Statut du sujet : Privé ft. Wanda Date du rp : Flasback Hiver 2014 Météo & moment de la journée : En pleine journée alors qu'il neige dehors Autre : Institut Charles Xavier à New York
Wanda Maximoff & Evan Sabahnur
Un passé pas si différent que cela
Père dangereux, passé comme une arme, une vie différente...
Une journée qui avait commencé comme bien d’autres, des cours passionnants comme celui du Docteur McCoy qui savait éveiller tout mon intérêt pour la science, un cours plus sportif par la suite, un entrainement sur la maitrise de nos capacités, un brin d’histoire sur les mutants. Une journée qui aurait été parfaite si il n’y avait pas toujours ces élèves qui cherchaient à me provoquer, me bousculant un peu, m’appelant Kid Apocalypse, le Monstre, mais heureusement, un de mes anciens tortionnaires était devenu un ami, Quentin qui était pourtant celui qui m’avait nommé ainsi en premier décidait cette fois de prendre ma défense. Il faut dire que ma classe était assez particulière… Un squelette avec des yeux et un corps de gélatine transparent, un jeune homme avec des centaines d’yeux, un autre avec deux visages, une fille requin, une fée en pierre, un petit alien insectoïde et reptilien, moi… et Quentin qui finalement est celui à l’apparence la plus normale mais aux capacités bien particulières aussi. Notre classe était particulière pour une chose, c’est que nous étions les jeunes qui ne pouvaient pas s’intégrer facilement dans la société moderne car nous avions une apparence pouvant effrayer les non mutants, ou des capacités qui pouvaient représenter un danger, pour cela que nous avions aussi plusieurs cours intensifs sur notre avenir, sur l’égalité, sur la maitrise.
Oui une journée comme une autre, où entre deux cours mon regard se pose sur une jeune élève, une jeune femme que je croise de temps en temps et avec qui j’aimerais réussir à parler plus ouvertement, avec qui j’aimerais échanger mais je n’y arrive point. Surement car je reste encore bloqué sur mon passé virtuel, à me dire que toutes mes rencontres d’antan n’étaient que des programmations adaptées pour faire mon éducation vers une vie « positive ». C’est difficile alors d’imaginer le comportement que pourrait avoir une personne de chair et d’os qui n’a pas été construite pour interagir avec moi.
Mais finalement, ce n’est pas réellement une journée comme les autres car une rencontre se fait, une qui aurait pu être prévisible, qui aurait pu surtout ne mener à rien, au vide, au silence ou même l’absence d’un regard. Pourtant, même si je ne connais pas cette jeune femme que je vois dehors malgré la neige, juste dans le parc de l’institut, je sais d’où elle vient, j’ai entendu les bruits de couloir, les rumeurs, les mots qui s’échangent. La fille de Magneto. Je ne vais pas dire que je peux la comprendre, chaque personne réagit et vit différemment d’après sa propre expérience, mais je sais ce que cela fait d’avoir un père considéré comme « ennemi », comme « dangereux ». Bon, certes pour moi ce n’est pas mon père mais mon modèle génétique, mais pour les autres cela ne fait aucune différence, je suis le fils d’Apocalypse et les autres me regardent ainsi au point que j’ai l’impression de temps en temps que ce dernier est plus mon père que celui qui m’a éduqué dans la réalité virtuelle.
Je reste un instant à la regarder, la trouvant bien seule et c’est peut-être cela qui me donne la sensation que je pourrais « échanger » avec elle, que je saurais peut-être presque la comprendre, en tout cas plus que d’autres qui ne savent pas ce que c’est d’avoir la sensation de ne pas venir du bon coté, de ne pas être né dans le bon « milieu ». Je sais ce que c’est d’être considéré comme une arme, après tout même si Oncle Cluster avait voulu me donner une éducation normale, il m’a aussi éveillé pour combattre un ennemi, comme si il avait libéré une arme contre ses adversaires du moment. Enfin ce sont des petites choses qui peuvent réussir à créer un contact sans mettre de jugement face aux antécédents. De toute façon, je suis très mal placé pour juger, mon comportement n’a pas toujours été exemplaire. L’inconnu, la colère, cela avait déjà provoqué des accidents qui pèsent sur ma conscience.
Je la regarde, et je me revois à mes premiers jours ici, seul de mon coté, peu sociable, peu prompt à créer le contact, un peu sauvage… Et je cesse de réfléchir longuement, poussant la porte de l’institut pour m’avancer dans cette neige sans en ressentir le froid, sans avoir eu besoin de me couvrir, avançant pas à pas dans un rythme presque suave pour m’arrêter à deux pas derrière elle, prendre une première inspiration et ouvrir la conversation par des formalités simples.
« Bonjour, faites attention de ne pas prendre froid. »
Certains peuvent trouver ce genre de mots futiles, mais il n’y a rien de plus simple pour ouvrir un contact que d’utiliser des formalités basiques. En faite je pense sincèrement, en étudiant le comportement humain, que ce genre d’archétypes de la communication sont une nécessité pour permettre à des personnes plus timides ou moins ouverts à la converse d’échanger. Après tout un simple – Bonjour. Ça va ? – permet facilement de lancer une conversation, surtout si justement vous tentez de faire parler une personne sur sa situation, car quelque soit sa réponse, il y a une multitude de façon de rebondir. Bref, le plus complexe est toujours le lancement.
« Vous savez… Malheureusement la solitude n’apporte pas beaucoup de réponses. En faite elle a tendance à ramener plus de questions qu’autre chose. »
Lun 2 Oct 2017 - 23:33
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Un passé pas si différent que ça
feat Evan
Parfois je me demande si c'est une bonne idée d'être venue ici...D'avoir accepté de suivre notre père, qui nous a retrouvés au milieu de nulle part au fin fond de la Sokovie alors qu'on ne connaissait rien de son existence, nous protégeant de ce fermier énervé qui était à deux doigts de nous fourrer de plombs car il était persuadé qu'on était venus voler ses poules alors qu'on ne cherchait qu'à se protéger du froid mordant en dormant dans son foin. Comme d'habitude Pietro s'était mis devant moi, faisant barrage de son corps, et a tenté de parlementer...mais l'autre ne voulait rien entendre, nous hurlait qu'il allait appeler la police, et nous enfermer jusqu'à ce qu'on vienne nous arrêter, qu'il faudrait nous couper les mains...Et autres conneries. Et mon frère était sur le point d'utiliser ses pouvoirs pour l'arrêter quand le type s'est retrouvé figé, avant que les portes de la grange ne s'ouvrent à la volée, pour laisser la place à un type qui portait une cape et un casque sur la tête. Tout était si surréaliste qu'on a eu du mal à y croire... ce type sortant de nulle part qui prétendait être notre père. Je crois que sur le coup, on n'a pas su qui était le plus à craindre, le fermier énervé ou l'encapé tout le droit sorti de la Shakespeare parade?
Pourtant c'était vrai... et bien vite j'ai appris que j'étais la fille d'un des mutants les plus puissants et les plus dangereux de cette planète...Eric Lensherr alias Magneto... Tout ça m'a fait l'effet d'une bombe, et je crois que je ne m'en suis toujours pas remise. En quelques phrases à peine tout mon monde volait en éclats tout comme mes certitudes. Pour moi nous étions les enfants d'un adorable couple de gitans. Pour moi nous étions gitans, et notre troupe était notre famille...notre roulotte notre maison. Je parlais leur langue, et désignais ceux qui n'étaient pas comme nous en les appelant "gadjo" ou "gadji"... J'avais enduré les persécutions, les critiques et les regards en coin de ceux qui nous voyaient comme de la vermine, des sous-hommes et des voleurs de poules... Je tenais bon parce que je les avais eux, eux tous, et je savais qu'ils valaient mieux que ça. Qu'on valait mieux que ça... Et puis ils sont tous morts et maintenant je découvre que je n'appartiens pas à ce monde. Que je suis une étrangère, et que ma vie, mes racines sont ailleurs. Près de lui. Que je ne suis pas une sorcière mais une mutante, sa fille à lui, faisant maintenant partie d'un tout autre monde. Parce qu'on le craint. On a peur de lui... ce père que je me découvre. Et alors que le seul lien que j'aie encore est Pietro, voilà qu'il nous offre protection et abri, après des mois à errer comme des loups sauvages dans la forêt, chassant et volant pour simplement survivre...
C'est aussi pour ça que j'ai accepté quand il nous a installés dans cette fameuse école pour mutants qu'un ami à lui dirige... Une école de gens comme moi...comme nous. Une autre famille peut-être. Et l'occasion de combler mon retard... Alors on est arrivés là-bas, dans la maison la plus grande que j'aie jamais vue. Tout est beau et propre, la nourriture est délicieuse et les lits sont les plus confortables que j'aie jamais vus... Après des mois à dormir dans des granges ou dans les bois, un matelas en plumes et une couette épaisse c'est le rêve... Pourtant tout n'es pas facile. On me regarde de travers parce que je suis la fille du méchant, on a peur de moi, et certains se foutent aussi du fait que je sache tout juste lire et écrire, ou que mon anglais est mauvais. Il n'y avait pas d'école là où j'étais, et les années à fuir n'ont pas aidé... Alors je me suis tenue à l'écart, avec Pietro, quand il n'avait pas ses entraînements... Mais Pietro a une grande gueule et un humour qui le font se débrouiller partout. Moi... je suis différente. Et si je ne suis plus un monstre à cause de mes pouvoirs, j'en suis un à cause de ma généalogie...et c'est pas mieux.
Et là je sors d'un cours où je n'ai rien compris, que ce soit la langue ou le sujet, et je profite de la pause déjeuner pour sortir un peu avec un livre. Heureusement la dame qui s'en occupe est gentille, et elle m'en a passé deux ou trois pas trop compliqués pour que j'améliore mon anglais sans que ce soit trop indigeste, et je m'installe sur un banc, dehors, pour lire un peu. Le parc est magnifique, couvert de neige et de glace et au moins ici je suis tranquille. Enfin...C'est ce que je croyais. J'entends une voix qui s'élève près de moi et je sursaute, faisant tomber mon bouquin dans la neige à mes pieds. Un garçon grand, à la peau bleue se tient près de moi. Je l'ai déjà vu, je suis en cours avec lui pour certaines matières... Evan je crois. Je tourne la tête vers lui et lui souris timidement.
Je... c'est gentil demander mais tu faites pas. De là où viens, Sokovie, les hivers beaucoup plus froids... Là c'est presque...printemps.
Mon sourire s'agrandit, un peu, espérant qu'il comprenne par là que j'essaie de faire une blague, pas tellement éloignée de la réalité pourtant. Mais pourquoi est-ce qu'il est là? Qu'est-ce qu'il recherche? Je penche un peu la tête de côté et me concentre pour comprendre la suite de ses paroles. Je crois avoir saisi et hausse un peu les épaules.
Solitude pas toujours un choix... C'est parfois...autres qui choisissent pour nous. Vous sais qui je suis non? Wanda. Fille de Magnéto... ça pas beaucoup plaire aux gens ici... même si moi rien pouvoir...
Je baisse les yeux une seconde pour éviter qu'il ne voie les larmes qui perlent au coin de mes yeux et glisse une mèche de cheveux derrière l'oreille avant de reporter mon attention sur lui.
Toi tu...être Evan c'est ça? Toi là depuis longtemps? Et si tu voulez t'asseoir tu pouvez... pas de problèmes...
Je désigne le banc d'un petit geste au cas où ma phrase n'aurait pas été assez claire et le regarde, attendant sa réaction.
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