Space and Beyond #3 : Buzz Lightyear to the rescue

C’est comme une vibration qui traverse ta poitrine pendant un bref instant. Tu ne sais pas pourquoi, mais aux mots de Rhil, tu sais que tu rentreras dans ce vaisseau, sain et sauf, pour retrouver Rhil et fuir avec lui de cet endroit. « Crois-moi. Je serai là. » Avant même que ton capitaine ne puisse dire ouf en vérité, tu espérais bientôt être sur ce vaisseau. Tu faisais glisser la double lame entre les doigts de ta main, assez rapidement pour la faire tourner à une vitesse plutôt exponentielle. Tu ne t’excuserais même pas pour le premier Kree qui s’approchait de trop prêt de toi alors que tu lui envoyais la lame dans le menton sans aucune forme de procès. Avant de reprendre ta lame en son centre pour adopter une posture défensive. Pourtant, un bruit sourd attire ton attention, et ton sixième sens te suggère de jeter un coup d’œil à ce qu’il se passe dans ton dos alors qu’une partie du groupe est déjà en train de fuir vers le vaisseau « RHIL ! ». C’est le seul son qui sort de ta bouche. Sans une hésitation, et en clopinant toujours un peu, tu finis par tourner le dos à tes ennemis pour rejoindre le Capitaine du Crius. Tenant toujours ta lame dans une main, tu t’accroupis à côté de lui, avant de le saisir par l’épaule. « Allez, debout Rhil, je t’emmène. Allez debout, ça va aller. Quill ! Couvrez-nous ! » Il interpellait Peter et Gamora un peu plus en avant alors qu’il passait le bras de Rhil et le soutenait du mieux qu’il pouvait avant de commencer à marcher le plus rapidement possible. « Allez Rhil, on y est presque. »

Spoiler:

Oh oh, oh. Rocket, tu as eu les crocs plus longs que le ventre, et ce n’est pas rien de le dire quand on est sait ce qui te passe entre les canines et ton avidité pleine de ressources naturelles. Tes propulseurs patinent sous ton poids et tu dois en prime louvoyer entre les tirs amis, ennemis et perdus. Tu es à la traîne pendant que les éclopés de ta famille lance la contre-attaque. Tu es en reste. Créature agile d’ordinaire, mais avoir doublé ton poids rend tes griffes et la détente de tes pattes arrières plutôt contre-productives. « - Par les couilles de… » tu jures, en esquivant par la droite un coup de laser tandis que ton agresseur tombe sous les coups de tes petits camarades. Tu étais venu protéger et sauver ces idiots et leur prouver qu’ils n’ont plus intérêt à partir à l’aventure sans toi et surtout qu’ils n’ont pas intérêt à te laisser tomber comme une vieille chaussette poilue car ils sont intégralement démunis sans toi. Et c’est pas du toi qui oscille dans le vent sous le poids de tes armes et pour qui on fait demi-tour, pas plus que ce n’est pas toi qui est démuni sans ces loustics.
Tu prends de l’altitude pour regarder les Krees avoir l’air con en visant vers le haut, Deadpool se faire submerger comme un pot de confiture par une ordre de fourmis, et Gamora et Quill prendre trop à cœur leur rôle de sauveur de l’humanité. Le tout sous les ordres de Carol. Protégez leurs arrières. « - C’est mon boulot, ça.» tu grognes entre tes crocs serrés tout en activant l’une des armes que tu as volé dans l’armurerie. Tu te cales bien sur tes patins, la queue entre tes jambes pour stabiliser ton poids, les épaules vers l’arrière ;   « Hey ! Ce sont mes potes ! On est les gardiens de la galaxie ! Regarde moi tête de groseille ! »

Les cibles se verrouillent sur ton viseur, le type accroché sur la jambe de ton viseur, le machin bleu qui arrive ne renfort par derrière, le sniper à gauche et celui qui tente d’intercepter Gamora dans sa fuite. Ils tombent. Tu es soudain el centre de l’intention et tu laisses échapper un rire vicelard avant de faire passer tes propulseurs au maximum et traverser le hangar, oreilles et moustaches rejetées en arrière par la propulsion brève mais intense. Tu dois éviter tir ennemi et in extremis tu dévies de ta trajectoire, queue par-dessus tout ça pour te réceptionner sans délicatesse derrière un vaisseau amarré. Un genou au sol, une patte tendue sur le côté pour l’équilibre, parfait. Sans regarder ni te redresser tu tends la patte avant et la colle contre la porte du vaisseau. Un petit bip souligne l’activation de ton vol. « Continuez sans moi ! Je vais vous ralentir ! Tu brailles d’un ton exagérément dramatique ( et peut-être un peu trop fort pour certaines oreillettes encore endommagées ) tandis que la porte s’ouvre et que des rayons de plasma abîment la carlingue. Tu obondis à l’intérieur sans te soucier de fermer la porte – tu balance ton barda à gauche au sol, pour avoir les pattes libres tandis que tu t’actives aux commandes de l’engin. T’es venu leur sauver les miches, tu vas partir en leur sauvant les miches : mission couvrir les arrières des gardiens de la galaxie et co enclenchée.

Cela faisait une éternité qu’une telle douleur n’avait pas pris Rhil par surprise. C’était presque comme un retour à la maison, un retour en enfance. Retour à la réalité, retour au monde qui lui avait manqué. L’énergie brûle la chair de sa cuisse tandis qu’il se laisse tomber au sol, sous le choc. Manger le métal d’un hangar à vaisseau, entendre autour de lui les tirs de plasma et autres qui grillent l’air au-dessus des mèches blondes ébouriffées. A la clef pas de rançons, pas de salaires gratifiants, mais toujours la même rengaine ; survivre dans les emmerdes, entouré d’odeur rance de métal et de fils au bord de l’incendie, d’espace et d’air recyclé. Un sourire jouïssif apparait sur les lèvres du terranien, malgré la peur qui lui bat les côtes. Il se redresse sur ses paumes, lentement, secouant la tête pour laisser sa vision s’éclaircir avant de se sentir relevé par Ithan « - Ca va, je gère. ». Il murmure malgré lui, la promesse inutile qu’Ithan a entendu dix fois, la promesse qui signifie : j’ai besoin de toi, j’ai besoin de mon combattant, maintenant. Les deux compagnons progressent lorsque les corps s’échangent et passent d’une main à l’autre – Rhil s’appuie machinalement sur l’épaule de Gamora pour clopiner, traverser le hangar aussi vite que possible, la jeune femme le portant plus qu’il ne court, le blaster lourd et inutile à son bras.

C’était littéralement un bon moment pour savoir si ses hypothèses étaient les bonnes, si sa mutation avait à nouveau muté pour lui sauver la mise. S’il avait tort, il serait mort mais c’était un échange de bon procédé que l’ingénieur acceptait. Il avait rarement tort. Il survit et pénètre dans le vaisseau aux commandes duquel s’est mis Noh-Varr. Il pénètre presque en trébuchant, courant sur sa patte folle d’où suinte maintenant le sang. Il se glisse sur le siège du co-pilote, grillant la politesse aux autre, sans réfléchir, sans demander reprenant ses marques sur le vaisseau, poussé par l’excitation et l’adrénaline, la douleur et  la peur. « - Est-ce quelqu’un a compris ce qui vient de se passer ? Tout le monde est là ? » Il murmure, entre ses dents, le regard occupé par les commandes.

Tu es fier comme un panda dans une poubelle qui vient de trouver un hamburger à moitié intact ; sans la moindre marque d’hésitation ou de euh… décence, tu bondis et tu poses ton popotin sur le siège du pilote du vaisseau réquisitionné. Les commandes ne sont pas difficiles à décoder pour tes pattes agiles, surtout secondées par ton ricanement maniaque en guise de bande sonore de qualité. Tu te cales dans le confortable fauteuil de cuir d’un animal inconnu des terriens en remuant la queue d’un air satisfait tandis que le moteur vrombit, et que, d’une patte docte et expérimentée, celle du meilleur pilote des gardiens de la galaxie, tu diriges le petit vaisseau hors du dock d’amarrage du vaisseau amiral des krees. Ils avaient abordés le Normandy et sonné tes petits camarades ? Tu leur fait un joli doigt d’honneur par le poste de pilotage tout en louvoyant entre les éclats d’énergie de vos poursuivants.  « - Dans vos têtes, du con ? Un joli doigt d’honneur avec une réplique bien sentie, j’ai dit.
Une boucle dans les cieux étoilés infinis pour pouvoir la sauce sur ceux qui quittent le navire ; avec ton petit vaisseau et ton appartenance mal assumée à une famille d’abrutis, tu t’interposes en douceur entre la trajectoire du vaisseau de sauvetage, et leurs poursuivants. Dans le même temps, tu cherches de la patte le bon canal pour communiquer à tes petits camarades :  « - Un, deux, un deux, ici Rocket au Capitaine et aux gardiens, acceptez mon appel… » Ta voix s’interrompt  alors que tu dois donner un coup de guidon violent pour éviter de te faire désintégrer et ne laisser de ton génie que des touffes de poil éparpillées dans l’espace. Maintenant que tu es en communication directe avec ton équipe, tu continues « - J’espère que vous ne pensiez pas partir sans moi hey ?! Tout le monde est là ? » Tu voudrais compter les tiens, mais tu n’as pas des yeux partout. Tu te fais un sang d’encre, en ajustant la trajectoire de ton vaisseau. Tu sais très bien qu’ils sont en train de se prendre une fessée de Danvers, et tu réfléchis à la tienne en passant. Une mission suicide ? Pour détruite une ruche alien télépathe ? Sans toi ?! Ou’aip. Ils allaient t’entendre. « - Rencard à la maison, vous payez les bières pour couvrir les frais de sauvetage ! Rocket out. »  Tu termines la conversation en appuyant d’un air décidé sur le bouton off des communications – pas question de ne pas avoir le dernier mot, na.