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► I don't know what I'm doing. At all. [PV : Neil Archer]

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Sam 24 Mai 2014 - 14:38
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Neil & Allen ❧ Hum... Hello ?
Dimanche matin. Enfin, plutôt fin de matinée. Presque midi, même. C'est mon seul jour de repos de la semaine, et pourtant j'étais levé depuis neuf heures environ. Eh, pas de ricanements ! Je suis une véritable marmotte, quand je m'endors c'est pour au minimum dix heures, et si je peux faire un tour de cadran voire un peu plus, ce n'est que mieux. Alors être levé à 9h un dimanche matin, pour moi c'est trop tôt. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi mon horloge interne avait décidé qu'il était temps que je me bouge de mon lit. Mais très franchement, je m'en fichais un peu.
Après avoir erré sans but précis entre les diverses pièces de mon appartement, j'avais finalement attrapé mon violoncelle, et en avais joué durant une bonne heure et demi. Peut-être que je gênais quelqu'un d'autre dans sa grasse matinée, mais je m'en fichais. Ce n'était pas comme si j'écoutais du black métal à fond dès 6h du matin, mais s'ils venaient me chercher des noises, ça pourrait toujours s'arranger. Ah, je ne suis pas méchant, mais il ne faut pas m'attaquer là où ça fait mal. Et la musique, c'était tout ce que m'avait laissé ma mère, alors oui, c'était un sujet sensible, et peu importait l'heure, le lieu ou les circonstances, lorsque j'avais envie d'écouter ou de jouer quelques mesures, je ne m'en privais jamais. C'est avec un léger sourire que j'avais regardé les plantes vertes peuplant mon chez moi s'épanouir lentement, au fur et à mesure que la mélodie devenait plus vive, mon archet caressant les cordes de l'instrument délicatement. Certaines fleurirent même. Le sentiment de plénitude qui me gagnait et me réchauffait le coeur lorsque j'exerçais mes talents de violoncelliste suffisait à soigner et embellir la plus souffrante des flores. Je crois que c'est ça que je préfère, dans le fait d'être Mutant. Parce que le reste, je pourrais bien m'en passer... Enfin, surtout mon sang empoisonné, en fait. Mais enfin, ruminer n'y changerait rien.

Lorsque j'en eu assez de jouer du violoncelle, j'allai soigneusement ranger ce dernier dans son étui, posant presque religieusement l'archet à côté, et ramenai le tout à sa place, bien à l'abri. Sauf que là, je me retrouvais quelque peu désoeuvré. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ? Flemme d'allumer la télévision, et mon ordinateur encore plus. D'autant plus que si c'était pour rester à végéter devant un écran, ça n'aurait pas été très productif.
Après une rapide réflexion, je décidai donc de tester une recette de petits sablés, trouvée deux semaines plus tôt. Je n'avais pas encore eu le temps de l'essayer, et comme on dit, l'occasion fait le larron ! Je me saisis donc du cahier où je notais scrupuleusement toutes mes recettes, et posai l'épais volume sur le plan de travail de ma cuisine. Les pages étaient parfois tâchées de reste de pâte ou de chocolat, ce qui rendait certaines lignes illisibles, sur les plus anciennes que j'ai pu écrire.
Je lus l'ensemble de mes notes une première fois, puis entrepris de sortir les ingrédients nécessaires. ... Oups. J'avais le sucre, les oeufs, la levure, le beurre, et même la vanille liquide, mais... Pas de farine. Et évidemment, les commerces du coin étaient fermés. Je croisai les bras et me mis à faire nerveusement les cent pas.

Il y avait une solution pour remédier à ce problème. Mais une solution qui impliquait de... Sociabiliser. Brrrrr ! Rien que d'y penser, j'avais des frissons. Surtout que ma voisine de pallier ressemblait plus à une vieille sorcière qui se ferait une joie de m'empoisonner -bien que dans les faits je me demande si je peux être tué via empoisonnement- qu'à une bonne grand-mère bien sympathique. Même s'il y avait le feu à mon appart' je crois que je n'irais pas lui réclamer un extincteur.
Ooooh, mais deux secondes... Il me semblait que le voisin du dessous était rentré, depuis peu. Voilà quelqu'un de bien plus sympathique que la vieille chouette juste à côté ! ... Et diablement plus attirant aussi, d'accord, j'avoue, chut. La question était... Est-ce que j'oserais aller le déranger pour un truc aussi idiot ? ... Oh et puis qui ne tente rien n'a rien, zut à la fin !

Ni une ni deux, j'attrapai un gilet et l'enfilai à la va-vite, saisi mes clefs sur le guéridon dans l'entrée, et sortis dans le couloir. Descendre les escaliers pour rejoindre l'étage inférieur, c'était facile. Marcher jusque sur le pas de la porte de Neil, c'était facile aussi. En revanche, frapper sur le battant... C'était une toute autre histoire. Je me mordillai légèrement la lèvre (comme d'habitude en prenant garde de ne pas y aller trop fort pour ne pas saigner), levai la main... Et osai finalement toquer à sa porte.
Nerveux, je resserrai un peu plus les pans de mon gilet autour de moi, patientant qu'il vienne ouvrir. Et c'est bête mais... J'en arrivais presque à espérer qu'il soit absent. 
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Mar 27 Mai 2014 - 3:23
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I don't know what I'm doing. At all.
Allen & Neil
Dimanche matin.
Journée des grasses matinées, des barbecues, des devoirs oubliés, journée passée en pyjama sur le canapé. Traditionnellement en tous cas. Neil pouvait se montrait parfois vieux jeu – en même temps, il avait la quarantaine – mais il n'était pas franchement traditionnel. En général, les dimanches ne signifiaient rien pour lui : il n'avait jamais eu d'horaires de bureaux traditionnels, et en général les dimanches étaient des jours comme les autres, les commerces et les transports en commun en moins. Depuis qu'il jouait le garde du corps de Mademoiselle Black, ses dimanches étaient régulièrement devenus des journées de repos. La jeune femme restait à l'intérieur avec son compagnon, permettant à Neil de...

Eh ben de rien. Les dimanches n'étaient pas son truc. Ils n'étaient plus son truc depuis longtemps. A une époque, c'était une joie, avec sa mère, son père, sa sœur... maintenant, il se retrouvait déboussolé par ce repos et cet ennui obligatoire. Le seul bon point des dimanches étaitque sa puce étaint désactivée, lui permettant d'avoir la paix et de ne pas penser aux mutants pour la journée. Les derniers jours avaient été plutôt durs, alors qu'il était parti en mission pour le SHIELD. Revenu il y a peu et plutôt cabossé, il avait fait un deal avec lui-même : pas de réveil matin, pas de jogging matinal . Repos pour ses muscles endoloris par ses dernières rencontres mutantes.

En conséquence, Neil ouvrit les yeux à 6h30, se réveillant en sursaut après un énième cauchemar. Douche, longue douche pour réussir à chasser les brumes des mauvaises rêves et de la fatigue, thé, une aspirine, un brin de ménage, un autre thé... et un livre, écrit par sa sœur. Elle l'avait publié il y a quelques années déjà, mais l'emploi du temps chargé de Neil lui laissait peu de temps pour se tenir au courant des rentrées littéraires. Malheureusement. ( et appeler sa sœur était encore plus hors de question, si vous vous demandiez ). En tous cas passer la journée niché dans les bras du canapé, livre en main semblait une manière de rattraper le temps perdu.
En début d'après-midi, l'anglais se releva de son canapé pour mettre en route la bouilloire. Les habitudes ont la vie dure, et il partait toujours du principe qu'il était l'heure du thé, quelque part dans le monde. Préparant sa tasse, il songea avec mélancolie qu'il avait manqué de peu l'heure du thé en Egypte, et ses yeux s'envolaient vers les quelques rares photos accrochées au mur – vestige d'une époque aujourd'hui lointaine – lorsqu'on frappa à la porte.

Nous étions dimanche, en plein dans l'horaire habituellement réservé à la sieste, New York était ( pour une fois ) calme et dénué des émeutes qui étaient devenues monnaie courante ( pas la peine de rappeler à Neil le dernier fiasco en date, où il avait perdu sa protégée en plein centre commercial et qu'elle s'était retrouvé prise dans des tirs croisés, ou l'engueulade magistrale qu'il avait reçu de Liesmith qui avait suivi). Il n'avait pas vraiment d'amis, n'attendait personne et était plus que réticent à donner son adresse.
Conclusion : il n'y avait aucune raison pour que quelqu'un frappe à sa porte ce jour-là, et il s'agissait d'une visite surprise.

Neil détestait les surprises.
Lorsque l'invité surprise frappa à la porte, le brun sursauta violemment, renversant l'eau brûlante sur lui-même et la table. Et cela faisait un mal de chien, même pour quelqu'un qui s'était pris plus de tortures et coups dans la gueule qu'il n'était en moyenne permis.

« -Génial, »

Jurant à mi-voix, Neil attrapa un torchon de cuisine pour contenir les dégâts et éponger la table. Et son t-shirt, et son pantalon...Il haïssait les dimanches. Il jeta rapidement l'éponge ( enfin, le torchon ) pour saisir son arme et aller accueillir son invité. Certains baladaient leur portable dans toutes les pièces, le posant sur un meuble sans même y penser, l'abandonnant dans un recoin insolite et ne le retrouvaient plus ensuite. Neil faisait la même chose avec son revolver. A la différence près qu'il savait toujours très exactement où il l'avait posé et qu'il mettait en moyenne une demi-seconde à remettre la main dessus. Le contact froid et lourd de l'arme dans sa paume le rassurait alors qu'il se dirigeait vers la porte, son cœur battant plus vite qu'il n'était permis. Pas que l'amour de sa vie se trouve de l'autre côté du pan de bois, mais parce son impression de sécurité avait volé en éclat, et il détestait ça. Il détestait les surprises, il détestait qu'on s'invite dans sa sphère privée.

Tenant son arme, derrière la porte hors de vue, Neil ouvrit prudemment la porte....pour tomber sur Allen. Le visage de l'agent marqua la surprise en tombant sur son vis à vis.... ou plutôt sur son charmant voisin .  Ils n'étaient certes pas intimes, mais Neil connaissait l'anglais qui habitait l'étage au-dessus. Et qui avait un goût remarquable pour les scones et un sourire adorable si l'on en croyait leur première rencontre. Il restait sur ses gardes, mais l'homme ne représentait a priori pas une menace...L'arme fut discrètement rangée dans le meuble proche de la porte, avant qu'il n'appuie son bras sur la porte, son autre main posée sur l'encadrement de la porte. Interdisant tout passage, malgré son sourire affable ;

« -Je suis presque certain qu'il est socialement acceptable de refuser toute visite un dimanche. »
Neil retint difficilement son sourire en coin et son humour pourrit et laissa retomber son bras le long de la porte, tentant de camoufler sa propre tension et son regard se posa sur Allen, interrogateur : « - Il y a un problème ? » Il n'avait après tout pas l'habitude de surgir chez lui à l'improviste. Et Neil n'avait pas l'habitude de jouer aux hôtes accueillants.

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Jeu 29 Mai 2014 - 18:04
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Neil & Allen ❧ What I'm doing here... Help ?
Mais bon sang, qu'est-ce qui m'avait pris exactement de venir le voir, lui ? Je voulais mourir d'un arrêt cardiaque ou quoi ? ... Ceci étant dit, l'infarctus restait l'une des morts les plus douces que je puisse envisager, surtout en considérant que j'étais un Mutant Confrériste... Donc au fond, il valait mieux que je ne m'en plaigne pas. ... Mais tout de même ! Des tendances masochistes. C'est ça, je devais avoir des tendances masochistes. Ou en tout cas, je ne voyais que ça pour justifier le fait que moi, le grand associable de l'immeuble (je suis sûr que même le timbré vivant dans les combles et vivant 24h sur 24 avec une casserole sur la tête en pensant que les aliens reviendraient l'enlever LUI spécifiquement était plus apte à tisser des liens avec ses pairs que moi), ait préféré aller frapper à la porte de Neil. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais il avait le don de me mettre encore plus mal à l'aise que la plus grande majorité des gens que je pouvais croiser. Ce qui m'agaçait passablement...

J'avais eu beau prier pour qu'il ne soit pas là, évidemment, avec ma chance habituelle, bien sûr qu'il était chez lui. Bah tiens, sinon ce n'est pas drôle ! Lorsque mon charmant voisin du dessous ouvrit sa porte, je me figeai instantanément. Et je suis presque certain que durant quelques instants, mon encéphalogramme aurait été égal à celui d'une grenouille, si on avait pu le mesurer. Plat. Ceci dit, je me secouai les puces rapidement. Hors de question de passer pour un cas bon à interner ! Même si au fond, c'était très probablement le cas... Mais enfin, l'essentiel était de faire illusion. Et puis après tout, ce n'était que l'affaire de quelques minutes, histoire de récupérer quelques centaines de grammes de farine si possible, ça ne durerait pas longtemps... Non ? Allez Allen, on reprend un peu de poil de la bête !

... On repassera pour ça. Parce que si Neil m'adressait un sourire poli, son langage corporel criait presque quelque chose du genre « Mais qu'est-ce que tu viens me taper sur les nerfs à un moment pareil ? Du vent ! », enfin, quelque chose dans ce goût-là, si vous voyez ce que je veux dire... Ce qui ne m'aidait absolument pas à rester calme et produire des pensées cohérentes. Et les phrases qu'il ajouta pour compléter sa gestuelle -déjà pourtant parfaitement claire- n'arrangèrent absolument rien. Bien au contraire... Vous voulez que je vous dise ? Je n'avais plus qu'une envie. Prendre mes jambes à mon cou, filer à l'anglaise, bref, déguerpir. Sauf que... Zut, à la fin ! Il fallait que je m'accroche un peu, sinon je ne ferais jamais rien qui en vaille réellement la peine !
C'est pourquoi, malgré la gêne manifeste que je ne pouvais malheureusement pas effacer de mon visage, je pris mon courage à deux mains, tentai de calmer ma nervosité complètement idiote, et lui répondis avec le moins d'agitation possible dans la voix.

- Excuse-moi de venir te déranger un dimanche matin, d'ordinaire c'est pas mon genre, mais bon... Non non, ce n'est rien de grave, t'en fais pas ! Enfin, s'il en avait quelque chose à faire... Quoique, rien de grave... J'avais bien vu un véritable monstre à huit pattes courir depuis le dessous du canapé pour filer je ne savais trop où dans le placard à balais, hier soir, mais part ça... Non non, tout allait bien. Bref... Est-ce que t'aurais de la farine, s'il te plaît ? Non parce que c'est bête, je voulais faire des sablés et je me suis rendu compte que j'avais plus de farine, et je sais que t'es pas mon voisin le plus proche, mais pour tout te dire la vieille sorcière d'à-côté me fait un peu peur et... Je coupai court à ma diatribe de stupidités avec un profond soupir, désespéré par moi-même. Ce n'était décidément pas demain la veille que j'allais impressionner qui que ce soit avec ce superbe don que j'avais pour sociabiliser... Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que lorsque je suis en mission pour la Confrérie, je perds toute gêne quand je m'adresse aux gens. Allez savoir ce qui se passe dans ma petite tête... Je préfère autant ne pas le savoir. Enfin bref, je me demandais si tu pouvais me dépanner d'un peu de farine ?

... Magnifique. Je ne pense pas que j'aurais pu avoir l'air plus ridicule. Ou alors très difficilement. A ce niveau-là, ça relevait presque de la pathologie, non ? ... Pas encore, vous êtes sûr ? Hum... En tout cas, j'aurais presque basculé d'un pied sur l'autre, en attendant sa réponse. Mais non, je me forçais à rester statique, pour ne pas paraître encore moins crédible que ce n'était déjà le cas. Un peu de courage, Allen. Ce sera vite fini, et tu pourras rentrer à la maison. ... Et te planquer sous ta couette pendant une bonne heure en te maudissant.
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Dim 1 Juin 2014 - 1:42
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I don't know what I'm doing. At all.
Allen & Neil

Neil n'était pas quelqu'un de sociable. Il faisait assez bien illusion en société, ou même en mission, quand ses sourires et ses yeux perçants suffisaient à donner le change. Il mentait assez bien pour passer pour sociable, charmeur et ouvert; il n'hésitait pas à séduire, aller vers autrui...en apparence.  Ouais, mais en vrai, il était plutôt du genre loup solitaire à vivre caché derrière trois tonnes cinq de barricades et de fil barbelé. La sociabilité restait à un niveau superficiel, et il n'aimait guère fréquenter autrui. Mais il n'était ni timide, ni mal à l'aise en société.

Contrairement à son visiteur, qui s'embourbait dans des explications dont Neil perdait honnêtement le fil. Par bonheur, cela lui allait..diablement bien. Allen devait bien avoir une raison de venir toquer à sa porte en cette heure et en ce jour, et peut-être était-ce pour une demande tout à fait anodine, mais Neil commençait à imaginer le pire. Ne t'en fais pas, qu'il disait. Le brun commençait à légèrement s'en faire, et son regard se teintait d'une lueur perplexe. Et inquiète. Tourner ainsi autour du pot le rendait nerveux : qu'est-ce qu'on lui voulait ?

Pourtant, Neil restait, curieux à la porte, et observait son voisin ...être trop adorable pour son propre bien. La partie la plus sadique de Neil - celle qui était usuellement employée lors de ses missions - n'avait pas tant envie que ça de mettre fin à sa souffrance. Le voir embarrassé était un spectacle charmant et ... et il s'aperçut soudain qu'il avait décroché et loupé une partie du discours d'Allen, trop fasciné par le mouvement précipité de ses lèvres. Il raccrocha à temps pour apprendre l'information nécessaire : Allen venait lui emprunter de la farine pour faire des sablés. Un comportement normal entre voisins, même si cela causa un temps d'arrêt à l'agent qui fixa un instant Allen avant de se remettre en branle.

"-.. Je ne sais pas si j'en ai, mais...oui bien sûr."


Est-ce que la farine se périmait ? Parce qu'il n'avait pas le souvenir d'en acheter depuis ... son emménagement ici ? La farine ne faisait pas partie de ses ingrédients favoris et Neil ne savait même pas où il avait rangé ça. Et s'il en avait.  Il savait cuisiner, dieu merci - un homme célibataire n'atteignait pas ses 40 ans vivant sans savoir un minimum cuisiner -  et il pouvait même être très bon derrière les fourneaux - avec une préférence pour les plats exotiques et trop épicés, pour être précis, mais n'était tout de même pas un cordon bleu. Et sa grosse faiblesse était les pâtisseries et autres gâteaux : il aimait beaucoup ça, mais était incapable de faire un simple gâteau au chocolat ou des crêpes.

Neil se décolla de la porte pour rentrer à l'intérieur de l'appartement. Après un instant d'hésitation, le brun laissait la porte ouverte derrière lui. Il n'était pas un sale mutant dangereux qui pourrait attenter à sa vie à tout moment, n'est-ce pas ? Il fit un signe de tête à Allen, l'invitant à rentrer, tout en se frottant machinalement l'arrête du nez. Le pollen qui recommençait, malgré les fenêtres fermées, mais il ne s'en rendait même plus compte.  

"-Entre."

Il se dirigea vers la cuisine, évita la flaque d'eau au sol, et commença à ouvrir les placards en quête du précieux ingrédient. Oui, promis, il se rappelait à quoi ressemblait un paquet de farine. Même s'il ne le trouvait pas, présentement. ...C'était embarrassant. La difficulté qu'il avait à trouver la dite farine était embarrassante. Le gentil bordel de l'appartement était embarrassant, et le regard d'Allen qu'il sentait comme une sentence était embarrassant. Neil tourna la tête vers lui et pencha légèrement la tête sur le côté, camouflant son mal-être par un sourire trop assuré :

"Est-ce que je pourrais goûter ?"

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Mar 3 Juin 2014 - 12:48
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Neil & Allen ❧ I really hate spiders !
Non, franchement... J'étais parfaitement ridicule. Depuis quand un adulte de vingt-huit ans pouvait être effrayé à ce point en venant tout simplement demander un peu de farine à l'un de ses voisins ? Ce n'était pas comme si j'étais venu frapper à sa porte avec une raison bidon, juste pour le plaisir de croiser ses beaux yeux, non ? … Quoiqu'à bien y réfléchir, à mon étage il n'y avait pas que la vieille sorcière qui occupait l'appartement voisin au mien, donc... En toute honnêteté, consciemment ou pas, il y avait quelque chose qui m'avait fait choisir Neil plutôt qu'un autre. Laquelle... Ca restait encore à déterminer, j'étais particulièrement confus dès qu'il s'agissait de poser des mots sur la nature des relations que je t'entretenais avec la plupart des gens, et avec mon voisin du dessous... C'était quelque chose comme dix fois pire. Et évidemment, je ne comprenais absolument pas pourquoi. Bon, il arrivait parfois que je ne supporte pas des personnes que je venais à peine de rencontrer, mon instinct qui me murmurait qu'elles n'étaient pas nettes, ce qui me rendait immédiatement méfiant voire même agressif, mais là... C'était totalement différent. Le fait que je ne puisse pas moi-même savoir ce qui me perturbait quand je me retrouvais devant Neil me rendrait presque irritable, parfois... Pas sous son nez, bien sûr, mais tout de même.

Enfin, toujours est-il qu'après ma tirade tout à fait digne d'une pièce de théâtre de l'Absurde -je suis sûr que Molière aurait adoré et m'aurait emprunté ma réplique- mon voisin eut comme un temps d'arrêt. … Avais-je vraiment eu l'air aussi embarrassé que ça ? Oh bon sang... Bonjour l'image super glorieuse que j'allais avoir, maintenant ! Pour un peu, j'en aurais presque frappé ma tête contre le mur.
Ceci étant dit... C'aurait été aller un peu vite. Neil finit par me répondre, sans faire une seule remarque sur mes propos complètement décousus. Je haussai légèrement un sourcil, laissé perplexe par sa réponse. Comment ça il ne savait pas s'il en avait ? Mais la farine ça sert pour tellement de choses ! Lier et épaissir les sauces, faire de la pâtisserie, éviter que les gratins n'accrochent les plats, et j'en passe ! Pour moi c'était clairement un incontournable, que je me faisais un devoir de toujours posséder. … Oui bon, je sais, je sais... Si je me retrouvais ici, c'était justement parce que je n'en avais plus. Eh, je tiens à dire pour ma défense que j'avais eu une semaine particulièrement agitée, et que j'avais eu autre chose à penser que de racheter deux ou trois kilos de farine. Essayez donc de faire votre liste de courses lorsque vous manquez d'un poil de vous faire empaler par un Mutant contrarié qu'un Confrériste vienne empiéter sur son « territoire ». J'avais rapidement mis fin à l'altercation -disons que c'est difficile de continuer à essayer de tuer quelqu'un quand on se tord de douleur au sol au fur et à mesure qu'un poison mortel se fraie son petit bonhomme de chemin jusqu'à son cœur- mais ça n'aidait tout de même pas à penser à ses courses du lendemain. Mais bref.

Neil retourna à l'intérieur de son appartement, et après ce que je pris pour un temps de réflexion, il se tourna une nouvelle fois vers moi, pour m'inviter à entrer. Là, j'avoue que j'ai senti un petit pic de panique me prendre. Mais ce n'était absolument pas ce que j'avais prévu, ça ! Nom d'un chien, mais qu'est-ce qui m'avait pris... ? Cette question, je me l'étais déjà trop posée, mais décidément je n'étais pas près d'arrêter. Cependant, je me repris rapidement. Allons, un peu de courage ! Il n'allait pas me manger, tout de même. A moins que ce ne soit un Mutant du même genre que Dents de Sabre, mais étrangement... J'en doutais. Rassemblant donc toute ma raison -ou du moins ce qui en restait- je fis quelques pas pour entrer à l'intérieur. Après une rapide réflexion, je refermai la porte derrière moi. Ca ne se faisait pas de laisser un appartement ouvert, et ce quand bien même l'immeuble n'était pas peuplé de dangereux psychopathes. En fait, je devais même en être le résident le plus à redouter, donc bon... Mais tout de même.

Par automatisme plus qu'autre chose, je suivis mon voisin jusqu'à la cuisine, en profitant au passage pour jeter un œil à l'agencement de son intérieur. La première chose qui me sauta aux yeux ? Ce n'était pas vraiment un fan de ménage et de rangement. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ce n'était pas non plus invivable, loin de là ! Mais pour moi qui aime que chaque chose soit à sa place, et qui passe le balai et fait la poussière tous les deux jours, c'était assez... Pas dérangeant, mais étonnant, je dirais. Il n'y avait pas vraiment de décoration, sans que ce soit impersonnel non plus. En un mot comme en cent, on sentait qu'il était souvent en vadrouille. … Mais quel travail faisait-il, d'ailleurs ? Bah, ça ne me regardait pas...
En voyant la flaque d'eau qui s'étalait sur le sol de la cuisine, j'eus un temps d'arrêt. Ah oui, maintenant que j'y repensais, c'est vrai qu'il m'avait semblé que le tee-shirt et le pantalon de Neil étaient un peu mouillés... Détail idiot, mais il fallait que je le souligne.

Je reportai rapidement mon entière attention sur l'homme en face de moi, qui ouvrait successivement les placards, à la recherche de ce que je lui avais demandé... Mais qui semblait jouer à cache-cache. Zut... S'il n'en avait pas, j'aurais l'air idiot. Quoique je n'avais pas besoin de ça pour avoir l'air idiot. Lorsque Neil tourna à nouveau la tête vers moi, un grand sourire accroché aux lèvres, en me demandant s'il pourrait goûter aux sablés, je sentis mes joues rosir légèrement. Oh bon sang, bon sang, bon sang... ! Mais ça suffisait comme ça, stop, on arrêtait les frais ! Je me forçai à conserver un minimum de bonne tenue, ce que j'arrivai plutôt bien à faire, j'étais pas mal fier de moi, avant de m'avancer un peu pour lui répondre, mais aussi dans l'optique de venir lui donner un coup de main dans la recherche de la farine fugueuse.

- Oui, bien sûr, c'est la moindre des choses. Et puis c'est...

Oubliez le reste de la phrase. Il s'est perdu quelque part entre mes jurons étouffés au prix de grands efforts et ma crise de panique plus ou moins silencieuse, qui me fit adopter un comportement particulièrement... Gênant. Et c'est le moins qu'on puisse dire. Oh mon dieu j'ai presque honte de le dire... Complètement instinctivement, j'avais... Sauté au cou de Neil et m'y agrippai comme un désespéré. La raison ? Elle va vous paraître ridicule. Une araignée. Une simple bestiole pour vous, mais pour moi, c'était un véritable Godzilla à huit pattes, que je fixais, les dents serrées, persuadé qu'il me fixait aussi.
Il me fallut quelques bonnes minutes avant de réaliser l'absurdité de la situation. Mes joues virèrent au rouge, plus rouge que ça on ne peut pas je crois, et bien malgré moi, je ne parvenais non seulement pas à détacher mon regard de cette espèce d'horreur velue absolument immonde, mais je n'arrivais pas non plus à me résoudre à lâcher prise. Ma seule issue de secours ? Bredouiller vaguement quelques explications confuses.

- Je... Je suis arachnophobe, désolé. C'est plus fort que moi, je peux vraiment pas me contrôler, je... Je supporte pas ces sales bêtes !

… Achevez-moi tout de suite, qu'on en finisse.
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Lun 9 Juin 2014 - 3:53
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I don't know what I'm doing. At all.
Allen & Neil
Echanger des amabilités avec son voisin tout en cherchant un paquet de farine qui semblait inexistant. Trop de normalité par rapport au style de vie habituel de l'agent. Pas qu'il soit vraiment contre, pour être honnête : cela représentait une alternative plutôt agréable à ses journées de travail, qu'il passait entre protéger Mademoiselle Black des nombreux dangers auxquels la politique de son bien-aimé l'exposait,  et donner la chasse à des mutants qui manquaient de le tuer, ou pire, à chaque instant. L'adrénaline et le rythme cardiaque à des niveaux élevés étaient une constante dans les deux cas, mais le risque de se faire brutalement écharpé était plutôt réduit face à un paquet de farine. Neil n'était pas le type le plus détendu du monde, mais que pouvait-il leur arriver ici ? Les chances que son voisin soit un dangereux terroriste mutant étaient réduites, et son appartement ne cachait pas d'autres monstres qu'une mouche ou une araignée. Et pas une grosse, il faisait le ménage régulièrement, quand même.

Neil sentit soudain Allen le rejoindre et s'approcher à ses côtés pour.. chercher la farine avec lui ? « - Oui, bien sûr, c'est la moindre des choses. Et puis c'est... » Neil tournait la tête vers lui alors qu'il parlait pour le découvrit bien plus près de lui qu'il ne l'aurait pensé, et l'air toujours aussi embarrassé. S'il avait eu un peu plus de temps l'anglais se serait demandé ce qu'il avait bien pu dire pour avoir le droit à cette mine et à cette coloration qui hantait les pommettes de l'autre homme – coloration légère, mais Neil était habitué à noter les différents détails de son environnement avec attention. Et pour l'instant sa concentration était toute entière sur l'homme qui lui parlait...

....Lorsque Allen se jeta brusquement à son cou.
Littéralement. Un instant, Neil souriait, plus ou moins détendu et cherchait un innocent paquet de farine dans un placard qui n'en contentait. La seconde suivante, Allen était pendu à son cou, la chaleur de son corps contre le sien, envahissant son espace vital d'une attaque aussi imprévue qu'inoffensive.
A partir de là, Neil était fort tenté par deux actions simultanées, aussi instinctives l'une que l'autre et... très opposée. Une part de lui sentait la panique affluait dans son corps et luttait contre le réflexe de se débarrasser de l'agresseur. Eloigner physiquement Allen, le maîtriser et user de la violence s'il le fallait. Une réaction démesurée assurerait les gentils citoyens qu'il essayait de protéger chaque jour. Il n'avait pas beau ne pas être un soldat de nature, il était entré dans un moule où les habitudes ont la vie dure et peuvent vous sauver la vie. Et où c'est une question de vie ou de mort.

D'un autre côté...Lorsqu'un charmant jeune homme ( la formulation était exacte et attirante, même si dans ces cas là Neil avait l'impression de prendre un sacré coup de vieux et de n'être rien de plus qu'un vieux pervers ) se jette à votre cou, quelle réaction pouvez-vous avoir, honnêtement ? Rien que par … sympathie, on était censé stabiliser la personne, poser ses mains sur sa taille, parce que franchement, il faut bien les mettre quelque part, non ? En résultat, le dos de Neil se tendit avec méfiance alors même qu'il passait spontanément ses bras autour de la taille d'Allen. Le contact ne dura qu'un instant, et il se reprit rapidement, effleurant ses côtes sans le toucher, quelque peu...déstabilisé :

« -Qu'est-... »

Voilà tout ce que Neil eut le temps d'articuler, un peu ébahi par ce qui se passait, avant qu'Allen s'explique, d'un ton qui ne laissait pas préfigurer de la teneur de ses paroles : « - Je... Je suis arachnophobe, désolé. C'est plus fort que moi, je peux vraiment pas me contrôler, je... Je supporte pas ces sales bêtes ! » Neil tourna légèrement la tête pour tomber nez avec Allen, - individu de sexe masculin, aussi grand que lui et indubitablement d'âge adulte …. complètement terrifié, embarrassée, et aux joues rouges pivoine. Adorable et complètement hors contexte.

« - ...une araignée . …? »


Il allait brûler en enfer, car il ne pouvait pas empêcher l'amusement de se mêler à l'étonnement dans sa voix et dans son regard. Il ne doutait pas qu'Allen soit arachnophobe, pas lorsqu'il le sentait si tendu à son côté, et vu son quota de réactions irraisonnées, il était mal place pour rire. Mais il avait également vécu une partie de sa vie hors d'occident, et avait vu son quota de grosses bestioles velues avec trop de pattes pour être honnête. Et objectivement, il doutait que l'un de ses monstres se planquent dans sa cuisine. Le brun posa son regard sur ce qui les entourait, à la recherche de la sale bête, sans la voir. Il ne disposait pas du super radar d'un arachnophobe, lui....surtout qu'elle était certainement microscopique, mais il garda cette pensée pour lui.

« - Okay, okay...Je veux bien la faire sortir, mais je ne la vois pas. Et tu vas devoir me lâcher, sauf si tu veux t'approcher d'elle avec moi, ce dont je doute. » Il secoua légèrement la tête et riva son regard à celui d'Allen, posant sa main dans son dos avec douceur.  « -Respire, Allen. »

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Mar 8 Juil 2014 - 17:56
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Neil & Allen ❧ I just want to run away and hide somewhere
On ne peut pas dire que je sois un adulte équilibré, certes. J'ai des tas de peurs en tout genre, et là où la plus grosse majorité des gens n'ont qu'une seule phobie voire aucune, moi je m'en trimballe deux, certes. La sociabilité, ce n'est pas non plus l'art que je maîtrise le mieux, bien au contraire, certes. ... Mais bon sang, je sais bien que je suis un sacré cas psychologique et que certains chercheurs dans le domaine seraient sûrement ravis de me disséquer de la tête aux pieds -sans mauvais jeux de mots- pour tenter de comprendre comment je fonctionne, mais de là à réagir d'une façon aussi excessive... ! Je sais bien que le principe d'une phobie, c'est qu'on ne maîtrise absolument rien. Je le sais parfaitement. Ceci dit, j'avais suffisamment de force pour pouvoir imposer ma volonté à des plantes, alors à moi-même, ça ne devrait pas poser de problèmes ! ... Si ? Bon, peut-être... Enfin, tâchons de ne pas nous disperser, sinon dans deux semaines nous y serons encore.

La situation actuelle, là maintenant tout de suite ? J'étais -oh mon Dieu rien que d'y repenser j'ai honte- accroché au cou de mon voisin du dessous comme un désespéré. La raison ? L'araignée d'environ cinq ou six centimètres de diamètre (pattes comprises), qui semblait s'être statufiée sous la table de la cuisine du-dit voisin. Et dire que je venais juste pour lui emprunter de la farine, à la base... Bien joué, Allen. Tu remportes sans conteste le prix de la personne la plus ridicule de l'année. Et ce n'est pas une fierté, loin de là.

Bien sûr que j'avais saisi le ton amusé de Neil. En fait, en d'autres circonstances, j'aurais presque pu l'interpréter comme de la moquerie, et je m'en serais vexé. Seulement là, j'étais trop accaparé, voire même obsédé, par la vision de cette araignée pour songer à lui rétorquer une remarque bien sentie. A vrai dire, je crois que j'étais incapable de la moindre pensée cohérente. Ce qui est un sacré handicap, vous en conviendrez.
De toute ma vie, mes joues avaient rarement dû atteindre une teinte aussi rouge. J'étais pivoine, terriblement gêné. Et franchement, l'attitude de mon vis à vis (soudain beaucoup plus près que personne ne l'avait été de moi depuis fort fort longtemps) ne m'aida en rien à reprendre mon calme. Sa proposition de faire sortir le monstre à huit pattes (quoique j'aurais largement préféré qu'il l'écrase impitoyablement, mais bon) était certes louable, surtout en considérant qu'on se trouvait dans son appartement, mais... Est-ce qu'il était obligé de planter son regard dans le mien comme ça ? Pourquoi, mais pourquoi me faisait-il un effet pareil ? Si j'avais pu, j'aurais filé me planquer derrière le premier meuble qui passait. Ca n'aurait absolument rien arrangé à la situation, d'accord, mais moi je me serais peut-être senti un peu mieux.
Je sursautai légèrement en sentant sa main se poser dans mon dos. Pourtant il n'y avait eu aucune... Brutalité, violence ou même empressement dans ce geste qui devait paraître simple et évident pour les autres, mais pour moi, ce n'était pas habituel du tout, et pour être tout à fait honnête, ça ne faisait que mettre encore davantage mal à l'aise. Il faut dire qu'avec mes pouvoirs, aussi... Attendez... Mes pouvoirs... Mon sang !

Cette réalisation soudaine déclencha en moi un genre de sonnette d'alarme. L'araignée passait au second plan dans l'ordre de mes priorités, et je me reculai vivement de Neil, mettant à nouveau entre nous ce que j'appelle communément "la distance de sécurité minimale", à savoir environ un mètre. De ma vie, je n'avais tué qu'une personne par inadvertance, mais je ne tenais pas à ce que ça se reproduise un jour.
Je croisai les bras, l'air contrit, avant de poser à nouveau les yeux sur le visage de mon (charmant) voisin.

- Je suis désolé si je t'ai dérangé. Cette question... Evidemment que je l'avais dérangé ! Il fallait vraiment que j'envisage de prendre rendez-vous chez le psychologue, moi... Pour la farine, c'est pas grave, je vais me débrouiller autrement, t'inquiètes pas. Bon, je n'avais absolument aucune idée de ce que j'allais faire en vérité, mais bon... Manifestement il n'en avait pas, ou alors très bien planquée dans un coin de placard, et de toute façon je n'avais plus envie de m'éterniser ici, j'avais la désagréable sensation d'être un intrus particulièrement gênant, et je ne tenais pas à l'endurer plus longtemps.
Je me passai une main dans les cheveux avec un profond soupir. J'avais eu ma dose de sociabilisation pour environ deux mois, là...

- Je crois que je ferais mieux de te laisser tranquille. marmonnai-je en prenant la direction de la porte de son appartement. Puis après avoir fait trois ou quatre pas seulement, je me tournai à nouveau vers lui, prenant mon courage à deux mains. Tu pourrais venir prendre le thé chez moi, pour me faire pardonner de... Ca. Enfin, quand tu auras le temps et si tu veux bien, évidemment.

Après tout, c'était la moindre des choses, non ? Même si ce n'était pas grand chose, je le sais bien. Malgré les excellents thés anglais que je gardais précieusement dans mon placard.
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Jeu 24 Juil 2014 - 1:38
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I don't know what I'm doing. At all.
Allen & Neil
Tirer avantage de l'embarras d'autrui, en sourire sans la moindre pitié, et profiter de leur angoisse pour prendre l'individu dans ses bras, c'est mal. Vraiment très mal. Surtout que niveau peurs irrationnelles et crises de panique, Neil n'était pas réellement aussi assuré que son apparente confiance en soi pouvait faire croire. Et si quelqu'un avait essayé de profiter de l'une de ses angoisses de la même manière qu'il souriait de celle d'Allen.. Il ne l'aurait pas pris aussi bien que l'autre homme et un poing aurait volé.

Tout de même, il n'aurait pas pensé qu'une simple araignée pouvait causer une telle réaction, un tel sursaut... Ils n'étaient pas si proches de sa localisation supposée, et il faudrait que la bête passe par Neil avant d'atteindre son voisin paniqué. En attendant, l'agent du SHIELD avait plutôt l'impression de s'être transformé en araignée géante, vu comme la bête monstrueuse elle-même alors que Allen se projetait littéralement à au moins un mètre de lui. Sinon plus, pour être honnête. Neil pencha légèrement la tête sur le côté pour le regardé surpris, stupéfait. Légèrement vexé aussi, alors qu'il s'appuyait, s'adossait machinalement à la table près de lui, peu soucieux de l'araignée censée se cacher en-dessous. Il ne faisait pas si peur que ça. S'il pointait une arme sur Allen ou le fusillait du regard, d'accord, mais là ? On pouvait être un purgiste et un tueur de sang-froid sans être un monstre, merde.

« - Ce n'est qu'une araignée... »

Et un hôte au tempérament d'ours mal léché, mais hey, on ne se refait pas.

… Okay. Neil observa Allen littéralement fuir son appartement sans avoir le temps de faire quoi que ce soit pour le retenir. Ce qui était parfait, au demeurant ; il n'était pas certain qu'il ait chercher à le rattraper, s'il avait eu le temps et cela aurait pu laisser place à quelque chose...d'embarrassant. L'anglais détestait voir des gens envahir son espace vital, espace se bornant à ...l'entiereté de son appartement. Les inconnus ou simples connaissances n'étaient pas les bienvenues, et Neil tentait de restreindre au maximum le nombre de ceux qui connaissait son adresse. Allen n'était pas un inconnu se morigéna-t-il. Il ne faisait pas partie de la très courte liste d'amis proches qui étaient tolérés dans son appartement ou qui, plus exactement, réussissaient à s'introduire de force dans son appartement  ( non parce que tomber sur Erika ou Azräel traînant sur son canapé sans qu'il leur ait ouvert la porte ne comptait pas comme personne invitée dans son appartement de son plein gré ), mais il n'était pas un inconnu.

Neil était en dilemme – il n'avait rien contre le fait de voir Allen, bien au contraire, il l'appréciait. Beaucoup... mais il n'était guère confortable avec l'idée de le faire chez lui. Il avait besoin de son refuge où fuir en cas de besoin, même s'il avait conscience que c'était un comportement enfantin, bien peu digne d'un adulte de son âge. « -Tu pourrais venir prendre le thé chez moi, pour me faire pardonner de... Ca. Enfin, quand tu auras le temps et si tu veux bien, évidemment. » Le compromis parfait.

« - Avec plaisir. » Acquiesça-t-il avant même qu'Allen ait le temps de finir sa phrase. Il sourit, passant une main dans sa nuque avant de reprendre : « - Je chasse l'araignée et je te rejoins, ça te va ? »

Une fois repérée, l'araignée fut rapidement évacuée des lieux par Neil, qui fit monter sans peur l'arachnide dans ses mains. Sur le balcon, voilà. Elle ne remonterait quand même jusqu'à l'appartement d'Allen pour le dévorer, non ? Pauvre petit chose à huit pattes… Neil pouffa légèrement de rire, tout seul dans la cuisine, en pensant au drame que ferait Allen s'il était resté dans la pièce ou s'il avait su. Encore une fois, la fuite était la meilleure solution, finalement. Les épaules tressautant de rire, le brun alla se laver rapidement les mains ; au cas où l'esprit de l'araignée y resterait collé pour les trois années à venir ? Il ne comprenait pas vraiment ce qui pouvait bien se passer dans la tête du joli anglais, mais il préférait prévenir que guérir. Il n'aurait pas le courage de le pourchasser plus loin que son appartement, soyons clairs.

L'appartement.

Neil éternua brièvement avant de se décider à s'aventurer chez son voisin. Prendre le thé. Une occupation bien anglaise qui lui manquait. Allen avait laissé la porte ouverte, entrouverte pour être exacte et après s'être inconsciemment frotté le nez, l'anglais toqua doucement, ouvrant la porte dans le même mouveme...

Atchoum.

Atchoum-Atchoum-Atchoum.

Neil, un mètre quatre-vingt d'agent du SHIELD fut soudainement pris d'une crise d'éternuement terrible, après avoir fait ne serait-ce que quelques pas à l'intérieur de l'appartement d'Allen. Le genre d'éternuement très désagréables qui manquaient de le plier en deux en plus de saboter toute sa crédibilité. Le brun se redressa et releva les yeux pour demander à Allen ;

« - Tu as des fl... »

Oui, oui, Allen avait des fleurs. Beaucoup de fleurs. Neil porta un poing fermé devant sa bouche, et tenta de contenir tant bien que mal sa quinte de toux avant de se redreser pour de bon. Avoir l'air normal, l'air impassible et stoïque, tout en cherchant à reprendre une respiration normale, avec peine cependant, ses bronches commençant déjà à réagir au pollen présent dans la pièce. Il réussit à demander d'une voix légèrement étranglée :

« - Tu aimes les fleurs ? »


Dans la liste des choses qu'il ne savait pas sur Allen, tiens.. Il n'aurait pas pensé à ça.
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Dim 28 Sep 2014 - 17:13
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Neil & Allen ❧ ... Do you want a cup of tea ?
Bon, pour une fois on peut dire que j'ai fait preuve d'un certain effort pour sociabiliser un chouïa, non ? En tout cas, c'était beaucoup mieux que mes interactions habituelles, ça je peux vous le garantir. Et l'invitation que je lui avais proposée était d'autant plus remarquable qu'elle lui était adressée à lui. Ce fichu voisin qui avait ce damné je ne savais trop quoi qui me mettait particulièrement mal à l'aise. D'ordinaire, je me contentais de lui adresser un petit sourire un rien gêné accompagné d'un bonjour lancé à la va-vite, lorsqu'il arrivait qu'on se croise dans les couloirs de l'immeuble ou dans les rayons de la modeste épicerie de quartier où nous nous étions rencontrés pour la première fois. Alors là... J'allais pouvoir marquer ce jour d'une pierre blanche !

Ceci étant dit... Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, comme on dit. Eh, non je ne comptais pas lui faire le moindre mal, voyons ! Ce que je voulais dire par là, c'est que d'accord j'avais osé l'inviter à prendre le thé chez moi, mais ça ne voulait pas dire que les choses étaient gagnées d'avance, loin de là même. Pour commencer, je ne m'attendais pas à ce qu'il vienne là maintenant tout de suite. Bon, mon appartement était bien rangé rangé et ordonné, comme d'habitude, mais il y avait tout de même ce violon dont j'avais entamé les finitions qui traînait sur la table à manger, accompagné des outils nécessaires à ce travail. D'accord, je chipote sur des détails, mais il ne faut pas m'en vouloir, c'est plus fort que moi ! Et puis je me souvins du léger désordre du logement de Neil. ... Bah, il ne m'en voudrait pas pour si peu !

Je laissai donc mon voisin chasser le monstre à huit pattes de chez lui tandis que je montais regagner mon propre appartement. Une fois la porte ouverte, je la poussai légèrement du bout du pied afin qu'elle soit tout juste entrebâillée. Après tout, il n'allait pas mettre trois heures pour s'occuper de l'araignée, Neil aurait vite fait d'arriver. Honnêtement, rien que de penser qu'il allait toucher une horreur pareille... Brrrr ! Un frisson me hérissait l'échine. Mais j'avais autre chose à penser !
Tranquillement, j'attrapai la bouilloire, y versai de l'eau, et la posai sur le feu. Après une rapide réflexion, je décidai de sortir le thé qui venait tout droit d'Angleterre, dont je me servais rarement. Et pour cause, il coûtait une petite fortune ! Mais quitte à recevoir un compatriote anglais, autant lui servir quelque chose qui en vaille vraiment la peine, non ?
J'allais me baisser pour me mettre à la recherche d'une boîte de sablés lorsque j'entendis de légers coups contre le battant de ma porte. Je me tournai juste à temps pour voir entrer Neil... Qui se mit à éternuer comme si on venait de lui souffler un paquet de poivre en poudre à la figure. Là, je ne comprenais plus grand chose, et ça devait se voir à ma bouille confuse. Cependant, le mystère ne tarda pas à être levé.

« - Tu aimes les fleurs ? »

... Ah, d'accord. Il devait être allergique. Et même sacrément allergique, vu la réaction. Mes méninges se mirent à fonctionner au quart de tour, et j'eus tôt fait d'adopter le comportement qui me parut le plus judicieux. Ni une ni deux, les pots de fleurs et toutes les plantes à pollen furent chassées sur la véranda, que je fermai ensuite, et aussi discrètement que possible, j'utilisai mes pouvoirs pour chasser les particules gênantes. Ce n'était pas un effort particulièrement conséquent, j'allais donc pouvoir le maintenir un certain temps.
Quand ça fut fait, c'est soucieux que j'allais poser une main sur l'épaule de Neil.

- Ca va mieux comme ça ? Excuses-moi, je ne pensais pas que tu étais allergique, si j'avais su je t'aurais plutôt proposé de sortir... Bah tiens, moi aller boire un thé en ville ? On aurait tout vu... Installes-toi sur le canapé, j'arrive dans deux secondes. Si ça ne va pas, n'hésites pas à me le dire, on reportera ça, je ne voudrais pas te causer d'ennuis.

Je n'avais presque pas menti, il ne me fallut pas plus de deux minutes pour ramener un plateau typiquement anglais sur la table basse. J'avais fait en sorte que je n'ai plus à me lever, tout était à portée de main. D'ailleurs, je m'étais assis à côté de mon voisin, le fauteuil étant squatté par une vieille contrebasse qui partait en morceaux. Oui, je l'avais oubliée celle-là.
Bon... Eh bien en attendant que le thé infuse, que dirais-tu d'un silence gêné, cher Neil ? En tout cas, c'était parti pour...
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