Journal d'Amanda Chase

J’ai grandi à New York dans un hôtel particulier qui faisait face à Central Park. Ma famille était donc assez aisée et je n’ai manqué de rien.
Mes parents se sont rencontrés à New York dans le début des années 80. Ma mère, Brooke McKenzie, était officié de police et elle dû travailler avec mon père, Jonathan Chase, qui aidait la police dans la résolution de crimes compliqué en tant que consultant. Ils ont régulièrement fait équipe jusqu’à ce qu’ils se marient.
Ma mère arrêta son activité peu de temps après ma naissance. Elle voulait s’occuper de moi et aussi aider mon père dans ses aventures un peu folles. J’ai peu de souvenirs d’elle à cause du cancer qui l’emporta alors que j’avais 8 ans. Je me souviens l’avoir vu souffrir pendant des mois et se faner lentement.  
Mon père était un homme compliqué avec un passé parfois flou car il gardait beaucoup de choses pour lui. Il avait près de 15 ans de plus que ma mère et il avait voyagé à travers le monde à de nombreuses reprises en se rendant dans des endroits éloignés pour ses recherches. Je savais qu’il avait été militaire pendant un temps et qu’il avait participé à des missions classées secret. A son retour il pris un poste à l’Université de New York en tant que professeur en criminologie avant d’être engagé par le FBI comme profiler de temps à autre. Le reste du temps, il continuait ses recherches sur les origines des cultes liés aux animaux après des diverses populations de la planète. C’était un sujet que je n’ai jamais vraiment compris.

J’étais une enfant curieuse qui adorait les contes de fées. J’aimais croire au père Noël, à la petite sourie et à la magie comme toutes les petites filles. Mon enfance a été des plus normales entre école, amis et famille.
Après la mort de ma mère, mon père devint plus froid et distant il devait faire son deuil et apprendre à s’occuper d’une fillette, seul. Elle était l’amour de sa vie et il souffrait de son absence. Il partait régulièrement pour de longues périodes me laissant chez ma tante, la sœur de ma mère. Mon jeune âge ne me permettait pas de comprendre pourquoi il était ainsi. Tout ce que je voyais c’était que ma mère était morte et que mon père m’abandonnait progressivement. Mon entrée dans une école privée de New York en tant que pensionnaire fut le coup de grâce pour mon moral. Je m’étais plutôt bien intégrée mais j’étais devenue solitaire et mélancolique.
Quatre années passèrent, identiques. Je voyais mon père de temps à autre pour les anniversaires et les fêtes de fin d’années. Rien de plus. Il était devenu un étranger pour moi. De mon côté j’avais commencé à reprendre ma vie en mains. J’étais une bonne élève et j’avais déjà trouvé quel métier je désirais exercer une fois adulte : vétérinaire. J’appréciais la compagnie des animaux, eux au moins, ils étaient fidèles, loyaux et n’abandonnaient pas.

Parfois on dit qu’il faut que les choses doivent empirer avant de s’améliorer. C’était le cas pour moi.
A cause de ses activités clandestines mon père s’était fait des ennemis. N’arrivant pas à l’atteindre ils décidèrent de le faire à travers moi en m’enlevant. C’est terrorisée, par une suite d’évènements perturbants que j’entrais dans le monde de mon père d’une manière assez abrupte. Pour me délivrer il fut obligé d’user de son don devant moi ce qui me choqua fortement. Une fois en sécurité, après un long silence, il s’excusa et m’expliqua pourquoi il avait agi de la sorte et ce qu’il était; un mutant qui pouvait prendre la forme de n'importe quel animal. Je mis du temps pour lui pardonner et accepter. Progressivement nous nous sommes rapprochés. J’étais retournée à la maison et j’apprenais à le connaitre ainsi que son univers.

Au cours des années suivantes je poursuis simplement mes études tout en me préparant à gérer un pouvoir comme celui de mon père. Au début, voir ce que pouvait faire mon père mais mettais mal à l’aise car je ne comprenais pas comment c’était possible. Quand il me dit que c’était simple « un tour de magie » cela me rappela mes rêves d’enfant car oui c’était magique. Toutefois la manière dont mon père changeait d’apparence n’était pas ce qu’une enfant pouvait imaginer.
Lorsque ce don se réveilla chez moi je fus perdue. Je m’y étais préparée, je savais à quoi m’en tenir mais entre voir et faire il y a une énorme différence. Mon père fut un excellent professeur au cours des années qu’il me fallut pour apprendre et maitriser ces pouvoirs. Nous étions vraiment complices.

Lorsque je commençais mes études supérieures, je fis un choix qui surprit mon père. Je décidais que je les financerais par moi-même en travaillant. C’était un projet que j’avais longuement réfléchi. J’avais besoin de me prouver que je pouvais compter uniquement sur moi. Je commençais par des petits boulots de serveuse jusqu’à ce que je passe un casting pour faire du mannequinat. Au départ j’accompagnais une amie et je fus surprise d’être prise avec elle et d’autres filles. Pendant quelques années je travaillais beaucoup et gagnais très bien ma vie ce qui m’avais ralentie dans mes études car il n’était pas possible de tout faire en même temps.
J’obtins mon diplôme au moment où mes contrats commençaient à se faire rares. C’est à ce moment-là que je commençais à travailler pour le Zoo de New York.

Je menais une vie simple comme la plus part des New-yorkais jusqu’à ce qu’une bande d’aliens attaquent notre ville en la saccageant et en tuant de nombreux passants. Ce jour-là je passais un peu de temps avec mon père. Nous prenions un café dans un bar, papotant de choses et d’autres comme le feraient un père et une fille.
Un groupe de Chitauri dont le transport avait été abattu par les Avengers débarquèrent dans le café et ils tirèrent sur les gens présents. Mon père fut gravement touché et mourut sur le coup. Quant à moi, blessée à la jambe, incapable de m’enfuir je dû faire la morte près de la dépouille de mon père en espérant qu’ils passent leur chemin.
Quelques mois plus tard la population devint folle. Les humains se mirent à haïr les mutants pour une raison stupide de différence. Je craignais pour ma vie. Je savais que je n'étais pas cataloguée car j'avais la chance que ma mutation soit invisible. D'ailleurs je n'usais pas de mes capacités pour être certaines d'être en sécurité. Hélas cela ne dura pas avec l'arrivée des sentinelles et du couvre feu.
Plus le temps passait plus la situation était tendue. Je vivais dans la peur qu'un jour un groupe d'hommes viennent chez moi pour m'agresser ou m'envoyer dans un camp comme cela s'était passé avec les Nazis.
Il fallu des mois, l'attaque de l'école de Charles Xavier et la mort de Wolf Morgentersn le frère du dirigeant de la purge pour que le gouvernement déclare s'être trompé et arrête cette folie.
Je trouvais que le gouvernement se trompait de problème car à mes yeux ce n’était pas des mutants dont il fallait se méfier mais des aliens car eux avaient véritablement attaqués la planète et causés de nombreux morts.

Après la destruction de New York je me suis installée à Los Angeles comme beaucoup de personnes. Je garde une grande peur d'être cataloguée comme mutante ou monstre alors que je me considère simplement comme une femme parmi tant d'autres. Je n'ai jamais compris la haine des humains envers nous. Au lieu de nous disputer nous devrions nous allier pour défendre notre monde de l'invasion alien.
A ce titre j'avais du mal à accepter l'arrivée massive d'Asgardiens sur la planète et surtout le fait qu'ils soient mieux considérés que les mutants. Quoi qu'il arrive j'avais l'impression que tout était toujours de notre faute. Pendant longtemps je fis en sorte de relativiser, de rester pacifiste mais la peur était encrée en moi.

Aujourd'hui je vis dans un appartement au bord de la plage. J'aime profiter de l'océan et du sable avant d'aller travailler. Je passe beaucoup de temps à réfléchir seule assise dans le sable à mon avenir, si je pouvais aider à faire en sortes que les choses s'arrangent.