[Mission] Territoire sauvage

Dans un premier temps, lorsque Charles avait demandé à Jean d'accompagner une équipe du SHIELD pour se rendre sur cette étrange île sortie de nulle part et qui avait déjà coûté deux expéditions à l'humanité, la rousse avait spontanément répondu par la négative. Après ce qu'elle avait entraperçu en affrontant ces plantes parasites dans le Colorado, et en sachant que cette présence psychique était justement très probablement localisée sur la dite île, la mutante ne se sentait pas de taille à un nouveau face à face télépathique avec cette entité. Plusieurs jours après cet affrontement, elle s'était sentie comme imprégnée, ou plutôt entachée psychiquement par cette conscience qu'elle avait pu déceler, tant cette dernière lui avait parue puissante et corruptrice.

Mais finalement, après quelques jours de réflexion, Jean avait fini par changer d'avis. Si les soupçons du Professeur s'avéraient vrais et qu'il y avait effectivement quelque chose sur cette île qui disposait de ce genre de puissance psychique, alors il valait mieux pour les membres de cette nouvelle équipe pouvoir compter sur un télépathe dans ses rangs. Sans ce genre de précaution, cela ferait comme pour les deux précédents groupes ... même si la présence de Jean n'était pas non plus une garantie que les choses s'avèreraient différentes.

Et voilà qu'à présent, le docteur Grey se retrouvaient à plusieurs milliers de kilomètres du confort de l'Institut, loin de ses proches. D'ici peu, elle et d'autres individus seraient déposés sur cette île maudite, dans le but de comprendre ce qu'il s'y passait. Avant de quitter l'étroite cabine qui lui avait été assignée sur le porte-avion où elle avait embarqué quelques jours plus tôt, la rousse vérifia une dernière fois le contenu de son sac à dos, puis réajusta sa tenue. Ce n'était une fois là bas qu'il faudrait qu'elle réalise qu'elle aurait dû emporter de la crème solaire ou du fil de suture. Avec dextérité, elle noua les lacets de ses chaussures de marche, avant de rabattre par dessus un pantalon de toile kaki aux multiples poches. Puis d'un geste sûr, elle plaça son sac à dos sur l'une de ses épaules, la bretelle se calant sur sa veste à manches longues couleur sable.

Quittant sa cabine, Jean parcourut les étroits couloirs du navire jusqu'à se rendre sur le pont où devait se retrouver le reste de l'équipe devant l'hélicoptère qui les conduirait sur l'île. Une fois devant l'appareil, elle déposa son sac à ses pieds, et profita que le reste de ses partenaires du jour n'arrivent pour tresser ses cheveux en une longue natte.

Avant de partir, l’agent Coulson refaisait silencieusement l’inventaire de ce qu’il avait dans son sac. Soulagé à l’idée qu’il n’avait rien oublié d’important, il le referma, prêt pour la mission, répondant à la question si tout allait bien d’un des quatre agents affecté avec lui à cette mission par un simple : « J’ai le thermos de café, tout va bien. »

Le café, c’est sacré.

La présence des deux autres mutants lui était rassurante. Il avait déjà croisé Victor Creed un certain nombre de fois et il ne pouvait nier qu’il était un bon atout surtout si la nature s’avérait aussi hostile qu’on le disait. Quant à Jean Grey, il ne l’avait vue qu’à l’hacienda dans un contexte assez houleux au départ. Il était vrai qu’il y avait de meilleures circonstances de rencontres mais tant que cela ne virait pas au drame, cela lui allait bien.

On va essayer de ne pas perdre la main, cette fois-ci, se dit-il. Bon sang…

Phil souffla. L’agent Peyton – vous savez, la jeune femme agent de bureau dont le nom est parfois mentionné quand il s’agit de parler des agents qui dissimulent cafetière et accès aux machines à café à l’agent Coulson – lui avait déjà dit avec inquiétude qu’il valait mieux qu’il reste un peu avec la paperasse le temps de la rééducation. Sauf que la rééducation, il en avait marre et rien de tel qu’une bonne mission pour vérifier à quel point son entraînement avait porté ses fruits.

Bon. Il allait de soi que la mission choisie aurait peut-être pu être un peu moins dangereuse compte tenu de ce qu’il s’est passé pour les deux autres expéditions.

Il alla chercher ses propres agents avant de se diriger vers l’hélicoptère où se trouvait déjà Jean Grey.

« Bonjour. » dit-il en souriant. « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? »

La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était pour un échange de clefs avec des informations on ne peut plus sensibles.

Lorsque Victor avait reçu l'offre de former une petite équipe pour explorer une ile mystérieuse, il avait simplement dit non. Puis, il y avait réfléchi toute la journée et en avait parler à Nina, son amie qui travaillait à la clinique. Elle y avait tout de suite vu une belle opportunité de faire d'une pierre deux coups. La première chose serait d'enquêter sur cette chose qui n'attaquait que les mutants et montrer que l'on sera prêt à se défendre. La deuxième, ramener divers échantillons pour les étudier et les exploiter. La clinique prospérait bien mais la somme que donnait en échange le SHIELD n'était pas négligeable et cela aiderait à développer les laboratoires du premier étage. Elle lui dit qu'avec cet argent "légal", ils pourraient investir dans du très bon matériel sans craindrequoi que ce soit.
Elle avait un esprit très vif, elle voyait loin et surtout, elle savait comment luibparler. Creed rappela alors immédiatement Coulson qui lui fit parvenir les détails de l'opération. Le départ était prévu deux jours plus tard.

Puis, deux jours plus tard, Dents de Sabre embarquait sur le porte avion. Nina lui avait fait un paquetage et l'avait conseiller en habit. Il portait des rangers montantes, un treillis de camouflage, une ceinture d'équipement, un tee-shirt manches longues et un gilet en kevlar doublé. Il avait à sa taille une machette et un sac à dos contenant des flacons en plastique étiquetés pour récupérer des échantillons durant son périple. Il ne vit personne pendant la traversée, se croyant seul et utilisa son temps pour aiguiser sa machette avec une pierre faite de bicarbonate de soude, de vinaigre blanc et d'un métal qui lui était inconnu. Le bicarbonate et le vinaigre blanc étant, apparement, des désherbants naturels.

Vint le moment ou une escouade lui dit de monter sur le pont. Jean et Coulson était déjà à bord ainsi que quatre agents du SHIELD. Son arrivée jeta un froid. Il fit un léger signe de tête à Jean et Coulson pour les saluer et s'intalla sans mot dire.

Bientôt, Jean fut rejointe par l'agent Coulson, ainsi que quatre autres membres du SHIELD. En voyant ainsi un visage familier la rejoindre, la rousse se sentit légèrement rassurée. C'était comme si une part de l'inconnu qui entourait cette mission se dissipait un peu. D'un hochement de tête associé à un sourire, la mutante salua l'agent, ainsi que le reste de son équipe.

« Très bien, merci », répondit-elle à sa question.

Avec l'aide des autres agents, la rousse prit place dans l'appareil. Ce ne fut qu'une fois attachée à son siège qu'elle vit Victor monter à bord et rejoindre l'expédition. En sa présence, le reste de l'équipe sembla se tendre légèrement. Etait-ce une bonne chose qu'il soit de la partie ? A dire vrai, Jean n'aurait su le dire. Dents de Sabre pouvait parfois s'avérer si ... imprévisible. Toutefois, elle était sûre d'une chose : dans le genre d'endroit où ils s'apprêtaient à se rendre, il serait comme un poisson dans l'eau. Au signe de tête qu'il lui adressa pour la saluer, Jean répondit par un sourire contrit.

L'équipe au complet, l'appareil quitta le porte avion en direction de la fameuse île. Durant le vol, Coulson se chargea de partager les informations essentielles avec les deux mutants, et à dire vrai, elles étaient assez maigres. Ce fut également à ce moment là qu'il leur remit à chacun un genre de montre hightech.

Et finalement, l'hélicoptère arriva à destination. Se plaçant à quelques mètres de la plage en vol stationnaire, l'appareil se maintint au dessus de la surface de l'eau. Commençant à débarquer, les agents du SHIELD déroulèrent des cordes le long desquelles ils se laissèrent glisser jusqu'à arriver dans la mer. De l'eau jusqu'à la taille, ils finirent de rejoindre la plage en fendant les vagues. De son côté, la mutante se prépara à les suivre, attrapant son sac à dos et se rapprochant de l'ouverture. Usant de sa télékinésie, elle lévita depuis l'appareil jusqu'au sable, sans toucher la mer. Mieux valait éviter de souiller avec de l'eau salée ce qu'elle transportait avec elle.

Sur le rivage, la rousse observa l'orée de la jungle qui commençait à quelques mètres du groupe, tandis que le reste de l'équipe terminait de se préparer pour véritablement entamer cette excursion vers l'inconnu. Un véritable mur végétal composé d'un camaïeux de verts riches et profonds se dressait devant eux, rendant impossible de voir à plus de quelques mètres à l'intérieur de la jungle.

« Comment tout cela a-t-il bien pu pousser aussi rapidement ? Même dans des conditions optimales, une telle flore nécessite plusieurs années pour atteindre une telle densité en temps normal. »

Une réflexion que Jean s'était faite à elle-même, bien qu'elle l'ait formulée à haute voix. Alors, elle réalisa que Creed se tenait à côté d'elle, percevant sa présence et tournant vers lui un regard intrigué par cette situation, devant relever la tête pour se faire. Etait-ce elle qui sans s'en rendre compte s'était rapprochée de lui ? Ou bien lui qui l'avait rejointe ?

Le trajet en hélicoptère fut très calme pour le mutant. Personne n’osait le regarder trop longtemps et ça lui allait bien. Il ne parla donc à personne et put se concentrer sur ses deux objectifs. Ramener des échantillons et enquêter sur cette ile. Il avait essayé de glaner quelques informations çà et là mais tous ses contacts disaient la même chose. Cette ile était apparue du jour au lendemain et personne n’avait la moindre info. Les scanners ne détectaient rien. Tout ce qui y entrait ne ressortait pas. Pas de signe d’activités d’aucune sorte. Le flou absolu.

Tandis que l’appareil se rapprochait de l’ile, on donna à Victor une montre GPS. On lui expliqua rapidement le fonctionnement et il apprécia que ce ne soit pas un de ces gadgets ultra compliqué qui vous font perdre du temps plus qu’il ne vous en fasse gagner. C’était simple, basique, un peu à son image. Creed n’avait rien contre la technologie mais certains se laissait trop guider par leur appareillage alors que dans certains cas, écouter son instinct en observant son environnement valait mieux. Il était de la vieille école, il avait eu beaucoup de vie et il continuerait à se raccrocher à ses principes tant que ces derniers lui sauveraient la vie.


L’hélicoptère se plaça en vol stationnaire et toute la troupe mit pied à terre. Dents de sabre fut le dernier à s’avancer vers cette terre nouvellement formée. Vu d’en haut, elle était impressionnante mais c’en était encore plus une fois au sol. La végétation était dense et tout semblait calme, voir même un peu trop au gout du mutant. Il s’assura que sa machette et ses différents équipements étaient bien fixés et il avança en scrutant les environs. Jean était sur sa gauche et les guignols du SHIELD un peu plus haut sur la droite. Un léger vent souffla lui ramenant l’odeur de la mutante aux narines. Elle avait ce parfum doux et fruité teinté en arrière-plan d’une petite touche piquante. Il fit quelques pas dans sa direction, voulut lui parler mais se ravisa au dernier moment. Il était un peu confus, s’interdisant de penser car elle pouvait lire ses pensées et quand elle se tourna vers lui, il fonça droit devant lui. Il dépassa les hommes du SHIELD et dit à Coulson :

_ Je passe devant pour scruter les environs. Ça vous laissera le temps de vous échanger des clés USB.

C’était sa manière à lui de leur faire comprendre qu’il ne se sentait pas à sa place. Ce n’était pas très subtil mais cela correspondait bien au personnage.

Il n’y avait pas de temps pour être subtil, surtout quand on était entouré de végétation aussi dense et potentiellement mortelle. Enfin non. Ce n’était pas vraiment du potentiellement mortel. Du moins l’agent Coulson espérait que ce ne soit pas trop le cas, notamment parce qu’il espérait pouvoir remplir sa mission de retrouver des survivants. Honnêtement ? Il avait un peu de mal à y croire mais c’était son travail et il s’était de toute façon porté volontaire quoi qu’il arrive ; il était donc hors de question de songer au pire… enfin, pas dès le début. L’optimisme coulsonien habituel. Tant qu’il y avait du café, il y a de l’espoir. … euh… non pardon, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

Pour l’heure, en dehors de leur présence à eux, l’endroit semblait horriblement désert et concrètement, cela ne lui plaisait pas. Perdus au milieu de l’océan sur une île qui avait fait disparaître des radars les deux dernières expéditions. Phil n’était pas particulièrement rassuré même s’il se sentait bien entouré. Aucun risque que cela dérape n’est-ce pas ? – il y avait toujours un truc qui dérape, quelque chose d’imprévu, sinon ce n’était pas amusant.

Le mutant dépassa Coulson et ce dernier ne put s’empêcher de sourire intérieurement. Ils en avaient déjà causé à la clinique et on ne revenait pas en arrière. Et concrètement, Phil comprenait bien que Victor Creed ne se sentait pas à sa place ; dans son cas, il aurait sûrement été de même mais il faut bien savoir jouer avec les circonstances. Ils étaient tous dans le même bateau actuellement. L’avantage du mutant, c’est qu’il n’allait pas par quatre chemins et qu’il n’y avait pas besoin de détours avec lui et franchement ? Cela lui allait bien, surtout dans ce genre de mission.

« Je dois bien admettre que je m’interroge également sur ce sujet. » répondit Coulson à Jean Grey. « Cependant, pour ne rien vous cacher à tous les deux, on nous a surtout chargés de vérifier s’il reste des signes de vie des deux expéditions, et j’espère que c’est le cas, identifier l’origine du signal radio et si possible, récolter des informations sur l’île ; je ne vous cache pas que je vais privilégier, dans la mesure du possible, le fait de localiser de potentiels survivants pour les rapatrier. »

Enfin, s’il y avait possibilité de les ramener et à condition qu’ils soient en vie, cela va de soi.

L'équipe réunie et fin prête sur la plage, chacun de ses membres se mit alors en route, pénétrant l'épaisse végétation qui leur faisait face. Tout comme Jean, l'agent Coulson n'avait pas la moindre idée de comment tout ceci avait pu pousser aussi rapidement. Mais sa priorité restait de retrouver des survivants des deux précédentes expéditions. D'un hochement de tête, la rousse lui indiqua qu'elle avait bien saisi. Quant à Reed, sans doute parce qu'il était ici dans son élément plus que n'importe lequel des membres de ce groupe, il était déjà parti devant.

Avec précaution, agents du SHIELD et mutants progressèrent entre les feuillages et les racines, avec l'impression d'avoir été englouti par une immense créatures faite de chlorophylle. Régulièrement, Jean jetait un coup d'œil à sa montre afin d'être sûre qu'ils progressaient toujours dans la bonne direction, celle du signal radio. Dans ce genre d'environnement, il était si facile de dériver sans même s'en rendre compte. De plus, la rousse faisait en sorte de poser son regard tour à tour sur l'agent Coulson et sur Victor. Ils étaient, à n'en pas douter, ses meilleures garanties de survie dans un tel décor.

Avec prudence, la mutante ramassa une large feuille tombée au sol et qui se trouvait sur son chemin afin de l'étudier rapidement. Avec presque soixante-dix centimètres de diamètre, une couleur d'un vert intense, une épaisseur et une résistance propres aux plantes tropicales, cette feuille ne rappelait pourtant rien de ce que Jean avait pu rencontrer durant ses études de biologie à l'université. Seule sa structure lui évoquait un vague souvenir. Intriguée par ce détail, elle se mit à observer avec un nouveau regard l'ensemble des plantes autour d'elle. Chez la plus part, elle retrouvait ce même détail.

« C'est curieux ... la morphologie de ces feuilles est spécifique aux espèces qui poussent dans un milieu à l'atmosphère riche en gaz carbonique ... la Terre n'en a plus connues depuis ... plusieurs millions d'années. »

Redéposant la feuille par terre tout en poursuivant son chemin, elle rajouta :

« C'est comme si cette île nous offrait un petit voyage dans le temps. »

A présent, cela devait bien faire une heure que l'équipe marchait dans cette jungle après avoir quitté la plage. Sous l'effet de la température tropicale et l'humidité environnante, Jean se sentait moite dans ses vêtements, et son sac à dos ainsi que ses bretelles n'aidaient pas à rendre les choses plus simples. Soudain, alors que tous continuaient d'avancer, les membres de tête ... disparurent. C'était comme s'ils ... n'étaient tout simplement plus là. La jungle avait simplement 'ondulé' avant de les engloutir. Face à ce phénomène, Jean s'immobilisa.

« Victor ? », lança-t-elle d'une voix inquiète, après avoir vu ce dernier disparaître subitement.

L'un des agents à côté d'elle balaya la jungle du bout de la main. Cette dernière disparut également, comme si elle passait à travers un voile sur lequel l'image de la jungle était imprimé, déformant l'image au passage.

« Un occulteur », indiqua-t-il, avant de franchir cette frontière avec son arme levée.

A son tour, Jean le suivit, se retrouvant soudainement éblouie par l'intense luminosité qui régnait de ce côté-ci. Par réflexe, elle plissa les yeux, et leva un bras pour tenter de les protéger. Avec soulagement, elle retrouva les premiers membres à être passés, dont Victor. L'émotion passée, la rousse prit alors conscience de ce qui se jouait de ce côté-ci de la barrière. Quelqu'un dissimulait tout un espace de culture ... cette île n'était finalement pas si déserte. De toute évidence, tout ceci n'avait rien de légal ... et avait même des airs de trafic.

« Qu'est-ce que ... », lâcha-t-elle, avant que quelqu'un ne lui agrippe l'épaule pour la forcer à se baisser. Des gardes armées étaient en poste au milieu des plants, s'assurant que les ouvriers faisaient leur travail.

Accroupie entre les plantes cultivées, Jean enfila une paire de gants jetables et caressa du bout des doigts l'une des fleurs violettes qui poussaient là. Aussitôt, un parfum intense s'en échappa, embrouillant légèrement l'esprit de la rousse durant quelques secondes.

« Je crois que ... que ces fleurs produisent une sorte de psychotrope ... A tous les coups, ils fabriquent une nouvelle forme de drogue. »

Bien que l'envie de foncer dans le tas en démangeait plus d'un dans l'équipe, il fut décidé d'opter pour une approche plus subtile. Escortée par l'un des agents du SHIELD, Jean se faufila entre les rangées de culture, jusqu'à parvenir à la rencontre de l'un des individus exploités, tout en veillant à éviter les chemins de ronde des gardes. Aussitôt, la panique se dessina sur le visage de l'homme qu'ils venaient d'interrompre dans son travail. Afin d'éviter qu'ils ne se fassent repérer par cette réaction, Jean prit le contrôle les émotions du travailleur, apaisant son esprit et le rassurant aussitôt, tout en le rendant docile et malléable aux interrogations.

Après un rapide échange, il apparut que cet homme était un géologue mexicain de la première expédition. Peu après leur arrivée, lui et son groupe n'avaient eu d'autre choix que d'établir leur campement sur la plage, l'île s'avérant trop "dangereuse". Ce fut à ce moment là qu'un groupe de criminels parfaitement organisé était arrivé sur l'île, avec à sa tête Ulysses Klaw. Face à eux, les scientifiques n'avaient eu aucune chance et s'étaient rapidement rendus. Loin de toute civilisation, et surtout de toute autorité, Klaw avait comme première intention de pouvoir exploiter les ressources de l'île pour les revendre au marché noir ... jusqu'à ce que l'un des botanistes de l'expédition fut forcé de lui révéler l'existence de cette plante, ainsi que ses propriétés. Dès lors, Klaw revit ses objectifs et organisa la culture et la production de cette précieuse plante, ainsi que le raffinement d'une nouvelle substance qui ferait de lui un criminel encore plus riche. Par chance pour lui, plus de main d'œuvre se présenta à lui lorsqu'une seconde expédition fut envoyée, tombant dans les pièges d'une organisation criminelle déjà parfaitement installée.

A l'abri sous l'écran généré par un occulteur portatif wakandais volé, Ulysses Klaw était parvenu à faire prospérer sa petite entreprise.