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There's no chance i'll let you go this time... [Connor, Lucy & Hidalgo : Rated +18]

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Ven 20 Fév 2015 - 1:23
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Lucy, Connor & Hidalgo.
i've been walking the streets at night, just trying to get it right. it's hard to see with so many around. no i don't like being stuck in a crowd. and the streets don't change but maybe the name. i ain't got time for the think cause i need you. yes i need you. by razorblade kiss.



Le mois de février avait été… Hmm… impossible de mettre ça en mots. Notre future maman avait renoncé à la possibilité d’aller s’installer à Londres avec son frère, ne désirant nullement d’un océan entre elle et Connor. Son prénom n’était plus tabou, bien qu’elle préfère ne pas l’entendre… Les premiers jours – après la discussion autour des pancakes avec Reed Richards – la jeune femme était restée dans la chambre d’amis, les rideaux tirés du matin au soir, ne disposant pour seul indice de temps que son portable. Elle ne s’extirpait du lit que pour prendre un bain chaud, retournant aussitôt sous les couvertures dans un mutisme désolant. Sa volonté s’était dissipée. Elle avait besoin de repos et de solitude. Son appétit n’était pas revenu, ne mangeant que le nécessaire (pour la santé du bébé). Deux autres semaines s’écoulèrent avant que la jeune femme ne réussisse à apprivoiser un peu sa douleur. Son bidon avait pris un peu de volume et ses nausées s’étaient enfin calmées. Le professeur Richards avait fait une autre échographie… et la mutante fit une légère chute de pression en découvrant qu’elle attendait des jumeaux. Bien sûr, son cœur de maman était comblé. Mais, une grosse boule d’anxiété ne quittait plus son estomac. Et si… elle n’était pas à la hauteur ? Déjà que c’était difficile d’éduquer un enfant, alors d’en avoir deux en même temps…

Lucy s’était remise du choc plus vite qu’elle ne l’aurait cru, contemplant inlassablement la photo qui montrait les deux petits embryons. À vrai dire, la nouvelle lui avait redonné de l’énergie (ou était-ce une autre phase de la maternité ?). Parfois, elle s’installait devant la télévision ou descendait à la salle de sport du Baxter Building pour faire des petits exercices. Ça lui arrivait aussi de rigoler avec Ben Grimm, ou de regarder des films avec Susan. Elle avait même accepté de faire les courses avec le couple, histoire de prendre un peu d’air frais. Elle avait tissé des liens très étroits avec le quatuor. Finalement, c’est à Reed qu’elle avait demandé d’aller chercher ses derniers cartons. La belle blonde avait contacté son frère, mais n’avait pas réussis à parler de sa rupture avec le milicien. C’était la première fois de sa vie qu’elle mentait à Thomas.


***


Un mois entier s’était écoulé. Il n’y avait pas une seule journée où elle ne pensait pas à Connor. Puis, après une intense réflexion, la jolie blonde avait décidé de l’informer de sa grossesse. S’il voulait être dans la vie des enfants, elle n’aurait aucune objection et trouverait un appartement convenable près du sien. En cas contraire, elle retournerait vivre en Angleterre. Devant son grand miroir, deux petits yeux cernés observaient son ventre de profil. Lucy avait choisi un t-shirt des Sex Pistols ample, une veste de laine noire et un jeans de maternité confortable. À cause de ses nausées et de son manque d’appétit, son bidon n’était pas aussi proéminent qu'il aurait dû l'être. D’un bref mouvement, elle replaça ses cheveux blonds et prit une profonde inspiration. Elle avait prévenu ses amis de ses intentions et s’était dirigée vers le métro. Heureusement, il n’y eut aucune panne d’électricité.

Lucy était tétanisée de revoir son irrésistible milicien. Surtout qu’elle ne l’avait pas prévenu de sa visite surprise, au cas où il aurait la brillante idée de disparaître… Son cœur palpitait davantage à chaque station, la pauvre en proie à une mini crise d’hyperventilation. Il fallait absolument qu’elle se calme… Pour se donner du courage, la belle caressa délicatement sa bedaine. Une fois arrivée à destination, elle continua à pieds et s’immobilisa devant l’immeuble. Quel étrange sentiment de revenir ici… Stressée, le bout de ses doigts glacé, elle sentait ses entrailles se contracter. Ses jambes étaient molles, mais elle opta tout de même pour les escaliers, se donnant le temps de regagner son sang-froid. En réalité, la jeune femme avait peur de fondre en larmes en le voyant. Figée, c’est avec appréhension qu’elle cogna à la porte (après une vingtaine de minutes d’hésitation)…

Personne. Par contre, la porte s’était légèrement entrouverte. Étrange. Prudemment, la blonde entra dans l’appartement et avança dans le couloir.

«
… Connor ? »

Pas de réponse. Beurk ! Il y avait comme une odeur de vieux fond de bière. Dans la cuisine, son regard se posa automatiquement sur l’îlot, qui était jonché de bouteilles de forts et de verres vides… Mais, que se passait-il ici ? Connor était tellement à cheval sur la propreté de sa garçonnière… À peine s’était-elle posée cette question, que deux bras musclés l’empoignèrent, tandis qu’on lui injectait une sorte de somnifère. Sa vision troublée, la mutante n’eut même pas la chance de riposter, s’évanouissant dans les bras de ses kidnappeurs…


***


Cinq jours étaient passés depuis qu’ils l’avaient capturé à l’appartement. Apparemment, ils étaient les supérieurs de Connor. Solidement attachée à une chaise spéciale – qui aspirait ses pouvoirs sans interruption – Lucy faisait preuve d’une force de caractère étonnante. Silencieuse et coopérative, ils avaient trouvé singulier qu’elle obtempère aussi facilement. Elle ne s’était pas rebellée une seule fois... C’est que la future maman ne concentrait son énergie qu’au maintien de son bouclier, afin de protéger ses petits anges. Quand elle n’était pas coincée dans ce bouffeur d’énergie, des gardiens armés surveillaient la mutante. Donc, elle ne prenait aucun risque. Le professeur Richards et son frère – à qui elle écrivait régulièrement – se rendraient bien compte de sa disparition ! Mais, elle espérait du fond du cœur qu’ils se dépêcheraient à la retrouver, car elle s’affaiblissait d’heure en heure. En seulement trois jours, ses cernes avaient doublé de volume, n’arrivant même plus à bouger le petit doigt. Ils l’avaient affublé d’une sorte de longue chemise blanche à manches courtes, arrêtant à mi-cuisse, un peu dans le style asile psychiatrique… Trois attaches de métal retenaient ses bras et ses avant-bras, il y en avait un autour de sa tête, deux aux cuisses et deux derniers aux chevilles. La chaise – très sophistiquée –  aspirait son électricité du matin au soir, sans relâche. Ils la libéraient pendant une heure pour qu’elle puisse dormir et manger un peu. Lucy ne s’était jamais sentie aussi faible et impuissante…

Deux hommes en uniforme s’approchèrent de la prisonnière. Ils avaient envie de s’amuser un peu aux dépends de ce traître de mutant. Cellulaire en main, le plus jeune commença à filmer, l’autre s’accroupit près de la blonde et empoigna sa mâchoire avec brutalité, léchant avidement son cou jusqu’à son oreille. Les poings serrés, Lucy se trémoussait sur la chaise pour se dégager de cet imbécile.

«
Tu filmes, Smith ? Alors, comment ça va, espèce d’enfoiré ? Ça fait longtemps. Enfin, si on oublie notre p’tite ballade la dernière fois… J’avoue qu’au début, j’comprenais pas pourquoi tu fricotais avec cette sale mutante. Mais, putain, c’est qu’elle est canon ta meuf. On s’amuse bien avec elle. T’es un peu égoïste, Welch. Entre frères d’armes, on partage ! » Rigola-t-il en caressant la cuisse de la blonde, qui se trémoussa à nouveau, piégée. Sa tête tomba mollement d’un côté. Elle était si fatiguée, qu’on aurait dit qu’ils l’avaient drogué. Ses cristaux bleus se posèrent froidement sur l’homme, qui affichait un sourire sadique. « Alors, ma belle ? T’as rien à dire à ton homme ? T’es consciente qu’il t’a envoyé direct dans la gueule du loup ? C’est triste, non ? Welch en a vraiment rien à foutre de toi. C’est son boulot de séduire les petites naïves dans ton genre. » Le garçon qui tenait le téléphone ricanait de l’autre côté de l’écran, jusqu’à ce que son ami se fasse cracher au visage. « … allez-vous faire foutre… » Sa voix était à peine audible. Aussitôt, la belle blonde reçut une gifle monumentale et sa lèvre inférieure se mit à saigner. « Petite conne ! Merde, le big boss ! Donne-moi ton putain de portable ! » L’image se brouilla et le vidéo s’arrêta.




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Ven 20 Fév 2015 - 23:12
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Lucy & Connor.
i've been walking the streets at night, just trying to get it right. it's hard to see with so many around. no i don't like being stuck in a crowd. and the streets don't change but maybe the name. i ain't got time for the think cause i need you. yes i need you. by razorblade kiss.



« Écoutes mec, c'est peut-être pas très raisonnable ce que t'es en train de faire là... » « Wow ! Minutes papillon... T'es payé pour me servir ou pour me parler comme si t'étais mon paternel ? J'opterai plus pour la première option... Alors, tu te la ferme et tu me sers un autre verre... » Lança le milicien, à moitié avachit sur le comptoir du bar, la voix et le regard embué par l'alcool. Depuis le départ de Lucy, on pouvait dire qu'il partait complètement à la dérive. Pensant chaque jour, chaque instant à elle. Son visage le hantait... Sa présence lui manquait terriblement. Mais tout ça, c'était uniquement sa faute. Il était tant responsable de cette rupture idiote, que du fait de l'avoir mise en danger depuis le début. Qu'il le veuille ou non, il l'aimait comme un fou et s'était rendu compte, dès l'instant où elle avait quitté son champ de vision au travers de l’oculus, qu'il ne pouvait plus vivre sans elle. Le seul côté positif dans tout ça, est qu'elle était bel et bien en sécurité. Il le savait, après avoir fait la rencontre d'un certain Reed Richards, qui était venu dernièrement cherché ses derniers cartons. Lui informant au passage qu'elle logeait chez lui. Cette info aurait presque dérangé Connor, mais... C'était mieux ainsi et il fallait qu'il assume dès à présent. Si ça se trouve, elle se sentait peut-être beaucoup mieux avec ces gens... Et retomberait facilement sous le charme de n'importe qui d'autres. Lucy étant une fille bien et intelligente, en plus d'être canon, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Des pensées stupides et peut-être insensées, qui ne cessaient de traverser en boucle l'esprit du trentenaire. Qui tentait désespérément, soit de se faire une raison, soit de se remettre en question...

C'est donc particulièrement bien éméché, que Connor liquida son dernier verre d'une traite et quitta son appui contre le bar, pour se diriger vers une jolie petite blonde qu'il dragouilla comme il l'aurait fait facilement à une époque. Même en le voyant bourré, la jeune femme -qui ressemblait d'ailleurs presque à Lucy- ne semblait pas désintéressé par les avances de Connor. La soirée se termina à son appartement, sous des embrassades fougueuses entre le milicien et cette jolie inconnue. L'un sur l'autre, sur le canapé du salon... Là où, il avait embrassé Lucy pour la première fois. Cette pensée, lui vint soudainement en tête sous forme de flash. Ce qui le fit interrompre tout mouvement durant un court instant. Il secoua la tête, puis commença à déshabiller la demoiselle, collant sensuellement son corps au sien. Il comptait sur l'alcool pour le faire oublier... Mais cela ne semblait pas totalement fonctionner. A force de caresses et de rapprochement corporelles, Connor en soupirait de plaisir, mais ne cessait de penser à Lucy, Lucy, Lucy. « Lucy... » Soupira-t-il. Avant que cela ne fasse se braquer sa partenaire. « Hein ? Qui est Lucy ? » Le milicien stoppa tout mouvement, s'aidant de ses deux bras musclés pour se redresser au dessus de sa partenaire. Dévisageant la jeune femme d'un regard... perdu. Avant que celui-ci ne finisse par s'assombrir. « Putain de merde... » Il se redressa puis s'écarta d'elle jusqu'au bout du canapé. Se frottant le front, les traits crispés, il n'arriverait jamais à passer à autre chose, ni à l'oublier... « Ça va pas ? » Elle tenta un nouveau rapprochement, mais il l'évita, se relevant du canapé pour aller s'ouvrir une nouvelle bière dans le frigo. « J'pense qu'il vaudrait mieux que tu rentres chez toi... » Il le cachait bien, mais ses yeux commençaient à s'humidifier. La demoiselle se rhabilla légèrement puis se leva à son tour. Les sourcils froncés. « Attends, tu te moques de moi... » D'un geste incontrôlé, il fit claqué sa bouteille sur le plan de travail et fusilla la belle blonde du regard. « Dégages ! » Sans un mot, presque effrayé même, la jeune femme ramassa toutes ses affaires puis prit la porte.

*******************

Qu'était-il donc devenu ? C'était comme si notre milicien n'était plus le même... Plus agressif, plus sombre, plus solitaire... N'entretenant plus autant son bel intérieur qu'avant, on pouvait même dire qu'il y avait un certain laissé aller. Il ne se rendait même plus toujours à la gym. Ou quand il y allait, c'était pour se défouler férocement contre un punching-ball, sous les yeux attristés de son boss, Chuck. Heureusement, ce dernier ainsi que d'autres amis proches essayaient comme ils pouvaient de l'aider, de le rebooster, voir même parfois de jouer aux assistantes de vie avec lui... Mais, quoi qu'ils fassent, il avait perdu son rayon de soleil. La seule qu'il aura aimé. Ou du moins, il en était persuadé. Déjà qu'il ne pensait jamais aimer personne. Cela faisait pourtant maintenant des semaines, voir même des mois... Mais sa douleur persistait encore. Comment pouvait-on finir aussi affaiblis, aussi minable... pour des sentiments ? Au point d'avoir même repensé à plusieurs reprises de revenir jusqu'à elle... Mais ce serait beaucoup trop risqué en plus d'être osé.

Bref, avoir l'avoir ramassé dans son appartement, Chuck avait décidé de prendre Connor en main et de lui donner un bon coup de pied au derrière. Décidant même de le faire loger chez lui, au moins l'espace d'une semaine. Le privant d'alcool et le remettant au sport intensif. Ce qui fut très difficile au début, mais Chuck était particulièrement tenace et pas son patron pour rien. Il était d'ailleurs l'un des seuls à réussir à "dompter" Connor. Normal, ce dernier l'avait toujours un peu considéré comme un "second père". Doucement, mais sûrement, Connor reprit de meilleurs habitudes et un nouveau rythme de vie ainsi qu'une meilleure forme physique. Même si, son cœur était toujours meurtri, sa tête était un peu plus hors de l'eau. « Merci pour... ton soutien. J'sais pas où j'en serai aujourd'hui, sans ton aide... » « Tu serais dans un foutu merdier, crois-moi. » Dans une accolade chaleureuse, presque fraternel, ils se serrèrent. Puis, Chuck l'attrapa fermement par les épaules, plongeant son regard bienveillant dans le sien. « Allez, reprends-toi et surtout... Arrêtes de faire l'idiot. » Conclut-il avec un clin d'oeil, plein de sous-entendus. Connor lui sourit, puis reprit le chemin de son appartement...

*******************

A peine arrivé sur le palier de son appartement, qu'une odeur infecte infesta les narines du milicien. En était-il donc arrivé à un tel niveau ? Puis, il n'eut même pas besoin d'enfoncer ses clés dans la serrure, que la porte s'ouvrit d'elle-même, brusquement. Faisant bondir Connor en arrière et le poussant à sortir son arme pour la braquer vers cette personne lui faisant face. « Hey ! Du calme !! Ce n'est que moi... » Le doigt sur la gâchette, le trentenaire resta encore immobile un quelques instants, le regard figé. « Il vous faudra trouver autre chose pour espérer me blesser... » Rabaissant lentement son arme dans un soupire de soulagement mais aussi d'agacement, il leva les yeux au ciel. Encore ce fameux Mr Fantastic... « Qu'est-ce que vous foutez chez moi ? Et puis... Comment vous êtes entré d'abord ? Il ne reste plus rien de Lucy ici, vous cassez pas la tête... » Un peu pris au dépourvu et peu habitué à se retrouver dans ce genre de situation, le scientifique n'était pas vraiment à son aise, mais garda tout de même son assurance. Ou du moins, du mieux que possible... « Je ne suis pas un cambrioleur. La porte était déjà ouverte quand je suis arrivé... » « What ?! » Connor écarquilla les yeux un instant, puis passa juste devant le génie, entrant en trombe dans son appartement. Toujours son arme en main, il fit vivement le tour des lieux. « J'ai déjà fais le tour... Il n'y a personne. En revanche... » Reed sortit les mains des poches pour déposer une étrange cassette sur la table. « J'ai trouvé ceci sur... Ce qui semblait être précédemment votre... lit conjugal. » Le milicien se figea subitement, le regard comme... effrayé. Posant lentement ses billes transperçantes sur la cassette en question. « Je ne sais pas encore ce que cette cassette contient... Je suis navré d'être entré chez vous de la sorte, Connor, mais... Je me suis beaucoup inquiété. En plus, comme vous le savez, Lucy réside chez nous depuis plusieurs mois et nous n'avons plus de nouvelles d'elle depuis au moins 5 jours. Je pensais qu'elle serait revenu ici... » Le milicien se redressa de tout son long et son cœur manqua plusieurs battements. Elle avait... disparu ? Quelque chose de grave lui était arrivé... Soudainement, Connor fut éprit d'une subite crise d'angoisse. Avant même de visionner la cassette, il redoutait le pire et surtout... il connaissait ce procédé. Il l'avait déjà pratiqué plusieurs fois lui-même, quand il travaillait aux côtés de la Purge. Connor alla s'appuyer contre la table et Reed eut presque le réflexe de le rattraper en cas de chute. « Non... C'est impossible... » S'il lui était arrivé quelque chose de grave... Jamais, il ne se le pardonnerait. Déjà la rupture, il ne se le pardonnerait pas. Mais comment et pourquoi serait-elle revenue ici ? Elle n'avait aucune raison de revenir et avait tout pour être loin de lui, en sécurité.

Plongé la tête entre ses mains, Reed devint aussi inquiet que Connor. Il posa d'ailleurs subitement sa main sur l'épaule de ce dernier, afin d'essayer de le raisonner un peu. « Vous avez... de quoi lire cette cassette ? » Connor crispa la mâchoire, puis inspira une bonne bouffée d'air pour se donner du courage. Il acquiesça et alla chercher la machine, qu'il brancha directement à son ordinateur. Il posa le doigt sur la touche play, mais hésita longuement avant d'appuyer. Par crainte de ce qu'il allait voir... S'installant à ses côtés, Reed se mit également à fixer l'écran. Le cœur du milicien cessa alors battre, lorsqu'il vit Lucy, piégé, attaché, maltraité. Ses pires craintes furent hélas, réalisées. Déjà, rien que le simple fait de la revoir, l'envahit d'une profonde tristesse. En plus de la voir si... faible, épuisé... Connor pâlit, face à ce cauchemar. Une larme fini même par venir s'écraser sur le clavier de son ordinateur. La rage vint ensuite se mélanger à la tristesse, lorsque son ancien collègue en vint à la toucher, à la lécher... à la gifler. Ses poings se serrèrent, jusqu'à s'en couper la circulation. Il allait les tuer, de ses propres mains. Une promesse qu'il se fit avec détermination, après celle d'aller sauver Lucy qu'elle qu'en soit le prix. Il était responsable de tout cet enfer. Pensant avoir bien agit... Alors qu'en réalité, c'est ce qu'ils avaient prévu depuis le début. Les séparer, pour mieux les attraper tous les deux. Quel imbécile il faisait. Reed, quand à lui, semblait tout aussi affecté et bouleversé. S'en voulant de ne pas s'être inquiété plus tôt... Quelques larmes continuèrent de couler le long des joues du milicien, avant que la rage et la colère ne prennent définitivement le dessus sur sa raison. Pour le peu de raison qu'il ait déjà... A peine la vidéo terminé, Connor fit usage de plusieurs logiciels, dont il a heureusement encore accès grâce à son statut de milicien, afin d'essayer de retracer les origines de la vidéo. Ils avaient beau s'être cassés les fesses à avoir mis une vidéo portable sur cassette, il savait comment s'y prendre pour décortiquer ça. Étant donné que lui-même arrivait à mettre des fichiers mobiles ou mp4 sous cassette. Bien sûr, pour ça, il suffisait d'avoir les bons outils, ce qu'il avait. D'ailleurs, ils s'attendaient déjà certainement à ce qu'ils viennent la chercher de cette façon.

L'homme élastique regardait Connor faire, d'un œil expert, ne s'attendant certainement pas à se retrouver aux côtés d'un homme aussi habile en électronique et informatique. « Je vais vous aider à la retrouver. » Tenta de lancer le scientifique avec détermination. Mais Connor se rebiffa aussitôt. « Non ! C'est à moi de réparer tous ce merdier... » Échangeant un regard avec le scientifique, il tenta de maitriser sa colère, ne devant pas s'en prendre à lui, qui n'y était absolument pour rien. D'ailleurs, il lui était même reconnaissant de s'être occupé d'elle. C'est donc un peu plus doucement, qu'il reprit. « Écoutez... Je vous suis vraiment reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour elle, alors que je l'ai... Jeté dehors comme une moins que rien. Mais... Laissez moi m'en occuper. Vous voyez ce qu'ils sont capable de faire pour Lucy et moi ? Alors imaginez ce qu'ils seraient prêt à faire pour mettre la main sur le Papa des 4 Fantastiques... » Et oui, Connor avait tout de même prit le temps de ce renseigner sur ce "Reed Richards", s'étant tout de même assuré chez qui sa mutante logeait. Le scientifique fut presque bluffé par tant de détermination, entrouvrant la bouche avant de finalement la refermer. Sans quitter le milicien des yeux. « Elle avait raison... » Le regard de Connor se relâcha lors d'un court instant. « Vous êtes un type bien. Mais un peu idiot... » Le scientifique sourit, avant de donner une tape sur l'épaule du milicien. « Je vais quand même vous aider... Rassurez-vous, indirectement. Vous êtes bien équipés, mais j'ai tout ce qu'il faut dans mon labo pour la retrouver, plus vite et plus efficacement. Partez tout de suite. On reste en contact constant jusqu'à ce que je trouve sa position exact... » Un faible rictus étira les lèvres du milicien, soulagé d'avoir tout de même un peu d'aide. « Et vous... vous n'êtes pas aussi coincé que vous en avez l'air... » Sans attendre, Connor rechargea donc son arme à bloc, prit une lame et une seconde arme au cas où. Reed quand à lui s'empara de la cassette et de l'ordinateur de Connor afin d'avoir accès à ses données, puis ils quittèrent l'appartement. « Si vous pouviez faire vite professeur... ça m'arrangerai. » « A condition que vous reveniez tous les deux entiers... Comptez sur moi. » Il serra rapidement la main de Connor, avant de se séparer chacun de leur côté. Une fois dans voiture, le milicien s'agrippa à son volant et prit la direction du premier endroit qui lui vint en tête. Un endroit que les purgiens utilisaient souvent pour garder des mutants prisonniers. Branchant son téléphone à sa voiture, il espérait bientôt avoir plus de détails de la part de Reed. En attendant, la rage reprit possession de Connor. Plus que jamais déterminé, à sauver celle qu'il aime...
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Sam 21 Fév 2015 - 6:29
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Lucy, Connor & Hidalgo.
i've been walking the streets at night, just trying to get it right. it's hard to see with so many around. no i don't like being stuck in a crowd. and the streets don't change but maybe the name. i ain't got time for the think cause i need you. yes i need you. by razorblade kiss.



Assise dans un coin de sa « cellule », la tête reposée contre ses genoux, les billes translucides de Lucy fixaient obstinément un point invisible… Combien de temps allait-elle supporter ça ? Si ce n’était pas de ses enfants adorés, la belle mutante aurait déjà abandonné tout espoir. Son corps n’en pouvait plus. Ils aspiraient lentement sa vie grâce à cette machine infernale… Prise de violents étourdissements, elle n’osait plus se promener dans sa « chambre », désirant à tout prix conserver ses forces pour maintenir son bouclier en permanence. La sécurité de ses bébés était sa priorité, son unique préoccupation. Soudain, la porte s’ouvrit et un homme déposa un plateau à ses pieds. Puis, il ressortit sans dire un mot. Son dernier repas de la journée se limitait à : une soupe, un bout de pain et un verre d’eau. La jeune femme s’assurait toujours de tout manger, histoire d’emmagasiner le plus d’énergie que possible. Une vingtaine de minutes plus tard, un autre milicien entra dans la pièce, accompagné de son supérieur. « C’est bon. Tu peux la ramener dans sa chaise. » Dit-il. Incapable de tenir sur ses deux jambes, le soldat dut l’aider à se redresser. « Non ! Espèce d’imbécile. Ne la prends pas comme ça ! » Intervint le chef, en remarquant que son subordonner essayait de la soulever comme un sac de pommes de terre. « Prends-là plutôt… comme une mariée. C’est mieux pour son ventre… Eh oui, nous savons que vous êtes enceinte, Miss Patterson. Nous avons reçu les résultats de vos prises de sang ce matin… On n’est pas des monstres quand même. » Déclara-t-il avant d’éclater d’un rire glacial. Une expression d’horreur figée sur le visage, la blonde sentit une bouffée d’adrénaline la submerger. Sans réfléchir, et prise de panique, elle donna un violent coup de coude dans la gorge du soldat. Prête à électrocuter le chef, seules quelques  flammèches ridicules apparurent au creux de sa main… Son pouvoir avait atteint sa limite. Elle n’arrivait même plus à créer d’électricité ! Le soldat – qui avait repris ses esprits – fracassa sa tête contre la sienne. La vision troublée, du sang coulant de son arcade de sourcil droit, son « booste » d’adrénaline s’estompa.

Ligotée à sa chaise, Lucy se débattait comme une folle furieuse. Ils savaient pour sa grossesse !! Il fallait absolument qu’elle s’échappe d’ici !! Personne ne viendrait la secourir à temps !! Le soldat, exaspéré par ses gigotements et ses gémissements désespérés, gifla la mutante pour qu’elle se calme. Les dents serrées, elle avait toutes les misères du monde à ne pas éclater en sanglots. Ils savaient… Pitié, que quelqu’un vienne la sortir de là !! Jusqu’ici, elle avait été capable de conserver une certaine assurance, son secret bien à l’abri de ses ennemis. Maintenant, la jolie blonde était plongée dans un désespoir sans nom. Et s’ils décidaient de tuer les fœtus ? Lucy avait envie de vomir. Jamais elle ne se le pardonnerait… S’ils osaient s’en prendre à ses enfants, elle les réduirait tous en tas de cendres !! Son cœur tambourinait férocement dans sa poitrine. La future maman essayait vainement de se libérer de ces anneaux métalliques. Ses larmes se mélangeaient au sang qui parsemait son beau minois meurtri. La machine s’activa et des hurlements de douleur retentirent dans le laboratoire. À chaque fois qu’elle tentait de reprendre le contrôle de ses pouvoirs, la machine l’électrocutait. Ils avaient sûrement trouvé une façon d’utiliser son gène contre elle…

De nouveau affaibli, la blonde n’avait plus ni la force, ni le courage de se battre…. Était-elle condamnée à mourir dans cette prison ? À perdre ce qu’elle avait de plus précieux ? Pourquoi Connor n’était-il pas là ? Elle avait tellement besoin de lui… Et son frère, pourquoi se trouvait-il à des kilomètres ? Affligée par cette intolérable solitude, la belle mutante puisa dans ses dernières ressources. «
Lucas… aide moi à tenir le coup… Je t'en supplie... » Pensa-t-elle très fort. Ses billes se posèrent vers ses clavicules, mais elle ne vit pas le scintillement de son collier. C’est vrai… elle l’avait confié à Thomas. Lucy se sentait si incomplète sans son éclair. Et pourtant, la voix de Lucas résonna clairement dans sa tête : « N’abandonne pas ! Tu n’as pas le droit ! ». Est-ce qu’elle était entrain de le rejoindre ? Non. Lucas avait raison. Il était hors de question qu’elle arrête de se battre ! La blonde faisait de son mieux pour se maintenir droite, mais elle avait la tête qui tournait, ne voyant plus qu'une masse de couleur informe. Malgré ce regain de courage inouï, son corps s'affaiblissait à chaque seconde... Elle n'allait pas résister encore très longtemps...



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Mer 25 Fév 2015 - 21:22
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Les mains agrippées à son volant, Connor avait beaucoup de mal à garder son sang froid. Il n'était plus là, question de mission ou de choses ne le concernant pas... Il s'agissait de Lucy. De celle qu'il a toujours juré de protéger, quoi qu'il en soit. De la seule personne qu'il n'a jamais autant aimé et qu'il aime encore. S'il lui arrivait le moindre mal, tout serait entièrement de sa faute et qui sait s'il arriverait à vivre avec, et sans elle. Comme s'il n'avait donc plus rien à perdre, il roula à tout hasard vers un endroit où les purgiens allaient souvent emmener les prisonniers ou cobayes mutants. Une fois arrivé sur place, il prit son flingue en main et commença à sillonner l'espèce d’entrepôt désert, situé non loin d'une décharge publique. Pas la moindre peur, pas la moindre boule au ventre... Déterminé comme jamais, même s'il risquait à présent sa vie à tout moment. C'était peut-être un peu suicidaire d'agir ainsi, mais sa colère avait pris le dessus sur sa logique. Il allait tous les tuer et se devait d'assumer sa stupidité, ses mauvais choix... Le regard sombre et concentré, l'arme braqué devant lui, il fit le tour de l'entrepôt et jeta un coup d'oeil dans les quelques baraquements situés tout autour. Aucun signe de vie, rien... Même pas la moindre trace prouvant qu'il y eut une quelconque présence ici il y a peu.

Connor remonta dans la voiture, sa pression augmenta d'un cran. Toujours aucune nouvelle de Reed. Le temps continuait de passer et chaque seconde comptait... Le trentenaire frappa un grand coup dans son volant avant de remettre en route. Mais à peine cinq minutes plus tard, Reed le rappela enfin. Connor s'arrêta sur une bordure de route et écouta avec empressement les indications du scientifique. Des indications qu'il réussi à trouver grâce à la vidéo, mais aussi à son cellulaire. Le milicien fouina alors dans sa mémoire... L'endroit paumé que lui indiqua Reed était en dehors du centre ville, sous un bunker. En gros, un piège à rat. Un endroit où, une fois à l'intérieur, il n'aurait plus le moindre réseau ni plus aucun moyen de sortir s'il se fait piéger en beauté. Connor connaissait cette "cachette", disons que c'est celle qu'il craignait le plus... La tâche allait s'avérer plus compliqué que prévu. En plus l'endroit était un réel labyrinthe. Au vu de la position et de la profondeur du bunker, Reed n'avait donc pu lui donner la position exacte de sa mutante. Sa venue était donc certainement très prévisible, attendue. S'il voulait donc avoir la moindre chance de sauver Lucy, il allait devoir agir vite et efficacement. Donc... Certainement pas seul. Mais qui ? Connor ne voulait risquer aucune autre vie...

Laissant sa tête retomber contre le volant, Connor luttait pour garder son esprit au clair et ne pas craquer. Soudain, un visage lui vint en tête. Hidalgo... Un ancien camarade milicien, à qui il a déjà rendu service. Un des seuls envers lequel il a encore confiance. Certainement parce que lui aussi avait envie de fuir. Et puis, il se souvenait de ses chiens... Ses toutous magiques, comme il les appelait. Qui ne semblaient pas beaucoup l'apprécier d'ailleurs... Mais bon. Peut-être que ces derniers pourraient lui être particulièrement utile. Mais allait-il accepter ? Connor n'en était pas très sûr, mais il n'avait rien à perdre à tenter sa chance. C'est donc sans attendre, qu'il envoya un message clair et concis à son allié, afin de l'avertir de son arrivé, puis qu'il prit la route jusque chez lui. Il ne s'était rendu qu'une fois chez Hidalgo, pour y boire une bonne bière et fêter sa "libération" et se souvenait encore vaguement de l'adresse. Une bonne, mais triste raison pour revoir un ami...

Quelques minutes plus tard, c'est au pas de course que Connor arriva chez Hidalgo. Arrivé devant sa porte, il hésita quelques secondes, puis fini par frapper. Ça l'embêtait sérieusement de débarquer chez lui et surtout de lui demander de venir risquer sa peau ou ses chiens pour lui et sa copine... La porte s'ouvrit, Connor tenta d'offrir un sourire à son ami, mais le cœur n'y était pas ni le mental. Même s'il était très heureux de le revoir et visiblement en bonne forme. « Salut mon vieux... » Le milicien réussi tout de même à étirer un très léger sourire, mais qui s'évanouit assez rapidement, baissant la tête au passage. Le temps lui était compté, il n'avait pas le temps d'être plus chaleureux ni de passer par quatre chemins... « Écoutes, je suis vraiment heureux de te retrouver en un seul morceau et désolé de ne pas être venu te rendre visite plus tôt, mais... ce serait trop long à t'expliquer... J'ai besoin de ton aide. » Connor releva finalement le menton pour venir noyer son regard dans celui d'Hidalgo. Tout le monde savait que le boxeur professionnel était réputé trop fier, trop casse cou ou trop buté pour venir réclamer l'aide de qui que ce soit... « Ils ont capturé ma... copine. Je n'y arriverai pas tout seul... » Connor savait très bien que son ancien camarade comprendrait de qui il parle et surtout de quoi il était question...

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Mer 25 Fév 2015 - 23:06
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I owe you one, buddy. I’m on it.
Connor, Lucy & Hidalgo

Je relis le message de Connor pour la dixième fois, au moins, mais j’ai toujours du mal à assimiler l’information. Je lui réponds qu’il n’y a pas de problème, je lui redonne cependant l’adresse, pas certain qu’il soit au courant de ma collocation plutôt neuve avec le Capitaine Morgan. Il était venu me voir, une fois, peu après mon ‘évasion’, mais des années s’étaient écoulées depuis. Mais la question qui me taraude, pour le moment, c’est : pour quelle raison vient-il aujourd’hui ? Mais j’ai beau relire et relire le message, il n’y a aucun indice. Je me demande un instant s’il s’agit du SHIELD, encore une fois ? Ils ont envoyé Erika dans le but de me rapatrier, sept mois plus tôt, et ça n’avait  pas fonctionné, alors, envoyé Connor, qu’est-ce que ça changerait ? Je fronce les sourcils : j’me fais sans doute des idées, peut-être que mon vieux pote veut simplement me voir, prendre des nouvelles… Je prends mon paquet de cigarettes sur le rebord du canapé : j’ai besoin de m’en griller une, je ne sais pas pourquoi j’appréhende autant. Peut-être le fait de voir un élément de mon passé resurgir subitement. J’étais tombé tellement bas, j’ai bien cru que je n’allais jamais m’en sortir, mais Amber était arrivée, ma nièce, et ça m’avait aidé à m’en sortir. Au final, il vaut sans doute mieux que Connor me voit maintenant que sept mois auparavant, quand j’étais encore une épave...
Je tire sur ma cigarette et caresse machinalement la tête d’un de mes chiens, couché sur le canapé, à côté de moi. Il a de la chance qu’Erika ne soit pas là, aujourd’hui, et c’est sans doute pour ça qu’il en profite, sachant pertinemment que ma colocataire n’accepte pas qu’il squatte le canapé. J’esquisse un sourire et vais me faire un café et enfiler un t-shirt en attendant la venue de celui qui avait couvert ma fuite, plusieurs années plus tôt.
On frappe, et les aboiements des chiens s’élèvent, m’alarmant de l’arrivée de Connor. Je me fraye un passage, entre les chiens qui se sont attroupés non loin de la porte : ils semblent excités, et j’ai du mal à comprendre pourquoi ils s’activent comme ça. Je regarde à travers le judas de la porte, par réflexe, et reconnais Connor. La clope au bout des lèvres, je repousse les chiens et j’ouvre la porte. Je n’ai pas besoin d’être fin psychologue : il est préoccupé. Ça se voit à ses traits tirés, à ses yeux creusés, à cet air soucieux. L’espace d’un instant, j’ai l’impression de me retrouver face à un miroir, des années auparavant, après la mort de Lily et de Nina. Mon sourire s’évanouit, et je l’invite à rentrer, mais mon vieil ami entre rapidement dans le vif du sujet. Besoin de mon aide ? Le Burnout avait besoin de mon aide ? J’hausse les sourcils de surprise : lui, c’était un homme de terrain, alors que moi, je suis un biologiste animalier, ni plus ni moins un vétérinaire-chercheur, et j’ai du mal à voir comment je pourrais l’aider. Mais il n’empêche que je lui en dois une. Et s’il vient vers moi, alors c’est que ça doit être vraiment important, et je ne l’ai jamais vu aussi bouleversé.
« Je t’écoute, mon vieux. »
Sa réponse tombe comme une pierre. Non, il n’a pas besoin de préciser, je sais très bien qui il désigne. Je fronce les sourcils, silencieux, me demandant l’espace d’un instant pourquoi moi, et pourquoi sa copine. Mais la réponse m’apparait clairement alors que mon berger allemand, Maverick, se faufile entre mes jambes pour venir grogner sur Connor, adoptant une posture que je reconnais sans peine, une posture que je lui avais moi-même enseigné. Je comprends subitement pourquoi les chiens sont excités, car malgré le temps qui s’est écoulé et malgré leur réintégration, ils n’oublient jamais ce pour quoi ils sont faits. Traquer. Ça me semble maintenant clair, si Connor est là, devant ma porte, c’est parce qu’il a besoin des meilleurs traqueurs pour retrouver sa copine qui est sans doute une mutante. Je rappelle Maverick en sifflant et le chien cesse tout grognement pour revenir à mes pieds, et je le flatte d’une caresse comme à chaque fois qu’il accomplit sa mission.
« J’arrive. »
Je n’ai pas réfléchi, je n’en ai pas besoin, je lui dois bien ça. Je disparais un instant à l’intérieur de l’appartement, le temps de prendre une veste, et, par précaution, mon Colt 45, avec un chargeur. Je ne sais pas où l’on va, mais je sais ce qui nous attend et j’espère ne pas avoir à m’en servir. Je ressors de l’appartement, coinçant mon arme dans ma ceinture, dans mon dos, suivi par deux de mes chiens, mon berger allemand,  Maverick, et mon coyote, Izel, qui évite soigneusement Connor, en grondant sourdement. Je pose ma main sur l’épaule de Connor et plonge mon regard dans le sien, pour m’assurer qu’il est toujours là, qu’il ne va pas craquer maintenant.
« On va la retrouver, mon pote, on va la retrouver. Mais, il faut que tu m’expliques… »
On se met en route, je suis Connor jusqu’à son véhicule, les chiens sur mes talons.
© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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Jeu 26 Fév 2015 - 14:44
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Lucy & Connor & Hidalgo.
i've been walking the streets at night, just trying to get it right. it's hard to see with so many around. no i don't like being stuck in a crowd. and the streets don't change but maybe the name. i ain't got time for the think cause i need you. yes i need you. by razorblade kiss.



Comme il fallait s’y attendre, ce cher Hidalgo ne manqua pas d’exprimer sa surprise. Pour plusieurs raisons certainement et il y avait de quoi. Une vague de soulagement s’empara aussitôt du milicien quand il sentit qu’il avait toute son attention et surtout… son soutien. Il n’attendait pas moins de sa part, même si il fut tout de même épris par le doute l’espace de quelques secondes, il avait toujours su qu’on pouvait compter sur lui et tous deux semblaient décidemment bien se le rendre. Connor commença donc par lui larguer le plus important, puis le laisse se préparer librement. Il en profita d’ailleurs pour reprendre son souffle. Un souffle qu’il avait du mal à récupérer et qu’il n’avait pas par épuisement physique. Plutôt moral… et du à son stress, à sa colère, à une profonde angoisse… bref à un sacré cocktail d’émotion qui influait inconsciemment et intérieurement sur ses gènes de mutant. Par ailleurs, le milicien remarqua tout de même brièvement la réaction des chiens vis-à-vis de sa personne. Mais ne s’y attarda pas plus longtemps sur le coup, pour l’instant… Il fit les cents pas dans son appartement, passant nerveusement ses mains dans ses cheveux, sur son visage… Le biologiste animalier revint prêt aussi rapidement qu’un pompier, toujours la clope au bec et n’ayant pas oublié son arme au passage. Lui non plus n’avait rien perdu de ses réflexes. Mais ce qui affecta surtout Connor, c’est qu’il semblait vraiment déterminé à l’aider. C’est même lui, qui trouva encore le moyen de l’apaiser. Comme il savait si bien le faire. « Merci… » Lança le milicien en regardant Hidalgo droit dans les yeux et avec toute la reconnaissance du monde. C’était maintenant, plus que jamais qu’il avait besoin d’un soutien et il était là.

Ils descendirent ensuite tous les deux jusqu’au parking, accompagnés des chiens. Connor se glissant au volant, les chiens à l’arrière et Hidalgo côté passager. En temps normal… la présence de bestioles dans sa belle voiture le dérangeait grandement. Mais présentement, tout était vraiment le cadet de ses soucis. Connor alluma son écran GPS, observant bien l’itinéraire que venait de lui envoyer Reed. « Quelques temps après ton évasion… J’ai aussi eu un déclic. Tu sais, je n’ai jamais été en accord avec leur idéologie ! Mais, ils ont voulu me tester en me demandant de tuer des mutants plus jeunes ou envers lesquels ils me savaient attachés affectivement. » Ses mains fortement agrippées au volant et la mâchoire crispée, les limitations de vitesse étaient à présent comme… inexistantes. Mais la présence d’Hidalgo l’aidait à garder un minimum de sang froid et surtout de prudence. « J’ai voulu aider l’une d’entre elle, une amie de longue date… Elle s’appelle Lucy. Lucy Patterson. Je lui devais bien ça ! Et puis… je me suis attaché à elle plus que je ne l’aurai cru… » Un certain malaise traversa le milicien, qui n’avait vraiment pas pour habitude de confier ça, ni même de le dire, de l’avouer. « On a vécu ensemble.  Je pensais pouvoir la protéger… Mais il y a quelques mois, ils ont été mis au courant que je l’abritais. J’ai donc… décidé de rompre avec elle, sans lui dire la vérité. Pensant qu’en l’éloignant de moi et de mes ennuis, c’était la meilleure chose à faire pour sa sécurité… Faut croire que j’me suis encore planté ! J’ignore encore comment ils l’ont su… » Quoi que peut-être pas tant que ça… Mais encore fallait-il que Connor y croit un mot. Il évita le regard d’Hidalgo, un nouveau malaise l’envahit. Ce n’était pas le moment qu’il aurait préféré pour en parler, mais encore une fois le temps était compté et son ami devait être au courant de tout. « Ils pensent que je suis un mutant. Hilarant, non ? Je le saurai quand même si c’était le cas… Non ? » Tournant lentement sa tête vers son camarade, la même hypothèse semblait briller dans ses yeux… Et dans ceux des chiens aussi d’ailleurs. Coïncidence ?

Se concentrant sur la route, Connor se rendit compte de la comédie que pouvait être sa vie… Se pourrait-il alors vraiment qu’il en soit un ? Après tout ce temps… Sans le savoir. Quelle ironie !! Et lui qui a toujours cherché à rendre sa vie intéressante… Un ricanement nerveux sorti d’entre ses lèvres, secouant la tête. « Bordel de merde… » Serait-ce pour ça qu’il aurait réussi en tant que boxeur et qu’il fut un milicien efficace ? Ou parce qu’il avait réellement du talent ? Il ne valait mieux pas se poser toutes ces interrogations de suite… « Et moi qui pensais que tes chiens me détestaient… » Il sourit un instant à Hidalgo, puis posa son regard sur le GPS. Ils s’approchaient du bunker. « Ils ont l’intention de la torturer. Puis ils la tueront une fois qu’ils m’auront et feront en sorte que j’assiste au spectacle… Il est hors de question qu’il lui arrive quoi que ce soit. Tout ça c’est… ma faute. Peu importe ce qu’il se passera dans ce bunker, je veux que tu fasses attention à toi Hidalgo. Et si j’arrive à t’envoyer Lucy, je veux que vous partiez, tous les deux. » Déterminé, Connor espérait obtenir la promesse de son ami. Il avait mis en danger suffisamment de vie comme ça pour imposer en plus un tel risque à Hidalgo. Le milicien ralentit, puis se gara dans un coin légèrement éloigné de l’entrée du bunker. Il sorti de la voiture puis examina d’un coup d’œil les environs. Il ouvrit ensuite son coffre pour se munir de deux flingues, sans oublier de bien les recharger. « Je sais qu’elle est ici, mais il n’y a que tes chiens qui sauront où elle se trouve précisément… »
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Ven 27 Fév 2015 - 22:18
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I owe you one, buddy. I’m on it.
Connor, Lucy & Hidalgo

Connor roule vite, les mains crispées sur le volant, éclaircissant - à ma demande – toute cette histoire. Je l’écoute, silencieux, mais ne peux m’empêcher de rester concentré sur la route : ce n’est pas que je n’ai pas confiance en lui, seulement, j’ai peur que ses émotions n’affectent sa vigilance. Mais je me garde bien de lui faire remarquer, parce que je sais bien par quoi il passe… J’aurais aimé avoir la possibilité d’agir, pour Lily et Nina. C’est peut-être aussi en partie pour ça que je tiens tellement à aider Connor, parce que je ne voudrais surtout pas qu’il vive ce que j’ai vécu. Alors je me dresse à ses côtés, comme je l’aurais fait avec le moi-du-passé.
Ce que Connor me raconte m’écœure : déjà avec ce que j’avais fait, créé, dans la cellule Foxhound, je me sentais coupable, alors que je n’avais jamais directement traqué, blessé ou même tué, mais sur le terrain, c’était bien pire, et j’en prends d’autant plus conscience avec ce que Connor me dit. J’étais loin de penser qu’après l’échec de la Purge, ils continueraient au point d’aller si loin… Connor est tendu, mais je l’invite à continuer, l’encourageant du regard. Lucy Patterson, il me précise son identité comme si cette dernière devait m’évoquer quelque chose, mais j’ai beau chercher, son nom m’est totalement inconnu. Mon vieil ami semble soudain gêné, en parlant de l’affection qu’il a développée pour la fameuse Lucy, et j’esquisse un léger sourire car je sais que le Burnout n’a jamais vraiment aimé s’étendre sur sa vie personnelle et tout particulièrement sur ses émotions. J’en serais presque flatté, qu’il m’en parle, si me demander de l’aide n’était pas déjà une preuve suffisante de sa confiance en moi. Je l’observe tandis qu’il évite soigneusement mon regard en m’expliquant les derniers évènements le concernant. Je ne pense pas qu’il ait pris la bonne décision, pour régler le problème, mais je pense qu’il n’est vraiment pas nécessaire de lui faire remarquer, puisqu’il en prend conscience lui-même, aujourd’hui… Après tout, comment je pourrais me permettre de lui faire la leçon, quand moi aussi, je traîne mon lot d’erreurs ?
« Tu as agis en voulant la protéger, et personne ne peut te reprocher ça, pas même toi. »
Ma voix se fait à la fois douce et ferme, et un instant, j’ai la sensation d’être un père, à nouveau. Je tiens à le rassurer et à lui faire comprendre que ça ne sert à rien de ressasser le passé.
« Et pour ce que j’en sais, il y a des yeux et des oreilles partout… S’ils ont voulu te tester, comme tu me l’as dit, alors ça ne m’étonnerait pas que tu ais été placé sous surveillance. »
J’ai une vague idée de pourquoi ils auraient pu se mettre à douter d’un pourtant si bon élément, et comme pour confirmer mes pensées, Connor évoque les doutes concernant sa mutation et j’hausse les sourcils en le dévisageant, pour le moins étonné. Alors, il n’en a tout simplement pas conscience ? Et moi qui pensais qu’il avait tout simplement bien caché son jeu… Il a l’air de saisir ce qui passe par ma tête et ne peut contenir un ricanement nerveux, en jurant.
« Je suis désolé, mon vieux, mais, ces deux-là ne se trompent jamais… Ne le prends pas personnellement, c’est juste leur manière de me dire qu’ils ont accomplis leur mission. Il n’y a pas d’agressivité derrière, ni d’émotion particulière. C’est juste un exercice pour eux. Enfin… presque. »
Concernant Izel, je ne peux pas vraiment m’avancer, car des sept, c’est la plus hargneuse. Mais des sept, c’est également la meilleure traqueuse.
Connor m’annonce la couleur et je prends soudainement conscience dans quoi je m’embarque. Et c’est con, mais j’ai une pensée pour Erika, et je me dis que c’est peut-être pas ce soir que je ferais les corvées qu’elle m’avait demandé… Ni même jamais. Je prends une bonne inspiration : c’est pas le moment de penser à faire demi-tour, mon vieux, t’es pas comme ça, tu tiens toujours ta parole. J’acquiesce au plan de Connor, et même si j’ai confiance en ses capacités militaires, je me vois assez mal le laisser derrière. Je veillerai sur sa copine, j’en donne ma parole, mais qu’il ne pense même pas à ce que je le laisse dans cette merde tout seul.
« Je la mettrai à l’abri, compte sur moi. Mais si tu t’imagines que je vais te laisser là-dedans… »
Je n’ai pas besoin d’en dire plus, le regard que je lui lance est suffisant. Déterminés l’un comme l’autre, nous sortons de la voiture, j’ouvre la porte arrière pour laisser les chiens sortir tandis que Connor récupère son équipement, dans le coffre. Je pose ma main en visière, comme si ça me permettait de mieux distinguer le bunker, au loin, que Connor me désigne comme notre destination. La vache. Un bunker. Je prends une bonne inspiration, pour garder mon sang froid, mais me grille quand même une clope, la main tremblant légèrement. La nicotine me détend. Je vérifie mon arme, un peu anxieux puis la range à sa place, coincée dans ma ceinture avant de poser ma main sur l’épaule de Connor.
« Ils vont te la retrouver : Izel est la meilleure traqueuse de la meute, mais là où elle se montre farouche, Maverick , lui, est brave. Ils font une très bonne équipe, crois-moi. »
Je relâche l’épaule de Connor et laisse tomber ma clope avant de l’écraser sous une de mes chaussures.
« Espérons seulement qu’elle soit la seule mutante, piégée ici… »
S’ils détiennent d’autres mutants, les chiens pourraient bien s’y perdre, et l’on perdrait trop de temps…
Je donne l’ordre au chien de traquer, après les avoir encouragé d’une caresse, et ils ne tardent pas à relever une piste et à se mettre en route, Connor et moi sur les talons. J’ai dégainé mon arme, et nous entrons avec prudence dans le bâtiment militaire. Ils savent que Connor viendra, c’est un fait, mais ils ne savent pas quand, et ils ne s’attendent surtout pas à ce que l’on s’infiltre de cette manière. Alors, ils ne sont pas spécialement sur leur garde.
Les chiens progressent aisément dans ce labyrinthe de béton, comme s’ils suivaient un fil d’Ariane, tandis que Connor et moi les suivons, en silence. Un premier garde, et Connor le neutralise en une fraction de seconde. Rapide, efficace, silencieux. Tant que l’on peut passer sans se faire repérer alors autant éviter d’utiliser nos armes et conserver nos munitions.
Les couloirs s’enchaînent, et les gardes se font de plus en plus présents, mais Connor est efficace. Et c’est sans avoir utilisé une seule balle que l’on arrive devant une porte où les chiens se font de plus en plus nerveux. Elle est là, j’en suis certain. En silence, j’indique la porte à Connor et alors que je lève les yeux, je me pétrifie : qu’est-ce que j’ai été con…
« Oh merde… Connor… »
Braquée sur la porte, ainsi que sur nous deux, une caméra de surveillance semble ajuster son zoom sur nous, une diode rouge clignotant juste en dessous. Ils n’allaient pas tarder à débarquer, les renforts, et on ferait mieux de se magner…
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Lun 2 Mar 2015 - 2:11
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Lucy, Connor & Hidalgo.
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« … Putain de merde. Welch est dans le bâtiment ! » S’exclama la voix du soldat qui s’était improvisé cinéaste. À son nom, la mutante fut secouée d’un léger spasme, son esprit reprenant contact avec la réalité. Connor ? Impossible… Comment aurait-il su où ils l’avaient emmené ? Mais, la vraie question était plutôt : pourquoi aurait-il pris ce risque après l’avoir chassé si brutalement de sa vie ? « Faites gaffe. Notre frère n’est pas seul ! » Marmonna le milicien d’un ton acide. Il cracha d’autres instructions dans son walkie-talkie. Sa tête blonde se redressa faiblement et ses billes se posèrent sur l’écran de sécurité. Il avait amené des renforts ? Les Quatre Fantastiques ? Ou, peut-être Thomas ? Un choc électrique – qui n’avait rien à voir avec la chaise métallique – traversa son corps en reconnaissant la silhouette de son trentenaire adoré. Toutefois, elle ignorait l’identité du brun à ses côtés… Sa vision se brouilla et elle se mordit la lèvre inférieure, retenant ses larmes. La belle blonde était confuse. Quel sentiment prédominait dans son cœur en cette seconde, le bonheur ou le ressentiment ? Connor voulait-il simplement avoir bonne conscience ou agissait-il pour d’autres raisons ? Ces questions - qui étaient une véritable torture – épuisaient autant la mutante que cette saloperie de chaise ! Consciente d’avoir été distraite, Lucy reporta toute son attention vers son bouclier, qui était sur le point de céder.

Ce n’est pas comme ça qu’elle avait imaginé leurs retrouvailles. Coincée, à moitié nue, une ecchymose au coin de sa bouche enflée, un filet de sang séché – qui partait de son arcade de sourcil à son menton – et des cernes noirs sous les yeux, comme si elle n’avait pas dormi depuis des millénaires. Pourquoi fallait-il que son séduisant trentenaire soit témoin de ça ? Lucy était dans un état si pitoyable… Ils ne s’étaient pas revus depuis plusieurs mois et la belle blonde aurait aimé être plus présentable ! Mon dieu, comment pouvait-elle accorder de l’importance à ce qu’elle ressemblait dans une situation pareille ? La seule chose qui importait était de sortir d’ici ! Tout à coup, un bruit sourd retentit près de la porte, accompagné d’exclamations et de mouvements brusques. Désorientée – principalement à cause de la fatigue et du bruit – quelque chose attira néanmoins l’attention de la future maman. Comme un souffle tiède sur ses jambes glacées. Sa tête blonde ballota vers l’avant et ses cristaux bleus se posèrent sur… un chien ? C’était une magnifique bête… Celle-ci l’observait avec intérêt et elle réussit à lui arracher un sourire.

«
… ne touche pas à la chaise mon beau… » Murmura faiblement la blonde, espérant qu’il comprendrait. « … tu vas te faire mal… »

Lucy n’avait pas conscience de ce qui se passait dans la pièce, n’ayant même plus la force de garder la tête droite. Même si la présence du chien l’encourageait, ses paupières étaient dangereusement lourdes. «
Réveilles-toi, Lucy ! Il faut que tu résistes encore un peu ! » Encore la voix de son défunt frère. « … je n’en peux plus, Lucas… je suis désolé… » Pensa-t-elle, désemparée. La mutante avait démontré un courage et une ténacité hors normes. Mais là, son corps avait dépassé les limites du supportable. La pauvre maman sentit une secousse dans son ventre. Son bouclier s’était dissous… Même si elle était libérée du poids de son bouclier (qui demandait une concentration herculéenne), Lucy était submergée par la panique, car les fœtus n’étaient plus protégés et elle ignorait si la machine était néfaste pour eux.

«
CONNOR !!! » Hurla-t-elle d'une voix déchirante, se débattant comme une folle dans sa chaise infernale, ses poignets de plus en plus meurtris par les cerceaux métalliques. « CONNOR !!! JE T’EN SUPPLIE SORS-MOI DE LÀ !!! » En proie à une vraie crise d’hystérie, la jeune femme semblait avoir gagné un peu d’énergie grâce à l’abandon de son bouclier. La peau de ses poignets commençait à saigner à cause de ses efforts...
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Jeu 5 Mar 2015 - 14:39
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Lucy & Connor & Hidalgo.
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Contrairement au biologiste, le milicien ne tremble pas malgré toute cette angoisse envahissante. Figé, déterminé, fixant son objectif droit devant. Comme anesthésié par toutes ces émotions. Inquiet d’avoir embarqué Hidalgo dans cette affaire. Inquiet car il n’avait aucune idée de l’état dans laquelle il allait retrouver Lucy. Mais avec un peu de chance, elle était beaucoup trop importante à étudier pour qu’ils s’en débarrassent rapidement. La présence physique et le soutien moral de son ami était plus que bénéfique pour Connor, fragile et déstabilisé comme jamais depuis sa rupture avec sa blondinette. Comme jamais il n’aurait cru l’être un jour. Autrefois, il s’en serait même moqué. Lui, qui n’avait aucune peur, aucune attache, aucun point faible… En avait un énorme, dès à présent. Peut-être était-ce pour cela justement, qu’il se privait de tout attachement sentimental. Connor resta pensif quelques instants avant l’infiltration, repensant aux dires d’Hidalgo et à sa possible mutation. Qu’il avait encore beaucoup de mal à réaliser, après tout ce temps sans jamais s’en être rendu compte… Puis il regarda son ami, visiblement stressé, mais déterminé à l’aider et à ne pas le laisser tomber. Connor offrit un dernier sourire à Hidalgo, avant d’acquiescer. Il avait confiance en lui et en ses chiens. Il était donc temps de passer à l’offensive…

Comme s’ils avaient toujours travaillé en équipe, alors que ce n’est pas du tout le cas, les deux hommes réussirent à s’infiltrer furtivement et rapidement au cœur du bunker. Sans même avoir la nécessité d’user la moindre balle. Sans même laisser le temps aux quelques gardes sur leur chemin de mettre l’alerte. Les chiens semblant avoir trouvé une piste, le milicien pria pour que ce soit bien celle de Lucy et les suivait donc à la trace, accompagné de prêt par Hidalgo. Jusque là, tout se déroula presque trop bien… Jusqu’à ce qu’Hidalgo détecte un problème. Et pas des moindres… Le milicien fracassa le crane du dernier garde contre la porte en question, puis leva lentement les yeux en direction de la caméra située juste au dessus de leurs têtes. Fusillant celle-ci du regard, il sorti son arme puis la visa, avant de lui offrir un joli doigt d’honneur. D’une balle, il fit exploser la caméra. Les renforts n’allaient pas tarder à arriver, mais bizarrement, cela n’effrayait pas plus Connor. Il était prêt du but et aurait au moins l’honneur de se venger sur toute son équipe. « Ils vont certainement tenter de bloquer tous les accès et nous enfermer ici. Ils vont très vite le regretter… » Il se rapprocha ensuite vivement de la porte et tenta de l’ouvrir, mais comme il l’avait effectivement prédit, celle-ci se retrouva verrouillé par un système électronique. Et beaucoup trop épaisse pour la forcer. « Va falloir trouver un autre moyen d’entrer ! » Encore fallait-il être certain que ce soit bien Lucy à l’intérieur. Mais au même moment, un cri retentit à l’intérieur, une première fois. A peine audible du côté où il se trouvait… Mais cette voix fit bondir le cœur du milicien. Un deuxième hurlement, confirma que c’était bel et bien la voix de Lucy. Elle était là… juste de l’autre côté de cette maudite porte. « LUCY !!! » Cria Connor à plein poumons, frappant la porte de quelques coups et tentant d’y coller son oreille. Elle était vivante ! Une vague d’espoir s’empara de Connor… Mais la colère reprit aussitôt le dessus, face à la souffrance se dégageant de la voix de la mutante.

Connor resta collé contre la porte quelques secondes, avant d’entendre des bruits de pas s’approcher à l’autre bout du couloir. Vivement, il s’en décolla et se fit un instant craquer la nuque, se mettant à présent dans un tout autre état. Il allait redevenir un soldat, le Burnout. Il reprit son arme bien en main puis échangea un regard avec Hidalgo pour lui faire signe de le suivre. Tous deux tentèrent donc d’emprunter le couloir opposé, sans trop savoir où il allait les mener, mais il valait mieux éviter de les affronter tous d’un coup. « Si on pouvait trouver la pièce et le générateur qui alimente tous les réseaux électriques de ce trou à rat… » Continuant de courir, armes en main, un autre groupe de milicien arriva en face d’eux. Rapidement, un échange de tirs se fit. Connor tira et tenta de se protéger derrière un mur avec Hidalgo. Une balle frôla de très prêt son épaule, faisant exploser un morceau de mur à la place. Son ami n’était pas mauvais tireur et visa comme un chef. Une fois tous les hommes à terre, Connor rechargea son arme puis posa son regard sur un des chiens d’Hidalgo. Surpris de n’en voir qu’un seul… L’autre semblait avoir mystérieusement disparu. « Où est Izel... ? » Peut-être qu’elle avait trouvé un autre moyen d’accès, sauf qu’ils avaient bêtement perdu sa trace. Mais trace que Maverick pourrait sûrement retrouver. Hélas, pas vraiment le temps de réfléchir que l’autre groupe de miliciens précédemment derrière eux les rattrapa. Les invitant ainsi à reprendre leur course tout en essayant d’éviter les tirs. Mais en pleine course, Connor se stoppa soudainement. « T’arrêtes pas ! Continues avec Maverick ! Je vais m’occuper d’eux… » Se tournant à peine pour regarder son ami, son regard était déterminé et il lui sourit légèrement histoire de le rassurer. Il ne fallait pas que l’autre chien soit blessé et s’il ne se débarrassait pas d’eux rapidement le sauvetage risquait d’être plus compliqué ou de mal finir…

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Ven 6 Mar 2015 - 13:43
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I owe you one, buddy. I’m on it.
Connor, Lucy & Hidalgo

Le hurlement de ces Roméo et Juliette des temps modernes me fend étrangement le cœur, et je sens que le temps presse beaucoup plus que ce qu’on avait pu imaginer. Je chasse les émotions qui me gagnent – aller mon vieux, t’es trop empathique….- tandis que Connor adresse quelques coups à la porte blindée. Je couvre ses arrières, lui jetant quelques regards inquiets, attendant son diagnostic. Je l’écoute, en silence, mais l’interpelle tout de même d’un :
« Connor ? »
...pour vérifier qu’il ne perd pas les pédales, qu’il reste concentré, mais je me rends bien compte que le cri de Lucy a eu l’effet d’un électrochoc sur lui, et tandis que je lui échange un regard entendu pour lui dire que je suis avec lui, je mesure alors toute la colère, la fureur et la détermination dans son regard. Je te jure, mon vieux, on va la récupérer, saine et sauve. Connor me fait signe de le suivre, tandis que je siffle les chiens pour qu’ils changent de piste, et nous nous engageons dans un couloir adjacent, sans vraiment savoir où il pouvait nous mener, mais si l’on reste planté devant la porte de cette pièce, sûr que l’on se fera encercler. Il fallait rester mobile, et diminuer leur force avant qu’ils ne se rassemblent tous. Brusquement, je prends conscience du sang qui bat furieusement à ma tempe, mon cœur qui semble au bord de l’explosion : l’adrénaline, j’n’y étais pas vraiment habitué. Le souffle court, je suis Connor en courant du mieux que je le peux, mais je note mentalement qu’il faudrait bien que j’arrête de fumer, à l’avenir… Le Burnout me fait part de sa stratégie, consistant à atteindre les générateurs afin de couper le réseau électrique, j’acquiesce, c’est effectivement une bonne idée, mais pour avoir bossé en labo’, je sais que l’on avait toujours une solution pour pallier à des problèmes de ce genre, avec des générateurs de secours. Cependant, ces générateurs de secours n’étaient là que pour les fonctions principales et vitales, comme l’aération, le système anti-incendie et surtout, pour protéger notre dur labeur. Si ce bâtiment suit la même répartition que les autres bâtiments gouvernementaux standards, j’ai une vague idée d’où pourrait se trouver ces générateurs.
Je n’ai pas vraiment le temps d’en faire part à mon binôme car au détour d’un couloir, on entre en contact avec un groupe de miliciens. Je me mets à couvert de justesse et une volée de balles arrache un couinement à Izel, et mon cœur se serre.
« IZEL ! »
Je vais pour sortir de mon couvert, essayer de voir ce qu’il en est pour Izel, mais une nouvelle pluie de balles m’en dissuade. Je prends une longue inspiration : perds pas les pédales, vieux machin, Izel se débrouille et elle est bien trop maligne pour s’être fait toucher. C’était seulement un couinement d’excitation, maintenant que j’y repense, la douleur, ça sonne pas comme ça. Je sors avec prudence ma tête de mon couvert : je sais que je n’arriverai pas à leur tirer directement dessus, j’ai jamais tué quelqu’un et j’ai pas spécialement envie d’avoir du sang sur les mains. Pas aujourd’hui. J’veux pas être comme eux. Mais je ne peux pas laisser Connor gérer ça seul. C’était bref, mais j’ai eu le temps de le voir, tout à l’heure : un extincteur, pas loin, si je tire dedans, le nuage qui s’en échappera nous donnera un couvert suffisant et Connor fera mouche en étant presque invisible. Je tire dans l’extincteur et tout se passe comme prévu.
Une fois les hommes à terre, nous rechargeons nos armes, tandis que je vérifie que Maverick va bien pour finalement faire un tour d’horizon, vérifier si Izel ne gît pas dans un coin, le cœur serré d’appréhension, mais je peux constater avec soulagement qu’elle n’est nulle part. Connor a également remarqué qu’elle avait filé.
« Elle s’est retrouvée entre les feux : son instinct sauvage a sûrement reprit le dessus, les coyotes sont de nature farouche, ils préfèreront la fuite et ne prendront part au combat que s’il est inévitable. »
J’ai répondu l’air un peu absent, naturellement, sans me rendre compte que c’est l’éthologue en moi qui a pris la parole. J’observe Maverick piaffer un peu d’impatience, en me lançant un regard lourd de sens. Bien sûr, toi, tu sais où elle se trouve. On va la retrouver mon p’tit père.
« Mais ça ne veut pas dire qu’elle a oublié sa mission. Elle est plus que têtue, ça ne m’étonnerait pas qu’elle ait continué de suivre la piste. »
Des bruits, dans le couloir, derrière nous, nous alertent que le groupe précédent nous talonne, on se remet donc en route, Maverick prenant les devants. Les balles pleuvent, et par réflexe, je baisse la tête, comme si ça pouvait me permettre d’échapper un peu mieux pas la mort… Soudain, Connor s’arrête brusquement, et je freine l’allure :
« Qu’est-ce que tu fais !? »
Inutile de demander, je sais bien ce qu’il fait. Il m’accorde un sourire et moi je jure : ça fait chier, mais c’est la seule solution si l’on ne veut pas perdre de temps et arriver à libérer Lucy avant que ça ne soit trop tard. Connor, t’as intérêt à t’en sortir…
J’arrive à me faufiler dans les couloirs, en restant discret, et plaqué contre un mur, je manque de me faire repérer mais les renforts semblent se précipiter vers l’endroit où j’ai laissé Connor. J’espère qu’il tiendra bon. Après moins de cinq minutes de course dans des couloirs – où cette fois-ci je fais bien attention à ne pas me faire repérer par les caméras, en prenant les angles morts, Maverick s’arrête soudainement devant une grille d’aération dévissée : j’imagine que le bricoleur qui s’occupait de ça a laissé son boulot en plan, quand ils ont sonné l’alerte. Maverick commence à s’y faufiler, mais je le retiens, et range mon flingue à ma ceinture, avant de m’accroupir pour ramper à l’intérieur, Maverick derrière moi. Je vois, au fond, que ça semble donner accès à une pièce, mais surtout, je remarque les quatre pattes d’Izel… et les deux jambes d’un milicien. La coyote grogne tout en tournant autour d’une chaise et du milicien. J’entends un clic que je n’aime pas du tout : cet enfoiré est en train de prendre ma coyote, ma fille, en joue ! Je réagis plus vite que ce que je pensais, et toujours allongé dans ce conduit, je vise ce que j’identifie comme le générateur – miraculeusement dans ma ligne de tir – et tire. La pièce se plonge dans le noir et je m’extirpe du conduis. J’ai quelques minutes avant que le générateur de secours se relance. Si moi, je ne vois rien dans le noir, ce n’est pas le cas d’Izel et de Maverick qui encerclent rapidement le milicien. La lumière se relance et je le mets en joue et cherche à l’intimider, en lui hurlant dessus, les chiens n’attendant qu’un mot pour le déchiqueter :
« Ton arme ! A terre ! J’AI DIS A TERRE ! »
Si les chiens le laissent en pleine réflexion, moi, par contre, je semble l’amuser. Il a senti mon manque d’assurance, il a vu mes mains trembler. Et il sait que j’n’ai aucune envie de tirer… Il laisse échapper un petit rire, sa main droite toujours armée :
« Oh, oh, oh… Sinon quoi ? Moi je crois que t’as pas envie de faire ça… Je crois que, t’as pas les couilles. »
« Déconne pas, putain… »
« Vous arrivez trop tard, de toutes façons… »
Je me fais duper, bêtement, jetant un rapide coup d’œil à la jeune femme assise, inquiet, espérant qu’elle ne soit pas morte, mais tandis que je constate en une fraction de secondes, qu’elle est dans un piteux état, et qu’il faut vite la sortir de là, j’entends un grognement sourd, une détonation suivi d’un gémissement. Le temps de reposer mon regard sur le tortionnaire, je retrouve ce dernier avec le poignet déchiqueté par les crocs d’Izel qui gît dans une mare de sang… Je réagis une fois de plus trop vite, tandis que mon cœur se serre :
« Non ! »
Mon regard se fait dur, mais je réalise après une seconde d’absence où la fureur m’a gagnée que je viens de loger trois balles dans le cœur de ce type. Ma main tremble, je lâche le flingue et il me faut une poignée de secondes pour réaliser que je suis tétanisé. C’est le cri de Lucy qui me ramène à la réalité. Je jure, chassant les larmes qui glissent de mes yeux et me dirige vers la jeune femme.
« Je suis un ami de Connor, on va vous sortir de là. »
© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart



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