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Are you ready to die ? | ft. Phillys

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Mar 16 Juin 2015 - 3:06
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Are you ready to die ?



21 Mai 2015 – 10h30

Billy était assis au comptoir de la pâtisserie, le menton posé dans le creux de sa paume, un café fumant devant lui – ou, plus exactement, un cappuccino. Le regard vague comme s’il avait laissé son esprit sur l’oreiller, il ne faisait que peu attention à ce qui se passait autour de lui. Il avait la mine préoccupée, et pour cause… A son réveil, il avait été appelé par la Confrérie : on avait besoin de lui, début d’après-midi. Rick était déjà en train de travailler – il était seul dans le lit de son petit-ami, et il se donnait tout le loisir de réfléchir. Il comptait le demander en mariage sous peu, comme il en avait fait part à Eilis la veille, mais se demandait s’il ne devait pas lui avouer, avant toute autre chose, qu’il appartenait à la Confrérie. Oui ?...

… Non. Mentalement, Billy n’avait pas avancé depuis son éveil. Physiquement, il avait juste pris une douche, s’était habillé et avait descendu sa carcasse d’un étage pour arriver à la pâtisserie, saluer Ammy, embrasser Rick et poser son postérieur sur l’un des tabourets au comptoir. Il avait à peine touché l’assiette posée devant lui. Il faisait passer cet état de profonde réflexion sur le compte de la fatique. Et non : qu’est-ce que ça changeait, d’être confrériste ? D’être Démocrate ou Républicain ? Il n’avait pas besoin de lui dire. Oui, Billy avait aussi peur qu’il prenne peut – comme Rick avait été anxieux lorsqu’il lui avait annoncé qu’il finirait aveugle. Et ? Aveugle ou pas, il restait bien Richard, non ? Billy n’allait pas moins l’aimer pour ça.

Le portable posé sur le comptoir, il l’alluma pour vérifier le message. Une sombre histoire d’expérience, d’Arme X… Il pensait tout cela enterré, mais il fallait croire que non. Comme les procès nazis ça, tient. Il eut une pensée pour Allen, qui avait lui-même subi des traitements semblables… Sacré Allen. Billy espérait que la vie allait arrêter de se foutre de lui. Il méritait d’être heureux.

21 Mai 2015 – 14h00

Le mutant était rentré chez lui, pour aller chercher son costume. Puisque Rick ne savait rien à propos de son appartenance à la Confrérie, il n’avait jamais osé ramener le costume en cuir chez lui – ça pourrait porter à confusion et, non, Billy n’avait aucune tendance SM… Ni son arc, d’ailleurs, alors qu’il répugnait pourtant à s’en séparer. Cela faisait un petit moment qu’il n’avait pas laissé « sortir » Void. Un sourire en coin s’étira sur son visage : et maintenant, il allait s’amuser un peu. Traversant son Roof Garden, il entra dans un petit hangar donnant sur le reste du toit de l’hôtel, où était stationné un petit hélicoptère. Il détacha la bannière publicitaire que l’un de ses agents de maintenance avait accrochée en prévision du Gala. Il aurait pu se contenter de Caroline – sa dernière voiture – mais voler procurait beaucoup plus de frissons et d’adrénaline.

21 Mai 2015 – 15h18

L’hélicoptère se posa à deux kilomètres de l’usine désaffectée où il devait trouver ses « victimes », dans une petite ville à quelques kilomètres de New York. Il se demandait pourquoi on ne lui avait pas envoyé Charlie, sa jeune et fougueuse partenaire accroc au café. Il attrapa son carquois – il y avait quelques flèches, au cas où il abuse trop de sa mutation, et accrocha son arc dans son dos. Il avançait d’un bon pas pour couvrir la distance, et que le soleil ne se reflète quelques instants sur lui avant qu’il ne disparaisse. Il y avait quelqu’un qui, de toute évidence, était là pour une raison similaire à la sienne. Seulement, il n’avait pas été mis au courant… S’approchant doucement en maintenant son invisibilité, il attrapa la jeune femme et la tira en arrière, la main contre sa bouche, avant de lui apparaître. On ne voyait de lui que ses yeux, le reste étant caché par son costume (il avait gardé sa cagoule).

« Qu’est-ce que vous faites là, jeune fille ? Vous devriez vous éloigner, ça peut devenir dangereux par ici… »

Concrètement, il ne savait pas vraiment ce qui l’attendait. Et si cela se trouvait, il n’y avait rien du tout ; du moins rien de vivant. Mais il en doutait.



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Mer 24 Juin 2015 - 1:37
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21 Mai 2015 - 7h45
Appartement de Robert «  Bobby »  L. Drake. Manhattan. New-York City.

Je jetais un œil dubitatif au visage de mon meilleur ami par dessus mon café. Appuyée sur le plan de travail, encore en pyjama, le cœur au bord des lèvres, je l'observe. Dis lui Smith. C'est Bobby. Il comprendra.
Et tandis qu'il zone,  inconscient peut-être des conflits qui me rongent, je me remémore les mots qu'il m'avait adressé lors de nos retrouvailles.

« Ecoute, tout ce que je peux te dire, c'est que tu trouveras toujours de l'aide par ici. Et ça, je ne veux pas que tu en doutes, okay ? »

Oh je n'en doute pas un instant Robert. Je sais que je peux compter sur toi. Mais la confiance que j'ai en toi n'est pas ce que je remet en cause.
Nous avons tous deux vécues dans le dénie et ce n'est pas une situation que je peux endurer plus longtemps. Je ne suis pas capable de prétendre davantage, et même si tu refuse d'en parler c'est arrivé. La Purge. Comme un poids énorme sur nos consciences et nos épaules , un écueil sur nos poitrines, un boulet que l'on traîne. Une plaie dans l'âme de tous les mutants.
Mais il n'est pas question d'aborder le sujet n'est-ce pas ? Parce que nous devons montrer l'exemple, nous les enfants chéries du professeur,nous devons nous dresser pleins d'espoir et dire « une nouvelle aube se lève, un nouveau jour nous attend et nous bâtirons nos rêves sur les ruines de notre empire ».
Et parce qu'il faut être forts, je suppose que nous n'évoquerons pas non plus la cave. Celle où ma famille m'a dissimulé durant ces mois de Purge. Ni des odieuses répercutions que le confinement avaient eu sur mon esprit.
Mais davantage que la Purge, que le Syndrome Post-Traumatique, ce sont ces nouvelles images assaillant ma mémoire, comme les réminiscences d'une autre vie, qui m'ont réduit en gamine effrayée et fébrile.
Des images, et des sons. Une lumière constante, blanche, forçant mes pupilles dans une dilatation permanente. Un bourdonnement, crépitement dans mon oreille. Une brûlure, et une douleur  qui montait et montait encore, comme un cri aigu.
Et les voix, les voix qui murmuraient autour de moi.

«  - Le voltage. Augmentez le voltage. 
- Le sujet n'est pas prêt. C'est..une enfant. Elle ne le supportera pas.
- Ce n'est pas un enfant. C'est un mutant. Augmentez le voltage ! »


Et mon esprit. Mon esprit s'évadait. Trouvant refuge en navigant sur l'immensité du réseau. Voyageant et traitant les informations à portée, mon corps affaibli, cloué au sol. Je ne distinguait plus le jour de la nuit, le chaud du froid. Dans cette cache creusée sous la grange du hara Smith, les sens et le temps peu à peu s'effaçaient. Est-ce que j'avais mal ? Est-ce que j'avais un corps ? Ou Phillys était-elle juste un daemon informatique, un protocole dépourvu de code source forcé à tourner en boucle, à glitch au grès des « si », en attente d'être réparée ou effacée.

Pire encore que ces errances, les sursauts de conscience. Se réveiller la joue collée au sol glacé, le front fiévreux, l'équilibrioception à l'envers. L'attente, l'inquiétude et les nouvelles apportées au compte-goutte, toujours plus mauvaises. Saisir dans, ces éclairs de lucidité, l'implication des images et la pensée Bobby...La pensée est la pire ennemie de l'homme, ou dans le cas présent du mutant.
Et c'est en tentant de m'occuper, de cesser toutes réflexions que je les ai trouvée. Dissimulées dans cette cave. Les plaques. Elles ressemblaient un peu à celles de Logan ou de l'armée.
Sauf qu'aucun nom n'y apparaissaient. Juste une suite de lettres et de chiffres, comme une sorte de code. Elles étaient accrochées à une toute petite chaîne, comme une gourmette…
Mon corps entier fut secoué de tremblements. Assimilant ce que mon esprit se refusait encore à croire.

Je frissonne revenant à ma contemplation et au breuvage qui refroidit lentement dans mon mug. Bobby n'y est pour rien. Il t'aiderai si tu lui parlais. Fais quelque chose Smith. Ouvre la bouche.
Je me contente d'avaler mon café, par petites gorgées.
Parler serait-pire. Ce serait comme s'ouvrir le ventre et répandre mes tripes sur la table de la cuisine et demander aux autres de regarder l’intérieur de mon corps. Spectacle immonde. Ce serait admettre que c'est arrivé. Que ça m'est arrivé. Alors, j'ai joué un certain jeu : la vie (presque) parfaite de Phillys J. Smith. Et puis en retrouvant Bobby et Eilis. En rencontrant Matt. Ça a prit son sens, c'est devenu quelque chose de réel. Et durant un temps ça a suffit. J'ai cessé d'être une gamine apeurée caché sous le plancher d'une grange.
Mais la tempête... L'ouragan à emporté la maison de Dorothé. Et me voilà à Oz, plus perdue que jamais. J'ai besoin de réponses. De vraies réponses. Pas d'un long discours, miroitant, comme pourrait me servir le professeur. Avec tout le respect et l'amour que j'ai pour l'Institut et son maître, je ne peut m'en remettre à lui. Glinda ne sera pas toujours là pour me sauver la mise, et chacun doit un jour arpenter sa route de briques jaunes. Le moment est venu.


21 Mai 2015 - 11h50
Appartement de Robert «  Bobby »  L. Drake. Manhattan. New-York City.

Arme X.
Le code des plaques m'avait permit de remonter jusqu'à eux. Et parce que je n'obtiendrais rien de Martin Smith ou de Charles Xavier, je devais me retrousser les manches et faire les choses moi-même.
Je devais commencer quelque part. Et quoi de mieux qu'un repaire à quelques kilomètres au sud de New-York City.
« -Concentres-toi, me murmurais-je dans le studio vide depuis que Bobby était retourné à ses copies,  ce n'est pas le moment de tout confondre. »

Il me fallait compartimenter. Pollux. J'avais besoin de Pollux. Mon nom de code étais venu d'une vieille histoire. Les Dioscures : Castor et Pollux. L'un divin, l'autre mortel. Inséparables. Je suis gémeaux. Ça m'avait parut une bonne idée, le héros grec comme nom de hacker. Ou de X-Men…
En fouillant, je retrouvais ma tenue d’entraînement. Kevlar discret et léger. Et équipée d'une capuche. Merci la salle des dangers. Je délaissait mon blouson en cuir pour une trench-coat kaki. Plus discret, plus anonyme.
Méthodiquement, j'étalais mon attirail sur la table, priant pour que Bobby ne décide pas, sur un coup de tête, de prendre son déjeuner à l'appart. Semi-automatique, au cas où. Couteau militaire marque « Survivor » (« Eyes of the tiger » fredonnais-je, absente). Des gants de cuir (on ne change pas une équipe qui gagne). Une paire de lunettes noires. Tablette pour la cryptologie, un téléphone à carte prépayée, appareil-photo et une USB.  Les plaques et des clés.


21 Mai 2015 - 14h55
Sur la route reliant New-York a l'objectif.

La trench-coat flottait dans le vent et claquait contre mes côtes. Mes cheveux étaient retenus, protégés des bourrasques par le casque et la visière. Derrière mon double vitrage teinté, je voyais le paysage défiler, mes yeux restant obstinément fixés sur la route.
Je serrai les dents. Mon cœur fit un soubresaut dans ma poitrine. Compartimente Phillys. Je serrais mes mains gantées sur l'accélérateur, me délectant de la vibration que l'action envoyait à travers mon corps et de l'embardée produite par la moto.

21 Mai 2015 - 15h18

J'avais garé l'engin. Rabattue ma capuche. Et j'observai le bâtiment à bonne distance à travers mon objectif. Tout semblait calme. J'avais apaisé mon rythme cardiaque et ma respiration. Les yeux rivés sur le bâtiment je rangeais l'appareil dans sa sacoche et posais la main sur le mur attenant. Je clos un instant les paupières et… Bingo.
Ma vision n'était plus qu'un entre-la de vert et de valeurs. Et je sentais, plus que je ne voyais, le réseau électrique et informatique qui tapissait les alentours. Bien, maintenant repérer les systèmes de protection et les éventuels gardes. Je penchais la tête, me demandant vaguement en scrutant l'édifice, si mes yeux derrière leur verres adoptaient une autre couleur. Trop occupée à me la jouer Néo, je fut surprise.
Je jugulais la panique qui menaçai de se répandre dans mes veines, lui substituant l'électricité que je faisait jouer contre ma peau. Idiote ! Même pas entrée dans le hangar et déjà prise. Et personne ne savait que j'étais là. Bien joué Smith. Intelligent.
L'attaquant s'était contenté de barrer ma bouche, ses intentions n'étaient donc pas hostiles. Ou présument pas hostiles. Bref.
Réfléchit : couteau, pistolet, électricité. Check. Je percevais mon agresseur via le réseau. Distinguant les mécanismes bio-chimiques et bio-électriques jalonnant son corps.
Tirée en arrière, j'attendais que le bâillon faiblisse, préparant mentalement ma défense.
Mes nerfs étaient à fleur de peau. Des étincelles statiques circulaient librement sur celle-ci. Faisant derechef se dresser mes mèches (déjà rebelles) sur ma tête. Le phénomène devait être visible, mais je ne m'en préoccupé guère. Phillys aurait été embarrassé probablement. Mais Pollux maîtrisait, la situation, ses pouvoirs et la conversation qui allait suivre. Ou du moins elle jouait la maîtrise.
Une fois libérée je prie une grande inspiration, annonçant à mon geôlier d'un ton plus confiant que je ne l'étais, bien que je n'éleva pas la voix au dessus du murmure.

« - Ce que je fais là ? Mais je cueille des pâquerettes, c'est une évidence. Ma maison à été prise dans un ouragan et j'ai atterrit sur la méchante sorcière de l'Est. Mais grâce à mes souliers d'argent, je fais tinter les plaques d'un air nonchalant, j'espère pouvoir quitter le monde d'Oz et retourner au Kansas. Mais avant ça, il me faut vaincre la mauvaise sorcière de l'Ouest. Dit-je en pointant le bâtiment.
Vous saisissez ?
Je reprend d'un air plus sérieux, le sourcil levé face à l'expression que me renvoient ses yeux clairs.

- Je sais que c'est dangereux. Mais je vous trouve bien mal placé pour me faire la morale, ne venez vous pas, en dépit de vos reproches, de vous comporter d'une façon qui sied bien peu à un gentleman ? Est-ce que je m'en vais vous demander de peindre mes roses en rouges ? Non.
Ceci dit,
j'ajoute soudain moins assuré, j'ai besoin de m'introduire dans ce bâtiment. Et vous semblez avoir le même objectif. Je suis sûr que mes...talents pourraient vous être utiles. »

Je regarde cet étrange personnage qui me fait face, dans une tenue à faire pâlir d'envie Bruce Wayne, allié ou ennemie ? Je sais que je joue un immense coup de poker, mais c'est mon choix, mon pari. Tant pis si je passe pour une folle. Ma situation est déjà plus que délicate, alors… Je joue tout, à quitte ou double.
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Jeu 25 Juin 2015 - 17:59
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Billy avait décidé de feindre l’ignorance en tirant la jeune femme en arrière avant de la prévenir que l’endroit risquait de devenir dangereux, mais avec une telle tenue, il se doutait qu’elle n’était pas ici par hasard. Il était admiratif de ce qu’il voyait ; à savoir les étincelles qui la parcourrait. Une mutante, sans doute, car l’homme du futur ne la pensait pas bête au point de porter une tenue défaillante. En plus, une combinaison pourvue d’une telle charge électrique ?... Non, assurément, elle n’était pas venue cueillir des pâquerettes, comme elle disait. Malgré le fait que sa cagoule masque son visage, on pouvait très nettement lire l’incompréhension la plus totale dans les yeux de Void. Quoi ? Un Ouragan ? Le monde d’Oz, le kansas ?... Attendez deux petites seconde, elle était ouvertement en train de se foutre de lui, n’est-ce pas ? C’était quoi encore cette histoire farfelue de sorcière de l’Ouest ? Parce que d’ailleurs, là ils étaient à l’Est, hein. L’Ouest, c’était la Californie – ah comme ce nom sonnait bien aux oreilles du patron du Queen’s – et il le lui aurait fait remarquer si elle n’avait pas pointé le bâtiment du doigt.

« Euh… » lâcha l’anglais, encore un instant perdu avant de remettre ses 180 de QI en route. Quelle honte. Il en connaissait deux qui se serait sans doute moqué de lui, et un qui aurait levé les yeux au ciel. Et, surtout, ne racontez pas ça à sa marraine. « Oui, oui. Je saisis. » ajouta-t-il rapidement.

C’était bien joli, tout ça, mais où les menait ces métaphores ? Si c’était comme ça que combattait la jeune femme – viens que je t’embrouille en inventant des histoires farfelues –, voilà qui était proprement injuste. Elle devrait écrire un livre, tient « La sorcière d’Oz ». Ou un truc du genre, en incluant peut-être « vilaine » et « Ouest », tant qu’à faire. Il croisa les bras contre sa poitrine alors qu’elle se remettait à parler. De peindre des roses en rouge. Il ouvrit la bouche et la referma. Parce qu’outre ce nouvel… Egarement, elle avait marqué un point. Il ne s’était pas comporté en gentleman, ce qui était une grande honte pour un londonien comme lui.

Mais la suite intéresse beaucoup plus Void. Parce que la proposition n’est pas dénuée d’intérêt, bien au contraire. S’il prend le temps de la réflexion – mais pas trop tout de même – son choix est vite fait. Une alliée dans ce trou à rat ne sera pas de refus, et est une chance à côté de laquelle il ne peut pas passer.

« Vous êtes une mutante, n’est-ce pas ? Entre mutants, il faut s’entraider, alors votre aide ne serait pas de refus. » Il esquissa un sourire, qui devait être à peine visible sous le tissus noir. « Oui, il faut que j’entre dans ce bâtiment et que je fasse un peu de… Nettoyage. »

Il jeta un coup d’œil au bâtiment, maintenant qu’il était plus proche de son objectif. Il fallait maintenant trouver comme le pénétrer, en effet. Il pouvait tout aussi bien donner la main à la demoiselle, les rendre invisibles et entrer, ni vu ni connu. C’est ce qu’il aurait fait, seul. Mais il avait envie de savoir à qui il avait affaire.

« On m’appelle Void. Quel est votre… Talent, jeune fille ? » hormis raconter des histoires farfelues et faire grésiller sa combinaison, bien sûr.



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Lun 24 Aoû 2015 - 21:41
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Malgré son affirmation, je crois que mes élucubrations ont perdu ce cher Batman en chemin. Mais qui puis-je ? Même en Pollux je n'arrive pas à reléguer mes discours farfelus. Mon frère se plaint que je vis dans mon monde, lui et grand-père blâme le professeur qui aurait du « me mettre un peu de sens dans l'esprit » plutôt que de me laisser batifoler et me faire lire des histoires fantaisistes. Mais revenons à mon étrange camarade tout à fait désarçonné par mes paroles, ses yeux voyagent sans comprendre entre mon visage et le bâtiment, son regard est perplexe, mal assuré suite à ma référence à Alice…
Palsambleu j'espère qu'il ne pense pas que je me moque de lui. Je sais que je ne devrai pas, mais je ne pas m'en empêcher, ces rêveries, c'est un peu tout ce qu'il me reste. Je dois me focaliser, que dit le justicier en cuir (il faut qu'il me donne un nom, autrement je vous jure je l'appelle Bruce...Ou Oliver) ?
C'est un mutant aussi ? Je l'aurait parié. Avec une tenue pareil c'était soit ça, soit un membre de la Ligue des Assassins. Je dois avouer être rassurée par la confirmation que l'influence de la vil Ligue ne s'étend pas au-delà de l'Univers D.C. Et oui, je suis prête à accepter les agences non gouvernementales (« When Captain America throw his mighty S.H.I.E.L.D... »), les sociétés secrètes financées par des états ( tousse °Hydra° tousse « All those  who chose to oppose this shield must yield » ), les surhumains, les non-humains, les extraterrestres mais une confrérie constituée de super-guerriers tueurs aux ordres d'un sociopathe immortel dont l'un des quartiers généraux se trouve dissimulé dans l'Himalaya...Nope, c'est trop même pour ma débordante imagination. Quoi qu'il se pourrait qu'il n'est pas d'assassin que le costume s'il est venue pour faire du « Nettoyage ». Je me retiens de grincer des dents.
On n'a pas besoin de ta morale à deux sous Smith. Pense à ce que ces gens t'ont fait, aux cicatrices sur tes bras, aux couleurs étranges qui marbrent tes veines quand tu utilise tes dons…
Les mots du Professeur ; le sourire de Bobby ; la main large de Logan qui se pose sur ma tête, moqueuse…
Les flash lumineux, la douleur, la glace dans le sang et la brûlure au front, la page blanche que représente les sept premières années de mon existence…
Mes poumons se sont vidés de leur oxygène. Focus Smith, concentre toi Pollux, pas le moment de flancher.
Parle de tes talents…

- Void ? Intéressant. Moi c'est Pollux, dis-je remontant mes lunettes de soleil pour le regarder droit dans les yeux, vous pouvez m'appeler Dorothy ou Alice si ça vous chante. Quant à mes pouvoirs, ajoutais-je en levant un sourcil, c'est simple je suis maîtresse du réseau. Il n' y a pas un protocole, une machine ou un mécanisme qui, dans cette baraque, alimenté par une forme d'électricité quelconque me soit inaccessible. Je peux percevoir ce qui produit de l'énergie électrique. Et l'utiliser, le modifier ou l'arrêter. Ça peut fonctionner sur leur système d'alarme, leur pare-feux ou leurs gardes.
Cette dernière expression sort de mes lèvres sur un ton plus sombre. Je reconnais à peine ma voix, Pollux est si tempérée, comme si rien ne l'effrayai. Son timbre est clair, elle est pleine d'assurance et de retenue, entièrement dédiée à son objectif.

- Vous êtes là pour faire le ménage. Je viens chercher des réponses, ces types ont volés mon enfance et détruit la vie de centaines de mutants. Je dois m'infiltrer dans leur base de données et m'assurer qu'ils oublient notre existence.

Mon cœur est un désert. La perspective de brûler cet établissement n' éveil en moi aucun sentiment. Comme si mon système émotionnel était en maintenance. C'est peut-être préférable à la crise de panique. Ils voulaient une arme, il vont l'avoir.
Ça n'efface pas la souffrance, ça ne fait que l'endormir, pour quelques temps. Anesthésie bienvenue.
Glinda, qu'est-ce que je suis devenu ? Moi qui n'est pas vingt ans, je suis folle...Mais ne l'ai-je pas toujours été ?

- Et vous cher Void. Quelles sont vos incroyables aptitudes ?
Disant cela je fais retomber mes lunettes au bout de mon nez droit, le fixant d'un air entendu par dessus ces verres.
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Jeu 27 Aoû 2015 - 14:46
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Peut-être que le mot « nettoyage » n’était pas assez doux, pas assez métaphorique. C’est ce que se demanda Billy lorsqu’il lança ce mot, qu’il avait hésité à donner. Quoi, il n’allait pas dire : « Je suis ici pour exterminer toute forme de vie humaine non mutante qui se révèleront être des scientifiques sans scrupules ayant pris nos frères pour des rats de laboratoire puis, une fois qu’ils baigneront tous dans leur sang, je ferai exploser le tout. POF. Nettoyage total. », non, vraiment, ça ne passait pas. Avait-il choqué la demoiselle ? Il fallait dire que dans cette tenue, il n’était pas à son avantage ; on ne pouvait pas voir son charmant sourire (oui, il avait une certaine estime de lui-même, mais que voulez-vous…).

Heureusement, non, elle ne sembla pas se formaliser du but de la présence de Void en ces lieux. Et puis, soudain, Billy se retint de se frapper le front. Peindre les roses, Alice au Pays des Merveilles bien sûr ! Quel idiot il faisait de n’avoir pas compris. En revanche, pour Dorothy, il repasserait, bien qu’il se dise que cela devait être une autre référence. La suite l’intéressait cependant beaucoup plus, et son regard devint grave, sérieux. Il n’avait pas besoin de feindre l’intérêt ; un léger sourire se dessina sous sa cagoule. La mutation de Pollux lui rappelait vaguement – très vaguement – celle de Charlie. Elle était plus qu’intéressante. Sa détermination se découvre dans sa voix. Comme elle le fait si bien remarquer, il est là pour faire du nettoyage, elle pour trouver des réponses. L’un n’était pas incompatible avec l’autre. D’autant plus que, s’il avait bien compris, elle était passée entre leurs mains… Il pouvait bien faire ça pour elle. Après tout leur faire « oublier notre existence » faisait partie du nettoyage ; et si Billy nettoyait en surface, Pollux, elle, nettoyait en profondeur. Ça lui allait parfaitement.

Un sourire en coin, amusé, barre un peu plus son visage. C’est à son tour de révéler sa mutation, à présent. Vous savez qu’il faisait un peu chaud sous cette cagoule ? Quand il pensait qu’il avait l’invisibilité pour lui et qu’il était obligé de se cacher quand même. Parfois, il se demandait ce qu’il lui avait pris de devenir patron du Queen’s. Non, pardon : être patron d’hôtel ne changeait pas grand-chose. Il se demandait plutôt ce qu’il lui avait pris d’avoir une image médiatique plutôt cotée et entretenue. Amen. Saleté d’égo.

« Je joue avec l’ombre et la lumière. » Une pointe de fierté dans la voix, Billy voyons, ce n’est pas le moment de jouer au poète. Son ton redevient grave et sérieux, à l’image de son regard ; il n’était pas ici pour se vanter de quoi que se soit. « Je peux détourner la lumière de mon corps, et ainsi devenir invisible. A un certain degré, je contrôle les ombres. Si je tire une flèche, je peux influer sur sa trajectoire grâce à son ombre. Mais je peux également les rendre… Solides. »

Comme pour prouver ses paroles, il monta légèrement une main entre eux deux et, au bout de quelques secondes, une flèches d’ombres crépitait dans sa main. Elle n’avait pas plus l’air solide que s’il s’agissait d’un amas de brume noir et violette, et pourtant elle transperçait mieux que l’acier, quand il ne perdait pas le contrôle et qu’elle ne s’évaporait pas, tout bêtement. Refermant ses doigts, il la fit disparaître, avant de reposer son regard sur la jeune mutante.

« Je pensais m’infiltrer là-dedans en me rendant invisible, mais je ne sais pas s’ils ont des détecteurs de mouvements ou de chaleur. Mais si mademoiselle est d’accord pour que nous faisions équipe, je pense que nous pourrions mettre votre mutation à profit pour une entrée plus… Sûre ? » un léger sourire flottait sur ses lèvres, et ses yeux pétillaient. Il était prêt, il n’attendait plus que de savoir si elle aussi était partante, où s’il allait continuer seul.



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Ven 25 Déc 2015 - 19:34
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Sa. Mutation. Est. Trop. COOL. Nan, sérieusement...J'ai beau me dire que c'est un peu vain, que nos gènes ne sont pas des choses que nous maîtrisons, mais n'empêche la sienne est classe... Et bien pratique.
Je n'ose laisser mon esprit s'aventurer sur des sphères de probabilités où je saurais me rendre invisible. Ne donnons pas à Bobby davantage de raisons de penser que je suis une délinquante impénitente. Je sais qu'il me croit cinglée. Mais il me supporte. Mieux vaut passer pour tarée que pour brisée. Et dans un sens, je suis un peu des deux.
Mes prunelles scrutent Void au dessus des lunettes teintées et s'élargissent considérablement face à sa démonstration. C'est parfaitement fascinant. J'ai vu passer de nombreuses mutations durant mes années à l'Institut mais rien de ce type là. Fascinant. Fascinant, mais un brin effrayant.
Un frisson d'appréhension remonte le long de mes bras, louvoyant entre les particules statiques attirées par mon pouvoir. Un vrai aimant à poussières, je vous jure. C'est en parti, pour ça que je n'ai pas de chat. En parti.

Autrement, c'est parce que je suis persuadée que les chats sont une espèce supérieur en phase de conquête. D'ici une ou deux décennies ils posséderont la planète. En n'ayant pas de chat je ne participe pas à l'esclavage futur de l'humanité. Et à la toxoplasmose. N'oublie pas la toxoplasmose. Chestchire n'est qu'un exemple.

Recentre toi Phillys. C'est du sérieux, là. C'est pour ce genre d'inconstances que tu n'as pas excellé dans tes classes à l'Institut. Ça et le fait que tu n'es pas très bonne pour « connecter » avec les gens de ta génération.
Mes pupilles suivent encore quelques secondes les bouffées sombres et évanescentes évoluant avec grâce autour de la flèche d'ombre. Son apparence élancée et mortelle est un opportunité à mon analyse et me permet de me concentrer. Je calcule encore la courbe du fuselage et l’adhérence à l'air quand l'arme se dissipe en volutes de fumées pourpres.
L'objet de mon attention disparaissant, je retourne mon regard vers mon insolite interlocuteur. Il énonce un plan d'action. Je me stop avant que ne résonnent en mon esprit quelques mélodies tirées de fictions filmées.
Une entrée plus sûre ? A moins de faire disparaître les gardes...Mais je peux toujours m'occuper des I.A.s et des alarmes. Partant de là, la viande à canon qu'Arme X emploie comme Vigile apparaît un moindre mal.
1, 2, 3…

- Je peux m'employer à désactiver leurs systèmes de défense. Mais ça dépend de comment vous voulez la jouer. Disant cela je redresse la capuche- me tombant sur les yeux- d'une pichenette. On peux faire un black-out mais même si la théâtralité d'un coup pareil ne m'échappe pas, ça manquerai de discrétion. Et j'aime les travaux de dentellières. Je suis à peu près certaine qu'une Sorcière dans ce genre là à plus d'un tour dans son chapeau, et je me passerai de Singes Volants, merci bien. Mais ce n'est que mon avis. Vous n'avez pas l'air d'en être à votre coup d'essai et au point où j'en suis, je remet cette Opération entre vos mains.

Oui, je le dit, je maîtrise. Et ça passe par la délégation que diable. Je mesure maintenant seulement comme je n'étais pas équipée pour cette attaque. Robert a raison, je suis une tête brûlée. J'aurai probablement trouvé moyen de m'en sortir. Mais une fois dans le hangar les choses seraient probablement devenues… désordonnées.
Dans tous les cas Void à l'air d'être un habitué de la castagne. Et le soutient c'est exactement à ça que sert ma mutation. J'ai eu beau crâner tantôt, blesser quelqu'un avec mes pouvoirs ça tient de la potentialité.
Ça ne m'est pas arrivé depuis l'accident avec mon frère, qui bien que sans incidences aurait pu avoir de plus dangereuses conséquences. Jacy a bien faillir finir chez les grands brûlés après pareil expérience. Mais les gens de ce bâtiment n'ont rien à voir avec lui.
Secouant un peu la tête, mes mèches dés-électrifiées retombant sur mon front, j'ajoute après un nouvel instant de silence :

- Je désactive les détecteurs et les bots' et vous vous occupez des gardes ? Je peux aussi m'occuper de ceux là, mais l'informatique c'est plus mon domaine d'expertise. Mais je ne voulais pas sous-entendre que vous n'étiez que des muscles, hein… Plus comme si vous étiez le Docteur et moi Rose Tyler. Vous voyez ?

A peine les mots ont quitté ma bouche que je me sens déjà mortifiée. Aucune bourde ne me sera donc épargnée ? Je multiplie les erreurs au fur et à mesure que Phillys -tout en douceur- prend le pas sous le masque de Pollux. Pour compenser mes manquements je reste droite, la pose et l'expression indifférente, presque réflexive. Je suis une mutante et j'ai une mission. Je ne quitterai pas ce coin avant d'avoir obtenu les informations que je veux.
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Lun 7 Mar 2016 - 18:49
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Are you ready to die ?



Sa mission prenait un nouveau tournant avant même d’avoir réellement débutée. Pour une fois, Charlie ne le secondait pas – trop occupée avec son « fiancé », sans doute – mais il semblait avoir trouvé une partenaire… Au pouvoir plus ou moins similaire (à croire qu’il les attirait) et sur le terrain. Il n’avait plus forcément l’habitude de ne plus être secondé par de « vraies » personnes et non plus les petits droïdes perfectionnés de son amie, mais il était loin de s’en plaindre. Et au moins, ici, s’il faisait une bourde, personne ne serait là pour balancer la vidéo sur internet (oh c’est drôle un homme qui se mange un mur dans la face !). Merci l’image. Heureusement qu’il était cagoulé. Il hocha légèrement la tête à ses paroles, en lançant un regard vers le bâtiment. C’est vrai que ça aurait eu quelque chose de théâtrale… Billy aimait bien ça. Void moins. Il était l’ombre, il était ce que l’on ne voyait pas, ce à quoi l’on faisait à peine attention. Comptez les ombres ! Il rêvait d’entendre dire ça, un jour, tapis dans son élément, sa mutation, avant de devenir l’ombre meurtrière qu’il était toujours… Pour ses ennemis.

Que dirait Rick s’il le savait ? Ce n’était pas le moment d’y songer. Mais la jeune femme repris la parole avant qu’il ne sorte de sa réflexion et n’ouvre la bouche. Si le début lui plut… Il aurait presque préféré ne pas entendre la suite et leva les yeux au ciel avec une moue agacé lorsqu’elle évoqua Doctor Who – oui, là, il avait saisi la référence. Et ça ne lui plaisait pas, cette série était totalement fausse, idiote, et ne savait rien, rien, du voyage dans le temps. Il leva un doigt, tendue vers elle, avec l’intention de répliquer et de lui expliquer pourquoi cette série ne tenait pas debout, mais rangea sa main avec un léger soupire, et hocha la tête.

« C’est un très bon plan, je n’ai rien à redire à cela. Je vois parfaitement, et… Je ne l’avais pas mal pris. »

Il sourit légèrement en se disant que si, au moins, on ne pouvait pas le reconnaître avec sa cagoule, on ne pouvait pas non plus voir ses expressions faciales. Hormis celles qui pouvaient traverser ses yeux. Pratique, oui, pour qui ne voulait pas être reconnu. Mais l’air austère et sévère, inébranlable et impassible qu’il devait avoir, là-dedans ! Le mystère fait homme.

« Et… Dans ce cas, si tu es prête… Allons-y. »

Il abaissa un instant le tissus qui masquait le bas de son visage pour partager – enfin – un large sourire avec elle, avant de devenir invisible. Il passa les feuillages en remettant son vêtement en place (si elle venait de voir son visage, il tenait tout de même à ce qu’aucune erreur ne soit commise face à ses ennemis), et bandait son arc pour s’occupait des premiers gardes à l’extérieur. Quelques flèches, et le tour était joué – encore en plein air, ce n’était pas bien difficile. Les ombres s’évaporèrent et il redevint visible, afin qu’elle puisse le voir et le rejoindre, près d’une porte secondaire. Si tout fonctionnait comme ils l’avaient prévu… Cela ne devrait pas poser de problème.

« D’ailleurs, avant que je ne tue tout le monde... » fit-il d’un ton amusé « … Ou est-ce que tu veux les trouver, tes réponses ? Il y a un homme en particulier, un ordinateur ?... »

Il préférait être sûr de ce qu’il fallait faire, afin de ne pas lui ôter son but. Ce qui l’avait poussé ici, ce jour, comme lui. Elle voulait des réponses, et tuer par mégarde celui qui, ou ce qui, pourrait les lui fournir… Aurait été maladroit. Et certainement frustrant pour elle.



HRP.


° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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Lun 6 Juin 2016 - 4:35
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Pour un type déguisé en ninja tueur, il a un sacré sourire ce Void. Songeais-je. Bien qu'il ne semble pas avoir apprécié ma référence à Doctor Who si j'en juge par ses pupilles écarquillées. C'est insensé. La vue de cet extraterrestre génie-surexcité technologique m'a toujours motivé.  Qu'il s'agisse du Time-Lord dans son Time And Relative Dimension in Space ou de son homologue Time Master dans Legend of Tomorow.  Entre ça et Néo certain dirait que je possède une fascination malvenue pour les héros cheatés en trench-coat.
Vous savez ce qui me fascine encore davantage les mauvaise filles badasses en cuir, oh oui.

Mais là n'est pas la question.

Je laisse mon justicier nocturne à ses affaires tandis que je prend mes précautions. Rabattant ma capuche, je bat la mesure. Ma main jouant un rythme contre ma cuisse. Tap-tap-tap-tap. Tap-tap-tap-tap. Appelant mon pouvoir. Et avec la certitude du « tac » qui répond au « tic » de l'horloge quand je rouvre les yeux mon monde ressemble à nouveau à une réplique bon marché de Ghost in the Shell.
Je pose ma patte gantée contre le mur du hangar. Mon esprit s'élance. Je suis à la fois une fille, une mutante et la lumière qui l'éclaire. Je suis le réseau et l'électricité qui court dans son sein. Je suis ce bâtiment, et la mécanique qui ronronne à l’intérieur, dormante dans ses murs, son plafond, son parquet. Le générateur qui les alimente et chaque ordinateur, donnée, ou LED grésillante au bout du fil.
En contrebas une gamine inspire, gardant la nausée, le vertige à distance. Dans le système je sourie, galvanisée par l'énergie qui m'entoure, faisant courir au loin la statique sur mes membres.
J'invite les cameras à boucler les deux dernière minutes. A l’intérieur Phillys s'endort, laissant la place à Pollux.
Le Lapin Blanc rattrape le Temps.
Dans le réseau, saumon remontant le courant, je progresse.
Dans l'océan informatique je nage, sirène ou carpe koï. Pirate. Dans cet arbre brillant, je cherche mon chemin, cataloguant les émissions de ce complexe Armes X. Je cartographie à ma façon en vert et blanc, en noir et vert, compteurs, prises, ordinateurs et connections.
La droite contre le ciment, je claque des doigts de la main gauche.
Expiration et… Bingo. Pas plus brillant, ni plus puissant, ni mieux protégé je découvre le système d'alarme. Un goût amère dans le cœur, mais avec une sensation de triomphe un brin sadique je désactive les capteurs. Un par un. Nonchalante, comme certains appuie sur l'interrupteur en quittant leur salon. Avec une aisance déconcertante.
A l'arrière de mon esprit, les yeux bouffis de sommeil, Phillys murmure « Mais n'est-ce pas justement trop facile ? ».
Pollux l'ignore. Elle maîtrise. A contrario de Smith. Elle n'a ni nom, ni émotions. Ni peur, ni mal. Juste une cause, une mission. Elle est le générateur, l'électricité et la connexion. Elle est la cause. Elle est la conséquence. Elle est morte et vivant : quantique. Elle est un monstre, peut-être, mais certainement pas la victime. Elle va montrer au Docteur Franckenstein sceptique ce qu'il en coûte de jouer avec le vivant.

Lâchant mon appuie, je m'envole à la suite de Void. Tache sombre dans le paysage urbain. Mes pérégrinations n'ont prit que quelques secondes, une minute au mieux. Je glisse jusqu'à la porte de service où les nœuds savamment imbriqués de câbles nerveux et bio-éléctrique que forme Void se révèlent à ma vue.

Elle écoute sa voix. Triant les mots, recomposant les phrases, remodelant le sens. Elle reformule dans son esprit le sens archaïque de la question. Ce qu'elle veut ? Mais elle ne veut rien. Une machine n'a pas de désir après tout. Mais son objectif est clair.

- Il y a un serveur central. Les dossiers sont conservées dans une base de données. J'ai juste besoin d'avoir accès à un ordinateur. Et je téléchargerai tout ça. Mais ils ont une salle des Archives, elle scrute un instant son palais mentale, au premier sous-sol. C'est là qu'il conserve leurs travaux papiers. Il ne doit rien en rester. Je me chargerai du numérique.

Le visage neutre, elle pose la paume contre la porte. Son esprit calcule les possibilités, ses pouvoirs testant les différentes combinaisons.
Dans un clique-bip aiguë et sinistre la porte souffre.

- Alice vient de tomber dans le terrier du Lapin Blanc. Annonce t-elle.
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Dim 24 Juil 2016 - 17:45
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Are you ready to die ?



Sa tâche terminée, et l’air relativement fier, il se tourna pour pouvoir observer Pollux. Si cela n’a l’air de pas grand-chose, d’un point de vue extérieure – juste une demoiselle appuyée contre un mur – Billy imagine sans peine ce que cela doit être à l’intérieur, pour elle. Il avait eu l’occasion d’en discuter, avec sa partenaire habituelle. Il était à la fois fasciné par leur mutation – en avoir une similaire lui aurait été tellement utile, là d’où il venait. Mais à la fois… Quelque part, cela lui semblait assez effrayant et, de toutes manières, sa mutation le satisfaisait pleinement. Celle de Pollux ne mit pas longtemps avait de déverrouiller la sécurité, car déjà elle revenait vers lui. Il n’avait pas conscience du chemin parcouru, de la maîtrise qu’elle devait avoir. Lui ne voyait que le résultat, pas le chemin, pas le processus ni le procéder ; il la voyait faire, de loin, de très loin même, sans se douter des forces déployer, et profitait ensuite du résultat obtenu. Un bon résultat, qui plus est.

Void hoche la tête en écoutant les paroles de la demoiselle. Elle sait ce qu’elle fait, et donne l’illusion de connaître l’endroit, d’y être déjà allée… Mais pardon – elle y est déjà. Mentalement. Elle imprègne et s’imprègne des lieux, certainement. Le confrériste recule d’un pas pour la laisser accéder à la porte – si les Archives doivent disparaître, elles disparaîtront. De toute façon, il comptait faire un nettoyage complet des lieux – ce qu’il aurait fait difficilement sans l’aide de Pollux. Difficilement ou, plutôt, moins rapidement. Billy avait toujours eu de l’affinité avec tous ce que était informatique et mécanique, certainement à cause de son époque natale, et de son QI plus élevé que la moyenne l’ayant premièrement destiné à devenir ingénieur, inventeur, bâtisseur du futur. Lui, ce qu’il avait voulu, c’était voyager vers les Etoiles, toujours plus loin. Ce qu’il avait eu, c’était un voyage dans le passé, un aller simple vers une époque qu’il ne connaissait absolument pas, sans aucun espoir de retour. Heureusement, la vie avait fini par plutôt bien récompenser son sacrifice.

« Il ne restera rien. Pas sûr qu’il reste des bâtiments à la fin. Pas des bâtiments viables, en tout cas. » Il la regarda faire, à nouveau. Déverrouiller la porte. « Je te couvre. Fais ce que tu as à faire. »

Sous-entendu : je vais aller transpercer les agents, ne t’inquiètes pas si l’un d’eux se met soudainement à perde du sang. Billy, pas plus que Void, n’éprouvait de plaisir à tuer. C’était un acte violent, la violation la plus primaire de ce que la nature avait magiquement accordé à tout être vivant ; la vie. Mais il tentait de se raisonner, de se dire que ces gars-là avaient fait mille fois pire que lui, qu’ils ne méritaient pas de vivre et que leur sentence était plus rapide que la chaise électrique. Il ne pouvait pourtant pas s’empêcher de penser que, lui qui n’avait toujours voulu que la paix, avait du sang sur les mains, et qu’il posait ces même mains sur Richard, tous les jours.

Mais il ne devait pas penser à ça. Se concentrer sur la mission, c’est ce qu’il fallait.

« Puis, le seul personnage potable, dans Doctor Who, c’est Jack Harkness. » finit-il néanmoins par répondre, d’une voix posée.

Et il disparut. Du moins, son corps disparu de la vue des autres. Cela semblait si facile pour lui de dévier la lumière de son corps. C’était comme attirer l’attention sur autre chose que lui, en plus efficace. Devenir « invisible » faisait partie de ce qu’il était, était devenu un réflexe, un instinct de survie. Un sursaut. Il entra dans le bâtiment, espérant qu’il ne serait pas rempli de gardes. Ceux-ci n’étaient effectivement pas nombreux ; ce qu’il fallait pour garder un bâtiment qu’apparemment rien ne viendrait pénétrer… Mais leur couverture avait été tirée, et ils ne s’en étaient même pas rendu compte. Silencieusement, Billy se débarrassa des premiers qui se dressèrent sur leur route, pour laisser le champ libre à Pollux.


HRP.


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