Le grand jour est enfin arrivé. Les armées d'Asgard, le prince héritier à leur tête, sont rassemblées, prêtes à en découdre pour bouter l'ennemi Jotün hors du royaume. Leurs alliés de la Terre à leurs côtés, ils attendent tous que l'accès vers Asgard leur soit ouvert, pour ensuite livrer l'une des plus grandes batailles de tous les temps. Mais la victoire contre les enfants d'Ymir ne peut être assurée sans certains préparatifs, car il n'est rien de plus difficile que de vaincre des Jotüns sur leur terrain. Or, après toutes ces années d'occupation, Asgard doit à présent être en proie à un hiver profond et redoutable.
Sur les conseils de l'Enchanteresse, une mission a donc été prévue pour parer à cet obstacle ... des conseils qui n'auront pas manqué de faire grincer des dents et d'avoir provoquer une opposition farouche de la part de nombre de conseillers du prince Thor. Car il n'est qu'une seule puissance dans tout l'univers capable de vaincre les glaces de Jotünheim ... une puissance aux mains du plus grand Ennemi que connaisse Asgard. Mais sans cette puissance, aucune chance de succès.
Depuis son poste de contrôle, Reed Richards s'assure que la première équipe envoyée dans la Faille est correctement passée. Le Captain et son équipe ont pour objectif de reprendre le Bifröst aux Jotüns, et si Thor n'est pas à la tête de cette mission en personne ... c'est parce qu'il n'a d'autre choix que de s'aventurer sur un terrain encore bien plus hostile. Pianotant sur ses ordinateurs, Richards s'apprête à réactiver une seconde fois la Faille, cette singularité dans la trame de l'espace, cicatrice résiduelle de la destruction du portail que les armées de Thanos ont utilisé quatre années plus tôt. Depuis cette base d'opération, il peut contrôler le dispositif qu'il a conçu il y a des mois de cela, puis construit avec l'assistance des meilleurs ingénieurs de ce monde, mais également d'Asgard. Et aujourd'hui, grâce à tout ce travail, il peut exploiter le potentiel de la faille. Il peut rendre la reconquête d'Asgard possible comme vient de le prouver cette première utilisation.
La Faille. Pour un œil non avisé, il est presque impossible de tomber dessus par hasard, ou même de la voir. Mais pour celui qui sait où regarder et quoi chercher, alors, elle apparaît. Fin filament de lumière bleutée à peine plus épais qu'un cheveux, d'une longueur de quarante sept virgule trois centimètres, se tenant à la verticale parfaite, à un mètre dix-huit au dessus du sol. Tout autour, Richards a fait installer depuis plusieurs semaines la fameuse structure qui permettra d'exploiter cette singularité. Une estrade de presque dix mètres de diamètre, de laquelle surgissent huit demi-arches de quasiment trois mètres de haut, pointant toutes en direction de la Faille. Une araignée géante sur le dos a fait remarquer Ben la première fois qu'il a vu le projet délirant de son ami achevé. Encore une fois, toute la structure vibre sous l'effet de sa réactivation. Ses circuits de refroidissement fument encore, venant tout juste de revenir à des températures décentes. Tout autour, les ingénieurs se réactivent afin de préparer le second envoi. Les craintes d'un échec sont toujours dans les esprits, même si le succès de la première téléportation les atténue.
« Ouverture du passage dans cinq minutes. Tenez-vous prêts. »
Encore une fois, les hauts parleurs de la station répandent la voix grésillante de Richards.
La seconde équipe se rassemble alors autour de Thor, Mjöllnir au poing. Une équipe des plus étranges et atypiques. Car l'une des conditions non négociables pour que cette expédition ait bel et bien lieu, est la présence du dieu de la foudre aux côtés de son instigatrice. Ainsi, les conseillers s'assuraient d'éviter tout coup tordu de la part de la magicienne, qui serait tenue sous la surveillance de Thor en personne. Toutefois, Amora ne comptant pas se rendre seulement accompagnée d'un chaperon sur l'un des mondes le plus redouté de tout Yggdrasil, elle arrive entourée de deux gardes du corps. Et même s'ils sont originaires de Midgard, l'Enchanteresse s'est assurée de leur potentiel en les recrutant. Le premier est un type à la mine peut engageante, taillé comme une armoire normande et aux griffes peu conventionnelles, la magicienne s'étant assurée ses services moyennant un coup de téléphone et une somme rondelette. Quant au second, même s'il semble porter en plus d'un bouclier étoilé un embonpoint relatif, il n'en est pas pour autant en reste.
Le second groupe réuni, la plateforme émet un son de vrombissement encore plus soutenu, des arcs électriques commençant parfois à apparaître entre les flèches de la structure, venant même parfois frapper le centre de la structure ... l'endroit où se trouve la Faille.
« Ouverture du passage dans une minute. Evacuation de la plateforme. Equipe Deux, attendez bien l'ouverture de la faille avant d'y aller. »
La tension est à présent palpable au sein de ce groupe. De l'inquiétude ? Ce serait légitime au regard de la destination.
« Ouverture du passage dans trente secondes. Détournez le regard de la Faille. »
Le ronronnement de la structure devient si intense qu'il commence à couvrir les hauts parleurs, alors que davantage d'arcs électriques s'échappent ses demi-arches, claquant dans l'air avec un son caractéristique. A force d'être frappée de la sorte par ce courant, la Faille devient progressivement de plus en plus visible. Plus épaisse. Plus grande. Plus lumineuse. Eblouissante à présent. S'en suit alors un décompte de la part de Richards, qu'il est à peine possible d'entendre. Au terme, un intense flash de lumière blanche s'échappe du centre de la structure.
« Faille ouverte. Equipe Deux, vous pouvez y aller. Bonne chance. »
A présent, la Faille n'est plus. A la place, au centre de l'estrade métallique, c'est un portail tourbillonnant de trois mètres de diamètre qui se dresse. La voie vers Muspellheim est ouverte.
Muspellheim
Lorsque la trame de l'espace se déchire dans une intense lumière, le son du tonnerre résonne dans le cratère où vient d'être envoyée l'équipe Deux. Le ciel au dessus de Thor et de ses compagnons semble en proie aux flammes tant il est rouge et chargé de nuages noirs et menaçants. Quant au sol, il est couvert d'une roche sombre et granuleuse, à la couleur comparable au sang séché. Des vents chauds et à l'odeur de soufre balayent ce paysage de fin du monde, charriant avec eux les cendres de brasiers lointain.
▬ Cette mission se déroule au début de l'été 2020, sur Muspellheim, le domaine de Surtur. ▬ Il s'agit ici du premier tour de cette mission, ce qui vous permet d'introduire votre personnage et de le mettre en situation. ▬ Comme nous voulons que ce soit rapide, il ne vous sera demandé qu'un minimum de 300 mots dans votre post RP. Vous pouvez toutefois faire plus si vous le désirez. ▬ D'ici environ une quinzaine de jours, le PNJ interviendra de nouveau pour faire avancer l'intrigue, que vous ayez répondu ou non. N'attendez donc pas pour poster votre réponse : essayez d'en faire une priorité par rapport à vos autres RP. Ce sujet est une mission majeure, elle doit donc avancer pour la bonne progression de l'intrigue du forum. ▬ Vous disposez d'un sujet de discussion consacré à cette mission >> ici <<.
Sur le sol bétonné de la toute jeune station scientifique des midgardiens, le son de bottes ferrées battait le rythme d'une façon aussi régulière que soutenue, alors qu'une demi douzaine de soldats royaux asgardiens tout en armure encadraient l'Enchanteresse et son nouveau garde du corps en direction de la Faille. Son port de tête aussi altier que d'accoutumé, Amora suivait la cadence, regardant droit devant elle, la mine grave, et ignorant avec superbe cette escorte qui lui avait été imposée dès que son arrivée avait été repérée dans le secteur. Elle avait beau être ici en tant qu'alliée du trône et s'être présentée d'elle-même, visiblement, le peuple d'Odin n'était toujours pas enclin à lui accorder sa confiance ... et encore moins ses dirigeants. Dans son dos, parmi les bruits des différents pas, elle pouvait distinguer ceux de son protecteur. Malgré ses aptitudes hors normes pour un midgardien, Shost avait le pied plus lourd et moins agile que les asgardiens, et cela se ressentait à la façon dont ses rangers foulaient le sol. Depuis quelques temps à présent, l'Enchanteresse s'était assurée de pouvoir bénéficier des services de ce shérif / ex-agent secret / super soldat soviétique. Et au regard de leur destination, la présence de Shost à ses côtés ne serait pas de trop pour assurer ses arrières.
Mais comme il était toujours plus prudent de pouvoir compter sur deux atouts plutôt qu'un seul, Amora s'était également assurée de pouvoir bénéficier de la protection d'un second individu, tout aussi surprenant et efficace que le premier. Un homme, si l'on pouvait toutefois le définir ainsi plus que comme un animal sauvage, dont elle avait fait la rencontre quelques mois plus tôt. Un homme dont l’appât du gain était de toute évidence une source de motivation suffisante pour le pousser à jouer les mercenaires. Creed avait accepté après de rudes négociations quant à son prix. Finalement, l'Enchanteresse avait cédé, lui accordant bien plus que ce qu'elle avait pensé au départ. Mais après tout ... pour réclamer la totalité de son salaire, encore fallait-il que la bête revienne en vie.
Car leur destination n'avait rien de paradisiaque, ni de calme. De tout Yggdrasil, ce monde était sans doute le pire de tous. Tant ses habitants que son environnement semblaient avoir été conçus pour détruire tout impudent qui oserait fouler ces terres. Quant à son souverain ... il était sans doute l'une des rares créatures parmi toutes celles des Neuf Royaumes à pouvoir faire trembler Odin. Mais comme l'avait fait remarquer Amora en présentant cette quête à Thor et à son conseil de guerre, rien ne pouvait résister au feu de Surtur ... pas même les hivers Jotüns. Bien entendu, elle avait alors rencontré une forte opposition. Mais ... aux grands maux, les grands remèdes.
C'était pour cela qu'aujourd'hui, elle se trouvait ici, dans ce qui autrefois portait le nom de New York, sur le point de se rendre là où tout sain d'esprit souhaiterait ne jamais mettre les pieds. Pour l'occasion, elle avait laissé tailleur et robe glamour au placard, voiles légers et sensuels au dressing. Non, pour l'occasion, l'Enchanteresse avait revêtu une tenue beaucoup plus conventionnelle pour elle. Un bustier de cuir à la teinte d'un vert profond, un pantalon noir en lin, une paire de cuissardes en cuir noir, et une ceinture à larges franges vertes.
Enfin, elle arriva sur le point de saut, retrouvant Thor déjà prêt pour la guerre, son redoutable marteau à la main. Alors, seulement à cet instant, les gardes royaux se retirèrent, confiant la surveillance de la sorcière au prince héritier en personne. La tête toujours haute, Amora n'accorda au dieu du tonnerre qu'un rapide coup d’œil en coin, avant de reporter son attention sur ce qui était à peine visible.
« ... votre Majesté », le salua-t-elle avec son irrévérence habituelle.
Devant elle, à quelques mètres, la magicienne percevait ce qui avait provoqué tant d'agitation dans le secteur ces derniers mois. Une anomalie ... une brèche dans ce monde ... un accès direct à l'entropie. Et c'était cela que les midgardiens voulaient exploiter ? Des enfants jouant avec une boite d'allumettes ! Voilà ce qu'ils étaient !
« Ils ne sont pas assez sages pour avoir accès à ce genre de pouvoirs, murmura-t-elle à Thor. Et tu le sait très bien ... »
D'un hochement de tête, l'asgardienne à la chevelure d'or salua Creed lorsqu'il arriva. Déjà, les hauts parleurs de la station scientifique émettaient avec de forts grésillements une voix déformée qui lançait un compte à rebours. Avec un peu de chance, cette technologie les désintégrerait avant que Surtur ne s'en charge, se surprit à penser la magicienne. Aussitôt, elle posa discrètement un regard inquiet sur le prince. N'aurait-il pas mieux valu qu'il reste ici, avec le gros de son armée ? Sans doute que si. Mais à présent, il était trop tard pour revoir les plans ... le passage venait de s'ouvrir et une voix grésillante les invita à le franchir.
Par les Nornes ! La chaleur était insoutenable ! C'était comme si l'air lui-même avait le pouvoir de brûler les poumons à chaque inspiration. Après une quinte de toux, Amora parvint finalement à reprendre un semblant de souffle. Ici, tout n'était que désolation. Un paysage éternellement ravagé par les flammes et le soufre, un monde en perpétuelle transformation sous l'effet des coulées de lave incessantes.
D'une main, l'asgardienne chassa sa chevelure malmenée par les vents, de devant son visage, la rabattant en arrière. Puis, elle étudia rapidement les alentours. A première vue, ils étaient au bon endroit.
« Il nous faut faire vite, Surtur ne met jamais bien longtemps à déceler la présence d'étrangers dans son royaume, informa-t-elle ses partenaires. Qui plus est ... il n'est jamais très prudent de s'éterniser dans une caldeira ... »
Oh ... avait-elle omis de partager cette information avant leur départ ?
...
Possible.
Mais qu'espéraient-ils ? Que Surtur garderait l'un de ses trésors le plus précieux autre part que dans un volcan ?
Lun 29 Juin 2020 - 14:42
Invité
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Monsieur Victor Creed en plein New York. Dans le labo de Mr Fantastique, en présence de ce dernier et de Thor Odinson en personne. Il faut le voir pour le croire et même en regardant bien tout autour, Dents de sabre à du mal à y croire. Il n'est pas tout à fait tranquille et pour cause, il est "persona non grata" mais la présence d'Amora ne semble pas être au gout de tout le monde alors du coup, ça le rassure un peu.
Si Victor est présent sur cette mission, c'est grâce (ou à cause, tout dépend de quel coté on se place) à Amora. Cette dernière l'avait appelé quelques jours plus tôt et avait réussit à le convaincre, moyennant finance. Entre leur première rencontre et ce fameux coup de fil, le mutant s'était renseigné par ci, par là, et on lui avait confirmé qu'elle n'était pas celle qu'elle prétendait être. Elle avait rapidement joué carte sur table, donné son accord quant au montant souhaité par Victor et insisté sur la nécessité de sa présence. Le Canadien n'était pas fou non plus, il savait que la mission serait dangereuse et que si on faisait appel à lui, c'est que la situation était grave.
Une fois là-bas, on lui expliqua, dans les grandes lignes, le travail à effectuer et ça se résumait "fais ce qu'on te dit et tais toi ". Ca lui allait bien. En passant devant Richards, il le dévisagea et tenta de le titiller et touchant telle ou telle machine mais Reed n'en fit pas cas. Il devait avoir l'habitude avec Johnny. Puis Amora, fit son apparition et lui fit un signe de tête. Creed la suivit et vit qu'elle était accompagné d'un vieux ruskoff armé d'un bouclier et d'un ventre rebondi. Il avait l'œil vif et semblait avoir encore de bon reste. La triplette s'avança donc vers Thor, qui attendait son équipe face à la plateforme de téléportation. Les deux Asgardiens échangèrent quelques mots puis le dieu du tonnerre se tourna vers les hommes de main de la déesse pour jauger les forces en présence. Victor lui lança un léger sourire mais aucune émotion ne transparu de son visage. Était ce plutôt le signe qu'il ne connaissait pas les deux hommes ou plutôt que la mission révélait un caractère sacré pour lui ? Le mutant ne pouvait le dire.
Plus le moment fatidique approchait, plus les rats de laboratoire de Richards s'agitaient en tous sens et plus la structure tremblait. Victor écouta attentivement les consignes du haut parleur et la joyeuse bande traversa la faille au signal.
Le voyage ne fut pas agréable mais le spectacle qui s'offrit à leurs yeux fut pire. En premier lieu, la chaleur. Étouffante, écrasante et oppressante. Victor était plutôt habitué au climat polaire du Canada et il fut fortement déçu d'arriver dans une fournaise. Le paysage ensuite. L'apocalypse, la fin du monde représenté par le ciel rouge, le sol de roche sombre, les nuages noirs et l'odeur de souffre qui emplissait leur poumons à chaque respiration. Ça promettait d'être hardcore et les sens de dents de sabre mirent deux bonnes minutes à s'acclimater au lieu. Le quatuor était aux aguets et Amora mit en garde toute la clique que le propriétaire devait être au courant de l'arrivée d'étrangers sur ces terres.
Creed scruta l'horizon est dit :
"_ On se lance un petit cri de guerre pour se motiver ou ça va aller ?"
C'était le premier voyage extra-terrestre pour notre mutant et celui-ci allait lui laisser de sacré souvenir.
Lun 29 Juin 2020 - 17:52
Invité
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L'Epreuve de la Flamme
Je ne suis pas un idiot. Je sais exactement quel est mon rôle ici. Et même si je m'étais juré de ne plus devenir "l'outil" de quelqu'un d'autre, que pourrais-je être d'autre ? Je suis un soldat qui a passé sa vie à se battre pour les convictions des autres, pour les besoins des autres.
Et là, c'est la même chose. Et je sais précisément pourquoi. Lorelei m'avait informé des pouvoirs de sa soeur Amora. J'espérais simplement qu'en l'embrassant sans son consentement, elle serait prise d'une fureur suffisamment grande pour m'ôter la vie. Mais non, elle m'a gardé sous son contrôle, faisant de moi l'un de ses protecteurs, l'un de ses gardes du corps. Je sais que l'attirance que j'éprouve pour elle est factice. J'entends encore Lorelei me mettre en garde vis-à-vis d'elle. Mais vous savez quoi ? Je m'en moque.
Je suis un soldat. Fait pour obéir aux ordres. Et le destin me permet de prendre part à l'une des plus grandes batailles que les Neuf Royaumes n'aient jamais vu.
C'est dans un silence quasi-religieux que j'accompagne celle dont j'exécuterai chaque commandement sans ciller. Je porte mon uniforme de Red Guardian. Intégralement. Je ne suis pas simplement affublé de mon bouclier. Une occasion comme celle-ci était trop belle.
Je découvre ainsi le "groupe 2". Un mutant - je n'ai rien contre eux particulièrement, et si Amora a fait appel à lui, c'est qu'il est compétent. Et le Prince Guerrier d'Asgard en personne. Lui et moi boxons clairement dans des catégories différentes, c'est indéniable. Mais c'est un véritable honneur de me battre à ses cotés - même si je sens comme une pointe de jalousie en moi. Savoir qu'il s'attire les faveurs de l'Enchanteresse alors que pour ma part ... Hum, c'est le sortilège qui parle, pas moi, j'en suis convaincu. Mais mon coeur cherche à me persuader du contraire.
Mais passons. Je vais peut-être enfin avoir ce que j'attends depuis des mois : une fin digne !
Le Docteur Richards nous fait le décompte. Je sens l'excitation grimper. Mon poing se resserre sur la lanière de cuir du bouclier que je porte à mon bras. Et quand nous passons dans "l'autre monde", c'est comme ...
Comme quand vous ouvrez la porte du four pour vérifier la cuisson du vatrouchka. Vous plissez les yeux, vous avez chaud, vous êtes limite pas bien. Juste que là, le four est infiniment grand. Et la chaleur qui l'accompagne également.
Le temps de m'accommoder, et je ne peux réprimer un sourire en entendant la remarque de Creed.
Et c'est tout en explorant du regard les environs que je souffle un :
♠ Emploi : Prince d'Asgard, Dieu de la Foudre, Avengers
Pourquoi avait-il accepté la mission ? Chacun de ses conseillers, de sa mère jusqu’au moins gradé autorisé à participer aux planifications de la reprise d’Asgard, avaient leur propre théorie et leur propre avis sur la question. Signe de confiance en sa réussite, ou acte de foi envers l’une des Asgardiennes considérée comme une des moins fiables par leur peuple. Volonté de se charger en personne d’une mission capitale, ou refus de laisser d’autres prendre le risque.
La réalité… La réalité était que lui-même ne savait pas pourquoi il avait accepté cela. Offrir une énième chance à l’Enchanteresse ? Se prouver à lui-même qu’il était toujours Digne ? La vérité était qu’il était tombé dans son coté illogique. Parfois, il se laisser porter par ses émotions, ses instincts les plus purs. Et quand il avait été débattu de la question de savoir si oui ou non il fallait suivre cette piste… Il avait juste pris la décision de la tenter. Et les « exigences » n’y avait rien changé. Qui d’autres auraient pu être désigné pour une mission de ce genre ? Les midgardiens avaient un terme pour ce genre de mission… un « panier de crabes ». C’était le cas. Tout dans la mission ne pouvait qu’aller mal. Partir en Muspellheim ? Chercher à duper Surtur sur son propre terrain ? Manipuler une source de magie inconnue et que personne n’avait encore touchée ?
Non, il devait se charger de cette mission lui-même. Il ne pouvait laisser personne d’autre s’en occuper. Quand cela soit une réussite ou une défaite, il serait seul responsable. Jusqu’au fait d’avoir accordé une nouvelle chance à la Magicienne. Son regard se porta sur celle-ci alors qu’elle le saluait, escortée par deux midgardiens. Il fallait lui reconnaitre cela, elle savait varier les minions qui étaient à son service. Il balaya rapidement de ses yeux vifs les deux hommes. Un brun ayant des ongles comme des griffes et qui dégageaient le même genre d’aura que son neveu. Celui à poil, et non celui à écaille. Une bête sous apparence humaine, mais qui se repaissait du sang. L’autre semblait être une étrange fusion entre son ami, le Captain America, et le barbu vêtu de rouge qu’ils affichaient partout lorsque s’approchait le temps du solstice d’hiver. Même sans être un spécialiste des « codes couleurs » de Midgard, le fait que le costume soit aussi similaire que celui du Captain, mais d’une couleur opposée, montrait une opposition nette et tranchée.
« Ils ne sont pas assez sages pour avoir accès à ce genre de pouvoirs, lui murmura-t’elle. Et tu le sait très bien ... »
Son regard se replaça sur la blonde. Leur dernière « rencontre » avait laissée des marques. Il ne la considérait pas comme une ennemie à vue… La preuve, elle était présente et encore vivante. Mais sa méfiance n’était pas éteinte pour autant. Elle aurait très bien pu sacrifier le Grincholgand pour mieux le manipuler derrière. Trop d’années passées à subir les jeux d’esprits de son frère, de son père, mais aussi de l’Enchanteresse et de sa sœur, renforcée par les mois entre les mains des Jothuns, l’avaient laissé avec une paranoïa accrue. Encore que, comme disait l’autre, est ce vraiment de la paranoïa quand on cherche vraiment votre chute ?
« Je le sais. »
Il avait répondu dans un souffle, presque un grognement. En effet, il le savait. Et seule la confiance légère qu’il avait envers Richard, et le besoin d’utiliser ce moyen de transport, le retenait d’y mettre fin. Mais une fois Asgard reprise… Les Midgardiens, avec un pouvoir de se rendre n’importe où dans les neufs mondes… Il frissonnait en imaginant les catastrophes qui en résulteraient. Surtout si des gens comme Richard ou Stark décidaient de s’en servir avec « de bonnes intentions ». Ce serait sans doute pire que si le gouvernement s’en servait pour son profit personnel.
Le portail fut ouvert. Il s’avança, sans une hésitation ni une pensée parasite. A présent, le Prince avait laissé place au Guerrier. L’arrivée en Muspelleim était étouffante. Et curieusement plus rapique que de se servir du Bifröst. Mais le paysage… Était semblable à ses souvenirs. Il scruta autour de lui, écoutant les conseils de l’Enchanteresse. Ce monde entier était une caldeira géante, d’une certaine façon. Non pas qu’il soit une si bonne idée de rester dans une plus petite version de cela. Il n’eu même pas le temps de répondre que l’un des minions proposa un cri de guerre. Suivi du deuxième qui soufflait un « Pour Asgard ». Ses yeux se plissèrent légèrement.
« Je vais plutôt opter pour « au premier faux pas de votre part, je vous envois dans la lave. »
Son ton était presque aussi glacial que l’air était chaud. Et le fait que son regard était posé sur la nuque de l’Enchanteresse en disait presque autant que les mots eux même, même s’il lui emboîta le pas. Le fait qu’il n’avait aucune idée d’où aller, ou même de ce qu’ils cherchaient exactement, était peut-être la seule raison pour laquelle il tolérait la présence du trio. Soit ça, soit-il ne pouvait s’empêcher de laisser une nouvelle chance à Amora de prouver qu’elle était, au fond, celle qu’il avait toujours cru qu’elle était. « Allons y. Nous avons une mission à accomplir, et ils comptent sur nous. »
Lun 6 Juil 2020 - 17:13
PNJ
Admin
L'épreuve de la Flamme
Mission majeure
La Volonté de Dévastation
Dans le lointain, les éruptions volcaniques perpétuelles de Muspellheim grondent, contribuant à l'ambiance de fin du monde qui règne sur ce royaume de désolation. Ici, tout n'est que cendre, coulées de lave, tremblements de terre et panaches de fumée noire. Chaque détail de ce monde rappelle à ceux qui y posent le pied qu'ils ne sont pas les bienvenus. Mais malgré la situation, l'équipe deux se doit de garder en tête son objectif.
Au loin, sur l'un des bords du gigantesque cratère dans lequel se trouvent Thor et ses équipiers, taillée à même la roche volcanique noire, une gigantesque porte se dessine, ouvrant sur un passage qui semble s'enfoncer dans les entrailles de la terre. A l'intérieur, l'inquiétante lueur rougeoyante d'une fournaise infernale peut-être aperçue. Si le bon sens dicterait de choisir une autre direction, il est une personne au sein de cette équipe qui sait qu'il n'est d'autre choix que de s'engager sur ce chemin-là. Après avoir indiqué à tous qu'ils doivent se rendre dans cette antre, l'Enchanteresse montre l'exemple en ouvrant la voie.
Bientôt, l'équipe deux se retrouve sur le seuil de cette ouverture de plus de quinze mètres de haut. Devant eux, un escalier aux larges marches d’onyx se déroule, plongeant dans les profondeurs de Muspellheim. La chaleur semble être encore plus intense à l'intérieur. Pour autant, la magicienne s'engage une nouvelle fois en tête. La descente semble durer une éternité, alors que la température est à présent écrasante.
Enfin, les quatre aventuriers parviennent à la dernière marche, débouchant sur une vaste cavité dont ils ne parviennent même pas à apercevoir le plafond ou même le fond, ces derniers perdus dans les ténèbres de la caverne aux proportions titanesques. Dans cette grotte, plusieurs bras de lave s'écoulent, véritables rivières ardentes, se rejoignant parfois pour fermer des lacs de roche en fusion. Tout au centre de la caverne, posé sur un piédestal aussi noir que la nuit et à la surface parfaitement lise et miroitante, un éclat brillant d'une intense lueur écarlate est entreposé. En l'apercevant, le regard de l'Enchanteresse s'agrandit : Naryastone, la Volonté de Dévastation. A quelques mètres du groupe d'aventuriers se trouve le joyau de Surtur, l'un de ses plus précieux trésors.
Sans perdre de temps, les membres de l'équipe deux gagnent l'îlot central dont le sol est tapisé d'un amas de scories, et sur lequel se trouve le piédestal et son inestimable gemme. Mais arrivés à portée de main de l'artefact, un feulement inquiétant se fait entendre depuis la voûte de la caverne, mi grondement, mi sifflement. Entre les stalactites de roche volcanique qui surgissent des ténèbres du plafond, se déroule le corps sinueux une gigantesque créature reptilienne.
Des mêmes ténèbres sort lentement une gueule massive de reptile, dont la tête est encadré de cornes, et dont la gueule aligne une rangée de crocs aussi longs que des épées. Son regard ophidien et menaçant se pose sur les visiteurs indésirables. Et soudain, ouvrant largement la gueule, une longue langue de flamme vient s'abattre sur le piédestal, empêchant quiconque de se saisir du Naryastone. Finalement, le Wyrm de flamme se laisse retomber entre les pilleurs et le joyau, amortissant son atterrissage en déployant ses larges ailes de cuir.
▬ L'objectif de votre mission se trouve juste devant vous. Malheureusement, il est gardé par un Wyrm de flamme qui ne semble pas décidé à vous laisser vous en emparer. ▬ Vous entrez à présent en 'Combat'. Vous pouvez retrouver toute les règles concernant le déroulement d'un combat ici, ainsi que celles relatives à vos bonus respectifs ici. ▬ Vous pouvez également retrouver les règles spécifiques au Wyrm de flamme, ainsi qu'aux conditions particulières de ce combat liées à son environnement dans le QG de votre mission. ▬ Comme nous voulons que ce soit rapide, il ne vous sera demandé qu'un minimum de 300 mots dans votre post RP. Vous pouvez toutefois faire plus si vous le désirez. ▬ D'ici environ une quinzaine de jours, le PNJ interviendra de nouveau pour faire avancer l'intrigue, que vous ayez répondu ou non. N'attendez donc pas pour poster votre réponse : essayez d'en faire une priorité par rapport à vos autres RP. Ce sujet est une mission majeure, elle doit donc avancer pour la bonne progression de l'intrigue du forum. ▬ Vous disposez d'un sujet de discussion consacré à cette mission et dans lequel vous effectuerez également l'ensemble des jets de dés concernant cette mission >> ici <<.
Suivi du combat:
Réserve de l'équipe deux : 25 points Réserve du Wyrm de flamme : 25 points
Résultat obtenu pour le dragon : Réussite ; 1+2
Lun 6 Juil 2020 - 22:25
Invité
Invité
L'Epreuve de la Flamme
J'ai passé la plus grande partie de ma vie dans un pays où la chaleur n'est qu'un concept. Et me voici dans l'un des Neuf Royaumes qui semble être le plus proche de l'idée que l'on se fait de l'Enfer.
Je pouvais pas aller chez les Géants des Glaces ?
Alors que nous évoluons en suivant Amora, les mots prononcés par le Prince d'Asgard résonnent encore dans ma tête. Il n'y a pas de place pour la plaisanterie en ce lieu. Il est bien loin du fanfaron décrit par Lorelei. Je suis à coté du Guerrier. Quoi de plus galvanisant ?
L'Enchanteresse semble savoir où nous devons nous rendre. Quand nous arrivons en bas des escaliers, on dirait presque que notre mission touche déjà à sa fin. Mais c'était sans compter sur ce qui semble être le gardien des lieux.
Un immense dragon volant qui crache du feu. J'ai l'impression d'être dans le Trône de Fer - oui, Jerry, au boulot, m'a prêté la série en Blu-Ray, et j'ai bien aimé. Il m'a aussi conseillé Stranger Things, en se marrant, je ne vois pas pourquoi. Mais passons.
Instinctivement, que pensez-vous que je fasse ? Bah évidemment : je me place devant la Magicienne, mon bouclier bien en place devant moi. C'est la meilleure protection que je peux offrir pour l'instant.
- S'il vous faut du temps pour conjurer un sort suffisamment puissant pour faire quoi que ce soit à ce monstre, je ferai tout pour que vous soyez en sécurité le temps d'y parvenir.
Soyons réalistes : j'allais faire quoi ? Frapper la bête avec mes petits poings ? Lui serrer une griffe jusqu'à ce qu'elle se rende ? Non, nous n'avons pas le temps pour ça. Il faut faire en sorte que chaque action amène quelque chose de constructif et de plus efficace encore que la précédente.
Et faire gagner du temps à l'Enchanteresse pour qu'elle puisse ne serait-ce que blesser la créature qui nous empêche d'atteindre le trésor que nous sommes venus chercher, c'est tout ce que je peux faire actuellement.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le blondinet n’était pas un blagueur. Du moins à cet instant précis. Tout le monde était tendu, surtout les deux Asgardiens, et Dents de sabre comprit que les choses sérieuses allaient commencer. La troupe pénétra alors dans une grotte, descendit un interminable escalier pour arriver sur une immense salle où il faisait encore plus chaud qu’à l’extérieur. De la lave coulait des murs par colonnes pour s’étendre en petites rivières le long du sol. Ça était impressionnant et tellement beau. La chaleur était tellement intense qu’il en était difficile de respirer mais le corps de Creed s’habitua en quelques minutes et ce dernier jeta sa veste ainsi que sa chemise au sol pour finir en débardeur blanc.
Au bout de quelques pas, un promontoire apparut au centre de la cavité. Il était surmonté d’un piédestal orné d’une gemme. L’équipe deux se hâta d’y parvenir mais fut stoppé net par le maître des lieux. Un dragon. Immense. Avec des ailes. Qui crache des flammes. Des écailles. La totale quoi. Sous le choc, Creed laissa échapper un petit :
"_ Putain le morceau …"
La quête s’annonçait hard. Ils étaient à peine entrés dans la grotte qu’ils devaient déjà se fritter avec le Boss final. Le gros barbu, ne sachant trop quoi faire, se posta devant Amora, bouclier au bras, pour la protéger. Victor regarda rapidement autour de lui. Il lui fallait une arme car la peau du dragon devait surement être insensible aux griffes du Canadien. Il regarda les alentours et vis sur différentes dalles que des objets étaient posés à même le sol. Ni une, ni deux, il se dirigea vers la plateforme la plus proche et s’aperçut que les objets en questions étaient des armes. Toutes celles qu’il avait sous la main était cassées ou inutilisables. Il scruta alors les alentours et vit une autre stèle ou des armes étaient posées. Il fallait faire vite car le dragon se rapprochait lentement mais surement. Par chance, entre une épée brisée à la garde et des boucliers fendus, se trouvait une lance. Elle mesurait dans les trois mètres. La pointe de métal faisait environ 50 cm et le bois était si dur que Victor ne put l’entamer avec ses ongles. Le mutant soupesa l’arme, jaugea son centre de gravité et fit quelques moulinets histoire de la prendre en main. Il en était content mais bien que cela ne fut jamais son arme de prédilection, il n’avait guère d’autre choix.
Il rejoignit les autres et leur demanda :
"_ L’un de vous à une idée de comment on tue ce genre de bestiole ?"
Jet de Dés:
Dés : Réussite / D6 : 5
Dim 12 Juil 2020 - 1:33
Thor Odinson
Divinité
♠ Emploi : Prince d'Asgard, Dieu de la Foudre, Avengers
Lorsque plus jeune, il s’était imaginé pénétrer sur les terres de Surfur, il s’était imaginé venir en Conquérant pour confronter et occire le Démon du Feu, entouré d’une troupe d’élite, fidèle et dévouée à ses ordres. Des hommes et femmes de confiance, prêt à jouer leur vie sur ses décisions, et lui à mettre la sienne entre leurs mains.
Autant dire qu’entrer et se déplacer en furtivité pour voler un joyau, entouré de son équipe actuelle, ne correspondait en rien à ses fantasmes de l’époque. Mais il s’en fichait, et n’y prêtait même plus attention. Son séjour dans les geôles de son propre peuple lui avait fait perdre les dernières illusions de gloire et de conquêtes que son bannissement avait laissé. Il avait choisi une autre voie que celle du paladin clinquant et brillant. Il avait un peuple à protéger, et il était prêt à faire ce qu’il devait faire pour cela. C’était cela, être Digne. Digne de ses devoirs, et des conséquences de son pouvoir.
Et son devoir faisait qu’il devait être là où il se trouvait actuellement. A suivre une femme dont il se demandait quand elle le trahirait, plutôt que si, avec deux midgardiens dont la morale était plus que douteuse d’après son premier jugement. Mais il suivait Amora, sans se plaindre, surveillant d’un œil vif les alentours, sans s’y attarder plus que cela. Si les hordes de Surtur devait les trouver… Ils ne seraient ni discrets, ni camouflés. S’engouffrer dans ce boyau surchauffé n’était pas de son goût. Il faillit demander à l’Enchanteresse si elle était sûre du chemin, mais la question mourut dans sa gorge. Si elle n’en était pas sûre, elle ne le prendrait pas. Et il préférait économiser sa salive et son énergie. La chaleur était telle qu’il avait l’impression que celle-ci pressait sa peau, comme si chaque fragment de son corps était appuyé. S’il était venu avec l’armure avec laquelle il avait affronté le Grincholgand, il serait sans doute déjà épuisé et cuit.
Enfin, leur but était visible. Seul un lac de lave en fusion les séparait. L’optimisme monta en lui, laissant le Prince espérer que le plan continu de fonctionner sans douleur. Il aida même avec sa poigne ferme la blonde à franchir l’un des courants de lave qui séparait l’îlot central. Le sol était chargé de scories et de cendre, mais son attention était focalisée sur le Joyau… Il pouvait presque sentir sa main dessus…
Mais rien ne se passait jamais comme prévu. Et ce foutu lézard géant ne l’était pas. Foutu optimiste. Heureusement, le dieu était resté concentré. La présence d’un gardien était plus que prévisible. Ses compagnons d’un jour devaient également s’y attendre, puisque rapidement le Captain Noël s’était positionné pour défendre Amora. En espérant que son bouclier soit aussi efficace que celui du Captain Original, tandis que l’autre saisissait une lance – seules les Nornes savaient quel guerrier avait abandonné son arme ici lors de son trépas. "_ L’un de vous à une idée de comment on tue ce genre de bestiole ?"
« De la même façon que l’on élimine un nuisible… On l’écrase jusqu’à ce qu’il ne bouge plus. » Il se pencha alors vers l’avant, prenant appuis pour s’élancer contre la Wyrm comme il s’était élancé contre le molosse à New York. Malheureusement, le sol ici était trop meuble, trop friable sous ses divins pieds, pour qu’il puisse reproduire son exploit. Et la Wyrm était un adversaire autrement plus coriace. Sa charge avait au moins réussi a percuter le lézard disproportionné contre le flanc, laissant le Prince au corps à corps avec lui.
Guidant l'équipe Deux à travers le paysage stérile et fumant de la caldeira, Amora poursuivit sa route jusqu'à atteindre l'un des rebords du cratère. Elle connaissait nombre de légendes qui étaient comptées sur ces terres ravagées par les flammes et le désespoir. Et l'une d'entre elles détenait sans doute la clé de la victoire contre les Jotüns. Une histoire dont elle avait pris connaissance en parcourant l'un des nombreux ouvrages qu'elle avait dû lire au cours de ses années d'études. En Muspellheim, se trouvait un éclat de pure haine, aussi brillant qu'un soleil, une gemme renfermant un fragment de l'essence même de ce monde, aussi ardente que la fureur de Surtur lui-même. Conte de bonnes femmes ou réalité ? L'Enchanteresse était sans doute sur le point d'obtenir la réponse.
Enfin, elle parvint à mener sa petite troupe jusqu'à une caverne, dont l'entrée était entièrement sculptée. Aussi menaçante que grandiose, cette ouverture à elle seule était capable de faire renoncer les aventuriers les plus téméraires, si bien que la magicienne ne parvint à en franchir le seuil que parce qu'elle se savait bien accompagnée. Avec prudence, elle descendit une à une les marches d'un escalier de pierre noire qui s'enfonçait dans les entrailles de ce monde ... un voyage qui sembla durer une éternité, alors qu'à chaque pas, Amora avait l'impression que la chaleur devenait de plus en plus insoutenable. Respirer devenait pénible, voire douloureux, ses poumons en feu lui donnant l'impression d'être remplis de poison. L'atmosphère était aussi suffocante que lourde, comme si la magicienne transportait sur son dos une chape de plomb.
Enfin, l'équipe d'aventuriers parvint à la dernière marche, pour déboucher dans une vaste caverne aux limites insoupçonnables et perdues dans les ténèbres. En son centre, perdue entre les bras de lave ruisselante, se tenait une île sur laquelle brillait un gemme d'un éclat carmin.
« Naryastone ... », chuchota l'Enchanteresse en réalisant que les mythes disaient vrai.
L'ensorceleuse était tiraillée entre l'excitation d'avoir trouvé un tel trésor, et la crainte qu'une telle source de pouvoir puisse exister. Toujours avec prudence, l'équipe poursuivit sa progression, prenant garde de ne pas glisser dans la roche en fusion en glissant sur le sol meuble et instable constitué d'un lit de scories. Avec l'aide de Thor, Amora traversa la dernière coulée de lave, avant de finalement poser le pied sur l'îlot où se dressait un piédestal sombre comme la nuit et sur lequel reposait la gemme. Malgré la distance, la magicienne pouvait le sentir ... sa magie déclinait ... la faute de la roche qui composait le piédestal. De l'obsidienne ... une matière réfractaire à la magie ... sans doute une manière de contenir la puissance de la Naryastone.
Et alors qu'ils s'apprêtaient à s'avancer un peu plus, un feulement en provenance du plafond se fit entendre ... avant qu'une colonne de flamme ne s'abatte sur le sol, barrant la route vers le trésor. Un dragon ... il fallait que ce soit un dragon.
« La peste soit des Nornes ! »
Alors que la créature se laissait retomber lourdement sur le sol de la caverne, les membres de l'équipe Deux commencèrent à gérer cette nouvelle menace. Se positionnant devant Amora, le shérif tenta de la protéger de son propre corps, ainsi que de son bouclier. Au même instant, Victor fouillait les environs, parvenant à mettre la main sur une lance, alors que Thor, s'élançant à pleine puissance contre la créature, percutait cette dernière d'un coup d'épaule.
« Visez les stalactites avec votre bouclier », conseilla la magicienne au soldat rouge dans un murmure après un rapide coup d’œil au plafond de la caverne.
Avec un peu de chance, Shost parviendrait à en briser un pour qu'il s'abatte sur la wyrm. Quant à Creed, cette lance avait peu de chance d'entamer les écailles ou le cuir épais de l'animal pluricentenaire ... sauf si ... De rapides gestes des mains et des doigts, Amora traça dans les airs une grâce de pure arcane, entrelacs et circonvolutions aux lueurs verdoyantes, tout en psalmodiant une formule dans une langue mystique de son monde. Le sort finit, elle projeta les énergies conjurées en direction de la pointe noire de l'arme ramassée par le mutant. Aussitôt, la magie s'y déposa, avant de pénétrer le fer de la lame. Enchanter un objet n'avait plus de secret depuis des siècles pour la magicienne.
« Ne touchez pas la gemme à main nue !, prévint-elle ses compagnons d'aventure. Elle vous calcinerait sur place. Il nous faut un morceau de cuir de ce monstre pour l'envelopper dedans et la ramener sur Asgard. »
Spoiler:
Dés : Echec - utilisation du bonus pour copier la 'Réussite' de Thor D6 : 6