Est-il possible pour un homme qui côtoie des Dieux Nordiques, des Agents Secrets, des Super Soldats ou un playboy à moustache de vivre normalement? Oui? Même quand cet homme possède en lui une force destructrice implacable qu'il ne parvient à contrôler que parce qu'il s'exerce à la méditation des heures durant? Oui? Si c'est ce que vous pensez, vous n'avez pas tout à fait tort.
Bruce Banner est un génie qui a vécu des aventures extraordinaires mais aussi des moments difficiles. Comme tout le monde. Le truc, c'est que pas tout le monde peut se permettre de fuir la réalité en laissant son alter-ego prendre le dessus et mettre le monde à sac pendant des mois. C'est ce qui s'est passé pour Bruce. Lorsque la Purge a été instaurée, il n'a pas été capable de gérer la pression, la folie qu'engendrait cette situation. Alors? Bah il a laissé Hulk prendre les commandes. Et pendant des mois la créature à affronter les Rebelles. La Purge. Tout le monde. Un massacre. Un exutoire à toute la colère contenue en lui. Et quand ceci prit fin, le monstre disparut. Cela fait des semaines que Banner ne s'est pas transformé. Il n'a pas remis les pieds à la Tour Stark où Tony lui a gracieusement offert une habitation complète. Non. Il a fait comme d'habitude. Vagabondage, petits boulots... Là, cela fait vingt trois jours qu'il bosse dans un petit restaurant égyptien qui propose plein de petits plats typiques. Il y est serveur, cuisinier, plongeur, il lave le sol... Bref, il fait un peu tout.
Pourquoi ne retourne-t-il pas avec ses "amis" super-héros? Il ne s'en sent pas le droit. Il a fait trop de mal. Et d'une certaine façon, il espère pouvoir expier ses péchés en bossant simplement mais durement au sein d'un petit restau de quartier. Et jusque là, ça lui plait. Il sait qu'il n'est pas véritablement à sa place. Que ses aptitudes ne sont pas pleinement exploitées. Mais pour l'instant, c'est ce qu'il veut, ce dont il a besoin. Voir du monde. Être entouré. Vivre normalement, en somme. Et là, comme chaque jour, c'est un bon gros rush qui se prépare, et le patron, un certain Hassan, commence à aboyer ses ordres. Pas toujours compréhensibles, mais bon.
Voici donc que Banner, affublé de son uniforme va en salle pour commencer à prendre les commandes, alors que les personnes sont placées par l'un de ses collègues.
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Lun 19 Jan 2015 - 18:42
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Chawarma ? Je ne crois pas non.
Le chauffeur arrêta la Mercedes classe S 500 L noire, flambant neuve, devant ce qui semblait être un petit restaurant oriental dont la façade n'excédait pas les trois mètres de long. La fenêtre arrière se baissa, dévoilant le visage -à demi caché par une paire de lunettes noires- d'Emily Spencer, présidente-directrice générale de la Latverian Artificial Intelligence Corporation. Dubitative, elle baissa ses lunettes de soleil sur le bout de son nez, scrutant le restaurant sous le regard interrogatif des passants à qui elle n'accorda aucune attention. Il ne faisaient pas parti du même monde. « Nous sommes arrivés, Madame. »déclara le chauffeur. « Êtes-vous certain de l'adresse, Stanley ?» « Oui, Madame. Il s'agit bien de l'adresse que vous m'avez fournie. Désirez-vous que nous changions d'itinéraire ? »demanda-t-il, cherchant à croiser le regard de sa patronne à l'aide du rétroviseur intérieur, mais Emily Spencer replaça ses lunettes correctement et, arrangeant sa chevelure, elle déclara simplement : « Non, ça ne sera pas nécessaire. Je ne pense pas en avoir pour des heures, une ou deux, tout au plus. Trouvez un endroit pour stationner et ne laissez pas le véhicule sans surveillance. Gare à vous si je trouve ne serait-ce qu'une rayure.» Le chauffeur acquiesça, les recommandations, il les connaissait sur le bout des doigts, mais cela ne changeait rien au fait qu'il craignait sa patronne. Habillée d'une veste de tailleur noir et du pantalon noir assorti, sur de fins talons, Emily Spencer sortit du véhicule tandis que Stanley lui ouvrait et tenait la portière. Un sac à main à l'épaule, elle se mit en marche, se dirigeant vers le restaurant. Un restaurant égyptien ? Je ne comprends pas, que vas-tu y chercher ? Emily esquissa un sourire en coin. Cela faisait un peu plus de cinq ans maintenant que l'esprit d'Emily Spencer et celui du Dr. Fatalis cohabitaient dans cette enveloppe charnelle et que Fatalis en avait pris les commandes. Certes, elle avait eut des réticences, la malheureuse Emily, mais elle avait finit par accepter son sort, à souhaiter le pouvoir qu'il pouvait lui offrir, leur offrir. Aurais-tu perdu confiance, ma chère ? Notre ami se trouve ici, d'après quelques témoignages. Allons lui rendre une petite visite. La femme en tailleur pénétra à l'intérieur du restaurant sous le regard des quelques clients présents. Son entrée ne passa pas inaperçue puisqu'il était rare qu'une personne de son standing vienne dans ce genre d'établissement. Sans y prêter une quelconque attention, elle suit l'homme qui vient de l'accueillir et qui, après maintes courbettes, lui demande de le suivre jusqu'à ce qui semble être la meilleure table du restaurant. Elle s'installa sur un fauteuil qui, elle dut bien l'admettre, était assez confortable, tandis qu'il lui ramenait une carte, ne cessant de lui soumettre quelques recommandations du jour, de son accent chantant. Une nouvelle courbette et il s'en alla accueillir de nouveaux clients. Pourquoi accepterait-il de te suivre, il appartient à ce groupe de Vengeurs, non ? Retirant ses lunettes de soleil, la femme balaya du regard le menu que le serveur lui avait remit. C'est juste, ma chère. Mais que dirait-il de suivre Emily Spencer ? Notre bon docteur pourrait bien se laisser charmer par un emploi digne d'intérêt. Après quelques instants, un serveur vint prendre sa commande. Il s'agissait de leur homme. « Monsieur Banner, quelle joie non dissimulable de vous rencontrer, enfin.» dit-elle, un sourire malicieux au coin des lèvres, le regard tout aussi espiègle. Joie n'était pas vraiment le mot que l'on aurait pu associer à l'impression qu'elle dégageait, Satisfaction, à la rigueur. « Auriez-vous un peu de temps à m'accorder ? »
Mar 20 Jan 2015 - 14:29
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Chawarma?
Ft. le Docteur Fatalis
Une nouvelle cliente fit son entrée. Bruce ne la remarqua pas tout de suite, occupé comme il l'était à prendre les commandes des personnes déjà installées. Ce n'est qu'alors qu'il se dirigeait vers une nouvelle table pour noter les repas d'autres clients qu'Hassan, le patron, vint frapper sur l'épaule de Banner pour lui murmurer quelque chose d'à peine compréhensible. La grimace qu'afficha alors le Vengeur était on ne peut plus explicite: il n'avait rien compris. Du tout. Hassan laissa échapper un sifflement d'agacement et pointa du doigt la meilleure table du restaurant. Celle où s'était installée la nouvelle venue.
Là, c'était bon. Visiblement, une cliente avec cette classe devenait prioritaire aux autres. Soit. Avec son petit carnet de notes et son stylo bille en mains, Bruce s'approcha, affichant un large et accueillant sourire. Tandis qu'il allait prendre la parole, la jeune femme, qui détonnait vraiment avec le décor, lui coupa l'herbe sous le pied, et entama la conversation. Et ce qu'entendit Banner ne le rassura pas. Personne au sein de ce restaurant, ne connait sa véritable identité. Il s'est fait engagé sous le nom de Bill. Mais le patron et ses collègues le surnomment "Will", allez savoir pourquoi. Il n'a dit à personne qu'il bossait ici. Les rares gens à connaître sa véritable identité sont soit des alliés proches, soit de farouches ennemis. Dans quelle catégorie mettre cette intrigante femme? Et surtout, si elle est suffisamment informée pour savoir qui il est en réalité, elle est surement au courant pour... L'autre.
La pointe de son stylo appuyée sur le papier de son carnet, Bruce ne broncha pas. La tête un peu baissée, comme à son habitude, pour mieux entendre les souhaits des clients au sein de cette cacophonie à la limite du supportable. Il prit néanmoins la parole. "Je n'ai pas la chance de vous connaître..." Avant de continuer, il prend quelques respirations. L'endroit est blindé de monde. Il n'a pas le droit de perdre le contrôle. Cela fait des mois qu'aucun incident n'est à déplorer. Interdiction que cela se produise aujourd'hui... Le regard de Bruce balaie la pièce. Il cherche s'il ne repère pas de quelconques agents soi-disant infiltrés. Un groupe qui penserait être capable de le capturer, de le surprendre... "Mais si vous savez qui je suis, vous savez à quoi vous vous exposez si vous tentez quoi que ce soit contre... moi." Impossible de dire "Nous" sans passer pour un malade.
"Je suis en plein service, là..." Il voit toutefois qu'Hassan quitte la salle pour aller chercher des noises aux cuisiniers. "J'ai cependant quelques secondes à vous accorder. Soyez brève. Mais surtout, convainquez-moi de ne pas faire ce qu'il faut pour que nous n'ayons plus jamais à nous revoir."
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Mer 21 Jan 2015 - 0:11
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Chawarma ? Je ne crois pas non.
Un sourire étira un peu plus les lèvres de la femme au tailleur, confortablement installée dans le fauteuil de la table VIP, tandis que Banner lançait un regard circulaire à la salle. Ce qu'il cherchait ? Emily le savait, elle le devinait. Mais pour cette fois, M. Banner devrait se contenter uniquement de la PDG. Je continue de penser que c'est prendre des risques que de venir sans renforts. Tu as vu de quoi il était capable... Emily reposa le menu sur la table, écoutant attentivement le serveur, malgré tout le brouhaha les entourant. Ce ne serait bon qu'à faire fuir le gibier. Les bêtes sentent quand on les traquent. Et crois-moi, cette bête-là n'est pas du genre à fuir le danger. Une approche pacifique est plus adaptée. « Je n'ai pas la chance de vous connaître... »déclara finalement Banner, prenant quelques inspirations presque imperceptibles mais profondes.« Mais si vous savez qui je suis, vous savez à quoi vous vous exposez si vous tentez quoi que ce soit contre moi. » La femme au tailleur ne fit qu'émettre un léger rire à cette remarque, avant de lever un sourcil faussement interrogatif, feignant l'ignorance. « Voilà une façon peu courtoise de recevoir. Pourquoi pensez-vous que mes intentions sont mauvaises sous le seul prétexte que je possède votre nom ? » Un sourire énigmatique, et Emily finit par fouiller dans son sac pour en sortir un porte-carte duquel elle extirpa une petite carte de visite sobrement estampillée de la croix et de l'emblème du drapeau Latvérien et la tendit à Banner alors que ce dernier lui faisait comprendre qu'elle devrait choisir soigneusement et rapidement ses mots. Comment vas-tu t'y prendre ? Cet homme est constamment sur ses gardes. Elle fit doucement glisser sa carte vers le rebord de la table. Nous devons lui donner un aperçu de nos atouts, tout en gardant une main secrète. Lui donner un avant-goût, éveiller son intérêt mais tout en gardant suffisamment de mystère. « Emily Spencer, présidente-directrice générale de la L.A.I.C. Vous êtes quelqu'un de brillant, M. Banner, il serait bien dommage de laisser sombrer un tel potentiel. » Emily se cala de nouveau dans son fauteuil, croisant les jambes avant de reporter son attention sur le menu et de reprendre sur un ton presque détaché : « C'est votre cerveau que je désire, et non pas votre... colocataire.» La femme arrêtait de temps à autre son regard sur le nom de certains plats pour en lire le descriptif. La plupart des plats avaient l'air lourd, pour le moins gras. Il est hors de question que nous mangions ne serait-ce qu'un plat ici. Souviens toi que le métabolisme d'une femme de quarante ans est très lent... « Est-il possible d'avoir un thé noir, sans sucre ?»
Jeu 22 Jan 2015 - 14:09
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Chawarma?
Ft. le Docteur Fatalis
Bruce fronça les sourcils quand il vit la petite carte glisser sur la table. Il plaça son stylo dans la même main qui tenait le carnet de notes, et saisit le petit bout de papier glacé. Un petit sourire en coin commença à se dessiner sur le visage de Banner quand il reconnut le drapeau qui marquait l'objet. C'était celui de la Latvérie. Et il en eut la confirmation quand Madame Spencer, puisque tel était son nom, se présenta. Il écoutait tout ce qu'elle pouvait dire, sans lui couper la parole. Car, d'une part, cela ne se fait pas, et dans un second temps, c'était lui qui l'avait invité à... exposer la raison de sa venue.
Une chose était certaine. C'est qu'il ne s'attendait pas à cela. Vraiment pas. "Si c'est une plaisanterie, elle est de mauvais goût..." Il range la petite carte délicatement dans la poche arrière de son jean's. Il ne la roule pas en boule pour la jeter au visage de la cliente, mais ce n'est pas l'envie qui lui manque. "Si c'est une blague de Tony, pour me faire comprendre qu'il peut me retrouver quand il le souhaite, c'est pas spécialement drôle..."
Il reprend son stylo de manière à pouvoir prendre la commande de... Madame Spencer. "Du thé noire. Sans sucre. Aucun problème." Et voila que Bruce disparut. Il ignorait, ou feignait l'ignorance, ce que venait de lui dire cette personne aussi énigmatique que froide. Une blague de Tony... Cela pourrait bien être son truc. Cela expliquerait comment elle... sait. Et comment elle possédait les moyens de le retrouver. Même pas trois minutes après la disparition du Vengeur, le voici qui revint, plateau à la main, sur lequel était déposé la commande.
Il déposa la tasse aussi justement que possible, afin de ne rien renverser. "Attention, c'est chaud." Et alors qu'il aurait dû quitter la table pour s'occuper des autres clients, Bruce resta là, à la fixer avec insistance. Il devait vraisemblablement se rendre à l'évidence... "Ce n'est pas une blague, c'est ça?"
Si c'est le cas, que va-t-il faire? Il ne peut tout de même pas accepter! On parle d'un job pour l'un des états les plus... Enfin, c'est la Latvérie! Si encore c'était dans un endroit où il fait beau la plupart du temps, mais même pas. C'est une contrée éloignée d'Europe de l'Est, et l'image qu'en a Bruce ne lui fait pas spécialement envie. Et bon, s'il voulait vraiment bosser pour quelqu'un dans le domaine scientifique, il a déjà sa place au S.H.I.E.L.D, et un étage réservé dans la Tour Stark. Que pourrait lui offrir cette miss Spencer qu'il ne puisse obtenir ici?
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Jeu 22 Jan 2015 - 19:28
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Chawarma ? Je ne crois pas non.
L’incrédulité de Banner n’était pas vraiment surprenante, après tout, comment aurait-il pu s’attendre à une personnalité telle qu’Emily Spencer ? Avait-il ne serait-ce que déjà entendu parler d’elle ? En tout cas, une chose était sûre, tout le monde connaissait la Latvérie, et il n’y avait qu’à voir le petit sourire en coin qui naquit au coin de ses lèvres pour savoir qu’il devinait d’où provenait ce drapeau vert et noir. Néanmoins, Spencer décida de le laisser nier l’évidence, ne lui accordant pour simple réponse lorsqu’il envisagea une mauvaise blague de Tony – Tony Stark, qui d’autre ? – qu’un simple sourire énigmatique, froid. Il disparut un instant après avoir pris la commande. Ton plan ne semble pas avoir fonctionné. Nous devrions partir maintenant, avant qu’il ne perde patience. Emily referma la carte des menus avant de la poser dans un coin de la table pour qu’un serveur vienne la ramasser. Au contraire, ma chère. Cela vient à peine de commencer. Après quelques minutes, Banner fit de nouveau apparition, la commande en main, sur un plateau, ce qui rassura la véritable Emilie. Au moins, il n’a pas filé à l’anglaise… Il déposa la commande juste en face de la femme au tailleur, l’avertissant du fait que la boisson était chaude afin qu’elle ne se brûle pas. Délicate attention, quand on songe que cet homme était capable, en d’autres circonstances, de broyer un véhicule à mains nues. Spencer le remercia, un rictus invariablement étiré au coin des lèvres, lui donnant l’air d’une Mona Lisa. Mais alors qu’il aurait dû filer, il resta là, à la fixer, incertain, et Emily leva un sourcil faussement interrogatif. « M. Banner ? » « Ce n’est pas une blague, c’est ça ? » demanda-t-il, comme s’il cherchait à confirmer l’évidence même de ce qu’il avait déjà déterminé. « En douteriez-vous, M. Banner ? » Prenant délicatement la tasse entres ses doigts fins, Spencer l’amena à ses lèvres avant de souffler doucement sur la boisson, afin d’en faire, tomber la température. Elle ne se risqua pas immédiatement à y tremper ses lèvres, s’épargnant ainsi une brûlure ainsi qu’une grimace de douleur. A la place, elle plongea de nouveau son regard dans celui de son interlocuteur : « Je comprends que vous soyez surpris par ma demande. Et je me doute bien que vous êtes déjà bien occupé par vos activités aussi bien officieuses qu’officielles. Mais si vous acceptez de vous joindre à moi, je me ferais une joie de vous exposer mes attentes. Ensuite, libre à vous d’accepter mon offre ou bien de la décliner. » D’une main, elle indiqua le fauteuil, juste en face d’elle, lui intimant de la rejoindre. La Latvérie n’a pas vraiment une haute réputation, notamment à cause de tes actions, mon Roi… Sans compter qu’il est déjà lié au S.H.I.E.L.D. Alors, que pourrais-tu lui apporter qu’il n’ait déjà ? Question pertinente, il fallait l’admettre. Que désire un homme incompris, ma chère ? Et qui mieux que vous pourriez le comprendre … ?
Mar 27 Jan 2015 - 14:13
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Chawarma?
Ft. le Docteur Fatalis
Tant d'aplomb dans la posture. Tant d'assurance dans la voix. On dirait bien que cette chère Madame Spencer était certaine que Bruce finirait par plier. Qu'à un moment ou un autre, il se laisserait tenter, qu'il chercherait à savoir ce qu'une personne venant de Latvérie pourrait avoir à lui proposer. Alors qu'il allait prendre la parole pour dire si oui ou non, il allait accepter de suivre la PDG pour en apprendre plus sur ses projets, une voix rocailleuse s'éleva dans la pièce.
Hassan, le "patron" de Banner au sein de ce petit restaurant typique, était revenu en salle, et visiblement, il était d'aussi bonne humeur que lorsqu'il l'eut quitté. Il s'approcha de Banner pour venir lui grommeler quelques mots, qui mélangeaient arabe et anglais. D'ailleurs, Bruce n'en mettrait peut-être pas sa main à couper, mais il jurerait qu'au milieu de tout ça, il entend du portugais en plus... Mais bon, ça c'est autre chose. Docilement, le cher Docteur faisait "oui" de la tête, acquiesçant des ordres qu'il comprenait à peine. La chose dont il était sûr, c'était qu'Hassan ici présent donnait une image déplorable de son établissement en se comportant de la sorte devant tant de client. Et, même si elle venait de Latvérie, Madame Spencer, en particulier.
Quand Hassan eut fini de passer un savon au Vengeur et quitta la pièce pour retourner mettre le souk en cuisine - pauvres cuistots! - , la mine qu'affichait Banner en disait long sur son ressenti. Comment pouvait-il tolérer ce genre de chose? Comment pouvait-il ne pas réagir face à tant de bêtise - même s'il n'était pas certain des propos qu'on venait de lui tenir - ? C'est tout bête: il gère mieux que personne sa colère. Il n'a pas le choix, il ne peut se permettre le moindre excès. Donc malgré tout ce qu'il pouvait éprouver, bah il passait outre. Néanmoins, il retira son tablier de service, et vint s'attabler face à cette intrigante personne venue d'une contrée lointaine.
"Je viens officiellement de terminer mon service...", plaisanta alors Bruce en s'adossant confortablement au fauteuil. "Je vous écoute!" Que risquait-il à l'écouter? Rien du tout. Il venait de prendre sa décision et de démissionner. Un petit boulot, il en trouvera un autre. Et en allant plus loin, que risquait-il à la suivre? Jusqu'à l'ambassade de Latvérie, jusqu'au pays lui-même. Rien du tout. Après tout, il disposait du meilleur garde du corps possible à ce jour, et la personne capable de menacer son intégrité physique n'était pas encore née. Du moins, c'est ce qu'il pensait.
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Ven 30 Jan 2015 - 7:46
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Chawarma ? Je ne crois pas non.
Le petit homme qui semblait être le patron de ce restaurant venait de faire irruption dans la salle, interpelant Banner avant de lui passer ce qui semblait être un savon. La femme au tailleur attendit patiemment qu’il soit de nouveau disponible, observant la scène du coin de l’œil, la scène, en prenant une gorgée de son thé. Ce que le patron lui disait ? Elle n’en avait aucune idée, mais, Banner, lui, acquiesçait sans broncher bien qu’il afficha une expression on ne peut plus clair quant à ce qu’il semblait penser, à ce moment même… Néanmoins, Emily constata que le Vengeur retira son tablier avant de la rejoindre et de s’installer, en face d’elle, à table. Reportant toute son attention sur Banner, elle lui demanda, d’un air qui se voulait concerné : « Un problème, M. Banner ? Rien de grave, j’espère.» Politesse et courtoisie semblaient être les maîtres-mots d’Emily Spencer et bien qu’elle soit si énigmatique, on ne pouvait rien lui reprocher quant à ses manières. « Je viens officiellement de terminer mon service… » annonça Banner, tandis qu’il s’adossait confortablement au fauteuil, avant de reprendre,« Je vous écoute ! » Je n’aurais jamais pensé qu’il accepterait de t’écouter. Et pourtant Banner était installé en face d’elle. « Parfait, dans ce cas. M. Banner, vous savez sans doute que ma jeune corporation vient d’arriver sur le marché américain. La LAIC est en pleine expansion mais comme vous le savez déjà, j’arrive sur un terrain déjà conquis : Stark Industries, Oscorp, le SHIELD ou encore cette entreprise venue du Canada, tenue par un certain John Carpenter. » Spencer amena la tasse encore fumante à ses lèvres et après en avoir doucement dissipé la chaleur grâce à son souffle, elle en prit une gorgée. Quel carte sera ton atout suivant, mon Roi ? Maintenant que le décor était planté, elle devait lui présenter ce qu’elle attendait de lui. Ou du moins, ce qu’elle attendait en partie de lui. « Mes ingénieurs travaillent presque uniquement sur la programmation, ou plutôt la création, d’intelligences artificielles de haute performance. Je tairais mes sujets d’étude dans un lieu tel que celui-ci où chaque mur à des oreilles, mais si vous me faites le plaisir d’une visite, je vous montrerai cela plus en détails. » Il ne s’agissait que de la face cachée de l’iceberg, cette mise au point d’IA de haute qualité, l’autre étant à quoi ils étaient destinés.
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Jeu 5 Fév 2015 - 13:39
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Chawarma?
Ft. le Docteur Fatalis
C'était d'une oreille attentive que Bruce Banner écoutait ce que son interlocutrice avait à lui dire. Il faisait parfaitement abstraction du bruit environnant pour se concentrer exclusivement sur les mots qui sortaient de la bouche de madame Spencer.
Et alors que son regard parcourait la table, presque vide, et que son index tapotait sur la table tel un métronome imparfait, une question lui vint à l'esprit. Celle que n'importe qui dans sa situation se poserait actuellement. "J'entends bien ce que vous me dites, madame Spencer mais... Pourquoi moi?"
En cette période où des êtres surhumains font leur apparition à la surface du monde chaque jour, trouver un être à l'intelligence légèrement supérieure à la moyenne était chose aisée. En tout cas, bien plus facile que d'essayer de trouver quelqu'un qui fait de son mieux pour disparaître bonnement et simplement de la circulation. Alors cette interrogation était plus que légitime... Pourquoi lui?
"Je ne suis pas..." Un petit sourire s'affiche sur le visage de Banner. Sourire qui trahit son malaise alors qu'il cherche la formule la plus adéquate. "Je ne suis pas quelqu'un sur qui l'on peut compter." Dit en ces termes, on pourrait croire que Bruce n'est qu'un couard qui fuit devant les problèmes, et on ne serait pas loin de la vérité.
Mais ce qu'il fuit en réalité, c'est la manière violente qu'il pourrait utiliser pour régler les difficultés qu'il rencontre. Se laisser aller, et prendre le large, cédant la place à un colosse de jade dont la force surhumaine détruit tout sur son passage... Il ne veut plus avoir à faire ça. Plus jamais. Ni ici, ni ailleurs.
"Je ne pense pas être la personne dont vous avez besoin, madame Spencer."
C'était la chose la plus simple qu'il pouvait affirmer, sans être sûr de se tromper. Qui plus est, la Latvérie... Ce n'est pas la porte d'à coté. Et travailler pour quelqu'un qui ferait de la concurrence à Tony, ce serait tout de même sacrément déplacé, non?
Et devinez qui refait son apparition? Oui, le patron de Banner. Enfin, "l'ancien", vu qu'au propre comme au figuré, il a rendu son tablier. Et alors qu'Hassan commence à lever la voix, Bruce s'adresse à lui, parlant un arabe parfait. Ce qui cloue le bec du boss, et qui va chercher des noises à un autre employé. "Peut-être pourrions-nous continuer cette discussion ailleurs...?" Pas la peine d'envenimer la situation...
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Sam 14 Fév 2015 - 15:28
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Chawarma ? Je ne crois pas non.
Emily Spencer esquissa un sourire, un sourire légèrement sardonique, tandis qu’elle observait son interlocuteur. Le regard perçant de la femme en tailleur semblait capable de voir au-delà de son enveloppe charnelle. Il se posait des questions, et c’était naturel. Pourquoi lui ? A vrai dire, il n’avait pas été la première personne qu’elle avait désirée. Malheureusement, sa première option avait eu un léger… contretemps, un problème de santé avec effets secondaires, du genre, la mort. Ne se laissant cependant pas déstabiliser, Emily s’adossa plus confortablement à son dossier et, les doigts entrelacés, elle reposa son menton sur l’étreinte de ses doigts, continuant de scruter son interlocuteur. « Je comprends vos interrogations, M. Banner, et pour être totalement honnête avec vous, vous n’étiez pas celui que je désirais. » Elle laissa un instant le silence s’installer, avant de porter lentement ses mains à sa tasse. Elle en bu une nouvelle gorgée, et cette fois-ci, la température était parfaite. « Le Docteur Henry Pym était quelqu’un de brillant. Je déplore sa perte : ses travaux sur les intelligences artificielles étaient remarquables. » Et elle le pensait réellement. Il est vrai que ce que nous avons pu trouver dans son laboratoire nous fut largement profitable. Mais, il reste tant de choses sans réponse, des recherches impossible à décrypter… Emily devait bien accorder que le Docteur Pym avait laissé des choses derrière lui, des choses qu’il avait si bien protégé que même le Docteur Fatalis en personne ne parvenait pas à déterrer certains projets. Si notre regretté Dr. Henry Pym a pris la peine de si bien garder ses recherches, alors je n’ose imaginer ce qu’il a bien pu trouver… Pourquoi choisir M. Banner, en ce cas ? Il connaissait le brillant Pym, qui fut lui-même Vengeur. Mais de tous les Vengeurs, il était le seul qu’elle pouvait approcher et éventuellement convaincre. Il n’y avait rien à tirer des autres, et aussi intelligent que soit Anthony Stark, Spencer répugnait ses manières. Sans compter qu’il tenait Stark Industries et qu’il était évident qu’il ne viendrait pas en aide à une compagnie plus ou moins rivale. Alors que ce bon Banner était la personne toute désignée. Emily lui sourit, une nouvelle fois, contemplant le candidat tout trouvé : un Vengeur solitaire, brillant, qui avait sans doute bien connu le Docteur Pym et qui surtout, prenait ses distances par rapport au reste des Vengeurs. « Si je fais appel à vous, M. Banner, c’est parce que je pense que vous avez sans doute été proche d’Henry. Et je pense qu’il vous considérait comme une personne de confiance.» En désignant le Docteur Pym par son prénom, Emily laissait volontairement entendre qu’ils étaient tous deux intimes : le pauvre Hank n’était plus de ce monde pour la récuser, qu’avait-elle à craindre ? Elle allait poursuivre quand le patron du restaurant fit de nouveau irruption : le scrutant de son regard perçant, elle nota mentalement qu’elle devrait lui apprendre les bonnes manières en lui envoyant deux ou trois Fatalibots. Mais Banner prit les choses en mains, et dans un arabe qu’elle identifia comme parfait à la tête que fit le patron, l’envoya bouler. Il pouvait se montrer ferme, persuasif, et la femme au tailleur afficha un sourire satisfait. « Vous êtes surprenant, M. Banner. Avec plaisir. Je peux peut-être vous déposer quelque part : mon chauffeur est à l’extérieur.» Spencer chercha dans son sac un billet qu’elle glissa sur la table, pour payer sa consommation. Elle n’attendit pas de récupérer sa monnaie, à vrai dire, elle n’en avait cure : elle vivait une vie suffisamment oisive pour ne pas se préoccuper d’une poignée de dollars…
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