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Mer 23 Juil 2014 - 3:10
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The dog's way

Regan Wyngarde ft. Hidalgo Delacruz
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C'était une journée comme les autres. Levée, maquillée, blouson détaché du sang de la veille. Le soleil tapé comme jamais, la chaleur était étouffante, un orage se présageait dans la journée, si si, l'autre blonde siliconée de la météo l'avait annoncé. Je regardais mon portable; aucun message, aucun travail, une journée de libre.. Ou une journée qui s'annonçait bien emmerdante oui! Seule dans ma chambre d'hôtel, j'entends les hurlements, gémissements, rires des gens. Je les voyais par la fenêtre, méprisables homme venus ici. Leurs défauts réunis en un seul lieu qui les représente bien : Las Vegas. Mon contrat s'était fini plus tôt que prévu, qu'est ce que je devais faire ? Chercher des gens dignes d'interêt ? Mission impossible ici. Non j'étais condamnée à me faire royalement suer ici.

Et puis non, j'allais pas rester à rien faire! Je pris mes affaires, les clés de ma bagnole, direction New York et ses mutants dignes d'attention! Je partais donc d'abord vers l'Arizona, mais quelque chose trottait dans mon esprit.. Au bout de quelque temps de route, j'ai finis par remarquer cette voiture noire, vitre teintée. Le genre de voiture stéréotype des filatures. Voyant cela, mon pied s'enfonça tout seul sur l'accélérateur, et doublée les autres voitures était un jeu d'enfant auquel j'adorais m'apprêter. De fil en aiguille, et de petit chemin en petit chemin, j'me perdais dans l'immensité de ses routes arides pour ensuite me retrouver dans une faune de plus en plus verdoyantes. Où j'étais ? Aucune idée, mais la voiture adverse défonçait de plus en plus mon pare-chocs arrière et je ne pouvais rien faire à part sourire grâce à l'excitation de se périple qui me galvanisé! Enfin.. jusqu'à ce que l'un des gars dans la voiture claque un de mes pneus d'un tir que je suppose être dû à la chance.
Je perdis le contrôle de ma voiture, enchaîna les dérapages, jusqu'à ce que le véhicule fit plusieurs tonneaux marquant par la suite la fin de son fonctionnement bien évidemment. Le choc me fît perdre connaissance quelque seconde.. A mon " réveil " , je ne sentais plus mon bras droit, et mon sang coulait de mon arcade sourcilière. Le par brise était ensanglanté, et j'ai vite compris que mon bras droit était déboité. Du bonheur à en revendre n'est ce pas ?! Je rampa en dehors des débris, et vu les pieds des deux hommes face à moi. Leurs dégaines et leurs voix me donné la gerbe. Des membres du gouvernement quoi. L'un deux m'attrapa par les cheveux et dît en riant à son coéquipier :

-" Coriace, la belle. Mais j'te l'avais dis Matt, les femmes et le volant.."

C'était trop. La colère montait, je voulais qu'ils arrêtent de rire et qu'ils souffrent de plus qu'ils pouvait! Mes yeux s'animèrent alors d'une légère couleur, un reflet rosé passa à la vitesse de la lumière, et quand ce " Matt" croisa mon regard, ça sonna la fin de leur victoire. Je créa en lui, l'illusion d'avoir le physique de son coéquipier et au contraire son coéquipier d'un coup devenait une belle blonde. Oui une belle blonde j'ai dis!  
La confusion régna alors entre eux, et l'agent " Matt" descenda son ami aussi vite qu'un cow-boy. Mon cadavre sans vie était là.. Enfin celui de l'agent je voulais dire!
C'étais maintenant à mon tour de m'amuser, avec un simple morceau de verre des débris j'arriva près de l'homme, délicatement, comme son " ami".

"Cette pétasse à eu son compte, mais c'étais quoi de son tour ? De la téléportation ?!
"

-" Non non je ne crois pas. Mais regarde, tu vas comprendre en la regardant."

Au moment où l'agent se pencha et vît le cadavre de la jeune femme se transformé en celui de son ami, il était déjà trop tard pour lui et le morceau de verre faisait déjà la parure de son cou.

Je titubais donc dans cet endroit pommé, Sherman Creek dans l'Nevada, la blague! L'orage frappa à ce moment et avec lui des pluies démentielles. Il fallait que je m'abrite et que je me soigne surtout! Une bâtisse attira mon attention, rustique mais grande. Trempée et m'affaiblissant de plus en plus, j'enfonça la poignée par je ne sais qu'elle force, vus des ombres floues bouger et m'evanouissa sur le sol après un léger " B'jour.. à to...tous" Finalement c'était pas une journée comme les autres.

   
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Mer 23 Juil 2014 - 23:58
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Aujourd'hui, c'est le jour du ravitaillement. C'est la réflexion que je me fais, planté devant le tonneau de croquettes vide tandis que ma meute s'impatiente et jappe pour me faire comprendre que, sauter le p'tit déj', c'n'est pas vraiment au programme. Je soupire, pas encore totalement dessaoulé de la veille, planté comme un con devant le tonneau. Je ne vois qu'une seule solution. J'ai plus qu'à sortir la camionnette et direction la ville. Enfin, la ville, ça c'est un bien grand mot. Disons le patelin où je fais mes quelques courses. Mon garage est excentré de la ville, et c'est bien mieux comme ça.
Je m'étire, tâte ma poche à la recherche de mon paquet de clopes et constate qu'il est également vide. Ouais, aujourd'hui, c'est vraiment la dèche.  

« Va falloir attendre un peu, les gosses, Papa a juste zappé de faire les courses.»

Je retourne à mon bungalow. C’est loin d’être le grand luxe, juste un bungalow planté dans le parc, une banquette, un frigo, une douche qui fonctionne une fois sur deux. Bref, le nécessaire de survie. Je me débarbouille, j'enfile mon habituel jeans troué, un t-shirt brun tachés de cambouis, j'enfile ma paire de lunettes de soleil et me dirige vers mon pick-up. Un vieux machin que j'ai remis en état. Il ne décrocherait pas un concours de beauté, c'est sûr, mais il présente un certain avantage : je peux emmener quelques uns de mes gamins à bord...
Et d'ailleurs voilà qu'ils s'alignent, à me faire les yeux de merlan frit, histoire d'être choisis pour la balade. Bande de traine-cul ! J'esquisse un sourire amusé.

« Bon, à qui l'tour ? ...
   Am, stram, gram...
»

Ils fixent tous mon index, les oreilles dressées, espérant sans doute d'être choisis. A part peut-être Izel qui se tient debout, se dandinant sur ses pattes, hésitant entre rester et partir vadrouiller dans le parc.
Le sort choisit Zeus, Buddy et Mattock. Je fais signe au Berger de Beauce, au Golden Retriever et au Cairn Terrier de grimper dans la voiture.

« Les autres, on monte la garde. Papa revient avec la bouffe.»

Je me met au volant, Mattock et Zeus sont dans le coffre du pick-up et Buddy s'est installé au siège passager. Je démarre et nous voilà en route pour la ville. Le ciel commence à se couvrir, et ça, c'est pas bon du tout. Ça sent l'orage. Mes chiens détestent l'orage, certains le montrent juste plus que d'autres. La pluie ne semble pas déranger mes deux lascars dans le coffre, mais bon, je préfère que l'on finisse ça au plus vite.

Je rentre dans une bâtisse rustique mais grande, Buddy sur mes talons et les deux autres à la traine : chez Rustie. Rustie, c'est l'épicier du coin, plus ou mois. Il fait aussi un petit coin bar-café. Je pousse la porte et laisse entrer mes trois gosses. Rustie, la cinquantaine, une barbe grisonnante, un tablier autour de son ventre bedonnant, vient à ma rencontre, en râlant, comme d'habitude.

« Ah non ! Tes clebs mouillés quoi, Hida ! »

J'esquisse un sourire taquin et malicieux, tandis que Buddy et Zeus se secouent pour se sécher et que Mattock se frotte sur le tapis pour faire de même.

« Allez dire bonjour à Tonton Rustie, les gamins.»

Si Zeus approche calmement, Buddy et Mattock, eux, foncent carrément sur Rustie qui perd toute contenance en voulant les gronder, trop hilare à cause des léchouilles des chiens. Je ricane silencieusement, et me dirige dans les rayons. Je récupère un paquet de croquettes de 30 kg et retourne à l'entrée pour payer.

« Tu me mettras trois Lucky Strike avec ça, Rustie.»

Alors que Rustie passe derrière le comptoir, je vois un éclair déchirer le ciel, par la fenêtre. Je m'inquiète un peu pour les autres mais je e doute qu'ils sont assez malins pour se réfugier dans les voitures du garages.

« Sale temps, hein ! Pas vu un temps pareil depuis des mois. 60 dollars, s'il te plaît. »

Je lui donne les billets, me disant que je ferai livrer d'autres croquettes au garage. Alors que je m'apprête à partir, la porte s'ouvre, laissant rentrer une jeune femme. Elle titube, elle est trempée et visiblement blessée. Je l'entends marmonner quelque chose avant qu'elle ne s'écroule au sol. Je lâche le paquet de croquettes pour aller m'assurer que ça va, mais les grognements insistants des chiens me font comprendre qu'il s'agit d'une mutante. Sherman Creek est devenu le coin à la mode pour les mutants ou bien ? C'est la deuxième qui atterrit ici en moins d'un mois. Je jette un coup d’œil à Rustie qui se dirige vers le téléphone, balbutiant qu'il appelait les secours. Je vois le truc arriver : si le gouvernement apprend qu'une mutante a été retrouvée ici, ils vont venir nous faire chier à Sherman Creek. Tout ça, c'est le passé, j'veux pas y être mêlé. Mais je veux encore moins mêler ce bon vieux Rustie.

« Laisse tomber, Rustie, j'vais m'occuper d'elle. Je vais l'emmener se faire soigner. »

Il semble hésitant, perturbé, mais il a confiance en moi. Il me traite un peu comme un fils, parfois. Il m'aide à charger le pick-up, les chiens vont dans le coffre et je porte la jeune femme en douceur, jusqu'au siège passager. Elle semble vraiment amochée.

Sauf que sur la route, plutôt que d'aller chez le médecin, je l'emmène au garage.
Malgré les grognements intempestifs, je l'ai conduite jusqu'à mon bungalow. Avec précaution, j'ai retiré tout ce qui pouvait ressembler à une arme d'elle. J'ai nettoyé ses plaies, je l'ai bandée puis installée sur ce qui me sert de lit. Il n'y a plus qu'à attendre son réveil...

Zeus, Maverick et Buddy sont postés au pied du lit, pour l'empêcher de filer en douce, si jamais elle venait à s'éveiller sans que je ne la vois. Quant à moi, je suis  assis dans mon fauteuil que j'ai rentré à l'abri, le reste de la meute à mes pieds. Y compris ma coyote qui lance quelques regards méprisants à mon lit. Je fume tranquillement ma Lucky Strike, la radio crachant du bon blues : John Lee Hooker. Je jette un coup d’œil à la couchette où la jeune femme dort. Juste à côté d'elle se trouve une photo de ma femme et de ma fille. Lily et Nina... Je soupire.

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Jeu 24 Juil 2014 - 1:04
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The dog's way

Regan Wyngarde ft. Hidalgo Delacruz
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Oh putain c'que le sol était dur quand j'me suis claqué dessus, ma tête en bourdonne encore. Attends.. C'est des chiens que j'entends ? Ils sont au moins 100 et font du frisbee dans ma tête ou quoi ? Je décide d'ouvrir les yeux, difficilement. C'était bien des chiens, avec en arrière plan un gars fumant tranquillement assis dans son canapé avec sa meute. Mais où j'ai atterrie bordel.. Oh non.. Espace restreint d'un bungalow, senteur animal, homme louche. Le calcule était vite fait, une âme charitable n'existant plus de nos jours, je voyais très bien quel type d'homme ça devait être. Je tente alors, de bouger prenant appuis sur mon bras droit, malheureusement déboitée je l'étais encore et j'me vautre alors dans le lit, encore embrumée par toute ses questions et émotions.

Les chiens se mettent à grogner et aboyer, ça fait échos dans ma tête. On aurait cru un lendemain de soirée bien arrosée. Je soupire, et dans une phase réveillée/endormie je glisse un " Rhaaaa vos gueules..". Sur ses mots je touche ma tête et m'aperçois que j'ai été soigné. Un violeur samaritain ? Ca existe ? Non, fallait que je réfléchisse mieux, mais là je suis pas vraiment à l'apogée de ma réflexion. Mais ce moment là je ressentis à nouveau la douleur de mon bras..

-" Ah putain!"  

J'hurle et les chiens me suivent en cœur! L'homme s'est mis à me fixer, et étonnamment, quand j'ai croisé son regard, je n'y ai pas vu le profil d'un gars mauvais, pourtant ses vêtements auraient pu dire le contraire. J'me lève avec difficulté, certains chiens continuent leurs cirque d'intimidation autour de moi.

-" Arrêtez de m'acclamer aussi fort, j'suis pas Beyonce."

J'ironise, pour me donner du courage, et pour oublier cette douleur atroce qui remonte de plus en plus. Je marche vers l'homme, et ne peux m'empêcher de l'analyser. Il avait l'air complétement débraillé, mais il manquait pas de charme pour un villageois pommé. Je pris appuis sur un meuble avec mon bras gauche et le fixa dans les yeux.

-" Premièrement, je vous remercie de vos "soins". Deuxièmement, vous êtes qui? Et troisièmement, faites taire ses chiens avant que je fasse une overdose de croquette ou que j'me mette à bouffer chinois.

Je gardais un sourire figé pour annoncé ces phrases, mais intérieurement je n'avais qu'une envie, qu'on remette mon foutu bras en place. L'Homme me dévisageait, bon j'avais fais fort.. Mais il devrait comprendre mon point de vue!
La fumée de ses clopes arrivait jusqu'à moi, et à ce moment même j'suis tirallé entre me partir loin de ce village, et demandé au gars un énième service. Enfin techniquement j'lui ai rien demandé ? Non.. Donc il va m'aider! J'adore me persuader moi même!

-" Vous prenez des risques en m'abritant, recadré moi ce bras et je vous laisse. Je pense que c'est ce que vous voulez ?"

Je baisse d'un ton en disant cette phrase, ma voix est plus douce et posée. Dehors le temps est encore terrible, et j'viens de me rappeler que ma bagnole est en miette. Où Je pourrais aller? J'en sais rien, mais la tension dans ce bungalow est à la fois irritante et intéressante.    
   

   
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Jeu 24 Juil 2014 - 23:46
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Une chose est sûre, cette fille n'est vraiment pas commune. Je l'observe se lever de la couchette, la démarche encore maladroite, grimaçant de douleur. Je comprends alors que son bras la fait souffrir. Sa façon de s'exprimer m'amuse un peu et je ne peux retenir un rictus au coin des lèvres. Les chiens continuent de grogner, de japper, ce sont eux qui m'ont averti du réveil de la jeune femme. Je l'observe, toujours assis dans mon fauteuil, en fumant tranquillement ce qui doit maintenant être ma cinquième cigarette. Elle semble assez jeune, je dirais un peu moins de la trentaine, à vrai dire, c'est assez difficile à discerner avec cette mine affreuse. Non pas qu'elle soit laide, au contraire, mais ses traits semblent tirés par la fatigue et la douleur. Ses vêtements sont tachés, ses cheveux qui me semblent blonds sont légèrement boueux. Était-elle traquée ? A-t-elle simplement eu un accident ? Difficile à dire.
Elle s'approche de moi, s'accoudant au mobilier le plus proche et ouvre la bouche sous un concert de grognements.

« Premièrement, je vous remercie de vos "soins". Deuxièmement, vous êtes qui ? Et troisièmement, faites taire ces chiens avant que je fasse une overdose de croquettes ou que j'me mette à bouffer chinois.»

Je la dévisage, essayant de mieux comprendre si sa menace est réelle ou bien s'il s'agit simplement d'un trait d'humour. Je comprends que la douleur et le bruit puisse la déstabiliser, sans compter qu'elle se retrouve dans un endroit inconnu. Mais la vie m'a appris à me méfier de toutes les espèces, qu'elles soient mutantes ou humaines.  
Je crache la fumée de ma cigarette, le regard toujours posé sur elle, dans le mutisme le plus total. Je réalise que ça peut être flippant, mais je livre un combat psychologique très important qui m'empêche de réagir. Je suis partagé, la raison me criant de fiche cette mutante dehors, et de continuer à vivre ma vie loin de tout ça. Mais mon instinct, lui, me dit de l'aider. Est-ce juste ? Ou bien est-ce une réaction purement égoïste ? Ou bien est-ce seulement pour préserver ce petit coin désertique ?

D'une voix plus basse, plus douce même, elle reprend alors :

« Vous prenez des risques en m'abritant, recadrez moi ce bras et je vous laisse. Je pense que c'est ce que vous voulez ?»

Réveille toi, mon vieux. Tu ne peux plus faire comme si mutants et Purge n'existaient pas. Être impartial. Tout ça. Je finis par me lever, après un soupire, tirant une nouvelle bouffée de fumée et me dirige vers la jeune femme. Je coince ma cigarette entre mes dents serrées et pose une de mes mains sur son poignet et l'autre sur son épaule. Remettre un bras en place. On m'a fait ça, à l'université, quand je faisais encore du football.
Pour détourner son attention, j'arrive à grincer entre mes dents :

« Je sais ce que vous êtes.»

Je profite de son air interrogatif pour remettre son bras en place, le plus rapidement possible, puis exerce une pression sur son épaule, pour contenir un peu la douleur. Elle est courageuse, ça fait un mal de chien.
Je cherche à capter son regard pour m'assurer que ça va puis relâche son épaule, reculant d'un pas, et allant écraser mon mégot dans mon cendrier plein à craquer. Les chiens se sont calmés.

« Je m'appelle Hidalgo. Vous avez une sale mine. Vous pouvez utiliser la salle de bain, au fond.»

Je reprends mon paquet de clopes salement entamé. Et dire que je voulais réduire, cette histoire me stresse au point que j'enchaîne les clopes comme des bonbons. Je visse une cigarette à mes lèvres et tend le paquet à la jeune femme. Elle passe une sale journée. Le genre de journée que l'on supporte avec un paquet de cigarettes.

« C'est le déluge dehors. Vous pouvez rester le temps que ça se calme.»

J'allume ma cigarette et lui tend le briquet avant d'aller fouiller dans le frigo pour en sortir deux bières. Je décapsule la première avec le rebord de la table et la tend à la rescapée puis je fais de même avec la seconde avant de m'adosser au mur. Je bois une gorgée, jetant un coup d’œil par la fenêtre. Un éclair déchire le ciel. Puis le tonnerre gronde. Mes chiens gémissent, deux viennent se coucher à mes pieds. Je repose mon regard sur elle. D'une voix un peu enrouée, mais posée, je lui demande :

« Qu'est-ce qui vous est arrivé ?»


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