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I just need to know | ft. Eilis Archer

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Mer 20 Mai 2015 - 18:43
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I just need to know


« Bwaaarh… »

Billy étouffa rapidement son grognement alors qu’il ouvrait difficilement les yeux. Il sentait la respiration endormie, calme et paisible de Rick qu’il tenait contre lui. Un coup d’œil au réveil lui apprit qu’il n’était pas encore 4h, et il jura silencieusement. Il ne pourrait pas se rendormir : le réveil de son petit-ami allait sonner d’un moment à l’autre… Le soleil était encore loin de se lever – il faudrait une heure et demi tout au plus avant que les premiers et plus faibles rayons ne percent la nuit. Le mutant pouvait tout aussi bien rester allongé, le nez dans les cheveux du français en attendant que les quelques minutes qui le séparait de la sonnerie ne retentissent. Mais il pouvait tout aussi bien faire autre chose…

Doucement, en essayant de ne pas trop secouer le pâtissier ni de faire trop de bruit, il se leva, déposant un rapide baiser sur le front de celui-ci. Faisant le tour du lit sans trop de difficulté, il alla changer l’heure du réveil pour 5h30. Peut-être que Rick paniquerait un peu, sur le coup, mais Billy voulait sortir Ammy et ainsi éviter à son cher pâtissier d’affronter l’obscurité, en plus de lui offrir quelques heures de sommeil amplement mérité. Avec un petit sourire satisfait, il attrapa ses vêtements qui traînaient dans un coin et alla s’habiller dans le salon, avant d’attraper la laisse d’Ammy et de la faire sortir.

Marcher dans la nuit ne le dérangeait pas, loin de là. Les ombres étaient, en quelque sort, son domaine. Il ne s’était jamais étendu sur sa mutation – Rick savait qu’il pouvait devenir invisible, et ce qu’il touchait avec, mais il ne lui avait jamais dit, à sa souvenance, qu’il pouvait contrôler la trajectoire de ses flèches, voir même ne pas avoir besoin de flèches du tout, et tout ça uniquement grâce aux ombres… Il prit un cappuccino au Starbucks du coin, et laissa son esprit dériver presqu’autant qu’il laissait Ammy le guider. Ils marchèrent ainsi une bonne heure, lui laissant amplement le temps de penser à son passé du futur et à son passé d’à présent. A son père, qui s’extasiait certainement sur les résultats des jeux d’argent de ce siècle, parce qu’un Willcotts – entre autre – avait miraculeusement gagné, pendant un certain temps, les plus gros prix. Et dire qu’il lui avait fallu presque dix ans pour comprendre qu’en fait, c’était lui-même que son père admirait… Quand il l’avait compris, qu’il avait compris qu’il aurait pu prévoir son « accident temporel », il en avait été malade plusieurs jours.

Aujourd’hui, il ne regrettait rien. Il aurait même plutôt regretté d’être retourné chez lui. Alors qu’il remontait les marches jusqu’à l’appartement de Rick, il fut soudainement prit d’un léger doute, qu’il repoussa alors qu’il détachait Ammy.

« Chut, pas de bruit, hein ma belle ?… Laisse ton maître se reposer encore un peu. » murmura-t-il en la caressant, avant d’aller chercher une feuille et un stylo pour laisser un mot à son petit-ami : Bonjour petit ange, Ne panique pas, j’ai sorti Ammy. Je vais bosser un peu, mais je passerai dans la journée. Je t’aime. Il posa le tout sur la table, et jeta un coup d’œil rapide à la chambre avant de repartir.

Son boulot n’avait rien d’excitant. Être patron d’hôtel avait des bons et des mauvais côtés, et il pensait sérieusement à embaucher une seconde secrétaire. Il passait plus de temps à bricoler au bureau qu’à réellement s’occuper de la paperasse – il avait amélioré les détecteurs à l’entrée, ce qui lui permettait de contrôler la population mutante dans son hôtel. Aujourd’hui n’est pas coutume, il était en train de trafiquer une calculatrice plutôt que d’écouter les rapports de sa secrétaire. Heureusement qu’elle était gentille, et courageuse, la petite ! Et que le salaire payait bien. Mais il ne fit pas grand-chose de son appareil, l’esprit beaucoup trop occupé par… Sa marraine.

« Aya ! » couina-t-il en lâchant la batterie dans un petit grésillement, agitant vainement sa main. Avec un gros soupire, il recula sa chaise, s’excusa et s’en alla sans dire un mot de plus. Il avait tenu six heures, si on ne comptait pas la pause déjeuner. Mais pauses café comprises. Six heures. Aujourd’hui, plus que d’habitude, son esprit était loin d'être attentif, et il avait besoin d’éclaircissements.

Il ne mit pas longtemps à parcourir la distance qu’il y avait entre la pâtisserie de Rick et le Queen’s. Un rapide coup d’œil en rentrant lui appris que la personne qu’il désirait voir se trouvait bien ici, mais il fila d’abord au comptoir pour voler un baiser à Rick (C’est le mien ! A moi ! Saleté de poules qui lui font les yeux doux !), avant de lui demander deux chocolats chauds. Deux tasses et un tendre sourire plus tard, il allait s’inviter sans aucune gêne en face d’une jeune femme qui ne devait pas avoir la vingtaine, brune, faisant glisser l’une des tasses jusqu’à elle avec un grand sourire.

« Salut, Miss ! Comment tu vas ? » fit-il avec un sourire, la regardant rapidement de bas en haut. « On a pas vraiment eu l’occasion de se parler depuis la Purge… Mais t’as vachement grandi ! » Il rit légèrement à ses paroles. Eilis était la nièce de Neil. Neil Archer. Eilis Archer. Il devait savoir si… « Tu sais, je t’aurais donné dix ans de moins, facilement. T’es pas montée dans une cabine téléphonique bleue qui voyage dans le temps, rassure-moi ? »

Avec un sourire en coin et des yeux pétillants, il trempa ses lèvres dans sa boisson.



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Mer 20 Mai 2015 - 21:53
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Feat. Billy F. Willcotts


Cappuccino. C'est ce que je me suis enfilée ce matin, en deux en deux, sans vraiment prendre le temps de le savourer – une honte, vraiment -, avec un ou deux cookies piqués dans le bocal prévu à cet effet. Comme d'habitude, je me suis couchée tard. Comme d'habitude, je me suis levée tôt. Les lumières de New-York me fascinent toujours autant, et me perdre est devenu pour moi un jeu des plus amusants – surtout qu'à présent, je peux refourguer certaines de mes photos à Hrim, l'un des journalistes louches croisé par hasard dans Central Park, lorsque je n'embête pas ce très cher Daredevil. Comme à sa nouvelle habitude, Neil n'était pas présent au réveil – sûrement endormi avec son amant, ou parti courir, qui sait –, mais cela ne me faisait plus vraiment grincer des dents. Il me manquait – mon père, mon âme me manquait –, mais je préférais le croiser peu plutôt que de le voir avec un nouveau type tous les jours. Pire encore, croiser le dit type dans le plus simple appareil – le dernier en date avait eu un propos déplacé et il s'était pris la théière de Az' dans la gueule. Ce n'était pas le fait de voir un homme nu qui me dérangeait, même si, clairement, j'avais vraiment peu d'expérience en la matière – les trois premiers (et derniers d'ailleurs) essais avaient été plus que désastreux. Je veux dire … J'avais dix neuf ans, et la télé comportait souvent des émissions de chairs à partir d'une certaine heure du matin. Non. Le corps humain était une œuvre d'art magnifique à contempler, et croquer les passants était toujours un plaisir mais … Soyons honnête, c'était voir mon oncle en compagnie d'un autre homme qu'Allen qui m'était pénible. Dans ma tête, ils étaient encore ensemble – je ne vous parle même pas de mon époque où ils étaient aussi collés qu'un biscuit de petit lu au chocolat qui le recouvre –, et voir Neil souffrir autant avait tendance à me rendre malade. Il se démenait pour ne plus parler de mon oncle plante en pot, et si je respectais ce fait … Ce n'est pas pour autant que j'approuvais ses actes. Mais bon. Conversations d'adultes, bla bla bla. Quoi qu'il se passe, je n'avais pas voix au chapitre, et comme je ne voulais pas me disputer avec Neil … Je me contentais de fixer froidement les abrutis choisis selon je ne savais quels critères, avant de les foutre à la porte avec plus ou moins d'amabilité – cela dépendait de mon humeur à vrai dire. Parfois, quand je ne supportais plus la situation, je filais – de plus en plus souvent je devais l'avouer. Il m'arrivait même de m'allumer une cigarette, mais la nicotine ne semblait pas vouloir me faire de l'effet non plus donc … je marchais. En long, en large et en travers, je marchais. Jusqu'à trouver quelque chose à faire. Un piano derrière lequel m'installer pour épancher ma colère et ma peine – la mienne et celle de mon oncle. Il m'était même arrivé de commander de l'alcool avec quelques copines ...
Soupire. Maman, que ferais-tu à ma place ? … A part atomiser ton frère, s'entend. J'allais vraiment finir par fomenter un plan foireux pour les coller ensemble, quitte à ce que ça fasse encore des étincelles. Enfin. En attendant, n'allez pas juger Neil trop sévèrement. Nous étions tous deux des Archer, et les dieux savent parfaitement que nous ne sommes pas très doué avec les sentiments. Tirer sur une personne les yeux fermés ne nous posaient pas de problèmes. Parler de peine de cœur en revanche … Le repli sur soi-même était une tactique adoptée depuis un long moment, tout comme la fuite en avant.

Doucement, je secoue la tête pour chasser mes mauvaises pensées. Attablée dans ma pâtisserie préférée, près de la baie vitrée, je contemple en silence les passants qui courent, ceux qui flânent, les autres qui visitent, ma tasse de thé presque vide à ma gauche. C'était devenu là une habitude que de me rendre chez Rick pour décompresser en mangeant un gâteau et en buvant une tasse de thé. Neil s'envoyait en l'air et niait tout en bloc, moi je faisais ma mauvaise fille curieuse sans peur ni reproche. Chacun son truc, et quoi que l'on puisse en dire c'était que la présence d'Allen nous manquait cruellement, aussi sûre que Neil et moi étions à 100 % des Archer. Un sourire étire mes lèvres lorsque je vois des gamins passer et me faire coucou, un signe de la main que je leur rends. Je regrettais mon bond dans le passé. Tout était si simple avant … Ceci dit, je n'avais pas disparu de la surface de la terre, à l'époque. Juste fuguée. Je ne pouvais que prier de toute façon, quoi qu'il arrive pour la suite. Qui sait ? Peut-être que l'on m'enverrait un coup de main !
Je termine mon thé tranquillement, reconnaissante envers Ricky et ses merveilleux scones pour m'avoir remonté le moral à bloc. Aucun doute là-dessus, je peux désormais repartir affronter le monde, mais avant, je prends une petite photo. Je passerais ça à Hrim avec une petite note pour qu'il puisse le publier. J'insisterais si il le faut. Au passage, je passerais dans un magasin d'antiquité pour racheter une théière à Az' – une rose avec des pâquerettes, immonde, en guise de vengeance, même si il est fichu d'aimer. Les asgardiens ont vraiment des goûts douteux par moment. Je vais pour me lever, quand soudainement une présence me fait stopper toute amorce. Une tasse du merveilleux chocolat chaud à la Rick' apparaît comme par magie, et je lève le nez pour observer avec surprise l'invité mystère qui me l'offre en souriant grandement.
Ca alors ! Pour un choc, s'en est un. L'inconnu, qui n'en est pas un, commence son babillage et je ne peux pas m'empêcher de le contempler avec des yeux ronds, bien qu'un sourire fini par éclairer mon visage à la fin. ….Billy. Aka le chéri de Ricky, aussi grand que gentil, et très, très gourmand. Je l'adorais petite, et pour tout dire, dans le futur … Il en est de même. Même si lui ne le sait pas. La vérité est que, depuis mon arrivée express ici, je n'ai pas encore osé l'aborder. Enfin, vous voyez le tableau. On ne va pas vers des gens qui ne vous reconnaissent pas en levant les bras et en gueulant « Billy mon pote ! », ça ferait mauvais genre, et je serais d'autant plus passée pour une dingue. De ce fait … Je suis d'autant plus sur les fesses de par son geste, car cela signifie que … Enfin. Il m'a reconnue. Tout du moins, je crois ? … Bordel, ce que je déteste marcher sur des oeufs. Mais la moindre des choses étant de lui répondre, et je crois que c'était fichu pour faire le coup de « pardonnez-moi, je crois qu'il y a méprise ... » … Inspirer, expirer et allons-y gaiement ? (sans mauvais jeux de mots.)

« Hey Mini Bi' ! » ose-je donc acclamer une fois le choc passé. Pourquoi Mini Bi' ? Aucune foutue idée. « Rectification. Je me suis terrée dans mon coin, pour ne pas dire me faire séquestrer par tonton Neil. Et … Merci ? » Je hausse un sourcil. La purge restait un souvenir plutôt flou, et il était difficile de me souvenir avec précision de cette époque, malgré ma mémoire eidétique. Fixer un détail stupide et insignifiant ? Aucun problème. Me souvenir de toute une période aussi mouvementée dans les grandes lignes ... A croire qu'il tentant de me piéger. « C'est la soupe tu sais. Les cabines bleues ça n'existent pas, pas encore du moins. C'est les tomates. Ils les bourrent d'OGM, les mixent pour faire de la soupe, et hop, trois semaines plus tard, voilà le résultat. » je secoue doucement la tête, méfiante malgré mon sourire, après avoir rajouté ce fait. Un peu d'humour pour cacher mon malaise, comme lorsque mes lèvres gouttent le chocolat, chaud, et je jette ensuite un coup d'oeil à Rick – qui est occupé. « Tu viens voir ton petit ami ? » Je regarde de nouveau Billy. C'est étrange de le revoir comme ça. Il a pris quelque rides à mon époque et porte la bague au doigt. « Tu n'as pas vraiment d'inquiétude à avoir à son sujet, tu sais ? Il t'aime tellement qu'il est pas fichu de se concentrer sur autre chose que ton fessier. Enfin, sans vouloir offenser personne … »
Ne me mangez pas, par pitié ?

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Sam 23 Mai 2015 - 15:16
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Que cela lui semblait étrange. Non pas de venir, comme ça, s’installer face à une jeune femme à qui il n’avait, jusqu’à présent, réellement parlé que lorsqu’elle était enfant ou mère responsable (ahem), dirons-nous. Pourtant, il n’avait presque aucun doute. Il avait des souvenirs de son enfance où sa « tante » Eilis leur montrait, à son fils et lui, quelques photos de sa jeunesse. Il y avait une marge d’erreur ; oui, il avait beaucoup de chance de se tromper. Il lui semblait bien l’avoir surpris, pourtant, lorsqu’il s’était installé face à elle. L’esprit surdéveloppé du mutant faisait des loopings de théories et avait honte de ne pas avoir compris plus rapidement. Il faut dire que, depuis quelques temps, son esprit était occupé à tout autre chose qu’à la réflexion… Et cette autre occupation se trouvait elle-même dans la pièce. Et si Eilis n’était pas là, et si elle n’avait pas eu toute son attention, sans doute Billy serait-il accoudé au comptoir, les yeux rêveurs, imaginant qu’une certaine personne n’avait rien (ou presque) sous son tablier… Chut. Ce n’était pas à cela qu’il pensait, actuellement, mais plutôt à « Eilis, dis-moi ce que je veux savoir »…

Son expression se figea. L’espace d’un instant, il fut propulsé bien des années en arrière, à l’époque où les voitures volaient et où on construisait la première machine à voyager dans le temps, à l’époque où ses parents avaient encore un fils, où son meilleur ami – son presque frère – était le fils de celle qu’il appelait « Tata ‘Lis », et qui l’appelait « Mini Bi’ »… Il serra un instant les mâchoires, regardant sa boisson avec une attention toute particulière. C’était bien elle, sa chère marraine. Comment expliquer qu’elle l’ait appelé comme ça ? Oui, elle n’avait aucune raison, à cette époque, de le gratifier d’un tel surnom. Distorsion temporel ? Bug ? Rapidement, il retrouva le sourire. C’était un peu comme s’il venait de retrouver un membre de sa famille, victime d’amnésie. C’était à la fois tristre et joyeux. Son sourire s’étira, légèrement moquer.

« De la soupe à la tomate, hein ? Ca développe aussi les hormones et les neurones ? Donnes-en donc à ton oncle. » fit-il, une lueur d’amusement dans le regard. « Je ne sais que trop bien qu’il n’y a pas de cabine bleue… Ce qui est dommage. Ca éviterait bien des accidents. »

S’il marmonna, semblait-il, ces quelques paroles pour lui-même, il guettait l’air de rien les réactions de la jeune femme. Il était persuadé qu’il y avait – encore – une histoire de voyage temporel. Et il pensait sincèrement qu’une Voyageur du Temps comme lui pouvait sentir quand la ligne temporelle se tordait à nouveau, même si ce n’était qu’une intuition anodine. Et Billy – au milieu de ses jouets et de ses plans – y était particulièrement attentif. Il avait quelques théories regroupant toutes ses connaissances et déductions à propos du Temps, de ses voyages et de sa distorsion dans un carnet, mais beaucoup de questions restaient sans réponse. Et certain sujet l’inquiétait encore. Prenez, par exemple, la petite Eilis de 9 ans. Disparue. Peut-être était-elle cachée quelque part, mais le mutant n’en savait fichtrement rien. Et il mourrait littéralement de peur de « disparaître » lui aussi, quoi qu’il ait promis à Rick qu’il ne retournerait pas à son époque. Il n’avait jamais parlé de cette possibilité, car elle semblait plus que de faible probabilité : en soi, Billy ne faisait que vivre son futur, futur « personnel » dans la continuité de sa propre vie. Ce qui l’inquiétait plus, en revanche, c’était comment était arrivée ici la jeune femme qu’il avait face à lui, et qui n’était pourtant pas assez vieille pour être montée dans la première machine temporelle… Une autre ? Si oui, était-elle ici ? Si oui, il allait devoir redoubler de prudence. Il n’avait nullement envie de participer à nouveau à ce jeu de saute-mouton temporel.

Billy s’étouffa soudainement avec son chocolat chaud ; il reposa la tasse un peu brusquement sur la table, avant que sa toux ne se transforme en léger rire.

« Holy shit ! Tu veux me tuer ? » demanda-t-il sans cesser de rire. « Hm. C’était toi que j’étais venu voir, aujourd’hui. Rick est à moi, je suis juste un peu jaloux et possessif, donc si je me lève sans prévenir pour faire sortir quelqu’un, ne t’inquiètes pas. » Il plaisantait à moitié, se penchant ensuite en avant : « Et surveillez votre langage, Mademoiselle ! Rick à toutes les raisons du monde de n’arriver à se concentrer que sur mon magnifique fessier, mais ce n’est pas une raison pour le faire à tout le monde. » Il lui adressa un petit clin d’œil et continua dans sa lancée, laissant un instant son regard glisser sur Rick. « Moi aussi, je l’aime. Tellement. »

Billy cligna des yeux, avant de basculer dans son côté de romantique énamouré. Oh, la saleté ! N’essayait-elle pas de détourner le sujet ? Il revint braquer son regard sur elle, croisant les bras sur la table.

« Trois questions, Eilis. D’abord… Comment peux-tu savoir que Rick est… obnubilé par mon derrière ?! » (question immensément importante). « Ensuite, pourquoi est-ce que tu as semblé étonnée que je viennes te parler… Ou te reconnaître ? » Allez, Tata, dis-moi tout… S’il te plaît, que je ne sois pas trompé… « Et enfin… Tu as entendu parlé du Voyageur ? »

The Traveler. Ou Billy lui-même. Ou l’image, le personnage qu’il avait voulu créer, qui n’était ni Void (Billy le confrériste), ni le patron du Queen’s Hotel (Billy F. Willcotts… Lui-même, quoi), mais bien le voyageur temporel. Celui qui avait donné un coup de pouce, l’air de rien, ces vingt dernières années, pour améliorer et développer les technologies. Pour lui, même s’il restait invisible… Une fierté. Mais, entre nous, qui avait réellement entendu parler du Voyageur, hormis quelques ufologues et autre adeptes du "The truth is out there" ?... Billy couva Eilis d’un regard tendre. Holy Shit. Et s’il avait tout faux ?... Tant d’espoir anéantit le rendrait malade. Il crevait d’envie de l’appeler « Tata ».



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Lun 25 Mai 2015 - 19:33
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Feat. Billy F. Willcotts


Ouais, définitivement, marcher sur des œufs étaient déplaisants, surtout quand de base vous n'aimiez pas mentir, et ce n'était pas faute d'avoir tenté de détourner le sujet. A quoi bon après tout ? Mais surtout … Comme lui dire ? Je relève les yeux et je vois son visage se défragmenter sans comprendre. Ai-je dit une bêtise ? Un cafard dans le chocolat ? Impossible, c'est celui de Ricky, et il n'y en a pas de meilleur au monde. Mais il se reprend bien vite, et si je n'avais pas eu une mémoire eidétique j'aurais pu croire rêver.

« De la soupe à la tomate, hein ? Ca développe aussi les hormones et les neurones ? Donnes-en donc à ton oncle. » me taquine t-il, et je lui souris en retour, restant de marbre à son autre phrase mystérieuse, même si elle m'intrigue. Nous avons tous nos secrets après tout, et moi-même en ce moment j'aimerais garder le mien pour moi.
« Si seulement c'était aussi simple ; je n'aurais pas besoin de racheter aussi souvent de la vaisselle ... » je murmure avant de replonger mon nez dans le chocolat. J'allais vraiment finir par investir dans de la vaisselle en carton. Heureusement, Az' avait eu la bonne idée de planquer ses effets de valeurs – à se demander si il n'avait pas prévu le coup depuis le départ. Ce traitre.
« Tu sais, moi, les cabines … » je finis par hausser les épaules « qu'elles soient bleues ou rose fuchsia ça ne change pas au fait que je suis claustrophobe donc dans tous les cas je ne monterais jamais dedans, même si il y avait une montagne de cookies à la clé. » Et c'était vrai. Depuis l'accident, je ne supportais plus de dormir la fenêtre et/ou la porte fermée, et cela se vérifiait pour n'importe quelle situation. Heureusement pour moi, la salle de bain comportait une fenêtre, tout comme les toilettes, et il me faudrait demander à Neil de trouver une baraque avec ces quelques commodités – en grandissant, cette angoisse profonde s'était étendue plus que je ne l'aurais pensé, au point que faire du shopping était encore plus une mission d'horreur. Enfin. Pour en revenir à nos moutons, voilà que Bi' s'étouffe avec son chocolat suite à mes propos outrageux, et je me mords la lèvre pour avoir manqué de le tuer.
« Holy shit ! Tu veux me tuer ? » Et bien cela serait intéressant, mais ne réglerait en rien mes problèmes donc … Je me contente de sourire en répondant par la négative, tandis qu'il se marre, avant de me figer soudainement suite à son aveu. Me voir … Moi ? Pourquoi donc ? Mais le voilà à divaguer de nouveau sur son Rick, et bien que cela soit très mignon, la boule d'angoisse est désormais belle et bien présente au fond de ma gorge – la saloperie. Me voir … Qu'est-ce ? Malheureusement pour moi, je n'ai pas le temps de finir mon chocolat qu'il reprend ses esprits, et j'ai déjà eu le temps de me faire une vingtaine de scénarios divers et variés. Holy Crap, il semblerait que je sois prise au piège, et à sa façon de se tenir et son regard, je sais qu'il n'en démordra pas. Au moins j'aurais essayé … Je me recale donc dans mon siège en soupirant, attendant avec l'air d'un veau que l'on va passer à l'abattoir ses maudites questions qui ne tardent point à venir, bien que la première me fasse doucement rire. Sérieusement … Billy ? Es-tu aveugle à ce point là ? La seconde en revanche me fait froncer du nez et la troisième … Je  n'y comprends fichtre rien.

« Travailles-tu pour le Daily en cachette? » je commence simplement, en fixant ma tasse après avoir laissé plané quelques minutes d'un lourd silence presque intenable. Je refuse de le regarder dans les yeux, car je sais que je n'aimerais pas ce que j'y découvrirais : quelque chose que je ne comprendrais pas et qui pourrait me faire mal. « La première question est très simple » je souris doucement. C'est même presque une insulte à ce stade « il te dévore des yeux dès que tu ne le regardes pas, et la vitre réfléchit parfaitement bien son reflet. A se demander pourquoi vous n'êtes pas encore marié, et cela vous calmerait sans doute. » ce qui ne saurait tarder, du reste. Je secoue la tête doucement avant de reprendre une gorgée de chocolat. « Pour le Voyageur, non. Enfin, c'est comme cela que l'on nomme le dieu nordique Odin, mais je me doute que ce n'est pas d'extra-terrestre que tu souhaites me parler. Si c'est un bouquin, je te prierais de me donner le nom de l'auteur pour que je puisse aller farfouiller dans une librairie ; et si c'est un être vivant … et bien je ne te serais d'aucune aide à ce sujet. »
Je repousse ma tasse avant de lever les yeux pour le regarder. Je n'ai pas encore répondu à la seconde, nous le savons tous les deux. La plus importante. Celle qui, je le sens, lui ronge les entrailles comme elle me rend presque malade. Pourquoi Billy ? Je ne peux qu'inspirer doucement à ce sujet.
« Tu étais très occupé dernièrement, au point de ne pas remarquer la moitié des clients de ton homme. Donc que tu me remarques après quatre mois de silence radio … Et bien cela m'a surpris, c'est tout, et tu sais bien que les enfants grandissent vite de nos jours. » sourire entendu, ce n'est qu'une partie de la vérité. Si une partie de moi est ravie de le voir, l'autre partie souhaite se barrer en courant et prie pour qu'un astéroïde s'écrase pile sur la pâtisserie en cet instant. Toutefois, cela ne sera pas en option, je le sais parfaitement, tout comme je sais qu'il ne se contentera pas de cette réponse. Quand il faut y aller ...

«  … Est-ce si important que cela de le savoir, Billy ? » je le fixe, sérieusement cette fois. Ma voix est un murmure, je ne veux pas que d'autres sachent. Je ne joue plus. La tasse de chocolat est vide, la porte est grande ouverte, et au fond de moi quelque chose remue sauvagement. Un rythme cardiaque qui s'affole. Un désir sourd qui rampe sur ma peau. Une douleur qui me prend la gorge, un début de crise d'angoisse. La peur. « Le savoir est une chose dangereuse qui peut ravir autant que tuer. Cela peut détruire des vies. Mais, tu as raison. Il est impossible qu'une gamine de neuf ans puisse en l'espace de quatre mois prendre une dizaine années, de ce fait qui suis-je et que fais-je là ? » ma voix, cassée, siffle presque ces paroles tandis que je maintiens le contact visuel. Je sais pertinemment qu'à l'heure actuelle mes yeux ont changé de couleur et se sont fendus. Je vois mieux. Les couleurs. Les ombres. Tout. Je refrène mes écailles comme je peux, mais je les sens, certaines apparaissent déjà.
NON ! Me hurle ma conscience. Contrôle-toi. Contrôle-toi.
Je baisse les yeux et j'inspire lentement avant d'expirer. La vérité. Juste la vérité, n'est-ce pas ? « ... la vérité … C'est que je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je fiche ici, en 2015. Il n'y a pas de machines bleues à mon époque. Il y a la guerre, il y a la paix, mais les machines bleues ? Aucune. Mais il y a pire encore. Plus le temps passe, moins je souhaite rentrer. Plus les secondes s’étiolent, plus je meurs dans cette réalité qui n'est plus la mienne depuis dix ans déjà. Je ne sais même pas si mon futur existe encore. Tout ce que je sais, Billy, c'est que je ne devrais pas être là, ici, à cette table. Tout ce que je peux te dire … Le 21 Juin serait une belle date pour se marier. » je fixe la table, soupirant finalement.
Voilà. Et maintenant, sois chic. Oublie ça.

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Mar 26 Mai 2015 - 14:53
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Billy n’était pas certain de comprendre pourquoi Eilis avait besoin de racheter « aussi souvent de la vaisselle ». Enfin, si… Mais il ne voulait pas le comprendre. Il allait envoyer quelques messages à Neil, tien. Ca faisait un petit moment qu’il n’avait pas pris de ses nouvelles… Et, de toute évidence, il était plus que temps de le faire. Il connaissait à peu près la situation, puisqu’il côtoyait Allen au sein de la confrérie – et qu’il le considérait comme un ami, même si en ce moment… – mais il n’avait pas encore réellement pris le temps de vraiment parler avec Neil depuis son « retour » de la Purge. Il adressa un sourire désolé à Eilis… La claustrophobie, il connaissait. Pas lui-même, mais il avait connu plusieurs cas, dont un particulièrement aigue. Billy n’a pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’Eilis embraye sur un autre sujet, beaucoup trop intéressant pour le mutant pour que ça soit honnête et innocent, et manque de le faire s’étouffer dans son chocolat. Tué par Rick et Eilis tien, voilà qui serait drôle.

La réaction de la jeunette n’échappa pas à ses yeux d’aigles à l’affut de sa proie. Parce que oui, Billy était bien passé en mode prédateur. Mais pas le prédateur avide de chair fraiche et de jeunes hommes (ou jeunes femmes), oh non, ce prédateur-là n’existait plus. Elle s’étonnait qu’il vienne la voir – elle s’étonnait qu’il vienne précisément pour cette raison. Pourquoi ?... Mais la remarque qui aurait pu lui coûter la vie (n’exagérons qu’à peine) le fit s’égarer quelques instants sur son petit-ami. Avant qu’il ne se reprenne. Non mais oh. Elle n’allait pas l’avoir aussi facilement… Il attendait patiemment qu’elle daigne répondre à ses trois questions, tandis qu’un silence tendu se faisait ressentir… Et est-ce qu’elle était juive ? Non parce qu’on avait dit à Billy que les juifs répondaient aux questions pas une question. Légèrement pris de court, il cligna les yeux en lâchant un : « … Bien sûr que non. » spontané.

« La première question est très simple. » … Ah ? C’était si simple que ça ? Ses joues prirent une teinte rosées alors que, lorsqu’elle ne faisait que lui exposer ce qui sauter aux yeux, son regard dérivait vers la vitre, et… Oups, grillé. Un sourire béat s’installa sur son visage, l’espace d’une seconde, alors qu’il était finalement rassuré sur le fait que ceux qui oseraient faire les yeux doux à son homme en sa présence n’étaient que des aveugles ou des cons. Mais son sourire s’effaça rapidement alors que son visage virait du rose à l’écarlate. Il se retint de faire un grand geste terrifié de la main, histoire de la faire taire à propos de mariage. Le regard fuyant vers la vitre – en évitant soigneusement le reflet de Rick, cependant – il siffla entre ses dents :

« … Je ne vois pas en quoi ça nous calmerait. »

Billy n’était absolument pas opposé à l’idée d’un mariage, bien au contraire. Il y avait juste quelques variables qui le faisait hésiter, à peine, sur quand faire sa demande. Oui, quand : le mutant ayant déjà acheté un anneau mais n’ayant pas encore osé demander la main de son cher et tendre. Et il ne voulait pas qu’une quelconque rumeur parvienne aux oreilles de Rick… La réponse d’Eilis à sa dernière question le vexa quelque peu, intérieurement, mais il ne le montra pas. Heureusement, il avait encore un peu de sa capacité à être maître de ses émotions, capacité qui l’avait maintenu en vie pendant la Purge, mais qui avait tendance à disparaître lorsqu’il était face à des personnes qu’il aimait. Bon, tant pis. Il espérait lui faire passer un message en lui posant cette question, mais le message ne passerait pas…

« C’était une personne, mais c’est pas grave. »

Si le ton n’est pas des plus joyeux, ce n’est aucunement dû à cette affreuse lacune de connaissance (ahem), mais bien parce qu’elle avait sauté sa deuxième question et qu’il devenait de plus en plus impatient. Qu’il pensait de plus en plus avoir raison. Et qu’il en était malade, qu’il voulait être assuré que ses suppositions soient justes plutôt que fonder des espoirs sur des bulles qui, quand elles éclateront, le feront souffrir peut-être autant que lorsqu’il avait atterrit ici. La réponse qu’elle finit par lui fournir de lui convient absolument pas – il ne répondit d’ailleurs pas à sourire.

« Plus important que tu ne le penses... »

Le voyageur temporel sent que le moment de révélation approche. Ses doigts se resserrent autour de sa tasse, son cœur tambourine vite, et fort. Pas de la même façon que lorsqu’il cavale pour Rick dans quelques envolés heureuses – et lyriques – non : il martelait sa poitrine avec ses gros sabots et le faisait souffrir. Billy boit ses paroles, alors qu’une boule se forme progressivement dans sa gorge. Il est impossible de détourner le regard, de cligner les yeux une seconde. Ceux d’Eilis ne sont plus ceux qu’il connait, mais il est très loin d’en avoir peur. Mutante. Comme lui. Et lorsque la tension atteint son paroxysme, insoutenable, Eilis finit par baisser les yeux, et larguer la bombe. Bombe qui atterrit en plein cœur, et se répercute sur les glandes lacrymales de l’homme.

« Tata… » lâche-t-il dans un soupir de soulagement qu’il n’a sût retenir.

Billy se redresse dans son fauteuil, passe ses mains dans ses yeux embués. Merde. C’est bien sa tante, sa marraine, sa Eilis, il en était persuadé. Il ne comprenait pas tout. Comment pouvait-il s’assurer que c’était bien sa chère Eilis, elle ne venait que de dix ans dans le futur ? Peu importe. Elle venait du futur, holy shit, elle aussi était une voyageuse du temps, perdue.

« Ma machine non plus n’était pas bleue. Elle était noire, comme une nuit sans lune, sans étoile et sans espoir. »

Il passe un instant sur ses paroles. Il avait envie de parler, de lui parler de ça, des fiançailles, de tout. Mais pas ici. Pas devant Rick et, surtout, pas devant n’importe qui. Il se leva, légèrement bancal, les yeux pleins de larmes qu’il ne pouvait refouler. Un regard le rassura : Rick venait de partir aux cuisines. Vite, il lui fallait faire vite ; il ne voulait pas que le français se pose d’inutiles questions où ne s’inquiète pour lui. Il était heureux, simplement heureux, et – peut-être un peu abruptement – il attrapa Eilis par un bras pour la faire quitter sa banquette, avant de la balancer sur son épaule et de monter rapidement chez Rick. Il se voyait mal traverser la moitié du quartier pour la ramener chez lui, elle sur son épaule et lui pleurant à moitié. Le mutant la libéra sur le canapé, restant debout, devant elle, immobile, le poing fermé devant sa bouche et les yeux rouges. Il prit une profonde inspiration, s’éloigna un instant pour aller chercher quelque chose dans la poche de son blouson, et revenir s’agenouiller à côté d’elle.

« Eilis, je... » Elle lui avait dit la vérité. C’était à son tour, non ? « Moi aussi, je viens du futur. De 2080 exactement. Je suis monté dans la première machine à voyager dans le temps, qui devait me transporter d’une semaine dans le futur. De toute évidence… Ca a raté, je suis arrivé ici, en 1996. J’avais 16 ans, et… » Il prit une profonde inspiration : « Dans mon futur, tu étais ma marraine, mais je te considérais comme ma tante. Ton fils – oui, tu as un fils – avait mon âge, il était mon meilleur ami… Mon frère. Je… Je ne pensais pas te retrouver ici, même si tu ne me connais certainement pas comme ton filleul… »

Billy essuya vainement ses larmes, avant de prendre un instant Eilis dans ses bras. Il finit par la relâche au bout d’un petit instant, pour essuyer un peu son visage trempé. Le large sourire qu’il affichait prouvait que ses sanglots étaient bien dû à la joie, et non à la tristesse ; Billy ne se laissait pas souvent aller à ses émotions de manière aussi forte mais… Il s’agissait là d’un espoir désespéré, non ? Eilis, en plus d’être sa marraine, était aujourd’hui une Voyageuse. Il y avait enfin quelqu’un qui pouvait le comprendre.

« Hm… Le Voyageur… C’est moi. » fit-il d’une petite voix en reniflant.

Un sourire amusé apparu néanmoins sous ses larmes pendant quelques secondes puis, pensif, il fit tourner entre ses doigts le petit écrin noir qu’il avait sorti de la poche de son blouson. Depuis quand l’avait-il ? Une, deux semaines ? Il hésitait toujours. Il avait peur de vouloir aller trop vite, il avait peur d’être le seul à le vouloir… Et il ne voulait pas perdre Rick pour ça.

« … Le 21 Juin, tu dis ? »

Un sourire rêveur apparut sur son visage, alors que – assis par terre – il se redressait, le dos contre le canapé, avant d’ouvrir la petite boîte, révélant un fin anneau d’or blanc. Il jeta un coup d’œil à Eilis et pencha un peu l’écrin et son contenue révélé vers elle, pour qu’elle puisse voir.

« Pas un mot à Rick hein ?... Je crois que… Qu’il ne s’y attend pas. »

Billy pinça légèrement les lèvres. Oui, son cher petit-ami ne s’y attendait sans doute pas. Pas une fois ils n’avaient abordé le sujet. C’est ce qui avait fait hésiter Billy après qu’il ait acheté l’anneau : et si Rick ne voulait pas se marier ? Lui y était allé sur un coup de tête. Et parce qu’il l’aimait, et parce qu’il le voulait, évidemment. Billy laissa sa tête retomber en arrière, posant un tendre regard sur la jeune femme, les yeux encore rouges et humides. Il se sentait bien. Le souvenir d’un petit paquet, qui devait traîner dans l’une de ses armoires, chez lui, dans son appartement à l’hôtel, revint à son esprit. Le 21 Juin… N’était-ce pas la date qui y était inscrite ? Y avait-il un rapport ? Il se souvint avoir eu un long moment de colère envers sa marraine, quand il avait cru comprendre qu’elle savait qu’il partirait dans le passé. Sa colère était passée et, maintenant, il retrouvait Eilis, d’une certaine manière. Il lui faudrait retrouver ça, plus tard. Pour l’instant, il était bien heureux – et il avait l’impression d’avoir fait quelques bonds en arrière et être redevenu le gamin innocent qui adorait aller chez sa « Tata ‘Lis » manger des cookies…





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Dim 31 Mai 2015 - 13:59
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Sometimes you wonder if this fight is worthwhile, the precious moments are all lost in the tide, yeah; they're swept away and nothing is what is seems, the feeling of belonging to your dreams


Je suis perdue. Ai-je bien fait après tout ? Je ne le connaissais pas tant que cela lorsque j'étais enfant, je l'aimais bien oui, nous étions comme complices, mais de là dire qu'il était un ami cher … Je lui souhaitais juste beaucoup de bonheur. Je baisse les yeux pour me reprendre, je cherche du soutien dans une tasse désormais vide. Fuir, je ne suis bonne qu'à ça ces derniers temps. Gueuler, crier, vider mon sac puis partir en courant. Comme une horloge cassée, j'aimerais remonter le temps, mais cela n'est pas possible, pour ne pas dire que cela ne le sera jamais.
Je ne me préoccupe plus du reste. Le voyageur, cet homme mystère, ma passe au dessus complètement, tout comme les clients qui vont et viennent et Rickey. Je ne ressens plus que cette tension insipide qui s'installe, ce vide lourd de sens, cette douleur sourde qui prend peu à peu possession de ma poitrine. Le doute. Suffocation interne et intense. La peur. L'appréhension. Saloperie grise.
« Tata… » chuchote t'il en réponse à ma bombe. Ta …. Quoi ? La chrysalide de cristal se brise, l'incompréhension se mélange à la peur de la chute mortelle. Tata ? Qu'est-ce que ? Je redresse le nez, paumée au possible et je remarque qu'il a les larmes aux yeux. … Merde. Merde ! Billy, pourquoi pleures-tu ? Et pourquoi ai-je subitement la gorge qui se serre ? Tata ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

Il se redresse dans son fauteuil, sans m'offrir plus de détails, et je me recroqueville dans le mien avec l'envie sauvage de me débattre, de mordre, de prendre mes jambes à mon cou pour de bon. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Est-ce là une quatrième dimension ? Besoin d'air. Besoin d'air ! Mes écailles prennent de l'ampleur, mes yeux virent à l'or fondu, et je sais que c'est foutu. La panique s'engouffre, je m'agrippe à la table pour rester calme au possible – bien sûr, qui pourrais-je tromper à l'heure actuelle ? Mes oreilles bourdonnent mais je chasse d'un geste brusque les murs qui se rapprochent. FOCUS.
« Ma machine non plus n’était pas bleue. Elle était noire, comme une nuit sans lune, sans étoile et sans espoir. » Je ne saisis pas le sens intégral de ces paroles, trop occupée que je suis à me battre contre moi-même, botter le cul à cette ombre qui m'attrape à la gorge pour m'enserrer. Lui se lève, moi je respire, petit à petit, yeux clos. Tout va bien. Le sol ne se dérobe pas, même si tu t'es mise à trembler. C'est ok. Tu es dans la pâtisserie de Ricky … Enfin, jusqu'à ce que mon corps ne se fasse attirer par le néant du vide soudainement (de quoi me faire couiner de surprise), avant de heurter le torse et les épaules d'un homme. Le temps d'ouvrir les yeux, je remarque que je suis emportée au loin, vers l'étage que je ne connais pas – le lieu de vie de mon pâtissier préféré.
Billy ? Qu'est-ce que tu fais au juste ?
Je suis trop surprise pour me débattre ou crier, alors je regarde perdue ce nouveau monde apparaître devant mes yeux. En un sens, son geste a coupé court à mon début de crise de panique, et je lui en suis reconnaissante. D'un autre … Je suis totalement paumée. Je me concentre pour faire disparaître mes écailles ceci-dit, car se serait con de le blesser sans le vouloir – elles sont tranchantes après tout. Je finis toutefois par toucher terre de nouveau – une fois assise dans un grand canapé, tandis que Bi' reste stoïck devant moi, droit comme un i, dans un état aussi critique que le mien. C'est dingue. C'est juste, complètement … Dingue. Et de nouveau je m'en prends une, avec l'envie presque instinctive de le prendre dans mes bras pour lui faire un gros câlin et le bourrer de cookies pour qu'il arrête de pleurer – sauf que, merde, je crois que je me suis mise à pleurer aussi avec tout ça.

Le temps de reconnecter tous mes neurones, de tenter de sécher les perles qui gouttent de mes yeux,  le voilà agenouillé à coté de moi. « Eilis, je... » Je me tends, en le fixant. Oh. Ce n'est pas moi qu'il faut demander en mariage, hein. Mais la suite met fin à toute trace d'humour que je tentais de formuler et me voilà avec le souffle coupé. Non pas parce qu'il vient du futur – je veux dire, moi aussi à cette heure là – mais pour ce qui suis. Je suis sa … tante ? J'ai un fils ? …. Oh mon dieu, mais en 2080 quel âge cela me fait ? Par Odin et sa clique ! Neil et Allen sont morts à cette époque-ci ...
Le temps de cogiter – je veux dire, je bug vraiment –, il me prend en traître en me faisant un câlin et moi je reste inerte, trop choquée pour émettre ne serait-ce qu'un putain de son. Il finit par me relâcher au bout d'un moment, et je remarque enfin qu'il sourit malgré ses larmes. « Hm… Le Voyageur… C’est moi. » renifle t-il et je souris un peu en comprenant, finalement, me reprenant après toutes ses putains d'émotions contraires qui me submergent. Bon, je pleure toujours malgré moi mais, ça va aller.
«  … T'es pas possible, tu le sais ça ?  » je lui lance, la voix un peu cassée après qu'il m'ait montré la bague. C'est bien le premier truc que je réussis à dire depuis mon dernier monologue. Je prends le temps d'observer l'anneau, en silence, avant de hocher la tête d'un air consentant. Il ne s'est pas fichu de lui.
«  … Elle est parfaite pour lui. » et c'est vrai. Je lui souris un peu plus, essuyant le reste de l'eau, avant de … De lui ébouriffer les cheveux. Oui. Parfaitement. Je veux dire, c'est mon filleul apparemment donc … Je suis censée pouvoir avec le droit de faire ce genre de choses. «  … Si … Tu viens du futur … Je dois être sacrément vieille non ? … Bon sang … J'ai des questions mais … Je ne sais pas. Mon moi futur avait-il fait un bond dans le passé ? Ces histoires temporelles commencent à me donner la migraine. » je marmonne avant de secouer la tête. Je me redresse pour le fixer un peu et je finis par lui pouicker le nez. Ca aussi, j'exige pouvoir le faire avec mon … nouveau statut. «  … Je suis comment comme marraine ? … Et comme … Maman ? … Bon sang je dois être une sacrée emmerdeuse. » Je me mets à sourire timidement. Comment s'appelle mon fils ? Qui est le père ? Quoi que non, la dernière question je m'en tape. Comment ai-je pu vivre la mort de mes oncles ? Ah …  En fait mieux vaut-il ne pas savoir. Je m'étire un peu, vérifiant si tout mes muscles sont opérationnels, avant de le fixer de nouveau. «  … Je ne sais pas comment je suis dans le futur mais … Je pense que je te tirerais sûrement les oreilles pour m'avoir fichue une trouille pareille. » Ce n'est un scoop pour personne, dans la famille nous avions tendance à être surprotecteur et cela m'étonnerait beaucoup que je n'ai pas gardé ce trait de caractère. En fait, cela faisait très mafia italienne ou russe, mais sans les complots et intrigues foireuses qui allaient avec. En revanche, je m'étais peut-être adoucie avec le temps, mais qui sait. Je n'en étais pas là encore, je ne pouvais pas savoir.
« Ceci dit … » je reprends en souriant doucement « Je serais aussi très heureuse pour toi, à ne pas en douter. Donc … Je te botterais les fesses pour le principe et après je te poserais plein de questions à son sujet, c'est certain, avant de conclure par un 'tu as intérêt à être heureux si tu ne veux pas que je te tire dessus'. » Tout du moins, je ne m'imagine absolument pas autrement … Mais comme dit précédemment, je ne peux pas savoir ça.

Je finis par le prendre dans mes bras, sur un soubresaut non contrôlé. C'est à mon tour d'avoir besoin d'un câlin, et puis on est ridicule avec nos tronches déconfites et rouges, sans compter le sourire niais de Billy et amusé pour moi. Des clowns. Je vous jure, des clowns. Ca mériterait presque une photo. « Je ne dirais rien pour Rick. » Je ne suis pas folle, hé. Ca gâcherait la surprise, et c'est hors de question. « Mais de ce que j'en sais … Ca vous a réussis alors … Je ne vois pas pourquoi ça serait différent maintenant, même si je ne suis pas censée être là. Enfin, tu me comprends. » Et j'espère aussi que tout ce bordel ne modifiera pas trop la ligne temporelle de mon moi futur … Parce qu'au fond, j'ai toujours voulu avoir un petit gars.

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Ven 19 Juin 2015 - 14:40
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Leur état à tous les deux était pathétique – terriblement pathétique, dans le sens premier du terme comme dans le sens actuel, familier, banalisé. Billy avait ramené Eilis dans le salon sur un coup de tête, mais il faisait beaucoup de chose sur un coup de tête, en ce moment. Ah, il pouvait se targuer d’avoir un petit 180 de QI ! Où était-il passé, son avantage intellectuel ? Il se rendait lentement compte que les personnes qu’il aimait étaient sa plus grande faiblesse et que s’il pouvait être un calculateur fini, un grand manipulateur et un comédien hors-pair… Il perdait toutes ses capacités hypocrites face à eux. En soi, ça n’était pas un inconvénient, bien au contraire. Billy n’y était tout simplement pas accoutumé… Et cela lui faisait également prendre conscience à quelle point sa vie avait pu être vaine et tellement immature sur le plan relationnel, entre le moment où il avait débarqué dans le passé et la Purge.

Après ses aveux, le mutant attrape sa marraine dans ses bras. Parce qu’il en a besoin, parce qu’il le veut, parce qu’il a peur que ça fasse trop d’un coup. Parce que ça lui permettra de se détendre, et d’éviter de perdre le contrôle de sa mutation et de grésiller – voire de disparaître tout à fait. Alors qu’il tente de reprendre contenance, les paroles d’Eilis lui font hausser un sourcil après qu’il lui ait montré la bague de fiançailles qu’il destinait à Rick (qui d’autre ?) : ses premières paroles depuis qu’il l’avait entraîné ici, d’ailleurs… Eh, qu’est-ce que ça voulait dire ça, « qu’il était pas possible » ? Il fit mine de réfléchir, sachant pertinemment que ça n’était en aucun cas méchant, mais essayant de comprendre par rapport à quoi elle disait ça : le Voyageur, la bague, le tout ? Elle coupa court à ses pensées en le rassurant sur le choix de l’anneau mais, surtout, en lui ébouriffant les cheveux. Il retint in-extremis la nouvelle boule qui voulait monter dans sa gorge, mais il reprend un air sérieux face aux questions d’Eilis… Et après s’être fait décoiffé, voilà qu’elle pouickait son nez… Non mais, elle n’avait pas fini ?

« Eh bien… Non, tu n’es pas si vieille que ça. Et je n’ai jamais eu vent d’un quelconque voyage temporel non plus… » ce qui voulait probablement dire que s’il parlait à cette Eilis ci-présente en face de lui, alors… Son futur n’existait peut-être plus. Comme le sien. Rapidement, pour ne pas qu’elle en vienne aux mêmes conclusions que lui (peut-être qu’elle, elle avait envie de retourner d’où elle venait et ne s’en fichait pas), il reprit : « Mais cela n’exclue pas le fait que tu ne nous en ait pas parlé. Tu sais, on était des gamins, on avait 16 ans quand je suis parti, tu voulais sans doute attendre qu’on soit un peu plus mature pour nous avouer un truc pareil. »

Un sourire tendre prend rapidement place sur son visage, alors que ses yeux divaguent quelques instants, à la recherche des souvenirs enfoui au fond de sa mémoire, rangés dans des tiroirs, ouvertes de temps à autre, de plus en plus rarement pour éviter d’avoir inutilement mal.

« Oui, une très bonne mère et marraine, je t’assure. Tu étais l’une des seules personnes à faire la rebelle et à cuisiner encore tes repas, d’ailleurs. Et tu nous faisais de délicieux cookies. Tu sais, d’où je viens, tout était… Sera… Automatisé. Programmé ? Au niveau nourriture. Je sais même pas comment te dire ça, mais c’est extrêmement difficile de faire à manger, alors tout le monde achète les trucs tout prêt. Et c’est pas comme ici : tout sera sain. Je crois que c’est pour ça que j’aime autant les pâtisseries… Et, crois-moi, tu aurais eu des tonnes de raisons de nous tirer les oreilles… »

Vu toutes les conneries qu’on a pu faire. Le patron du Queen’s lança un regard amusé à Eilis. Il ne lui dirait pas à quelle point il avait pu la haïr, pendant un temps, parce que finalement il comprenait que ça en valait la peine. Qu’elle avait fait le bon choix, en 2080, choix qui avait dû être difficile pour elle aussi. Il sourit a ses paroles, avant d’avoir un moment de bug, surpris par le câlin – mais il eut tôt fait de refermer ses bras sur elle.

« Merci, ‘Lis… » Elle avait raison. Si Rick l’aimait autant que lui pouvait l’aimer – s’il ne faisait pas juste semblant de l’aimer – il dirait oui, n’est-ce pas ? Billy avait une confiance absolue en lui. Au fond, sans doute était-ce lui qui se retenait tout seul, par crainte peut-être de le décevoir, de l’effrayer. Après tout, il ne lui avait toujours pas révélé qu’il était confrériste.

Billy essuya les joues d’Eilis du pouce, avant de déposer un baiser sur son front et de se relever. Quel hôte faisait-il ! Déjà, il invitait une jeune fille – bon, sa marraine, c’était pas n’importe qui – chez son petit-ami sans que ce dernier soit au courant, ensuite il la faisait pleurer et… Il ne lui proposait même pas à boire ! Quel goujat ! Quel mauvais londonien ! Quel piètre gentleman !

« Hm… Tu veux boire quelque chose, peut-être ? Ou un mouchoir ?... »



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Jeu 25 Juin 2015 - 21:05
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Wait, no one said what's lost cannot be found, you are here to make it safe and sound; Oh, we can make it out alive ! Fate hath its way when all that's learned is sin, nothing really matters in the end as long as you are with me, friend.


J'ai le nez qui coule, les joues rouges, le mascara a bavé et mon visage est creusé par les larmes malgré le début de sourire. Avec du recul, on pourrait croire à un mauvais jeu de scène, à moins que ce ne soit un drama anglais diffusé sur la BBC. Je secoue doucement la tête à sa question, je ne veux rien boire. Par contre le mouchoir … « Un sopalin serait pas de refus ... » je murmure doucement. « S'il te plait ? … Je … Je ne veux pas abuser c'est … C'est chez Rick et … J'ai pas la permission d'être ici. » Je baisse les yeux, embêtée – je suis quelqu'un de bien élevée après tout, et même si c'est Bi' qui m'a kidnappée, je ne suis pas à l'aise dans cet endroit qui ne m'est ni autorisé ni même familier en temps normal. J'irais m'excuser auprès de Rick plus tard, sans aucun doutes. Pour le moment … Pour le moment, ses paroles tournent dans mon esprit et se mettent en forme, traçant leur chemin. Si pour la vieillesse de mes traits inexistantes je ne l'expliquais pas encore – à moins que ce ne soit dû a mes cellules ? – je pouvais trouver une réponse correcte à la suite. Après tout, si j'étais adulte et eux gosses … J'aurais voulu les protéger de tout ça. Je suis bien placée pour savoir qu'il faut mieux rester à son époque après tout, du moins après tout ça. Peut-être leur aurais-je conté des histoires, mais sûrement aurais-je préféré me taire sur le reste … Car ma vie était faite. A moins, bien sûr que je n'en sache rien et dans ce cas … Alors … Allais-je disparaître et Bi aussi ? Je n'espérais pas. Sincèrement … Je ne le souhaitais pas, pas plus que je désirais, à présent, retourner à mon époque. Même ma famille me manquait. Même si … J'étais la seule à me souvenir de cette époque. J'avais retrouvé Phillys, je venais de comprendre qui était Billy, j'avais … Matthew. Je ne pouvais pas partir … N'est-ce pas ? Dieu que j'étais égoïste … Pitié pardonnez-moi.
Je chasse la nouvelle boule d'angoisse dans ma gorge. Non, refaire une crise ne serait pas une bonne idée du tout. « Sûrement … » Je repense au fait que la cuisine soit automatisée dans son monde et je grimace franchement, écœurée, choquée, bref, passablement en désaccord avec ce fait. « Le fait que se soit automatisé ... Est-ce que tu veux dire qu'il n'y a même plus moyen de faire un gâteau si l'envie nous en prend ? Ou que l'on ne peut même plus lécher le plat ? C'est pour ça que la malbouffe existe, après tout, c'est ce qui fait le sel de l'existence … ! Merde, si les cookies existent plus, pas étonnant que je fasse ma rebelle … Un monde sans scones et sans beurre de cacahuètes … J'ai du trouver un moyen de frauder. » Même si je ne sais pas encore comment. Cela me fait sourire, me voilà à m'imaginer dans une tenue de ninja – une vraie, pas celle de Matt – avec des talkies et des noms de codes absurdes du genre de « bouton d'or » et « maman ours ». Je me redresse en penchant la tête, me demandant si je leur ai appris à cuisiner – je me débrouille pas mal pour certains trucs.
« Vous étiez ... des enfants terribles ? » Maintenant je veux savoir. C'est mal. Vraiment, c'est … Mal. Très très mal même. Je fixe mon ventre, incertaine. J'ai vraiment pondu un enfant ? Moi ? Avec tout ce qui a pu se passer ? … Peut-être n'était-il pas sain d'esprit à cent pour cent. Tout ce que j'espère, c'est qu'il a pu hériter des yeux de maman et du caractère qui nous est propre. « J'ai toujours voulu avoir un grand frère … Je suppose que … Avoir un fils c'est … Quelque chose. » Je le fixe. « Tu crois que … C'est correct si je t'en demande plus ? Je … » Je me mords la lèvre, incertaine, tremblante. J'ai la trouille. Je le dis honnêtement, et ce qu'il y a de plus étrange encore c'est que c'est lui, mon filleul, qui me rassure. « Je … Je crois que … Je ne veux pas repartir à mon époque. » je murmure, honteuse, de nouveau les larmes aux yeux. « Mais … Mais si c'est ce qu'il faut pour que toi tu sois heureux … Pour que tu ne disparaisses pas … Je le ferais. Parce que … C'est ce que je ferais si j'étais une maman. » Je renifle pitoyablement et je relève la tête pour le fixer, avant de sécher mes larmes d'un revers de main. « Même si je ne sais pas comment j'ai pu atterrir ici … Je ferais ce que je peux. Je te promets. Même si ça doit passer par la disparition des cookies. » Mince sourire, tentative nulle d'humour. J'ai voulu les protéger dans le futur, et c'est quelque chose que je dois continuer, malgré notre époque, malgré le passé incertain et l'avenir désormais flou. « Ca te dit qu'on aille se promener un peu ? J'ai besoin d'air après tout ça ... »

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Dim 23 Aoû 2015 - 20:10
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Heureusement qu’ils étaient montés à l’abri des regards, ils auraient pu effrayer ou émouvoir plus d’une âme avec leur tête. Il n’y avait pourtant pas mort d’homme, à quoi bon pleurer autant ? Voilà longtemps que son visage n’avait pas été ravagé par tant de larmes – et, mon dieu, il ne pouvait pas rentrer à l’hôtel comme ça ! (comme s’il allait rentrer à l’hôtel…) – et il hocha rapidement la tête en se relevant. Du sopalin, du sopalin… Il se rendit à la cuisine, fit un petit tour sur lui-même et attrapa le rouleau. Après un moment d’hésitation, il fit un passage par la salle de bain, histoire de se mouiller un peu le visage pour se redonner une certaine contenance, et retourna au salon pour tendre l’essuie-tout à la demoiselle, avant de s’appuyer sensiblement contre la table.

« Ne dis pas de bêtises, je suis certain que ça n’embête pas Rick… Et si je dois compter le nombre d’heures – de jours – que je passe ici comparé au temps que je passe chez moi… »

D’accord, officiellement, il n’était pas du tout chez lui, juste chez Mr. Richard de Kerangal. Mais, eh, qui était ce bel homme si ce n’était le sien ? Alors bon. Puis ce n’est pas comme s’il avait ramené la première personne croisée au coin de la rue, et Eilis n’avait rien d’une prostituée. Enfin… Billy ne pouvait pas le savoir, après tout, mais il mettrait sa main à couper qu’Eilis était autant une femme de joie que lui une baleine à bosse licorne hermaphrodite. Et, je vous rassure, il ne l’était absolument pas. Un léger sourire s’étira sur ses lèvres aux paroles de sa marraine, et il tâcha de la rassurer ;

« Oh mais tout ça – les cookies, les scones, le beurre de cacahouète – » fit-il en agitant vaguement la main dans l’air, comme pour englober toutes ces cochonneries qui filent le diabète « ça existe. Disons juste que… On ne les fait pas tout seul. »

Un sourire amusé flotte sur ses lèvres, écho à celui qu’il avait vu apparaître sur le visage d’Eilis. Frauder ? Comme si ça ne la connaissait pas. Il ne jugea pas utile de préciser qu’il vivait en Angleterre, et qu’il n’avait, jusqu’à son voyage dans le temps, jamais mis les pieds aux Etats-Unis d’Amérique. Il lui avait semblé que New-York, plus resplendissante que jamais, n’avait pas un système bien différent de son Royaume-Uni natale. En y repensant, l’Ecosse et Londres lui manquait. La question d’Eilis le tira de sa rêverie et lui arracha un nouveau sourire.

« Eh, il faut bien que je te laisse un peu de surpr- »

Il se stoppa net alors qu’elle continuait à parler, lui faisant part de ses doutes, de ses peurs quand à ce bordel temporel. Et par bordel temporel, je ne parle évidemment pas d’une maison close mais des altérations au cœur desquelles se trouvaient Billy et Eilis. Il eut un moment de battement, durant lequel il resta immobile. Son cœur s’accéléra brutalement alors qu’il s’imaginait retourner brutalement à l’époque qu’il avait quittée. A son âge. Pas que le futur ne lui manquait absolument pas – il avait parfois quelques moments de nostalgie – mais il ne quitterait ce présent-là pour rien au monde.

Sa réaction interne était purement égoïste ; si cela devait le sauver, alors oui, il fallait qu’elle retourne à son époque. Après tout, il avait atterrit ici bien avant elle, pourquoi devrait-il encore essuyer les plâtres et être la victime de ce qu’il ne contrôlait pas ? Sa vie devait-elle se résumer à faire des voyages temporels, à avoir une existence décousue, à abandonner chacune des personnes qu’il aimait, tour à tour, et, au final, disparaître, seul, comme s’il n’y avait jamais eu de Billy Félix Willcotts ? Il avait une fois abandonné toute sa famille – Eilis compris – tous ceux à qui il tenait, et il n’avait alors que 16 ans. Une chose qu’Eilis aurait pu empêcher (mais comme dit plus tôt, il la remerciait à présent), allait-elle encore la séparer de ceux qu’il aimait ? De la vie qu’il avait bâtie ici à partir de rien ? De Rick ?

Allons Billy, reprends-toi. Il se donna un claque mental. Ça ne servait à rien de paniquer et, surtout, ça ne servait à rien de penser tout ça. Il s’en voulait. Il aurait disparu de cette époque depuis longtemps si la présence d’Eilis avait réellement altérer quoi que ce soit. Lentement, le confrériste reprend contenance, et avance une main prudente vers la joue d’Eilis pour essuyer une dernière larme ayant échappée à sa vigilance.

« Ne t’inquiètes pas pour ça, ‘Lis. J’ai déjà fait des cauchemars où je me retrouvais en 2080, mais ce n’étaient que ça ; de mauvais rêves. Et si ta présence ici avait dû empêcher la mienne, ce serait fait depuis longtemps, alors… Ne te tracasse pas avec ça, d’accord ? »

Une nouvelle boule s’était formée dans sa gorge, mais il avait réussi à se contrôler. Trop d’émotion, beaucoup trop d’émotion d’un coup. Avec un sourire encourageant, il se releva et lui tendit galamment la main pour l’aider à se lever.

« Allez, tu as raison, prendre l’air nous fera le plus grand bien. »

Le patron du Queen’s attrapa son manteau et redescendis les escaliers après avoir attendu la jeune femme et attrapé la laisse d’Ammy, qui devait certainement être avec son maître à la pâtisserie. Pas manqué – alors qu’il débarquait, il demanda à Eilis de lui donner deux minutes, et fit le tour du comptoir pour aller voler un baiser à Rick (il ne pouvait pas s’en empêcher, surtout avec toutes ces jolies filles qui lui lançaient des œillades énamourées).

« Je t’expliquerai plus tard, darling. » fit-il avec un sourire rassurant. « Je vais promener Ammy, je ne devrais pas rentrer trop tard. Si tu as besoin, tu connais le numéro hm, j’adore quand tu m’embêtes. »

Un dernier baiser, sur la joue cette fois, et Billy appelait l’adorable chienne pour lui passait la laisser et sortir de la pâtisserie avec un dernier regard pour son homme. Eh, un part de lui-même n’aimait pas le laisser seul – surtout depuis qu’il savait que Rick avait des problèmes aux yeux. Il se tourna vers Eilis avec un sourire, réajustant son manteau et raffermissant sa prise sur la laisse. Bon, et vers où aller, maintenant ? Ils pouvaient peut-être se diriger vers le parc, où simplement marcher sans but ni destination précise. Il lui laissait le choix ;

« Y’a un endroit en particulier où tu voudrais aller ? » demanda-t-il en lui présentant son bras libre, comme le gentleman qu’il était.



HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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Lun 7 Sep 2015 - 20:09
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I just need to know ;

Feat. Billy F. Willcotts

Wait, no one said what's lost cannot be found, you are here to make it safe and sound; Oh, we can make it out alive ! Fate hath its way when all that's learned is sin, nothing really matters in the end as long as you are with me, friend.


Il me rassure. Il est gentil, il pourrait me balancer à la figure des horreurs, comme quoi j'ai effectivement foutu le bordel niveau temporalité et que c'est de ma faute. Je lui souris timidement, même si je bug encore sur le « 2080 » … Putain de merde. Mais ça me fait quel âge ça, au juste ? On est en 2015, mais je viens de 2025 donnnc … Shit. 74 ans. Et ... j'ai un … gosse ?! …............................................ Ok. Maintenant, c'est clair, j'ai besoin d'un cookie obèse, avant de dire une énormité ou simplement tomber dans les vapes. Je prends donc sa main avec soulagement – enfin un peu d'air frais –, reconnaissante. Ceci dit, il a l'air d'en avoir besoin lui aussi. Je me redresse, me mouchant une dernière fois dans le sopalin – je pense, malgré ma tronche déconfite, être en état correct pour sortir le nez dehors. Quoi qu'à notre stade, c'est pas comme si mon apparence comptait beaucoup, même si je serais heureuse de ne pas ressembler à une serpillière imbibée de flotte. Je suis mon neveu – ça me fait drôle de l'appeler comme ça – jusqu'en bas et je l'attends sagement, peu sûre malgré ses revendications de la réaction de son homme. Pitié Rick, ne me déteste pas.
Je souris doucement en voyant Ammy, lui faisant coucou mais restant à une distance respectable malgré tout – pas que j'ai peur de cette belle chienne, juste que je n'ai pas envie de me faire mordre. Après tout elle ne me connaît pas, et si elle a le même caractère que son maître … Bref. Je prends avec précaution le bras de Bi', le laissant m'emmener au hasard. « Je crois que j'ai besoin de manger une glace. Ou une gaufre. Ou quelque chose d'autre de sucré pour me remettre de tout ça. » Je penche la tête, marchant au pas. « Tu veux quelque chose ? Je te l'offre. Et à Ammy aussi si elle veut. » je réfléchis ensuite, retournant tous les mots de Billy dans ma tête comme l'ensemble de notre conversation depuis le début. « ...Dis. Est-ce que … Tu as toujours su que j'étais mutante ? J'espère qu'on est mieux accepté à ton époque. En 2025 c'est encore un peu la guerre mais ça allait mieux jusqu'à ce que … Enfin bref. J'espère que la paix sera possible dans le futur. » Mais quelque chose me dit qu'il faut mieux ne pas trop rêver. « Tu avais quels rêves quand tu étais gosse, Billy ? Et est-ce que je t'ai aidé à en réaliser ? Est-ce que ... » je souris, me retrouvant. Tant pi pour la surprise. « Est-ce que nous avons une chanson à nous ? J'ai sûrement dû vous chanter des berceuses et vous mitrailler avec un appareil photo, toi et Jack. » Jack. Il ne m'a pas dit comment se nommait mon fils mais, je suis certaine que si j'avais eu un garçon je l'aurais appelé comme ça. Jack. Comme, le capitaine Jack Sparrow. Ou encore comme le Jack Daniels, le whisky préféré de ma mère. Jack. Diminutif de Jackson. C'est un prénom que j'aime bien, étrangement, et qui me parle, même si je ne sais pas ce que j'ai pu en faire dans le futur. Je secoue la tête, revenant au présent. « J'aimerais pouvoir voir ton époque, même pour un court instant, mais malheureusement … La théorie du Chaos ne semble pas aller en ce sens. » Je soupire, avant de le regarder de nouveau, sérieuse. « Dis, Bi … Est-ce que tu as des regrets ? »

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