintenant petite terreur ? Je vais devoir me mettre en danger et sortir d'ici pour me trouver à manger. Tu n'imagines pas le souci que tu me causes toi ! Et non, … comment pourrais-tu ? Manger, dormir, ce sont tes seules activités, c'est ça ?

Je fis demi-tour en posant le chat devant moi, il fallait que j'aille chercher un déguisement : histoire de sortir en toute sécurité. Ou presque. J'avais besoin de refaire mes provisions et cette bestiole m'avait donné envie de bouger et aussi de me nourrir. Surtout ce dernier point.



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Mar 10 Sep 2013 - 13:58
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Les chips, c'est délicieux, c'est succulent, un régal à tomber par terre. Au club de strip-tease où John travaillait, ils en mettaient souvent dans des petites coupelles, pour accompagner les consommations alcoolisées des clients. Il en fauchait quasiment tous les soirs, en passant, hop quelques chips. Techniquement, ce n'était pas pour lui, surtout durant ses heures de travail, mais ses transformations en chat adorable faisaient qu'on lui laissait passer ça ( et quasiment tout, en fait ). Il adorait les chips. Et ses chips là, dévorés dans un égout, mangés à la sauvette ils étaient encore meilleurs parce que volés au nez et à la barbe de leur propriétaire légitime. Merveilleux.

Sauf que leur propriétaire légitime ne semblait pas aussi soumise à son air mignon que la majorité de la gente féminine ; John fut brutalement interrompu dans son festin quand il se sentit tiré par la peau du coup. Son cou lui faisait un mal de chien – quelle ironie pour un chat -  et le sol disparaissait soudain sous ses pieds. Le chat prenait de la hauteur, et pas volontairement, quelqu'un le soulevait, mais pas doucement, tendrement, pour faire un câlin. Panique à bord, rien ne va plus : le chat poussa un miaulement perçant, terrifié. Il se passait quoi là ? Ca faisait maaaal ! John se débattit du mieux qu'il peut s'agitant dans les airs, battant des pattes dans le vide dans l'espoir d'attraper son agresseur... ou un endroit stable où poser ses pattes.

Plus il se débattait, plus ça faisait mal, et lorsque Amber entra dans son champ de vision, il s'immobilisa.  « Dis donc voyou, ça se fait pas de chaparder comme ça. Mais que fait la police des chats ? » La police des chats ? Il y a une police des chats ? Les yeux du félin s'écarquillèrent démesurément de surprise, puis de panique. Il n'était pas au courant de ça, mais dans sa naïveté animale, ne mettait pas une seconde l'affirmation en doute. Nooooon pas la police.  John avait connu la police des humains, et ne souhaitait pas du tout renouveler l'expérience, qui avait été brève ( il s'était échappé ) et très très désagréable. La police, non merci, il n'avait rien fait, en plus ! Terrifié, il s'agita sous le regard de la jeune femme, qui l'observait, sévère. Fâchée. Victoire ne lui en voulait jamais pour rien, même quand il mettait son appartement en pièces ; John avait perdu l'habitude de se faire gronder et ses manières s'en ressentaient. Dans ces cas-là, si la fuite ne fonctionne pas, une seule solution : apitoyer l'adversaire avec une tête mignonne. Les chats sont très doués pour ça, et Bandit s'appliqua du mieux qu'il put. On pouvait pas lui en vouloir, si ?

« - Et qui va me rembourser maintenant petite terreur ? Je vais devoir me mettre en danger et sortir d'ici pour me trouver à manger. Tu n'imagines pas le souci que tu me causes toi ! Et non, … comment pourrais-tu ? Manger, dormir, ce sont tes seules activités, c'est ça ? » … Oui, en gros. On pouvait ajouter jouer, danser et chaparder, trois activités très amusantes qu'il aimait beaucoup. C'était un mode vie très bien, très comme il faut, où il était très heureux, merci beaucoup. Cependant, John eut le bon goût de prendre l'air désolé. Autant que peut l'être un chat ; il baissa le museau et les oreilles d'un air penaud et coupable, qui indiquait en lettres géantes «-Je suis désolé, je recommencerais plus. »

Cela du fonctionner, puisqu'elle le reposa enfin par terre, à son grand soulagement. Le chat se secoua dans tous les sens pour enlever les plis de ses poils et surtout ôter la désagréable impression d'avoir toujours une main qui le tenait par la peau du cou. Après ça, il se mit à cavaler devant Amber. Elle devait sortir des égouts, pour aller chercher à manger. A cause de lui. Et elle n'avait pas l'air très contente. John tordit le museau avant de prendre sa décision ; à la première intersection, il la quitta, pour remonter en flèche à l'air libre, guidé par ses sens félins. Il allait se faire pardonner, foi de matou ! L'emplacement de la poissonnerie était gravé au fer rouge dans son esprit ; il fila comme une flèche orange vers celle-ci, puis sur l'étal, chopa un beau poisson au passage et retourna dans les égouts aussi vite qu'il les avait quitté. D'une glissade, le chat retomba dans les égouts, rétablit son équilibre sur ces quatre pattes, et retomba sur la jeune femme, mais cette fois très fier de lui et avec de quoi goûter. La jeune femme, mais pas vraiment la jeune femme puisqu'elle avait passé un déguisement pour sortir : De surprise, John en redevient humain - un humain bien comme il faut, bien que ébouriffé, avec un bleu sur la nuque et pieds nus- et essaya d'articuler :

« -T'ach chanché quelque choche, non ? »

... C'est dur de parler avec un poisson entier, avec tête, écailles et tout le bataclan dans la bouche, vous savez. Il voulait dire "T'as changé quelque chose, non ?" . Dieu qu'il était observateur.
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Mar 10 Sep 2013 - 23:22
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] 26164_regard_1


À en croire , la vitesse où mes chips disparurent, ce petit bestiau devait mourir de faim. Je ne me souviens pas avoir déjà vu quelqu'un de si vorace. D'ailleurs comme un si petit truc pouvait-il manger autant ? Il venait de détruire en deux minutes un de mes repas. Non, je ne pouvais pas laisser passer cela. C'est pour cette raison que je l'avais choppé par le col mais on aurait dit qu'il paniquait complètement. À tel point que je me demandais si j'étais une tortionnaire, pourtant je ne souhaitais pas le malmener. Je n'étais pas un monstre, du moins pas volontairement. Je fixais la bestiole droit dans ses pupilles de chat et il se calma net. On aurait dit qu'il devenait soudainement attentif à la situation et qu'il m'écoutait. J'avoue que sur le moment je trouvais cela fort étrange mais bon on vit dans un monde étrange, non ? Un instant, alors que je me moquais de lui en menaçant de le mener à la police, je crus voir une ombre de peur dans son regard. Impossible, il comprenait ce que je lui disais ? Et surtout, si c'était le cas, il était vraiment très naïf ou alors j'étais très convaincante. Voilà qu'il recommençait à gigoter comme si sa vie en dépendait. Pour couronner le tout, il me regarda avec tant de force et de conviction que je me mis à soupirer. Il n'allait quand même pas m'amadouer avec une ruse vieille de mille ans. Malgré tous mes arguments, je ne pus me résoudre à lui en vouloir réellement. Maintenant, il prenait un air contrit. On aurait vraiment tout vu. Je me sentais comme une adulte qui punit un petit enfant d'une bêtise qu'il vient de faire. C'était saugrenu et ce chat me rendait dingue. C'est en le reposant par terre que je compris combien j'espérais que l'animal comprenne ce que je lui racontais. Je manquais cruellement d'amusement dans ma vie. Je me faisais des films à propos d'un simple petit détail changeant dans ma vie. Le voyou se mit à courir devant moi, me donnant l'impression très nette de me narguer. Ok tu as gagné boule de poil. Voilà que je laissais vaquer à ses occupations pour aller me chercher de quoi me nourrir. Toujours la même rengaine. Rapidement le chat s'éclipsa et je marchais dans les égouts, histoire de trouver une sortie protégée en ville et me mettre en chasse. Oui, c'était bien une chasse car soit je volerais ma nourriture, soit je déroberais de l'argent pour en acheter. J'étais devenue plutôt douée dans ce domaine. L'un des rares dans lequel j'avais peut-être un talent. Je ne pouvais pas dire que j'étais fière de mes coups mais cela me permettait de vivre et c'était l'essentiel. Pas d'éthique. J'avais vissé ma perruque sur ma tête quand je vis un éclair se pointer devant mes yeux ébahis.

- Ben ça alors...

Le matou était revenu ! Et il tenait dans sa gueule un magnifique poisson qu'il avait trouvé Dieu sait où. C'était tellement surprenant parce qu'on aurait dit qu'il était tout content de lui ramener de quoi manger pour se faire pardonner. Je devais m'être cogné très fort tout à l'heure pour croire que ce chat était incroyablement intelligent. Non pas que les animaux soient sots en temps normal mais celui-ci était particulier et pour cause... J'étais déjà effroyablement surprise quand ce fut pire. Je croyais avoir affaire à une simple petite bête et erreur, j'avais désormais un être humain pile sous le nez avec un poisson dans la bouche. Un homme normal quoi ! Comme on en croise à chaque coin de rue, je suppose. Le monde avait vachement changé. Ne pas s'évanouir, ne pas perdre son calme. Je devais agir comme si rien ne s'était passé. Tout était parfait dans le meilleur des mondes. Vite, il fallait que je m'assois. D'ailleurs, j'avais mal au coccyx et je me rendis compte que j'étais déjà assise. Tombée par terre sous le choc de la métamorphose et peut-être aussi parce que le … la chose venait de lui parler. La douleur de la chute me faisait trembler, ou peut-être était-ce la peur.

- Bon sang ! Qu'est-ce que tu es au juste ? Ce... mais c'est toi qui a changé imposteur !!! T'étais tout petit, tout poilu et avec des grands yeux innocents et tout et là... ben t'es un... homme !

Tant pis pour le calme, je paniquais totalement. Aucune personne ne m'avait approché de si près dans les égouts. C'était un mutant en plus apparemment. Je devais m'éloigner mais j'avais trop mal et mon corps refusait de se mouvoir. Je ne savais pas quoi faire et je ne voulais pas qu'il aille raconter qu'il avait vu une femme dans les égouts. C'était mon territoire, mon seul refuge : ma maison. J'avais besoin de ce repère pour ne pas céder au stress, à la peur. Si ce monde était envahi, que deviendrais-je. Cet homme pouvait être un fléau pour moi. Je ne pleurais pas mais ma gorge se nouait de panique et mon rythme cardiaque s'était accéléré.

- … je...veux... pas...

Je n'arrivais pas à terminer ma phrase tant ma respiration se faisait courte. Je n'avais jamais fat de crise d'angoisse mais en ce moment, je m'angoissais tellement que je ne savais plus où j'en étais. Le poisson me parut bien lointain et le chat encore plus. Je regardais mes mains qui tremblaient comme des feuilles. Les humains ne sont pas tous mauvais, je devais m'en persuader et vite. Tout en gardant un œil sur cet intrus suspect. Première étape : le retour au calme.


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Lun 30 Sep 2013 - 21:22
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John l'ignorait totalement, mais pour la plupart des humains, les animaux n'étaient pas doués de conscience, ni d'intelligence ; ils se contentaient d'exister sans comprendre ce qui se passait, ni ce qu'on leur disait. De son point de vue animal qui connaissait l'envers du décor, c'était tout à fait faux. Mais le comportement de Bandit étonnait les humains qu'il croisait. On dirait qu'il me répond ! Continue à me traiter comme un idiot et je vais me mettre à t'ignorer ont pris l'habitude les autres animaux. En général, cela n'entamait pas son enthousiasme, et Bandit était très satisfait de sa pêche, fantasmant déjà sur un futur repas partagé – les chips lui avaient ouvert l'appétit – lorsqu'il s'était rendu compte que son interlocutrice ne ressemblait plus à ce qu'elle était censée ressembler selon la mémoire du félin.

Les psys avaient dit que John était doté de réactions contradictoires et illogiques, voire schizophrènes dues à leur succession rapide et sans logique et sa distraction pathologique, mais dans l'ensemble, les humains réagissaient toujours bizarrement. Ils criaient, faisaient des bonds, vous arrosaient...se laissaient tomber au sol comme des enfants. Les yeux écarquillés de surprise, John regarda la jeune femme assise par terre. Dans un égout ! C'était froid, humide et dégoûtant, le sol d'un égout ! On ne s'asseyait pas là ! Une moue de dégoût passa sur le visage expressif du mutant : berk berk ! John s'asseyait souvent ( toujours ) n'importe où, que ce soit sur une étagère, un tas de papiers ou le sol, mais son siège était toujours, à sa façon, et à ses yeux de félin, confortable. Là, non, désolé, il achetait pas le fauteuil de la jeune femme.

Elle tremblait, et l'odeur qui parvenait jusqu'au nez aiguisé du mutant était celle de la peur. De l'effroi même, ça envahissait tout l'espace où ils étaient, ça empestait tellement ça sentait fort et finissait par se transmettre à John. S'il avait été chat, il aurait fait le dos rond, poil hérissé et queue fouettant l'air. Là il avait le poil et les cheveux hérissés, mais ça ne changeait pas grand chose : il était toujours coiffé comme l'as de pique.

« -Bon sang ! Qu'est-ce que tu es au juste ? Ce... mais c'est toi qui a changé imposteur !!! T'étais tout petit, tout poilu et avec des grands yeux innocents et tout et là... ben t'es un... homme ! » Ben oui, je suis pas une femme, ça se voit non ? C'est deux choses bien différentes, même John est capable de s'en rendre compte ( c'est dire !) ! John ouvrait en effet de grands yeux innocents, il ne comprenait plus rien mais sentait juste la panique de la jeune femme se transmettre à lui.

« - Moi ?! »

Le cri de l'homme ressemblait plus à un miaulement abasourdi qu'autre chose ; Il avait rien fait lui ! Il était innocent, tout gentil ! Ok, il avait mangé les chips, mais c'était tout, il s'était bien tenu et il n'avait rien cassé. Qu'est-ce qui se passait ? Qu'est-ce qui faisait peur comme ça ? Le sixième sens du félin était paniqué par les signaux de la jeune femme, et sa propre respiration se faisait courte. Il était censé être terrifiant, mais avait aussi peur qu'elle. Et si ce qui les entourait était moins angoissant, il se serait vite fait bien fait caché dans un coin sombre et n'en serait plus sortir avant la fin de l'alerte. « - … je...veux... pas... »

« -Moi non plus ! Faut pas pleurer ! Qu'est-ce qui fait peur ? Où ça ? Quoi ? »


Répliqua John dans un glapissement terrifié. Comment ç,a, ce n'est pas forcément utile ? Veux pas quoi, c'était une autre histoire, mais en tous cas, il ne voulait pas. Totalement contre. La scène devait être comique, vu d'un point de vue extérieur ; quelqu'un d'assis au sol, en pleine épisode de panique, et devant un homme debout comme statufié. Tous les deux tremblants comme des feuilles mortes. En plein milieu d'un tunnel d'égout. John avait peur, mais n'osait pas fuir ( tous les bruits suspects des égouts lui semblaient soudain plus inquiétants qu'intrigants ) ; il prit donc sans réfléchir la troisième solution.

En un clin d’œil, il se ré-transforma en chat et sauta dans les bras de l'humaine, et se mit à ronronner à qui mieux mieux. Il agrippa fermement le vêtement entre ses griffes, bien décidé à ne pas se faire décoller du corps chaud et rassurant de la jeune femme, même s'il entendait le battement précipité de son cœur. A l'unisson du sien, même si l'image perdait toute connotation romantique. Le grondement sourd qui sortait de la gorge féline était fort, et possédait un effet calmant démultiplié par sa mutation ; le ronronnement des chats avait des vertus apaisantes et calmantes, destressantes, et la mutation de John l'amplifiait un peu.  Bon, cela pouvait aussi empirer la situation et apporter l'apocalypse et la guerre au sein du tunnel. Il faut savoir prendre des risques dans la vie.
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Jeu 3 Oct 2013 - 1:16
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] 26164_regard_1

    Je revois encore devant mes yeux curieux, ce félin attendrissant qui s'est littéralement jeté sur ma nourriture sans même crier gare. Comment pouvais-je savoir qu'il allait soudainement se métamorphoser en un être humain tout à fait inconscient de la frayeur qu'il venait de provoquer en moi ? Si j'avais décidé de vivre ici, ce n'était pas pour le charme des lieux, donc certainement pas par envie mais bien pour vivre en écart du reste de la population. Désormais je me retrouvais nez à nez avec l'un d'entre eux et de plus, doté de pouvoirs. De quoi réveiller la méfiance déjà présente concernant les autres humains. Rectification les hommes en fait. Je n'ai rien contre les femmes. Quant à ma peur des « mutants » et autres créatures, elle n'est pas du tout liée à la crainte de la douleur ou de la mort, ce qui aurait été beaucoup plus normal. Non, j'ai simplement l'angoisse d'être blessée, de saigner et que mon don se déclenche brutalement sans que je puisse le contrôler. Je pourrais blesser des gens, voire les tuer inconsciemment. Un vrai cauchemar. C'est pour cette raison principale que je me suis installée ici. Au moins, je ne fais de mal à personne et inversement. On ne vient pas m'en faire. Cependant, étant dotée d'un talent, je sais que je peux être recherchée alors je garde en moi cette paranoïa permanente quand mon quotidien me semble menacé. Cette transformation imprévue a brisé en deux secondes le mur de protection que je me suis forgé tant bien que mal. Je ne me suis pas méfier suffisamment de cette boule de poil alors que les apparences sont trompeuses, je le sais parfaitement. Combien de chances ai-je de rencontrer un chat par HASARD dans ce qui se révèle être un vrai labyrinthe. Est-il envoyé ici pour son odorat développé? La stratégie est plausible et je sens un nœud se former au creux de ma gorge. Je bouge légèrement par réflexe tant je suis mal à l'aise mais la douleur me rappelle à l'ordre et je grimace. Mes mains sont toujours secouées de spasmes et je me force à ralentir ma respiration. Je n'ai rien à craindre car je sais me battre. Même si je suis en position de faiblesse, j'ai la possibilité de m'en sortir. Avec un peu de chance, sous forme humaine et donc sans griffes et crocs, j'ai peut-être le dessus. Sa voix confirme  la circonstance mais je suis si étonnée que je le regarde avec des yeux ronds, mon cœur battant toujours à tout rompre. Je dois garder mon sang-froid, il a peur lui aussi. Son questionnement rapide me prouve qu'il n'a rien fait volontairement et qu'il ne comprend pas la situation actuelle. Je veux me ressaisir mais je n'y arrive pas et bien que l'envie me vienne de lui répondre, je ne peux sortir le moindre mot de ma bouche. Je ne vais pas pleurer mais j'ai peur de ne plus arriver à respirer. Comment devais-je faire ? Sans avoir le temps de trouver la solution, l'être humain redevint chat et se … jeta sur moi. Je veux crier car je ne comprends pas son idée mais rien et je n'ai pas le temps de reculer que ce petit truc est déjà dans mes bras. J'ai du le rattraper dans un réflexe de protection. J'essaie de l'éloigner mais ses pattes ont saisi mon t-shirt, déjà bien abîmé et refuse de s'éloigner. Bizarrement j'ai peur de lui faire mal et sans m'en rendre compte je commence à me détendre. Le ronronnement apaisant de l'animal me paraît être un écho dans l'égout mais le bruit n'a rien de stressant. Non-habituée aux chats, je ne me suis jamais approché d'eux alors quand celui-ci se trouve juste contre moi, je réalise pourquoi les gens aiment les animaux. Apaisée, je redeviens curieuse et je passe mes doigts sur les oreilles pointues du félins, ça me fascine. Et puis, je repense à son autre forme et je me redresse d'un bond, le chat scotché à mon top et pousse un cri de douleur. Je me suis redressé trop vite et mon coccyx n'a pas supporté le choc. Rien de cassé mais je vais avoir un beau bleu. Je prends le chat entre mes mains et cette fois, pleinement consciente de la situation, je le regarde fixement.

    - Ne profite pas de l'occasion ! Tu n'es pas qu'un simple chat, je e me laisserais pas attendrir une seconde fois. Que... Qu'est-ce que tu veux aux juste?

    J'ai terriblement envie de lui faire des caresses derrière ses petites oreilles mais c'est stupide. C'est un homme, c'est carrément malsain. Je suis debout, capable d'appréhender la suite. Je suis prête à me défendre.  Je crois encore au danger mais plus sereinement. Il aurait pu m'attaquer mais il était venu se caler contre moins comme pour apaiser nos craintes. Néanmoins, je me méfie d'une quelconque ruse de l'ennemi. Pourquoi nous sommes nous rencontrer si c'est un mutant. J'ai du mal à croire aux coïncidences quand il s'agit de gens de cette espèce. Je sais qu'ils sont exactement comme moi mais ils détiennent un don et la puissance rend les gens mauvais. Dangereux. J'espère que ce n'est pas le cas de la boule de poil et je me laisse à penser que ce n'est pas le cas. Doucement, j'essaie d'adoucir ma voix.

    - Je ne veux pas … je ne souhaite pas te faire de mal, range tes griffes.

    C'est vrai qu'une simple blessure et mon sang n'en fera qu'à sa tête. Je ne sais pas trop quoi faire et je sens  que ce petit être est tout aussi perdu que moi. Au fond, c'est peut-être en grande  partie de ma faute mais comment dire. Dès que j'ai envie de le considérer comme un chat adorable avec sa bouille d'ange, je vois cet homme et je réfrène mes gestes. Comment se comporter gentiment avec un animal qui n'en est pas réellement un ? Je me sens terriblement confuse et sotte. Je ne devrais sans doute pas. Je tiens encore le petit corps dans mes mains sans réussir à le poser par terre, j'hésite. Finalement, je m'accroupis et pose ses pattes sur le sol. Je me sens tellement soulagée, que je tente d'être aimable. Je souris. Un sourire gentil mais gêné. Je tends ma main, la retire et la passe finalement dans mes cheveux. Je constate que j'ai ma perruque, je ne l'ai même pas utilisée. D'ailleurs, cela me remémore le pauvre poisson : un met gâché. Je ne vais pas le manger alors qu'il est tombé dans la crasse du sol gluant des égouts. Quel déception, dire qu'il a du le prendre   en ville au risque de se faire prendre. Humain ou chat. Tant pis, je tente de rattraper le coup. J'ai encore un peu peur mais je contrôle mieux les événements.

    - Désolée de t'avoir fait peur. Je... suis une trouillarde. Pour me faire pardonner pour le poisson, ça te dirait d'aller faire un tour en ville afin de jouer les pickpockets ? … Mais attention hein, je suis exceptionnellement gentille hein parce que bon, t'es quand même un homme. Te crois pas vainqueur !

    Bon je ne suis pas vraiment une « trouillarde », c'est tout bonnement un petit mensonge parce que je ne comptais pas lui annoncer que j'étais différente. Tout comme il l'était. Ni lui dire que je sais me battre. Je préfère garder un atout en main et un peu de mystère. Peut-être que mon étrange camarade jugera préférable de partir de son côté. Je dois toutefois me nourrir et je sors qu'importe ce qu'il décide.

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Mer 9 Oct 2013 - 21:14
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Bandit lève son bout du nez et un regard suppliant pour des caresses: si elle le grattouille entre les oreilles, tout ira mieux, la crise sera passée et le danger éloigné. Il se blottit contre l'humaine, à la recherche de sa chaleur et de sa sécurité ; maintenant qu'elle s'est remise debout, sa situation est précaire, instable. Le danger fait encore battre leur cœur dans une même panique ; pas question de tomber ! "- Ne profite pas de l'occasion ! Tu n'es pas qu'un simple chat, je e me laisserais pas attendrir une seconde fois. Que... Qu'est-ce que tu veux aux juste?" Les chats ça veut pas grand chose, le plus souvent le matou se contente d'exister et c'est reposant. Simple, efficace, aucune déception. Bandit lève son bout du nez et un regard suppliant pour des caresses: si elle le grattouille entre les oreilles, tout ira mieux, la crise sera passée et le danger éloigné.

Il se blottit contre l'humaine, à la recherche de sa chaleur et de sa sécurité. Les cris ont cessés et la voix de l'humaine se fait plus douce, il se rassure lentement. "- Je ne veux pas … je ne souhaite pas te faire de mal, range tes griffes." ..mais je ne souhaite pas tomber, moi ! miaule désesperemment le petit chat qui s'agrippe à elle comme si sa vie en dépendait, et pour retirer de ces bras tout l'amour du monde. Quand elle essaye de le poser au sol, il lutte encore un peu, ses griffes s'accrochent dans le tissu. Il bataille, ses pattes pagayent dans le vide jusqu'à trouver le sol. Un peu pataud, Bandit retrouve son appui sur le sol et s'y installe, tapotant l'humidité du bout des pattes. Il était mieux dans les bras de la jeune femme, tiens. Il boude. Voilà. Ce ne sont pas des manières.

Il s'apprête à le faire comprendre à l'humaine d'un regard bien appuyé et boudeur lorsque ses yeux de chat se posent sur son sourire. Il dresse aussitôt les oreilles, enthousiasmé. Il préfère ça à la peur qu'elle lui transmettait un instant auparavant; cela change tout, et il veut bien rester sagement à l'écouter, le popotin dans la crasse de l'égout si elle sourit. "- Désolée de t'avoir fait peur. Je... suis une trouillarde. Pour me faire pardonner pour le poisson, ça te dirait d'aller faire un tour en ville afin de jouer les pickpockets ? … Mais attention hein, je suis exceptionnellement gentille hein parce que bon, t'es quand même un homme. Te crois pas vainqueur !" Ah parce qu'il y avait un jeu, quelque chose à gagner ? Non, l'attention de John est déjà partie bien loin, uniquement concentrée sur un seul des mots de la proposition: "pickpocket".

Comment a-t-elle deviné ? John adore jouer au pickpocket, voler les gens. Selon les psys, c'est même maladif chez lui. Cleptomanie, disent-ils, mais il n'aime guère cette appellation lui fait trop penser aux clebs, et donc à cette race honnie que sont les chiens. La proposition le fait ronronner avec enthousiasme, et même il se retransforme d'un bond en humain pour fixer Amber, les pupilles dilatées de joie.

"-D'accord, tu as gagné, tout ce que tu veux ! Je suis sûr que nous ferons une équipe formidable ! Allons-y !"


Enfin quelqu'un qui le comprends et qui ne le saisit pas par la peau du coup dès qu'il essaye de chiper quelque chose ! La vie est belle ! Gloire au dieu des chats ! Tous les soucis précédents sont oubliés en un éclair et il la saisit par le poignet pour l'entraîner dans une danse folle et vers la sortie. Une fois dans la lumière du monde extérieur, il le se retourne vers elle, un large sourire aux lèvres - qui dévoile des dents de chat d'ailleurs. Il penche la tête, la considère un instant perplexe avant de redresser sa perruque du bout des doigts.

"Ta nouvelle couleur de cheveux est de travers. Et ça ne te va pas."

Voilà, ils sont prêts,  c'est l'heure d'aller s'amuser !
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Jeu 10 Oct 2013 - 0:46
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] 26164_regard_1

    Je n’ai plus la moindre idée de la personne à qui je m’adresse. C’est perturbant d’avoir affaire à la fois à un chat et à un homme, même si son comportement tient plus du premier. J’en viens même à oublier sa seconde facette quand il me jette ce regard suppliant. Oui car c’est bien un petit être qui est venu se lover dans mes bras comme par empathie comme les animaux savent si bien le faire. C’est bien aussi sous cette forme qu’il s’accroche désespérément à mon t-shirt. C’est un véritable déchirement et je ne dis pas cela pour mon haut qui gardera des séquelles. Des trous causés par des petites griffes bien pointues. Non, en réalité, cela me fait de la peine de le décrocher de moi : comme si le poser à terre relevait du pire des crimes possibles. Tellement à l’aise dans mes bras qu’on dirait un enfant que sa mère ne prend plus dans ses bras. Tant qu’il ne me fait pas un caprice, ça ira. Quoiqu’il a l’air d’être prêt à bouder. Sans doute une autre de mes brillantes impressions mais de très courtes durées car quelque chose semble lui plaire. Allez savoir quoi, il a vite changé d’expressions sans que je sache ce qui se passe dans cette petite caboche. Très attentif, je me demande s’il a vécu les choses de la même façon que moi. Je sais qu’il a compris et partagé ma peur mais sans en appréhender la raison. N’importe qui, en temps normal, comprends qu’une transformation juste sous le nez d’une personne effraie tout le monde. Enfin ce n’est pas naturel de faire des choses pareilles. Il ne semble même pas être conscient de tout ça. Il vit complètement dans un autre monde. Il est même plus à côté de la plaque que moi non ? En tout cas, ces petites oreilles triangulaires se sont dressées attentivement et je jure avoir vu une petite lueur dans ses pupilles rondes. Il avait l’air drôlement joyeux d’un coup. La peur totalement disparue de ses sentiments, autre chose a pris sa place. J’entends son ronronnement qui m’attendrit et me fait plaisir. J’ai réussi à rattraper ma crise et je suis d’ailleurs assez fière de moi. Je peux m’enorgueillir d’avoir fait un pas vers le progrès. Certes, à très petite échelle vu que je me planque toujours dans les bas-fonds de la ville. Ne brusquons pas les choses ! Aussi enthousiaste que le chat qui me tient compagnie, je ne m’attends pas du tout à la re-transformation en humain et le choc est violent. Je crois même que je viens de laisser échapper un juron. Je dois avoir des tendances cardiaques pour réagir d’une telle façon. Il faut que je fasse attention mais je n’ai même pas le temps de lui faire des remarques qu’il attrape mon poignet trop vite pour que je m’en dégage. Je n’aime pas le contact avec les autres. Je sais qu’il l’a fait spontanément et qu’il ne pense pas à mal un seul instant mais mon rythme cardiaque s’accélère soudainement. J’arrive à murmurer un vague « Attends ! » mais je me sens entraînée vers une sortie.

    Comment ai-je pu oublier cette sensation qui me grisait il y a quelques années ? Je me revois encore en compagnie de tous les autres, courant dans les ruelles comme des dératés. Il me tenait par le poignait, me tirant derrière lui et moi… je rigolais. Oui, j’avais un immense sourire mais pas le même qu’aujourd’hui. Un sourire innocent et heureux, qui ne voulait pas entendre parler de la réalité. Je revois encore ce bras, ce dos rassurant, ce sourire qui pouvait m’emmener jusqu’au bout du monde. Je sens mon corps se raidir un peu. Celui qui est devant moi aujourd’hui se retourne et me sourit. Je me sens nostalgique, je me sens bizarre. Qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne devrais pas penser à ce garçon du passé. Il ne m’a apporté que des ennuis et pourtant je repense à lui. C’est vrai, au début, ce n’était que du bonheur.
    Les dents de chat de mon compagnon du jour me rappelle que je ne suis pas dans le passé mais bel et bien au présent. Alors je constate que nous sommes vite sortis des égouts et inquiète, j’observe les alentours. Histoire de bien me rassurée : personne ne nous a vu heureusement. Je n’arrive pas à lui rendre de suite son sourire si naïvement gentil. Je me sens bien bête.

    - Une bonne équipe, ok ! Évites juste de te métamorphoser sans prévenir. Je ne sais pas moi… fais-moi un signe de la patte. Quelque chose !


    Pour m’éviter les surprises inattendues et me prémunir contre l’arrêt cardiaque. Je respire l’air frais. Bizarrement, je me sens plus à l’aise en présence de cet homme-chat que seule même si je doute qu’il soit capable de nous protéger en cas de besoin. Peut-être est-ce parce qu’il y aura moins de soupçons de cette façon. Qui sait ? Je le vois passer sa main devant mes yeux. C’est ma perruque qui le dérange ? Voilà qu’il me dit que ça n’est pas joli comme couleur… Ce n’est pas très aimable mais ça a le mérite d’être honnête. Je décide de ne pas le prendre mal mais j’avoue que c’est un peu vexant. Je décide de commencer à me diriger vers le centre-ville et j’en profite pour me dévisager dans une vitrine. Je me rends compte que je suis petite et … c’est vrai, c’est moche cette couleur. Je rougis et je me défends, par réflexe, d’un ton légèrement boudeur.

    - C’est juste un déguisement, pas besoin que ce soit joli. Au fait, comment dois-je t’appeler ? Pas minou quand même.

    Réflexion stupide, il devait avoir un prénom. Ne connaissant pas la politesse, je ne prends pas la peine de me présenter au préalable. Ce n’est pas un réflexe chez moi, je n’ai pas l’habitude de fréquenter tant de monde que ça. La plupart sont des ivrognes ou des passants demandant où se trouvent telles ou telles rues. Je regarde le mutant amicalement et soudain, je remarque un détail qui cloche. Les gens nous contemplent avec attention et mépris parfois. Suivant leurs regards, je découvre le hic : lui, n’a pas de chaussures. Je rigole, comment ai-je pu ne pas m’en rendre compte avant. Je vais devoir faire quelque chose. Il n’y a pas de marchés donc je ne peux pas en prendre rapidement sur un stand mais les passants sont vraiment très pressés et la plupart garde le porte monnaie à proximité. Je profite qu’un homme téléphone pour discrètement vider ses poches. Rien d’extraordinaire cette fois. Ce n’est qu’un porte-carte. Je tente le coup dans le sac légèrement entrouvert d’une adolescente, les yeux plongés dans le regard de son copain. Bingo ! J’avance un peu et donne les sous à l’homme-chat.

    - Tu t’achètes des chaussures et après on passe au sérieux ! Les gens nous dévisagent comme des extraterrestres là. Dans un bar, on aura plus de chances… je suppose.
    Cette fois, c'est moi qui l'entraîne vers un magasin pas très cher que j'avais repéré. Bien entendu, hors de question de le prendre par le poignet, j'ai attrapé son haut. Je suis contente d'avoir de la compagnie mais voilà, c'est pas un vieux pote. Je n'en ai plus et c'est tant mieux sans doute. Cela évite les ennuis et les douleurs. Bon, les boutiques de chaussures, c'est pas ma tasse de thé, je le laisse trouver une paire tout seul en espérant que ça lui arrive d'en mettre... Faites qu'il se dépêche, je veux manger moi et puis boire aussi, si possible... mais ça c'est autre chose. Est-ce qu'un chat boit ? Si ça influence l'humain, ce serait une catastrophe. Trop de questions sur cette mutation, c'est stressant. C'est vrai, c'est peut-être ça aussi qui me déplaît dans toutes ces créatures comme moi. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Bon un chat... je peux accepter ce genre de"monstres". Mon don par contre, non. Bon, qu'il se hâte.

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