Space and Beyond #3 : Buzz Lightyear to the rescue

On peut dire que la créature drapée des étoiles sur tout son corps savait soigner -ou pas- ses entrées en scène. Ithan se poussait légèrement pour voir sa porte s’ouvrir grâce à Gamorra. Il se tenait toujours le corps de manière un peu anarchique. Toujours cette impression d’avoir mal partout et nulle part à la fois. Ils n’avaient plus de temps à perdre maintenant qu’ils étaient libres. Si les Krees étaient logiques et pas trop imbéciles, les armes et équipements n’étaient pas tout à côté. C’était stupide de vouloir partir directement à la poursuite de Rhil, mais se lancer à corps perdu dans un vaisseau en pleine attaque sans avoir de quoi se défendre était littéralement du suicide. Il claquait sa langue contre son palais, passant au milieu des créatures aux multiples couleurs ou à poils courts pour se rapprocher de la porte où les Krees étaient sortis. Il se passait une main sur ses lèvres, la respiration un peu lourde, faisant abstraction de sa propre douleur pour se concentrer sur son unique job : sauver les fesses de Rhil. Ignorant les jacassements derrière lui, pour jeter un coup d’œil la petite vitre de la porte de sortie. Aucune âme qui vive.

« C’est notre chance. » Les Krees avaient dû se précipiter à la zone de tir sans se soucier des prisonniers. Il fallait en profitait. Il appuyait sur le bouton d’ouverture. Toujours personne. Avant de commencer à marcher dans le couloir de son pas, aussi silencieux qu’un félin. Cette fameuse capacité qui mettait tellement mal à l’aise le grand Starlord, même si l’Echanis n’était pas du tout d’humeur à taquiner qui que ce soit. Il lui fallait trouver où étaient les armes, récupérer Rhil et repartir par le même vaisseau par laquelle on était venu les sauver.

Spoiler:

La situation n’était jamais désespérée. Elle devait simplement avoir l’air de l’être suffisamment pour déclencher sa mutation qui lui sauverait la mise d’un coup de poker. Ou, de manière plus réaliste : pour qu’Ithan lui sauve la vie comme il l’avait toujours fait. Rhil laissait la peur s’installer dans son ventre, compagne familière tandis qu’il s’efforçait de regarder ses interrogateurs dans les yeux, comptant les secondes dans son esprit. D’insuffler la confiance en eux, alors qu’il était très loin de l’éprouver et qu’il ne cesse de sourire. Il regarde ses geôliers tour à tour, et le scepticisme dans ses yeux est réel cette fois : “- Ant-man, un skrull ?” il répète plus lentement comme si cela allait le permettre de réalité l’absurdité de leurs paroles. Il se fend d’un sourire navré  : ”- Je ne sais même pas qui est Ant-man.”

Rhil sursauta violemment, secouant les menottes accrochées à ses poignets en entendant la porte s’ouvrir - il aurait du s’en douter après ses tentatives pour guider Noh-Varr. Mais le chuintement de la porte, évocateur d’un dysfonctionnement dans l’entretien du vaisseau lui fait redresser la tête si vite que ses cheveux lui reviennent en plein visage et ses vertèbres ont du mal à suivre. Il croit voir Ithan pendant une demi-seconde, avant de secouer la tête et éclaircir sa vue - Darren, non, Noh-Varr. Rhil réagit par instinct, et dès qu’une de ses mains est libérée, plonge derrière sa chaise pour s’y cacher en attendant que Noh-Varr obtienne la note de 10/10 en danse meurtrière acrobatique. Rhil se redresse dignement alors que son compagnon atterrit gracieusement, et ignore le princesse en se passant sa main dans ses cheveux avec un soupire. ”- Tu me fais réellement penser à Darren, la salive en plus. Est-ce que je veux savoir ? Je veux savoir. C’était magnifique.” Son vieil ami Darren, paix à son âme, avait également une certaine tendance à le sauver d’un mauvais pas à coups de princesse et de mouvements impossibles pour le corps humain. Mais la voix de Rhil dénonce une admiration certaine et sincère sur ses capacités à cracher à la gueule des gens, comme son regard approbateur sur sa personne.

Puis, l’angoisse reprend ses droits. Rhil se penche pour faire les poches de ses geôliers, et ôte la ceinture de l’un, pour récupérer un blaster qu’il accroche à ses hanches.  “- Bonne chance avec les skrulls.” grogne-t-il à l’extra-terrestre endormi. Il avait eu chaud, et il adresse un signe de tête à Noh-Varr avant de sortir, massant ses poignets … et lâchant un sifflement admiratif devant le reste du vaisseau. “- Où est amarré ton vaisseau ? Il faut retourner aux geôles, Ithan et les autres y sont encore.” Il avait mille questions en réserve hein, mais retrouver le reste des quatre personnes ayant survécu à l’assaut et récupérer un moyen de locomotion dans l’espace… c’était la priorité, même si Rhil se mord la lèvre inférieure jusqu’au sang. Pour une fois peut-être pourrait-il sauver Ithan lui-même, au lieu d’être une princesse en détresse. Si rien n’était arrivé à Quill et Gamora et Ithan au passage. Ses doigts effleurent les inscriptions gravées dans le métal, pour guider Noh-Varr jusqu’au secteur de la prison.

Il ralentit en entendant quelqu’un d’autre marcher sur la passerelle suivante et lance un regard alerté ( terrifié ) à Noh-Varr. Le contrebandier se plaque contre le mur, laissant à son compagnon le soin de passer devant. Jusqu’à noter le pas hésitant, un peu blessé sur le métal. La variation fatiguée d’un rythme qu’il connait par coeur, à peine inaudible habituellement. ”- Ithan ?” Comme un abruti de ligue intergalactique, le visage inquiet, il dépasse Noh-Varr pour se ruer vers son garde du corps et le soutenir, un bras autour de sa taille, l’autre sur sa poitrine. Ithan n’était pas censé être blessé, jamais. C’était son rôle et le sang disparaît de ses joues. ”- Wow, wow. Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que ça va ?” Il était celui interrogé/torturé, Ithan était censé patienter en prison et le regard inquiet de Rhil faisait l’aller retour entre son partenaire et son sauveur, comme s’il allait enfin comprendre qu’est-ce qui s’était passé en son absence.

Spoiler:

« - Bas les pattes le microbe universel ! Je ne suis pas une peluche ! ON NE CALINE PAS ROCKEET ON NE PORTE PAS ROCKET OTE TES SALES PATTES DE LA LE SCHTROUMPF ! »  Dans les bras de Singularity le raton-laveur bipède possédant une force de feu supérieure à la plupart des pays terriens était un poids mort, lourd, gigotant, menaçant de mordre. Oui, ce fut l’un des transports les plus humiliants de l’existence de Rocket, oui il comptait toutes les fois où Peter l’a mis en travers de son épaule, en sac à patates, pendant qu’il insultait vigoureusement quelqu’un de plus gros que Drax. Dignement, Rocket retomba sur ses pattes, se racla la gorge ( envoya un molard qui manqua de toucher Ithan alors que celui-ci se faufilait hors de sa cage ) et envoya un regard mauvais, babines retroussées et tout le tintouin à Singularity. En tirant l’entrejambe de sa combinaison pour la remettre en place après le transport non consentit.
Gamora ouvrait les cellules à ses camarades, tandis que, Rocket s’élevait à hauteur de visage d’homme sur ses patins pour se lancer dans un duel de regard de la mort qui tue avec Peter, de l’autre côté des barreaux. Il agita ses oreilles, en se frappant fermement la poitrine.  « - C’est moi qui t’ai sauvé les miches, Quill oui ! Rocket à la rescousse ! »  Il se fila un coup de patte derrière l’oreille en virevoltant dans les airs, à la recherche d’un truc plus intéressant que Peter qui vociférait tout seul – nah, pas d’armes, pas de cadavres, pas d’outils, chiant. « - Danvers et co… Oui, voilà, ce qu’elle dit. On t’as jamais dit que ce n’était pas gentil d’interrompre les gens petites ? » Le fait de s’être fait trimballé comme un nounours en peluche par une gamine haute comme trois pommes faisait vachement mal à l’égo, okay ? Laissez le avec sa mauvaise foi, il a été gentil jusque là. Rocket ôte les deux blasters à sa ceinture pour les lancer à Gamora et Peter, un peu comme si c’était des bonbons. « - Danvers et compagnie. On a un vaisseau.  Plutôt cool, dont j’encourage l’emprunt à long termes. Je propose un détour par l’armurerie et on s’arrache d’ici ? Vous me devez dix bières, Gamora comment t’as pu le laisser … » d’accepter une mission suicide que Captain Marvel désapprouvait ? Et sans être payé ? Rocket s’apprêtait à exposer dans une violente diatribe la colère qui camouflait l’inquiétude qu’il avait éprouvé quand il aperçut la petite brindille que Gamora tentait de rappeler à eux – il fonça dessus pour récupérer Groot entre ses pattes : Groot ! Où étais tu ?! »

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