on genou va bien, je suis tombée et le choc fait mal mais il ne semble pas y avoir de marque. Ezekiel semble s’être légèrement soucié à ce propos mais des bleus, je m’en fais souvent alors s’il savait. Pas besoin de se faire du mouron pour si peu, ni de grimacer. Si je dis que tout va bien, c’est le cas mais bon il ne sait pas à quel point, je suis une catastrophe ambulante. Une chance que j’ai survécue n’est-ce pas ? Moi, je ne trouve pas que je sois dans un état déplorable mais je rejoins le mutant sur le canapé. En le regardant, je ris doucement. Il me dit tout ça mais il s’est quand même jeté dans le canapé. Je murmure un « mais je vais bien » et me pose quelques instants. Je ferme les yeux et soupire. Je ne dis pas non à l’idée de se passer un peu d’eau, de se nettoyer un peu et de dormir. Mon corps ne tient plus, je suis éreintée alors j’acquiesce tout doucement en rouvrant les yeux et en baillant. Comme si le simple fait d’avoir évoqué l’envie d’aller se coucher déclenchait ce mécanisme. Il se lève et j’ai un peu du mal à me faire à ce côté impudique, qui moi me gêne mais je prends sa main. Je veux me lever mais reste un instant incapable de bouger. Je ne veux pas qu’il m’aide avec son don et force sur mes jambes.
- Je me débrouille.
Je titube comme je peux jusqu’à la douche sans arrêter de bailler toutes les 5 minutes. Une fois, dans la salle de bains, je commence à me laver lentement mais j’ai comme l’esprit ailleurs et je ne me souviens pas trop de ce que je fais. Est-ce que je me suis savonnée, est que je me suis rincée, essuyée ? J’ai des doutes. Je me dirige presque comme un zombie vers la sortie de la pièce, un peu endormie. Je vais vers la chambre et m’assois dessus sans plus bouger. J’attends un long moment et essaie de tenir. Mes paupières commencent à se fermer et je m’assoupis légèrement sans être encore dans le lit. La nuit va être délicate, déjà une larme se fige sur ma joue et je murmure juste le prénom d’Ezekiel.