Tony Stark avait tout pour devenir un sale con, et ce depuis le plus jeune âge: un père absent et exigeant, une mère un brin étouffante, un style de vie de privilégié, des appareils photos à chaque coin de rue pour l'immortaliser, un esprit ô combien supérieur à celui de ses pairs, et... oui, pendant longtemps, sale con, il l'a été. Arrogant, aussi. Irrespectueux, bien sûr. Fêtard, au point d'avoir des déboires avec l'alcool.

Mais un événement a changé tout cela. Un événement a transformé le playboy pourri gâté en homme conscient de ses responsabilités, désireux de se racheter auprès de ceux qui ont souffert de ses frasques. Ce moment fatidique, c'est celui où un de ses propres missiles a logé des éclats de shrapnel dans sa poitrine, près de son cœur.

Dès lors, et bien maladroitement, Tony s'est évertué à devenir quelqu'un de meilleur, malgré ses difficultés à agir convenablement en société, ses excentricités, ses mal-êtres. Car sous le masque, sous la carapace, le playboy est encore un petit garçon en manque d'affection, prompt aux déprimes et dépressions, avec l'impression chevillée au corps que les autres ne sont pas assez visionnaires pour anticiper comme lui les défis que le monde a à traverser. De fait, il se sent alors seul capable d'agir, ce qui peut le mener à prendre les commandes même lorsqu'on ne veut pas de lui. Pourquoi agir alors qu'il ne comprend pas réellement les règles du monde qui l'entoure ? Y a-t-il besoin de comprendre pour aimer ? Dans le cas de Tony Stark, non. Grâce aux fonds qu'il a pu injecter dans de nombreuses associations à but philanthropique, des avancées dans les droits humains, la pauvreté et la faim dans le monde ont pu avoir lieu.

Ca ne l'a pourtant pas empêché de gagner en maturité au fil des années. L'inconscience du jeune inventeur s'est muée en véritable courage, assez pour incarner de bout en bout cette image de sauveur rouge et or, Iron Man. Pour autant, le véritable masque n'est pas celui de l'armure qu'il porte, Iron Man étant une part profonde de son identité désormais, mais celui qu'il arbore encore au quotidien, pour se protéger. Extravagance, mots forts, assurance extrême, un attirail parfait pour attirer l'admiration, mais repousser les proches, malheureusement. Pour faire passer l'amertume, il enrobe généralement ce genre d'attitude par une bonne dose de désinvolture, sympathique pour ceux qui se laissent faire, très désagréable pour ceux qui y résistent.

Tout antipathique qu'il peut être parfois, Tony s'est quand même forgé de solides relations au fil des années. Avant même de revêtir l'armure, James Rhodes, Happy Hogan et Pepper Potts ont réussi à dépasser ses travers les plus déplaisants, au point de devenir ses plus proches amis... voire un peu plus avec Mlle. Potts, bien que cela n'ait guère duré.

A force de devoir cohabiter pour sauver le monde, des liens se sont aussi créés avec les Avengers, principalement deux d'entre eux. Bruce Banner, son science bro, qu'il soutient en toutes circonstances, même dans son exploration du Hulk, et Steve Rogers, un véritable héros en toutes circonstances, aux valeurs communes malgré les différences idéologiques.