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Sam 17 Jan 2015 - 18:34
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Hidalgo & Erika

   
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Mon regard ne peut se détacher de la femme soldat alors qu'elle semble submerger par des émotions trop longtemps refoulées. Comme honteuse, je la vois détourner le regard, fuyant le mien, effaçant d'un revers de manche une larme qui, dieu seul sait depuis combien de temps elle fut refoulée. Silencieux, immobile, je me contente de l'observer, les sourcils légèrement froncés, ma bière à la main. Je peux comprendre que sa fierté, que son statut de soldat gradé, que son éducation qui sait, lui interdisent de paraître faible, je comprends pourquoi, tranchante, elle me fait comprendre qu'elle ne veut pas se pencher plus sur cet épisode de sa vie. Mais, aussi faible et ridicule qu'elle puisse se sentir, je reste ébahi par autant de force et va savoir pourquoi, ça me prend aux tripes. Pourtant, une demi-heure plus tôt, je n'avais qu'une envie, c'était de lui lâcher les chiens dessus, mais voilà... Je me rends bien compte qu'elle et moi, on a bien plus en commun que ce qu'on laisse croire.
Et voilà qu'elle lève sa bière à cette quatrième étape qu'est l'acceptation, sans prendre la peine de lever la tête, ne désirant visiblement pas affronter mon regard pour l'instant.
« La plus longue marche que j'ai jamais faite.»
J'esquisse un sourire léger, le regard toujours posé sur elle. Morgan. Une rencontre des plus étranges. J'imagine qu'en d'autres temps, en d'autres lieux, nous aurions pu trinquer ensemble en l'honneur de quelque chose de plus joyeux. Elle glisse un regard vers moi et il me semble entendre une toute autre personne.
« Au fait... Désolée pour votre femme.»
Je ferme les yeux et hoche légèrement la tête, un rictus en coin des lèvres, lui faisant comprendre que j'apprécie ses excuses et que je ne lui tiens plus rigueur de son écart. Elle parait confuse. Je tire sur ma clope et cette fois, c'est moi qui rompt le contact visuel, en accompagnant du regard le mégot que j'écrase lentement dans le cendrier, sur la table.
« Vous savez, je crois que le pire en fait, c'est pas de savoir que je ne pourrais plus la revoir. Nan, le pire, c'est quand je me dis que d'elle et moi, il ne reste plus rien.»
Je fixe le petit tas de cendre où repose mon mégot ratatiné, l'air absent, les yeux luisants d'une tristesse qui m'accompagnera toute ma vie, j'en suis certain. Je me racle la gorge, comme pour ravaler ce nœud qui s'y forme, avant de me lever en déclarant :
« Un père ne devrait jamais survivre à son enfant.»
Je me dirige vers le frigo et en sort deux nouvelles bières, bien fraîches : entre la chaleur qui les réchauffe trop vite et mon excellente descente, elles s'enchaînent généralement bien vite.
Morgan semble avoir redresser ses remparts et me demande de garder tout ce qu'elle m'a dévoilé pour moi. Je comprends où elle veut en venir et j'acquiesce, non sans un sourire amusé en imaginant à qui j'aurais pu en parler, de toutes façons.
La radio se met à grésiller une nouvelle chanson et les paroles me font esquisser un sourire. Je décapsule les deux nouvelles bières à l'aide du rebord de la table et en tend une à Morgan, un sourire en coin.
« C'est meilleur frais.»
Levant la bouteille jusqu'à mes lèvres, je bois une gorgée fraîche, le regard posé sur la voiture à plat du Capitaine. Il faudra bien que je lui file un coup de main, après tout. Je ricane en repensant aux coups de feu dans les pneus, hochant négativement la tête, comme si j'avais encore du mal à y croire.
« En tout cas, vous avez de drôles de méthodes, Capitaine.»
Je lui souris, à défaut de connaître son prénom, je m'adresse à elle en utilisant son grade. Afin de détendre l'atmosphère, je me risque à une plaisanterie :
« C'est bien la première fois qu'on me fait le coup de la panne...»
Je m'étire un peu et vais enfiler de nouveau mon tshirt blanc déjà auréolé de tâches de cambouis avant de me diriger vers la voiture du Capitaine.
« Hey, ne pensez pas vous en tirer comme ça : ramenez-vous et aidez-moi à la pousser jusqu'au pont, juste là.»
Du menton, je lui indique un pont libre, près du garage, afin de monter le véhicule et changer les pneus. Je me place du côté conducteur, la portière ouverte afin de manipuler le volant et orienter la voiture tout en poussant. Après avoir desserrer le frein à main, je commence à pousser, tout en relançant la conversation :
« Alors, pourquoi vous vous êtes engagée, Capitaine ? Si c'est pas indiscret.»
Au fond, je crois que je l'apprécie. Un peu.

   

Phantasmagøria


   
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Sam 24 Jan 2015 - 13:02
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Hidalgo & Erika
Les lunettes de soleil du jeune homme reflètent les rayons, protégeant ainsi ses yeux. Le téléphone bouillant dans sa main lui parait peser plus que la normale. Il est encore plus pâle qu'à l'habitude et pour cause : au bout du fil, son patron, qui ne comprend pas que cela prenne autant de temps et qui souhaite à tout prix parler à son capitaine, Erika Morgan. Le problème, pour le jeune bureaucrate, c'est qu'Erika Morgan n'est pas là. Elle est en plein désert, en roue libre et qu'il doit aller la chercher. Il baragouine une réponse du genre « Elle n'est pas habituée à la chaleur, elle se sent mal, elle revient vite. » mais le patron n'est pas dupe et sa voix feutrée emprise de colère fait bien comprendre au jeune homme que s'il veut garder son poste, il doit retrouver la dame et la ramener rapidement.

Raccrochant, une goutte de sueur plus grosse que les autres se glissent du haut de son crâne jusque dans sa colonne, provoquant un frisson. Morgan... se dit-il, si l'autre ne l'a pas buté, je m'en charge moi-même.

-~-

Pauvre homme, il a connu bien des merdes, mais je n'ai jamais été le genre à m'apitoyer. T'as pas le temps de pleurer tes morts quand tu combats aux portes du putain d'Enfer. T'as juste le temps de croiser leur regard qui te dit « Désolé, capitaine, il n'y aura pas de prochaine fois, embrassez ma femme et mes gosses pour moi. » Il y a quelques fois où j'ai même dû aller dire à deux vieux que leur gosse était mort. Cette expérience m'a marqué, car au milieu des pleurs et des lamentations du couple, ils m'avaient pris dans leur bras, me désarmant totalement et me gratifiant d'un « Il nous a souvent parlé de vous, vous étiez son héros. » Chaque fois est plus dure que la précédente. 34. Voilà le nombre que j'en ai perdu. Le nombre auquel j'ai dû parlé, m'excuser et assister.

Je reste silencieuse, je ne peux pas comprendre en fait. Je l'ai vu, j'ai assisté au déchirement des coeurs, mais n'étant pas mère, je ne peux comprendre. Je le remercie de la nouvelle bière et en prend une gorgée afin de me rafraichir.

- Les moyens conventionnels sont tellement chiants. Je lui réponds en émettant un petit rire. Et puis, c'est pas ma bagnole, j'en ai rien à cirer, elle se traine et franchement, pour un désert, ils auraient pu filer un SUV ! Déposant ma bière, je m'étire, fatiguée par cette journée qui ne semble pas vouloir finir.

» J'ai bien tenté de vous baiser, ouais, mais ça m'est revenu dans la poire on dirait. Mine de rien, grâce à mes conneries, me voici bloquer ici, à boire de la bière et à écouter des classiques à la radio. Pas que ça me déplaise, mais quand je pense à mes gars qui sont là-haut, je me dis que j'ai mieux que ça à faire. Le cul-blanc ne devrait pas tarder à se ramener d'ailleurs, même si je crains un peu sa réaction.

» C'est mal me connaitre, Doc. Me levant à mon tour et rejoignant Delacruz sous le soleil de plomb, je l'aide à pousser la bagnole jusqu'au pont. Faut dire qu'avec deux pneus en moins, c'est plus difficile à bouger qu'à l'habitude. Grognant un début de réponse à sa question tout en poussant, je vois à sa tête qu'il n'a pas compris. Alors que la voiture est placée sur le pont, je file à un coin d'ombre.

» Si, ça l'est Doc. Je pousse un soupire avant de repartir avec des outils en main en direction de la voiture. Chacun sa roue. Mais je n'ai pas de grandes raisons. J'étais juste une gosse un peu plus turbulente que les autres... J'ai fait le deuil depuis longtemps de la mémé, ça fait des années, même mon grand-père n'est plus là. Il ne me reste que la jumelle et la cadette de la famille. Je n'ai jamais perdu de vue ce que je voulais et ma mission n'a pas changé. Dévissant la roue arrière et la déposant d'une main au sol, je me tourne vers le mécano. Et vous, Doc ? Comment ça se fait que vous ayez rejoint le SHIELD ?
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Dim 25 Jan 2015 - 11:06
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La radio grésille un peu et après une page de publicité embraye sur du Otis Redding, Sitting on the dock of the bay, tandis que Morgan et moi mettons le véhicule sur le pont. Sa façon de parler me fait sourire, un subtile mélange d'amusement et d'exaspération. On dit souvent que l'armée fait de vous un homme, mais j'étais loin de me douter que ça fonctionnait également dans ce sens, pour une femme. Morgan file à un coin d'ombre avant de me répondre, alors que j'actionne l'interrupteur qui élève la voiture à bonne hauteur. Je l'écoute néanmoins attentivement. Une gosse plus turbulente que les autres ? Pourquoi ça ne m'étonne pas...
Je lui présente d'un hochement de tête les outils que je laisse à disposition, même si elle a l'air de se débrouiller comme un chef : au moins, je ne me taperais pas tout le boulot. Elle prend une roue, je prends l'autre. Il fait une chaleur étouffante, mais j'ai pris l'habitude de cette fournaise.
« Et vous, Doc ? Comment ça se fait que vous ayez rejoint le SHIELD ?»
Je viens récupérer le pneu crevé qu'elle a déjà dévissé et laissé tomber au sol, et, emmène les deux pneus en dehors de l'espace de travail, là où reposent déjà quelques uns de leurs congénères. Je vérifie la référence sur le flanc de l'un des deux pneus, avant de me diriger vers les racks où je stockes les pneus de rechange.
« J'étais jeune diplômé, j'avais deux bouches à nourrir et un bébé en route.»
Je trouve la référence correspondante : une chance qu'il m'en reste quelques uns en bon état. Tout en extirpant un à un deux pneus, je continue de répondre, un peu plus détaché que je ne l'avais été, mais les sourcils tout de même légèrement froncés : quelle connerie j'ai pas faite...
« Un type est venu, m'a dit que ma thèse intéressait leur labo' et m'a proposé des subventions pour mes recherches, une cellule rien qu'à moi. Foxhound, qu'elle s'appelait.»
Je fais rouler un des pneus vers Morgan, afin qu'elle puisse remplacer l'autre, et amène le second jusqu'à l'autre emplacement vide. Je le soulève et le met en place, le revissant, m'assurant que chaque vis est suffisamment serrée.
« Bref, voilà ce que ça m'a apporté, de travailler à la botte du Gouvernement.»
Une fois le pneu assuré, je viens jeter un coup d’œil au travail de Morgan et j'esquisse un sourire : elle se débrouille comme un chef et n'a aucunement besoin de mon assistance. Je lui fais remarquer en indiquant le véhicule du menton :
« Vous vous débrouillez ? J'imagine qu'il faut bien, quand on fait votre boulot.»
Une fois les pneus en place, je repose les outils sur l'établis et actionne le bouton pour faire descendre le pont et remettre le véhicule sur ses quatre fers. Il n'y a plus qu'à vérifier la pression des pneus. Je m'approche donc du compresseur et le met en marche avant de prendre de quoi contrôler les quatre pneus.
« Au passage : Hidalgo. J'suis plus vraiment Docteur... »
J'esquisse un sourire mais qui me m'étreint un peu le cœur. La plus grosse partie de ma vie à aspirer à en devenir un, et me voilà mécano...


   

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Jeu 26 Fév 2015 - 20:18
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Hidalgo & Erika
L'histoire d'Hidalgo n'a au final rien de bien surprenant, il s'agit de la plus basique histoire que l'on peut entendre : les dettes. L'argent ne fait pas le bonheur mais il y participe grandement, chose qui m'a toujours exaspérée, je ne vous le cacherais pas. Tandis que nous bavardons ainsi, nous nous occupons de la voiture, avec un certain dynamisme et un talent plutôt bien réparti. Si la chose n'est guère surprenante de la part d'un mec qui a fait de son métier le changement de roues et la réparation de bagnoles, il peut être plus surprenant pour une dame qui se présente chez vous avec des talons aiguilles, un tailleur noir et qui ne semble pas bien épaisse.

Le compliment d'Hidalgo est entendue et je lui souris tout en terminant de serrer au couple la roue dont je m'occupe. M'essuyant d'un revers de la main et rangeant les outils, je lui fait remarquer que lui aussi ne se débrouille pas trop mal pour un ancien du SHIELD. Le ton est léger et le courant passe plutôt bien, je dois avouer que ça me bouche un coin. Je n'aurais pas pensé me trouver un pote au lieu de ce putain de désert, encore moins lors d'une mission où il s'agit de ramener un mec par la peau du cul jusqu'à la ville.

- J'dois avouer ne pas avoir l'occasion de trop bricoler les voitures là où je bosse d'habitude, mais la mécanique simple comme ça, ça fait du bien de temps à autre.

Rien de compliqué dans les voitures, mais juste assez pour vous occuper l'esprit quand il le faut. Je vois bien que le sourire est forcé sur la gueule d'ange du mécano. M'appuyant dans un coin d'ombre et m'épongeant le front qui suinte comme un poulet en train de cuir dans le four un dimanche matin, je lui réponds.

- Hey Doc, t'as bien soigné ma bagnole, non ? Les machines, faut pas les sous-estimer ! Mais si tu préfères, je t'appelles comme bon te semble, Hidalgo.

J'appuie son nom en le prononçant, comme pour me moquer, alors que le sentiment principal ici est l'amusement. Ce qui ne faut pas faire avec ceux qui sont blessés à l'intérieur, c'est les oublier, faire l'autruche. Une façon de penser qui plait à mes hommes en général.

Dans la fournaise des environs, avec le bruit du pont qui redescend et fatiguée comme je le suis à cause de la chaleur, je n'entends pas la voiture qui arrive dans l'entrée du garage. Seul le boucan des chiens en le percevant m'en informe. Croisant les bras et avançant un peu pour voir de quoi il en retourne, je ne peux que rire en voyant le visage écarlate du jeune blanc bec que j'ai largué pour venir ici seule.

- Hidalgo, je te présente la nouvelle génération du SHIELD. De beaux branleurs, tu peux me croire. Dis-je en marchant en la direction du bureaucrate déjà en train de gueuler que ses chaussures sont pleines de poussière.

- Qu'est-ce que c'est que ce bordel, Morgan ? Dit-il en essuyant en vain sa chausse droite.
- La mission est un échec. Pas de monsieur pour lui, il est plus jeune que moi et, soyons francs, je n'ai aucun respect pour lui. Votre ancien gars est juste un garagiste maintenant et rien ne le fera changer d'avis.
- Quel est le problème avec votre véhicule ? Demande-t-il en voyant la voiture sur le pont élévateur.
- Les pneus, je les ai éclatés dans un accès de colère. Rien de plus. Il reste sans voix et me dévisage comme s'il ne m'avait jamais vu avant. Les bras toujours croisés, il ne semble pas encore avoir remarqué ma tenue qu'il jugerait surement débraillée, tant mieux pour moi. Vous pouvez repartir, je vous suis de près.

Il balbutie quelques mots tandis que je reprend la direction de ma voiture. J'entends le moteur reprendre le nuage de poussière qui se soulève, ainsi que l'aboiement des chiens, m'indique qu'il a bien compris que ma décision est sans appel et qu'il devra expliquer, en brodant, mentant, qu'Hidalgo Delacruz est hors jeu pour cette fois.

Arrivée au côté de l'ancien docteur, puisqu'il faut faire la différence, je soupire en voyant la berline noire s'éloigner vers la ligne d'horizon.

- Je suppose que c'est mon appel, je vais devoir y aller, bien que j'aurais aimé squatter un peu plus longtemps ce perron. Ouvrant la voiture et sortant un morceau de papier, je gribouille mon numéro de téléphone et mon adresse à New-York, puis lui tend. Si un jour tu passes par là-bas, n'hésite pas à passer, je te payerais un coup à boire.



Le garage s'éloigne dans le rétro arrière et tandis que ma main gauche balance par la fenêtre ouverte, j’accélère tandis que la route retrouve peu à peu son bitume habituel. Quel drôle de rencontre en cette journée dont je n'attendais rien. J'espère quelque peu que Delacruz reviendra à New-York un de ces jours, je n'ai pas grand monde à qui parler là-bas à part mes soeurs, Neil et toute la clique et comme me le fait si bien dire ma jumelle "Erika, pense avant de tirer ! ". Pour une fois, je ne suis pas mécontent de l'avoir écouté. La radio braille plus fort qu'elle ne le devrait et tandis que la précédente musique se coupe pour laisser place à Freak Like Me d'Halestorm, je ne peux pas m'empêcher de sourire. Yeah, you're a freak like me, doc.

FIN DU RP.
 
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