A MAGIC WORLD Chapitre 2 : Une princesse dans sa tour
William Kaplan, Kin Eastwood, Loki, Brunnhilde, Theodore Altman, Stephen Strange, Ashitaka Pan
Ashitaka Pan, forêt de Los Angeles
Les oiseaux chantonnent dans des bosquets couverts de rosée du matin. De la musique harmonieuse s’élève d’une autre clairière plus loin. La forêt est paisible, immense – autrefois si elle s’étendait en bordure de la mégalopole, les pouvoirs de Pan lui ont depuis longtemps rendu sa grandeur et sa beauté. Les arbres poussent encore près de San Francisco, la croissance plus lente loin du dieu, mais Los Angeles est devenue une forêt vierge. Les anciens immeubles sont devenus les treillis qui portent les plantes grimpantes, les oliviers s’épanouissent sur les élévations naturelles.
Au centre de la clairière où se trouve Pan, des nymphes se reposent dans les herbes hautes et les fleurs. Nues, voluptueuses, elles rient entre elles, tandis que des lapins sautillent entre leurs jambes. Un nymphe masculin vient s’incliner auprès de pan, un sourire en coin pour l’avertir que l’offrande journalière des humains est arrivée – en plus des fruits et pâtisseries que les humains de la région cultivent et cuisinent, une jeune vierge implore le dieu de l’accepter en son royaume. Une journée habituelle depuis que le christianisme est en récession : musique, amour, luxure, nature, écologie, des mots vers lesquels les humains se sont tournés. Et lorsque les prières se sont tournées vers Pan, sa puissance a augmenté. L’un entraînant l’autre, en effet boule de neige. La jeune humaine avancée a le visage de Miyuki Maru. Une des nymphes également. Une seconde, un peu plus loin, embrassant quelqu’un dans les fourrés, lui ressemble aussi comme un miroir. Non – par intermittence, toutes prennent ce visage, comme un bug, avant de reprendre un autre visage féminin agréable, avec des ratés. Si l’on y prête attention, c’est toujours le même segment de musique, de rires, de bruits d’oiseaux que l’on entend, une partition repassée en boucle.
Billy Kaplan , New York
La fin d’une journée de travail habituelle pour le démiurge. La baisse radicale des super-vilains et dangers cosmiques qui avait eu lieu en 2017 l’avait forcé à trouver un travail normal – le démiurge s’amusait toujours à expérimenter sur la magie et ses pouvoirs, mais la normalité et la paix avaient du bon. Le plus gros danger rencontré ces six derniers mois étaient le yorkshire du sixième et le verglas de cet hiver – heureusement qu’il savait voler ! Il rentre à l’intérieur de l’appartement, cozy et chaleureux où l’attend déjà Teddy, en train de mettre la table. Il y a deux couverts de plus à la table, mais Billy ne s’en étonne pas : ses propres parents, les Kaplan, viennent manger ce soir, pour passer le week-end à visiter New York, et le repas sent divinement bon. Il dépose tranquillement son sac de comics récemment achetés pour venir embrasser son fiancé, profitant de leur bonheur domestique. Il est heureux, il est heureux et amoureux d’un homme merveilleux voilà, la parole qui tourne en boucle dans son esprit tandis que Teddy attend patiemment sa réaction, immobile tel un majordome.
Brunnhilde
Les nuages du Valhalla semblent presque luire sous le soleil agréable. Au milieu des nuées, s’élèvent des halls d’or, décorés de gravures scandinaves. Lorsque les portes s’ouvrent on parvient à un grand hall où est installé un festin – des festins, assez pour satisfaire des milliers de guerriers, de Terre et d’ailleurs. On rit, on mange, on boit – Bucky Barnes, Steve Rogers, ou encore un combattant portant une cicatrice sur les lèvres font partie des élus d’une table privilégiée, sur le balcon du Valhalla, où l’on raconte les faits d’armes des siècles passés. En bas du balcon on voit des prés d’entraînement, où les guerriers s’échauffent et combattent en riant, camarades.
Le Valhalla a été rouvert, repris, re-donné par Odin dans sa grande mansuétude. Le père des Dieux règne sans conteste sur Asgard et a rendu à sa valkyrie préférée son domaine. Et ses compagnes : les valkyries sont partout dans ses murs immémoriaux, des chevaux ailés traversent les nuages sans cesse. Les morts, car ils sont tous des fantômes, sont tous translucides, pas tout à fait opaques en fonction des rayons de l’astre. Brunnhilde se sent étrangement spectatrice de son royaume par instant, comme si elle revoyait un film du passé, encore et encore. Serait-ce les batailles qui lui manquent ? Ses compagnes l’appellent pourtant déjà, alors que les cris et les rires se font de plus en plus forts autour d’elles. L’odeur du sang se répand dans les halls des morts ou bien est-ce une allusion ? Les morts ne saignent pas.
Kin Eastwood, dimension infernale
Au centre des Enfers, se dresse un palais fait des miroirs. Murs, plafonds, sols sont faits de miroirs gigantesques, qui reflètent tous le trône qui se trouve au centre. Kin est assise confortablement sur son lit à baldaquin, à donner des ordres à ses sbires. A ses pieds, se trouve l’un des humains damnés, forcés à l’éternité en enfer. Y a-t-il meilleur enfer que de masser les pieds de la bras droit de Satan ? Un autre humain lui sert des petits fours, mais aucune des pâtisseries n’a de goût en bouche. Elle a fort à faire aujourd’hui, un nouveau tailleur à trouver la mort et a été envoyé en enfer, tandis que Satana et elles se sont prévues une virée… Oui, elle s’est alliée à Satana et apprécie son enfer de musiciens. Oui. Elle ne se souvient plus quand ni pourquoi, c’était il y a une éternité, et aujourd’hui son père est libre de lui rendre visite à loisirs, elle a toute la puissance qu’elle désire pour le faire.
Loki, Asgard
Asgard resplendissait d’or, mais partout les marques des combats imprégnaient les lieux. Une guerre avait eu lieu et des cendres d’or terni retombaient encore par intermittences. Partout, au cœur de la cité, on trouvait des statues de Frigga et de Loki, visiblement bien plus neuves que le reste, qui vieillissaient mal. Au cœur du palais royal, un trône siégeait en hauteur dans une mer de cendres. Loki, semblable à lui-même, le teint pâle, maladif et le sourire tordu est sur le trône d’or. Il joue et jongle tranquillement avec le marteau de Thor. Il est son égal, il est digne. Le Rägnarok a eu lieu et Asgard est tombé en ces mains. Ses enfants sont libres sur Asgard, et il discute tranquillement avec Brunnhilde et Amora sur les meilleurs moyens d’envahir Midgard pour étendre leur royaume. Brunnhilde porte son armure de doom maiden, de métal tâché de sang.
Pourtant, Loki n’est pas satisfait. Sa vie est idéale. Sa mère l’aime, il s’est vengé d’Odin, les Jotuns ont été exterminés. Il est le roi d’Asgard. Mais la cendre continue à tomber sur Asgard, et il a au cœur un sentiment profond d’insatisfaction et d’ennui que même la guerre ne pourra pas apaiser. Comment pouvait-il être aimé, et adoré alors que Asgard est visiblement en ruines d’une guerre qu’il a lancé ? Mais…ils l’aiment, tous, n’est-ce pas ? Il veut s’en convaincre.
Stephen Strange, Sancta Sanctorum
Stepehn Strange sort de son étude en s’étirant tranquillement. Il a travaillé toute la journée et maintenant, il est heureux de pouvoir revenir auprès de son époux, Tommy. L’amour : s’il y a bien une chose à laquelle il n’avait pas pensé par le passé, c’était cela. Pourtant, il était un homme complet. Il avait tout ce qu’il désirait d’un point de vue matériel, son statut de sorcier suprême lui permettait une vie intellectuelle épanouissante et stimulante et il avait épousé l’homme de sa ville, qu’il aimait un peu plus chaque jour.
Les photographies de leurs voyages en amoureux occupaient les murs de la maison, où le couple enlacé visitait le monde et quelques endroits au-de là de la Terre. Pourtant, certaines images étaient en double, en triple même. Il pénètre dans le salon où Tommy l’attend, immergé dans la piscine de marbres peints qui occupe le centre du sol de la pièce. Le salon est décoré d’un papier peint particulièrement hideux, rose, avec comme motif répété à l’identique des centaines de fois, la visage de Tommy, impression photographie.
Stephen a un sourire épanoui tandis que Tommt vient le rejoindre. Strange s’entend pourtant prononcer une phrase qui n’a rien à voir avec les mots d’amour qu’il veut dire à Tommy blottit contre lui :« - - Bon... est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'il s'est passé avant mon arrivé ? » Une part de lui, étouffée par l’amour qu’il ressent en voyant Tommy, sait que Dormammu est puissant, qu’il est là, qu’il regarde la terre avec convoitise et sent son influence sur lui, d’une manière angoissante et indescriptible. Mais cela l’indiffère, s’il a Tommy, n’est-ce pas ? Tommy est en sécurité, loin de Dormammu, bien qu’il sache que Dormammu est littéralement sur le pas de leur porte. Mais Tommy lui raconte sa journée, expliquant ce qui s’était passé dans l’appartement en son absence sans se soucier de rien…
Theodore Altman, New York
La fin d’une journée tranquille pour le métamoprhe : son travail à mi-temps, et rentrer à la maison, s’occuper un peu du ménage et de la cuisine. La baisse radicale des super-vilains et dangers cosmiques qui avait eu lieu en 2017 l’avait forcé à trouver un travail normal – bien sûr, Loki et Billy faisaient toujours des bêtises, mais la normalité et la paix avaient du bon. Le plus gros danger rencontré ces six derniers mois étaient le yorkshire du sixième et le verglas de cet hiver – heureusement qu’il savait voler ! Il met la table lorsque Billy rentre du travail, venant l’embrasser avec un plaisir évident. Il y a deux couverts de plus à la table, et Teddy ne peut s’empêcher d’être un peu anxieux : les parents de Billy viennent manger, et visiter New York pour le week-end. Le jeune couple veut leur annoncer leurs fiançailles et si la mère de Billy l’adore, c’est quand même un peu stressant. Mais le repas sent divinement bons, et ils ne devraient pas tarder à arriver. Il ne se rend pas compte que les réponses de Billy à ses paroles ont un léger temps de latence avant de lui parvenir.
▬ Aux yeux de personnage, la vie a repris son cours, et ils n’ont aucun souvenir du portail précédent. Pan et Strange ayant répondu à la fin du chapitre 1, sont avantagés : ils se rendent compte que quelque chose ne va pas et que possiblement rien n’est réel. Pour les autres, ils ne se rendent compte de rien ( pour ce tour ) : si quelque chose cloche ils arrivent pas à passer outre ou enquêtent pour savoir s’il y a un problème ( super-vilain ou autre ) dans leur monde – sans le mettre en doute.
▬ Le minimum de mots est abaissé à 200 mots. N’hésitez pas à faire court : il s’agit d’avancer et de privilégier la progression et l’action ! Si vous répondez dans moins 2 semaines, avant le 18 novembre, vous aurez un bonus. Le PNJ interviendra soit dès que vous aurez tous répondu, soit, dernier délai le 24 novembre. Si vous n’avez pas répondu à ce moment-là, nous passons votre tour et le PNJ interviendra quand même… avec de fortes pénalités votre personnage puisqu’il n’a pas réagi ! Restera-t-il prisonnier à jamais ? … Peut-être.
Dim 5 Nov 2017 - 22:11
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A Magic World
"they are about to destroy my world and I need to fight for it"
Tout semblait parfaitement parfait. Le soleil perlait entre les branchages et le ciel n’en avait jamais été aussi bleu. Le chemin avait été long et difficile, mais il le possédait à présent; le pouvoir entre ses veines, qui fulguraient aussi sûrement que son sang. S’il ne s’y était à présent habitué, tout l’afflux d’énergie aurait pu lui faire tourner la tête. L’alcool coulait à flot dans d’anciennes jarres de terre cuite, alors qu’il dormait à moitié sous un rayon de soleil, une jeune femme à ses pieds. Ses yeux sont fermés, alors qu’il savoure d’un frisson les murmures de supplication humaine. Pan ressent la voix de la multitude au coeur de son esprit, elle lui avait tellement manqué. Cette masse de prière qui faisait trembler son corps. Le besoin et l’attention de l’humanité. Ils avaient fini par comprendre leur erreur et à s’en retourner à la véritable connaissance, à la véritable jouissance de la vie. Tout était à présent encore mieux que dans ses plus lointains souvenirs de la Grèce Antique. Les oiseaux chantaient de concert avec les plus belles poésies déclamées avec ardeur. Des rires s’écoutaient jusqu’au fond de la forêt, des corps se drapaient dans la bruyère et les longs rideaux blancs. Ashitaka, qui avait tout de même gardé ce petit surnom, se délectait d’un vin qui coula sans limite dans sa gorge. Le trop plein s’écoula le long de sa gorge, glissant sur les nervures musclés de son torse, jusqu’à se perdre dans sa fourrure. On se moquait de l’excès, sans se soucier de gaspiller les ressources de la nature; car ce qui tombait à la terre revenait à la mère première.
Machinalement, sa main vint se poser sur la joue de la demoiselle éplorée qui désirait les clés de son Royaume enchantée. Car si toute la Terre à présent dormait sous la domination du Faune, il n’y avait que cette immense Forêt qui clairement goûtait à l’absence du manque et du besoin de survie. Ici, l’on vivait des plaisirs de la vie. Pan savait qu’il pouvait avoir tout ce qu’il désirait sans avoir à questionner sa culpabilité. Les femmes se jetaient à ses pieds pour avoir le plaisir de goûter à ses danses virils, et même les hommes se plaisaient à jouer des muscles en face de lui; pour ressentir les plaisirs animales. Encore un peu sonné par l’avalanche de l’éternité paradisiaque, Ashitaka ouvrit très lentement les yeux sur le visage de la plaignante. Celle-ci était belle, incroyablement belle. Son visage était une ode à tout ce que le satyre pouvait trouver de beau chez un individu. Ses yeux clignèrent, et en une seconde à peine, la figure se transforma très légèrement, sans pour autant changer d’expression. Celle-ci pourtant lui poignarda le coeur au lieu de faire gonfler son attribut physique de mâle dominant. Il déglutit et ouvrit cette fois véritablement les yeux, un sourire désabusé sur les joues :
- Mu...Murasaki ?
Aucune réponse ne vint en retour. La jeune femme continuait de lui supplier l’entrée des bonheurs sans fins. Ashitaka se redressa légèrement sur son trône, haussant un sourcil. C’était comme si elle était à nouveau en face de lui, mais sans aucune conscience. Une autre main vint se blottir sur les joues de la jeune femme qui ne changeait rien à son discours. Pan regarda alors tout autour de lui, les autres jeunes femmes qui s’étalaient sur le sol en riant comme des idiotes. Certaines portaient alors son visage. Le rythme cardiaque du faune s’accéléra douloureusement. Lorsque ses yeux revinrent se figer sur la demandeuse, celle-ci ne portait déjà plus le même visage. Son souffle se saccada alors qu’il lâcha ses joues, comme si ceux-ci lui avaient brûlé les paumes. C’était impossible. Murasaki Maru était morte depuis des siècles, peut-être même un millénaire à présent -Ashitaka n’avait jamais été bon à compter le temps. Il se souvenait, des flèches qui traversaient son coeur, son dos. Passant une main sur ses yeux, le satyre soupira. Tout ceci n’était que de vieux souvenirs qui ne revenaient que pour blesser son actuel bonheur. On ne pouvait ainsi se délecter du présent quand les morts vous retiennent encore de leurs griffes.
- Est-ce qu’on peut enfin changer d’air de flûte ? Celle-ci m’ennuie !!
Pourtant la mélodie ne voulut pas s’arrêter. Agacé, le Dieu s’apprêtait à se lever, pour rendre la monnaie de sa pièce au joueur qui se refusait à lui obéir. Il n’eut pourtant le temps de redresser la tête que la demoiselle éplorée s’était avancée au point de prendre possession de ses cuisses, remontant de plus en plus pour adoucir la divinité qu’elle sentait nerveuse. Son visage ne cessait de changer, était-ce juste une différence d’expressions, une simple grimace ? Prenant une profonde respiration, il décida de se laisser faire. Après tout, n’avait-il pas le droit à la paix à présent ? Ne l’avait-il pas gagner avec le sang des humains pour désormais être la divinité respectée et servie ? Lorsqu’il ouvrait ses yeux et que c’était son visage tant aimée qu’il voyait, les souvenirs le traversaient violemment, le laissant misérable. Il ne supportait plus cette sensation. Pan se leva brutalement, poussa la jeune femme qui retomba tête la première en arrière. Il ne s’en souciait pas. Elle n’était pas Murasaki. Il descendit de son piédestal et se décida à se dégourdir les pattes auprès des demoiselles qui jouaient ensemble. Les visages clignotaient, les hallucinations perduraient. Il se mordit le poing, méchamment, fermant tout aussi intensément les yeux. Si tout ceci n’était qu’un rêve, il fallait que ça disparaisse. Murasaki était morte, il se rappelait de son sang dans ses bras. Alors qu’il mordait son poing, son autre bras l’enserra lui-même, tandis que les larmes lui montaient aux yeux.
Dim 5 Nov 2017 - 22:46
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It's Strange.
A Magic World #1 : The Forest
Ici encore, tout semblait emprunt de perfection. Le soleil pénétrait dans les vitres, éclairant de paillettes insoupçonnés la surface de la piscine du salon. Tant de richesses et de bonheurs, surtout lorsque l’on peut admirer l’homme de sa vie dans son plus intime appareil, savourant les denrées d’un pouvoir bien trop grand pour être vécu seul. Stephen était heureux de pouvoir survenir à tous les moindres besoins de Tommy. Avoir une grande piscine intérieur, entourée de marbre et largement éclairés par des baies vitrés… faisait partit de ces besoins que l’on aurait soupçonné mais qui devenait ensuite aussi important que boire et manger. Alors qu’il s’installait dans le salon, après avoir bien travaillé de sa journée, le Sorcier Suprême s’étendait bien largement. Il savourait la paix précaire, bien que quelque chose en lui tricotait un sombre dessein. Dans son sang soupirait un soupçon auquel il lui semblait refusé de mettre un nom, une idée, que dis-je: une réalité. Stephen ne fut que plus heureux encore quand Tommy vint jusqu’à lui, tout humide qu’il était de son passage dans l’eau. Mais cela ne dérangeait pas le Mage, qu’était donc l’eau quand l’on pouvait profiter du corps entier de celui qu’on aimait plus que tout. Stephen n’avait jamais été aussi heureux de sa vie, comment pouvait-il seulement imaginer que rien de tout ceci n’était normal ? Après tout, ce n’était qu’une journée normale dans leur vie de couple. Docteur Strange travaillant à sauver le monde, à méditer dans son grenier comme une vieille sorcière édentée, et rentrant au petit soir pour prendre soin de son aimé, caresser ses écailles et embrasser son cou. Un petit métro-boulot-dodo qui n’était étrangement pas pour déplaire à notre puissant Sorcier.
Ses yeux se froncèrent alors sur le papier peint, qu’il semblait voir pour la première fois. Passée la première surprise de dégoût, il eut un petit sourire désabusé. Quelle était donc cette mauvaise blague ? Il n’imaginait pas une seule seconde son Tommy faire quelque chose d’aussi puéril et ridicule, surtout concernant lui-même; il était bien trop timide pour cela. Ses pensées se tournèrent alors vers Wong. Était-ce lui qui aurait entamé cette blague de mauvais goût particulièrement terrifiante en réalité ? Ou peut-être était-ce la forme maléfique d’un individu venu de l’extérieur ayant réussi à entrer au sein du Sanctum Sanctorum, songea-t-il, assez amusé de lui-même. L’idée aurait pu lui courir dans l’esprit, mais au lieu de cela il voulut dire:
- Chéri… qui a changé notre papier-peint en cette… chose ? Sans offense, bien sûr.
Il rit, totalement déconnecté de la réalité. Mais pourtant ses sourcils se froncèrent aussitôt car, ce qu’il pensait dire n’était pas ce qui était ressorti de sa bouche : « - - Bon... est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'il s'est passé avant mon arrivé ? » Stephen déglutit. Le rire que Tommy lui offrit en réponse ne le rassura pourtant pas. Quelque chose n’était pas dans l’ordre des choses. Et il ne parlait pas de cet immonde papier peint qu’il venait tout juste d’apercevoir. Mais ce rire, si cristallin et pur, lui faisait tout oublier. Le triton faisait bondir son coeur dans ses derniers retranchements, au point qu’il se moquait au final du papier peint, ce n’était pas celui-ci qu’il regardait quand il embrassait son tendre amour. Il aurait même pu se moquer de ses paroles mal prononcés, car cela pouvait arriver de confondre un mot. ...un mot oui, mais tout une phrase avec un sens bien différent ? Quelque chose dans sa tête ne voulait pas le laisser s’en sortir dans sa petite paix parfaite, serrant dans ses bras l’homme de sa vie sans penser à autre chose. Tout pourtant déjà se mélanger dans sa tête. Il fallait qu’il se concentre… c’était comme s’il avait laisser ses barrières s’effondrer. Il ne ressentait pas la barrière autour du Sanctum Sanctorum, celle qui les habillait presque comme une tente anti-moustique par rapport aux terreurs de l’ailleurs. Fermant les yeux, Stephen déposa un doux baiser sur le front humide de Tommy… et commença non pas à réfléchir à remplacer la barrière magique autour de leur demeure, mais avant tout de lancer un sort mental pour vérifier qu’aucune menace ne s’était introduite chez lui pendant qu’il faisait l’idiot à regarder l’immonde tapisserie et à câliner son chéri.
It’s a world of laughter, a world of tears It’s a world of hopes and a world of fears
Billy rentrait à la maison, heureux. Il l'était de plus en plus, ces derniers temps : le démiurge se plaisait étrangement avec son vrai boulot, se contentant d'expérimenter un peu ses pouvoirs ou de ne courir après les vilains qu'une fois dans le mois. Il était serein, détendu, beaucoup plus qu'il n'en avait auparavant l'habitude. Et beaucoup plus que son fiancé en train de mettre le couvert pour quatre personne, les parents de Billy venant passer le weekend à New York. Le couple voulait leur annoncer leurs fiançailles, et si Billy n'avait aucun doute sur le fait que tout allait bien se passer, Teddy n'était pas aussi détendu. Le brun laisse tomber son sac de comics à côté du porte-manteau, et rejoint rapidement son compagnon pour l'embrasser en souriant. Il avait hâte d'annoncer la bonne nouvelle à ses parents...
« Qu'est-ce que tu nous as préparé, chéri ? Ca sent tellement bon ! »
Billy rit légèrement en glissant ses bras autour de la nuque de Teddy. Peut-être que son manque de réaction aurait dû le frapper, comme le fait qu'il soit à New York, mais tout semblait normal. Parce qu'il avait la chance d'être heureux, heureux et amoureux d'un homme merveilleux. Ses paroles tournaient en boucle dans son esprit et, avec un sourire mutin, il vient mettre une main aux fesses de Teddy en venant glisser à son oreille, avant de les mordiller légèrement :
« Il nous reste encore un peu de temps avant que mes parents arrivent... Qu'est-ce que tu penses d'aller s'amuser un peu dans la chambre ? Je t'aiderai à te détendre... »
Le petit gloussement qui suivit ses paroles raisonnait étrangement à ses oreilles, mais - comme ses paroles sur son bonheurs qui tournaient en boucle - il ne s'en formalisa pas. Il était heureux et il le serait encore plus d'ici quelques minutes, si Teddy le voulait bien ; il l'enjoignit d'ailleurs à le suivre d'une petite fessée.
C’était ce qu’il avait toujours voulu, ce dont il avait toujours rêvé - être roi dans son propre pouvoir, l’oubli de Thor absolument parfait, sans ombre pour assombrir son propre éclat. Etre débarrassé de Thor, tracer son propre chemin, et obtenir sa propre reconnaissance. Lorsque le ahahaha tonitruant, sardonique et machiavélique jusqu’au bout des ongles retentit dans la salle du trône, ricoce comme des lames au fer rouge contre les colonnades gravées de cornes, Loki finit par rire de lui-même. Etait-ce son rêve ? Vraiment ? Où bien n’était-il encore une fois qu’un ersatz de Thor, maintenant que son bien-aimé frère gisait enchaîné au fond d’un donjon sordide ? Il n’avait jamais voulu un trône, il n’avait jamais vraiment voulu le pouvoir - juste ce qu’il croyait en être. Maintenant, il a des rides marquées au coin des yeux et au coin des lèvres, et le sourire moqueur s’est transformé en rictus. Le Loki qui s’estimait heureux d’être président ne se reconnaîtrait pas, mais ne dit-on pas que le pouvoir corrompt ? Le roi Loki se relève de son trône et s’étire souplement avant de descendre les quelques marches qui le menaient à l’esplanade d’Asgard, suivi des deux femmes.
Ruines et cendres, au milieu desquelles s’élevaient des statues à son effigie, glorieuse réminiscence de son passé, de son innocence naïve, de sa jeunesse.Des temps terribles étaient arrivés d’ors et déjà, et Loki les avait survécu tous. Tous ces héros de pacotille avaient succombés sous ses plans machiavéliques et le futur que Loki s’était soigneusement sculpté, mis bout à bout, comme une histoire de sang et de mensonges qui tissent une grande tapisserie. N’était-il pas autrefois le dieu des histoires ? Non. Ce n’était pas lui - mais un écho, faible, pitoyable qui croyait pouvoir échapper au jugement de ses crimes passés. Les crimes n’étaient pas oubliés, ils étaient enterrés sous les cendres de sa victoire. Loki écarta les bras vers le ciel et calme bien haut - ”- Saluez votre roi” Aimez-moi, une autre manière de le dire. C’était tout ce qu’il voulait n’est-ce pas ? Loki sent le désespoir et l’angoisse l’étreindre, il ne serait… il ne… “- Vermines.” L’insulte sort de ses lèvres, méprisante, automatique, réjouie. Il éclate de rire vers le ciel, puisque c’était tout ce qu’il restait à faire, face à une assemblée de fantômes, une place vide, meublées de statues de pierre ébréchées par les derniers combats. Il avait gagné, il était roi. Il leur avait montré ce qu’il valait - à tous, tous ceux qui avaient refusé de se laisser convaincre par ses mensonges et qui lui avaient donné l’étiquette de monstre, d’abominations, et de vilains. Il était un vilain. Aimez-moi ! Cette fois c’est un cri de rage vers le ciel, les poings serrés. Cela ne changeait rien. La colère, la rage et la destruction, la frustration qu’il avait déchaîné sur le monde… il avait ce qu’il voulait et il était profondément malheureux. C’était comme un mauvais mensonge, parsemé de trous - avait-il réellement pu se tromper à ce point ? Comment l’un de ses propres plans avait-il pu autant lui revenir au visage ? Lorsque ses plans semblaient échouer, ordinairement, c’était qu’il l’avait voulu… ou bien sa mère… qu’avait-elle dit ? Il avait oublié ? “- Tu es pathétique. Ce qui a été fait ne peut être défait.Personne ne t’aime lorsque tu es mauvais, et tu es, tu es mauvais, pour toujours. Savoure la brûlure, Loki.” Le visage défiguré de haine envers lui-même, Loki crache contre lui-même - il avait fait ce qu’ils avaient voulu de lui, le mensonge était devenu histoire, son histoire et on gagnait toujours son histoire. Il était le protagoniste de son histoire. Il gagnait, toujours.
Jeu 9 Nov 2017 - 23:38
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Une princesse dans sa tour
Magic #2
Tout était parfait. Pour rien au monde Teddy n’aurait voulu être ailleurs. Sa condition d’homme au foyer à mi-temps lui convenait tout à fait. On ne pouvait rêver de mieux à vrai dire. Et c’est dans une routine pleine de normalité qu’il se complaisait. Le seul détail qui venait parfois compromettre sa tranquillité était la sale bestiole d’une voisine, puis Loki parfois. Mais sans crise majeure pour retenir son attention, il laissait Billy faire, surveillant de loin. Quoi qu’il en soit, ce n’était en rien sa principale préoccupation actuellement. Loin de là. Le délicat fumet qui s’était rapidement répandu dans l’appartement lui titillait agréablement les narines alors qu’il se félicitait. Il tenait à ce que tout soit parfait. Et si il avait été habitué à vivre avec les parents de Billy, le Skree avait autant hâte qu’il ne stressait. Tout se passerait bien, il en était certain, mais ce n’était pas tous les jours qu’on annonçait ce genre de nouvelle. Le blondin tenait à soigner chaque détail et c’est avec cette ligne de conduite qu’il s’appliquait à mettre la table. Il avait même mit une belle nappe. Tout droit, tout propre, on ne pouvait faire mieux.
C’était de bon cœur qu’il avait embrassé son fiancé tout juste rentré, un sourire béat collé sur les lèvres. Yup, il était heureux. « Tu as passé une bonne journée, bébé ? » La réponse mit un instant à arriver mais il ne releva pas. Était-ce vraiment important ? Nope. Il avait arrangé un dernier détail sur la table et lorgnait à présent sur son homme, une moue inquiète sur le visage. « Tu crois que ça ira ? » Et tandis que son regard ne quittait plus Billy, il se pinça les lèvres, l’attrapant doucement par le bras pour le guider jusqu’à leur chambre. « On devrait aller se changer, il faut que tout soit parfait. » Ses futurs beaux-parents n’allaient pas tarder à arriver, et il tenait à ce qu’ils soient présentables.
Starseed
Dim 12 Nov 2017 - 17:54
Invité
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Team de sorciers, de dieux, bref, c'est compliqué
Magic World #2
Princesse dans sa tour
Le Valhalla était un endroit merveilleux. Brunnhilde n’en voudrait pas un autre de royaume sur laquelle gouverner, même si ce mot était un peu exagéré. Elle surveillait, elle protégeait cet endroit, ce paradis comme disait les êtres humains. Assise nonchalamment sur une chaise large, la jambe sur l’un des accoudoirs elle portait l’alcool à ses lèvres pour avaler quelques gorgées avant de rire un instant à la blague qu’elle venait d’entendre. Pourtant, cela sonne faux quelque part dans son oreille et dans son esprit. Comme si son propre rire n’était qu’en écho dans cette pièce, seule à s’entendre dans cet endroit pourtant envahi par la vie et l’allégresse. La paix en son royaume c’est ce qu’elle voulait, la guerre ailleurs, c’était une autre affaire. Elle n’aimait pas la bataille pour la bataille. Elle aimait le challenge, le risque. Bien qu’elle ne crachât jamais sur un entraînement bien musclé avec ses amis. Détournant à peine la peine aux appels qui lui demande attention, sa voix pourtant qui porte, semble bien faible lorsqu’elle répond enfin « J’arrive ! » Si faible. Elle fronçait un peu les sourcils, mal à l’aise. Peut-être était-elle fatiguée. Ou bien elle manquait d’activité. Cela devait être ça.
Ses yeux se perdaient sur l’assemblée pour finalement voir les silhouettes de ses compagnes, les autres Valkyries. Elles lui faisaient signe, elle devait les retrouver. Elle avale le reste de sa boisson avant de la poser sur la table devant elle et se redresser sur ses deux jambes. Faisant claquer ses bottes contre le sol alors qu’elle traversait l’allée principale en continuant ignorant les voix autour d’elle. Oui, rejoindre ses amies lui ferait du bien. Bouger son corps, couper son esprit un petit moment allait lui donner un petit coup de fouet et la réveiller. Un sourire apparaissant sur ses lèvres en voyant les silhouettes s’approcher de plus en plus. Une chaleur douce s’immisce à l’intérieur de sa poitrine de sentir ses camarades aussi proches de son être, cette impression qu’elle ne perdrait jamais aucune d’entre elle. Malgré l’odeur de sang qui remontait dans l’endroit. Peut-être que l’un des guerriers sur le terrain s’était blessé ? Étrange pourtant… Ce n’était jamais arrivé avant. Mais voir le sourire rayonnant de ses amies lui fait presque oublier ce détail. « J'espère que vous vous êtes entraînés, j'ai une féroce envie de combat mes sœurs ! »
Mer 15 Nov 2017 - 12:02
PNJ
Admin
A MAGIC WORLD Chapitre 2 : Une princesse dans sa tour
William Kaplan, Loki, Brunnhilde, Theodore Altman, Stephen Strange, Ashitaka Pan
Au même endroit, au même moment et pourtant, ailleurs.
Contrôler les esprits de six personnes à la fois pour une entité mineure telle que Cauchemar est aussi épuisant qu’excitant. Il se nourrit de leurs forces mentales, de leurs imaginations, de leurs peurs et de leurs désirs. Il adore ça, la sensation de la toile de fiction, leurs vies idéales, qu’il tisse au dessus d’eux… c’est grisant. Mais leurs esprits sont rebelles. Beaucoup sont capables de la même chose, ou sont déjà passés par là, et il y a beaucoup de pouvoirs en eux… ils sentent tous leur énergie décroître, être aspiré par l’être qui se nourrit de leurs désirs et tissent leur réalité mais cette réalité a des trous…
Ashitaka Pan, forêt de Los Angeles
Lorsque Ashitaka ferme les yeux, il laisse l’angoisse l’envahir, la douleur de ses doigts serrés autour de sa peau, les dents dans sa chair … il se sent faible, l’énergie est aspirée alors qu’il tente de comprendre ce qui lui arrive, les visages qui clignotent, la musique qui s’emballe et déraille. Puis : le silence. Absolument. Il n’entend plus rien, plus un rire, plus un chant, plus un bruissement d’oiseau. Il ne sent même plus l’air ou le soleil sur sa peau. Lorsqu’il rouvre les yeux Ashitaka n’est plus dans la clairière. Il est seul, dans une pièce fermée. Les murs, le sol et le plafond sont de grosses briques mal formées, mal emboîtée. Il y a une porte en bois, et un loquet facilement tirable… en théorie, car le château gronde sous lui, comme soumis à un très violent tremblement de terre qui le bouscule. De l’autre côté de la porte, s’il l’ouvre et l’atteint, l’intérieur d’un château semblable à un dédale : murs de pierre, solitude absolue, des torches pour éclairer, des salles, innombrables, il y a décorations ( armures, tableaux, tapis, vases… ) mais elles sont soumises aux mêmes « troubles » : les portraits n’ont pas de visages, les armures, disparaissent et réapparaissent… Il se souvient d’une porte, dans sa forêt ? Mais c’est flou, il lui manque des souvenirs encore…
Billy Kaplan, New York
Le Bonheur domestique tourne court – est-ce que c’est Billy, moins concentré à cause des hormones ? Cauchemar, choqué ( ou incapable d’imaginer la suite ? ), mais sa main passe au travers des fesses de Teddy, comme si celui-ci n’était pas réel, pas tangible. Rien ne change pourtant, Teddy lui sourit aimablement, vient pour l’embrasser… mais ses lèvres ne touchent pas le démiurge, il est impalpable. Un écho simplement de son petit ami. Le démiurge s’il examine la situation au lieu de « densifier » son petit ami peut se rendre compte qu’il est dans un cas classique d’altération de la réalité : ses pouvoirs, sa volonté, son désir d’être heureux créent le décor autour de lui et Teddy lui-même. S’il arrête de les utiliser, il se retrouve dans une pièce fermée, nue. Des pierres forment les murs, le sol et le plafond, une porte fermée à clef se trouve devant lui. Il y a une fenêtre, un vitrail, mais l’extérieur est flou, bien que coloré. S’il lance un sort de localisation de clairvoyance ou de localisation il apprendra que Teddy n’est pas loin, mais pas dans la pièce… et que il n’est pas du tout à New York. Est-ce que New York existe encore ?
Brunnhilde
Brunnhilde et les Valkyries s’entraînent, se combattent… tout est pour le mieux, pour l’éternité. L’odeur de sang est oppressante pourtant. A un moment, pourtant, la Valkyrie chute : le sol tremble sous ses pieds, comme agit par un tremblement de terre. Elle se sent glisser, sur une pente raide, mais le reste du Valhalla ne bouge pas. Puis cela se stabilise. Rien à changer, personne n’a rien remarquer. Une nouvelle vibration parcourt l’air, plus légère. Brunnhilde est envahie par le souvenir d’Amora, dont elle a… tellement partagé le passé. Elle évite un nouveau coup de son adversaire, aucune des guerrières ne s’étant rendue compte de rien. Pourtant, la mémoire de la Valkyrie trébuche : se bat-elle contre une de ses sœurs, ou bien contre Daimon ? Elle croit le voir, croit éviter le trident, des bribes de souvenirs lui reviennent, d’une porte à ouvrir, et soudain, elle sent une roche la heurter, comme tombant du ciel. Il n’y a pas de roches au Valhalla – et pourtant elle sent bien le contact ; Elle sent un sol de pierre. Puis de nouveau l’herbe. Puis le sol de pierre, qui tremble, par intermittence. Le Valhalla tremble et s’effrite, mais personne ne remarque rien. Si Brunnhilde essaie de se rapprocher des « morts », ou est touchée par son adversaire, elle se rendra compte qu’ils ne sont pas « morts » : elle ne sent pas d’aura particulière autour d’eux, non en réalité elle ne sent rien. Le sang, la roche sous ses doigts et l’impression de ne pas être dans son propre corps, d’être faible, la tête lui tourne. Quelque part, dans les halls du Valhalla, il y a une porte qui n’est pas d’or, mais de bois vermoulus, qui chuchote avec la voix d’une très ancienne amie à elle. Et elle entend un rire machiavélique à glacer le sang, celui de Loki.
Loki, Asgard
Loki a depuis longtemps conscient d’être dans une histoire, une histoire amenée par des dieux plus anciens qu’eux, mais qu’il peut manipuler. Dont il perçoit les fils, les ressorts narratifs. Mais cette fois c’est différent ; il est dans une fiction à l’intérieur d’une autre fiction, et il n’a aucun pouvoir sur celle-ci ; juste la conscience d’être une marionnette. Et c’est une mauvaise histoire. Loki a la sensation d’être prisonnier de voir un futur auquel il n’a pas accepté. Il n’a aucun souvenir de ce qu’il a fait pour venir là. Il se voit, d’un point de vue extérieur, faire toutes ses choses. Plus il enquête, plus il se débat avec ses sentiments, ses souvenirs, plus il n’a pas l’impression qu’ils lui appartiennent. Autrefois il avait rêvé cette vie idéale, mais ce n’est pas lui qui a tissé cette fiction, et en tant que dieu des histoires cela dérègle profondément sa nature, et la nature de la fiction. Loki se retrouve soudain caché derrière sa propre statue, sur le piédestal, lui-même, ayant conscience de lui-même...mais regardant Loki, le roi Loki rire aux éclats, d'un AH AH AH qui rebondit vers le ciel. Victorieux.
Stephen Strange, Sancta Sanctorum
Le sort que lance Stephen avait comme intention, bien-pensée, de vérifier que tout aller bien – pourtant, il ne trouve rien d’étrange. Non, ses barrières tiennent bon, et n’ont connu aucune altération, il n’y a pas eu d’intrus, aucune menace, aucune empreinte autre que les leurs à l’intérieur de leur foyer. … Ou bien ? Strange, lorsqu’il plonge dans sa magie remarque deux choses : un, elle est faible, distante. Comme si quelqu’un s’était branché dessus pour vampiriser son énergie vitale et son énergie magique. Deux : il n’y a pas de barrière autour du Sancta Sanctorum, ce n’est qu’un simulacre de protection, irréelle. Il y a de la magie, de la puissance autour de lui, mais il ne ressent rien de ce qu’il pensait avoir mis en place, et la seule vie qu’il identifie se situe en cinq points, assez éloignés de lui, au-delà du manoir. Pas auprès de lui. Pas la magie présente sur Terre, mais une magie bien plus fournie – mais celle de la dimension noire. S’il ouvre la porte du manoir, il verra son univers familier, mais gommé, plein de blancs comme inachevé… et surtout la sensation que ses pas ne sont pas dans la rue habituelle, mais dans un couloir étroit, dont il peut sentir les murs. Comme si ce qu’il voit n’est qu’une illusion jetée à la hâte, et qu’il y a une réalité à découvrir en dessous.
Theodore Altman, New York
Il guide Billy qui le suit docilement – mais Billy a un temps de latence de plus en plus important, devant être ordonné avant d’obéir. Teddy est bel et bien réel, mais il est lentement envahi par le doute – Billy ne l’est pas. Theodore est réel – mais pas Billy, Billy n’a même pas de parents, et New York a été détruit, de cela il s’en souvient. Il se souvient également des derniers mots échangés avec Satana, de l’autre côté du portail : « - Tu crois que tu pourras le protéger ? Là bas, le démiurge est aveugle à ses propres pouvoirs, Amora n’en vaut pas la peine ! Où c'est ce que tu ch..» puis il avait traversé un portail, en laissant billy derrière pour les couvrir. Et à présent, il est dans cet appartement, d’où Billy se dissolve lentement dès que Teddy arrête de le regarder. L’appartement ne semble pas changer, si ce n’est que les blancs et les « manques » ou « erreurs » se font plus nombreuses, s’ajustant si Teddy tente de se concentrer dessus, disparaissant s’il les regarde du coin de l’œil. Et les murs, le sol apparaissent tordus – les lignes droits ont du mal à rester droites, les murs penchent, le sol ondule par instants…
▬ Vos personnages commencent à se douter qu’il y a quelque chose de sacrément faux dans leur univers, chacun à sa manière comme dit plus haut. Vous sentez tous que votre énergie vitale est affaiblie, et qu’il vous manque des souvenirs ( ou des projets, impossibilité à penser le futur ). Il peut y avoir des images sans visages, ou vides, des éléments qui « bugent » dans votre vision ( sauf Pan ). Vous pouvez également sentir le sol se dérober sous vos pieds, comme s’il y a une légère pente. Ils peuvent se rappeler d’une porte, ou d’une forêt, mais cela reste un puzzle, ou l’impression d’avoir fait un mauvais rêve. ▬ N’hésitez pas à enquêter, vous poser des questions, essayer des choses qui peuvent ou non fonctionner… ▬ Le minimum de mots est abaissé à 200 mots. N’hésitez pas à faire court : il s’agit d’avancer et de privilégier la progression et l’action ! Si vous répondez en une semaine soit avant le 25 novembre, vous aurez un bonus Le PNJ interviendra soit dès que vous aurez tous répondu, soit, dernier délai, le 2 décembre. Si vous n’avez pas répondu à ce moment-là, nous passons votre tour et le PNJ interviendra quand même… avec de fortes pénalités votre personnage puisqu’il n’a pas réagi ! Restera-t-il prisonnier à jamais ? … Peut-être.
Mer 15 Nov 2017 - 17:53
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A Magic World
It’s a world of laughter, a world of tears It’s a world of hopes and a world of fears
Lorsque sa main traversa les fesses de Teddy plutôt que de s’y attarder, le sang de Billy ne fit qu’un tour dans ses veines. Et il fut mortifié de remarquer qu’en effet, son petit-ami n’était pas tangible. N’était plus tangible. Sa gorge se serra alors qu’il fixait le visage heureux d’un Theodore irréel, et les doutes l’assaillirent. Etait-ce finalement de sa faute ? Avait-il créé son amoureux parfait de toute pièce, et son sort venait-il de se briser, de s’essouffler ? Non. Impossible. Il refusait catégoriquement cette hypothèse ; il tomba à genoux devant l’image de son compagnon Skree, écœuré par son sourire, la gorge serrée et les yeux humides. Et, au milieu de sa panique, cherchant une explication à ce cauchemar, il la ressenti. La faille dans son bonheur qui filait si bien, le petit accroc pour lui prouver que… Qu’il venait de se faire berner. Billy ferma les yeux avec force, verrouillant ses paupières l’une à l’autre, et ramena ses genoux contre son torse en faisant le vide dans sa tête, essayant d’oublier tout ce qu’il venait de vivre. S’il l’avait seulement vécu.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, battant des paupières pour en chasser ses quelques larmes, il ne se trouvait plus chez eux. Chez lui. Chez personne, en fait : mais en tous cas, dans un lieu qu’il ne connaît pas. Il prend à peine le temps d’observer sa « cellule » et d’analyser la situation que, mue par un besoin plus urgent, il murmure un sort de localisation pour s’assurer que la seule personne qui compte plus que toutes les autres pour lui soit bien là ; et lorsqu’il retrouve Teddy, il n’en faut pas plus au démiurge pour se retrouver immédiatement à ses côtés. Malheureusement, le Skree n’a pas l’air réveillé et, avant d’essayer de le secouer doucement, Billy se laisse tomber à terre pour le prendre dans ses bras, et s’insinuer dans son « rêve ».
Similaire au sien. En tout point. A l’exception près que Teddy ne semblait pas mener Billy dans leur chambre ; et ce souvenir de cette fausse réalité fit rougir le jeune Sorcier alors qu’il se retrouvait face à Teddy. Et face à une pâle réplique de lui-même qui tendait à disparaître lorsque les yeux de son homme n’était pas posé sur lui ; avec un pincement au cœur, Billy se demanda si ce n’était pas l’ironique métaphore de la réalité. Mais il chassa rapidement ces mauvaises pensées pour prendre le visage de son Teddy entre ses doigts, plus que soulagé de le sentir, tangible, présent sous ses mains. Il ne peut pas résister à l’embrasser tant son soulagement est grand et que son anxiété s’évacue de moitié ; mais rapidement, car le temps presse. Lorsqu’il éloigne son visage de celui du roi de l’espace, il semble toujours inquiet.
« Tee, chéri, tu es en train de rêver. Je ne sais pas où nous sommes, je ne pas ce qu’on fait là et encore moins comment on y est arrivé. Concentre-toi, on peut sortir d’ici… Je ne suis pas vraiment avec toi, tu sais, on est dans une pièce… Je ne sais pas où on est. J’ai même l’impression qu’en fait, New York ne devrait pas exister, mais je… Je ne sais plus. Tout ce que je sais c’est que je suis le vrai Billy, et pas ce fantôme derrière toi, et il faut que tu te réveilles. S’il te plaît, Teddy, fait un effort… »
"they are about to destroy my world and I need to fight for it"
La douleur et l'incompréhension, coulant descendant le long de ses traits comme une violente cascade de lames aux creux de son esprit. Des blessures, la grande divinité en avait vécu, mais rarement à un tel stade où les choses n'auraient pu s'améliorer en eux-même. Sombre, décadent, tout ce contre quoi il avait réussi à se prémunir depuis si longtemps. Ses vices lui étaient revenus, mais il ne se rappelait même plus comment. Cette verdure, il ne se rappelait pas l'avoir vu pousser, de l'état de graine à celle d'être pleinement vivant. Pas plus qu'il ne se souvenait du nom de ces vestales impures aux visages symétriques. Et ce nom, ce visage qui tournait autour de lui comme un fantôme d'un passé dont personne n'était censé pouvoir se souvenir. Le coeur blessé plus sûrement que la frigidité d'une lame, Pan fit quelques pas en faisant claquer ses sabots. L'action le relaxait, quelques fois. Mais cette fois-ci, absolument rien de pertinent en réchappa. Ne tournait en rond que les mélodies incessantes de cet ingénu dont les doigts raides saccadaient en images fractales. Son coeur peine à avancer sa propre batterie et le poid de son propre corps lui parut alors insurmontable. Un genou tomba à terre, les coups d'oeils à droite, à gauche. Rien.
Et ce fut en effet le vide qui, au bout d'un moment acceuilli la douleur du faune. De cet incessant hymne, le silence fit sa grande place. Des visages il ne resta plus rien, car le vide avait remplacé la forêt. Il parut soudainement clair au satyre, bien qu'il n'avait pas encore redressé la tête, que le vent n'avait pas même sa place dans cet endroit. Son regard lui confirma bien vite la détresse de sa position. Rien encore ne semblait normal, mais la normalité s'était depuis longtemps enfui. L'esprit de Pan, alors qu'il se redressait de tout son long -pour se cogner la tête contre le plafond trop bas, était presque juste heureux que toute cette scène dans la forêt ne soit qu'un rêve. Murasaki était bien morte et aucune magie ou torture ne pouvait lui faire croire le contraire. Ces souvenirs là sont des mémoires qui vous traversent la cervelle comme une flèche dans le dos qui vous occit par surprise. Se relevant, le Dieu n'attendit pas longtemps pour ouvrir la porte et sortir dans ce couloir presque éthéré. S'il se trouvait bien chez quelqu'un, celui-ci avait un goût particulier en décoration. Qu'il vit des portraits sans visage ne le terrifia pas: on ne comptait plus en Grèce Antique les "divinités" qui avaient un goût particulièrement étranges en décoration intérieur, demandez aux Gorgones. Comme il l'avait deviné, aucun souffle de vent ne perlait, alors qu'il lui semblait que la construction de ces murs étaient étrangement aléatoire et souffrait de joints sérieusement tenus. Il n'était absolument pas un Dieu de constructions cependant et continua sa marche en se tenant sur ces gardes. N'en pouvant plus de ce silence constant, il s'exclama:
- IL Y A QUELQU'UN ? JE SUIS PAN, ET VOUS NE POUVEZ PAS ME GARDER ICI SANS AVOIR L'AMABILITÉ DE VOUS MONTRER ET DE VOUS PRESENTER.