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❧ « We can stop running now » [PV : Billy F. Willcotts]

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Dim 15 Mar 2015 - 19:41
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« We can stop running now »


Enfin. Enfin, la vie reprenait son cours normal. Bien sûr, les blessures causées par la Grande Purge ne guériraient pas aussi facilement, et ne seraient pas oubliées de sitôt, mais au moins, les mutants n'avaient plus à craindre... Eh bien à peu près tout. Certains d'entre eux, en plus d'être des amis, étaient des clients réguliers de mon commerce, et malheureusement, plus des trois quarts n'avaient pas repointé le bout de leur nez depuis que Liesmith était au pouvoir. Avaient-ils encore peur de trop s'exposer ? Craignaient-ils que j'ai changé ma façon de penser avec les derniers événements ? Cependant, je ne me leurrais pas, je savais très bien que beaucoup d'entre eux n'avaient sûrement pas survécu aux Sentinelles et autres horreurs de ce genre, et que je ne les reverrais jamais. A cette pensée, mon coeur se serrait. Comment pouvait-on se prétendre être l'espèce dominante sur Terre et agir de façon encore plus irrationnelle que les animaux les plus sauvages ? Ca me dépassait, et ça m'attristait. Mais qu'est-ce qu'un pâtissier de mon genre y pouvait, hein ?
Quoique tout de même, je n'étais pas resté les bras ballants durant la Purge. J'avais offert le peu de protection et d'aide que j'avais pu aux mutants qui me l'avaient demandé. Pas seul, puisque je ne servais que de relais vers un lieu bien plus sûr. A savoir, l'hôtel d'un de mes plus fidèles et assidus clients, Billy, un mutant lui aussi. Même si je n'avais été que tardivement mis au courant de ce fait ! Bah, quelque part je ne pouvais pas lui en vouloir, vu comment les évènements avaient tournés...

Seulement voilà, tout était redevenu calme, et pourtant cela faisait plusieurs semaines maintenant que je n'avais plus de nouvelles. Se pouvait-il que la Purge lui ait finalement mis le grappin dessus ? Non... Il était plus futé que ça. Il devait être très occupé, voilà tout.
Secouant légèrement la tête pour chasser les sombres pensées qui venaient parfois encombrer mon esprit, j'attrapai l'assiette se trouvant devant moi, et l'apportai à l'une des tables situées près de la vitrine, adressant un sourire aimable à la demoiselle qui avait commandé la part de tarte en question. Elle me remercia en me retournant le sourire, et je retournai derrière mon comptoir avec un soupir. Cet après-midi c'était plutôt calme, ma pâtisserie accueillait à peine six ou sept clients, mais je commençais à me dire qu'il allait me falloir de l'aide pour le service... Mais bon, j'avais le temps de penser à ce genre de choses.
D'un geste ample et habituel, j'attrapai le torchon qui se trouvai accroché à l'un des meubles et commençai à le passer sur le bois du comptoir, avec application. Maniaque, moi ? Seulement quand il s'agissait de mon commerce, je vous rassure ! Alors que j'étais concentré sur ma tâche, j'entendis la clochette de la porte tinter. Je ne levai même pas les yeux, trop concentré. Peut-être que j'aurais dû.
@ pyphi(lia)
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Lun 16 Mar 2015 - 9:22
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We can stop running now



La Grande Purge avait officiellement cessée. Peut-être pas les ennuis, mais le risque de se faire déporter, tuer, annihiler à n’importe quel moment du jour et de la nuit était devenu quasiment nul. Quasiment, parce qu’on ne sait jamais ce qu’on risque, dans cette époque somme toute instable à la sécurité et aux armes plutôt médiocres quand il s’agit de défendre… Et terribles lorsqu’il s’agit de détruire. Cette sombre période qui avait agité les Etats-Unis avait induit bien des sacrifices, de la part de chacun, et bien des disparitions qui serrait le cœur de Billy. Des confrères mutants, qui étaient morts pour leur cause, martyrs, qu’ils l’aient fait en conscience de cause ou non, mais également des hommes lambda, qui – en dépit de leurs semblables – étaient venus en aide aux mutants, avaient fait de la résistance.

Son pâtissier français préféré – Rick – avait fait partie de ces résistants. Billy avait attendu d’être dans ses derniers retranchements, d’être au pied du mur et d’avoir réellement besoin d’aide pour protéger les siens de la Purge avant de lui avouer qu’il en était ; non pas par manque de confiance, mais par prudence. Et il n’avait pas regretté son geste qui, en plus d’avoir sauvé d’innocents mutants, lui avait valu des tartes à la fraise gratuites.

Il faudrait tout de même qu’il aille le remercier.

C’est ce que se disait Billy. Mais la Purge avait beau être terminée depuis quelques temps, le Voyageur avait décidé de faire profil bas quelques temps avant de retrouver une vie normale. Il voulait être certain que la situation se soit stabilisée, ne pas risquer de mettre quiconque en danger par une réaction de joie et de soulagement trop vive. Mais tout semblait s’être apaise ; la Première Dame était une mutante et, le Président… Il ne saurait trop le dire, mais c’était un homme qui lui plaisait, et qui ne semblait pas vouloir pas se lancer dans une nouvelle Purge. Il était temps de sortir voir le soleil.

Arrivé à quelques pas de la pâtisserie de Ricky, Billy hésita. Entrerait-il sans se faire voir, histoire de lui faire la surprise de sa venue – et de lui flanquer une petite frousse par la même occasion ? L’idée était plaisante et flattait son esprit, mais il secoua doucement la tête ; il ne voulait pas faire de vague, la blessure n’étant encore pas totalement refermée. Un léger sourire flottant sur ses lèvres – oh mon dieu, que la bonne odeur des gâteaux faisait ronronner son ventre ‘‘affamé’’ – il poussa la porte de la boutique et entra.

Un certain soulagement embauma son cœur et son esprit : son ami était toujours là, bien vivant. Ses pâtisseries aussi mais ça, c’était une autre histoire, c’était moins important. Si la chienne, Ammy, releva le museau vers lui en agitant sa queue, Rick ne leva pas la tête vers son nouveau client. Billy alla s’accouder au comptoir, silencieux, et fit mine de loucher sur les tartes (quoi que).

« Hmm… Je crois bien que vais te prendre un exemplaire de chacune des tes tartelettes… »

Un sourire amusé grandit sur ses lèvres alors qu’il posait un regard taquin et joyeux sur le pâtissier.

« Ca faisait longtemps. »


HRP.


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Lun 16 Mar 2015 - 18:17
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« We can stop running now »


L'un de mes plus gros défauts est sans conteste mon inattention et ma capacité de concentration digne d'un véritable poisson rouge. Et je vous assure que je n'exagère rien. Il me faut à peine plus de quelques secondes pour me déconcentrer de ce que je suis en train de faire, et il ne m'en faut guère plus pour sauter du coq à l'âne lors d'une conversation. Ce qui m'a valu d'énerver pas mal de monde à la longue, d'ailleurs... Enfin, je ne peux guère leur en vouloir, je ne dois pas être facile à suivre tous les jours ! Pour preuve, alors que je ne faisais rien de plus que passer un coup de chiffon sur mon comptoir, mon esprit s'était déjà mis à divaguer. A quoi je pensais, au juste ? Oh rien de bien fabuleux... J'essayais de dénicher de nouvelles combinaisons d'ingrédients pour mes recettes, et de fil en aiguille, j'en étais arrivé à me demander si je ne devrais pas essayer de me mettre à me fournir en fruits bio pour mes tartes et autres pâtisseries de ce genre. Le truc, c'est que ça coûtait cher, et certes les moyens ne me manquaient pas, mais est-ce que ça ferait réellement une différence ? Les fruits que j'achetais pour le moment étaient déjà très bons, après tout...

Le cours de mes pensées fut interrompu par le tintement de la cloche. Ceci dit, je ne levai pas les yeux pour autant. Non non. Je terminai d'abord de jouer les maniaques sur le bois vernis, puis me retournai pour ranger le torchon à sa place, lançant au nouveau client qui venait d'entrer :

- Bonjour, je suis à vous dans deux secondes !

Honnêtement, il ne m'en faudrait pas plus. Le temps de plier le morceau de tissu, de le remettre dans le meuble adéquat, et voilà qui était fait. J'allais pouvoir m'occuper de cette personne.
Et là, je me figeai. Cette voix, je la connaissais. Et les mots qui allaient avec sonnaient familièrement dans mon esprit. A ma connaissance, il n'y avait qu'une seule personne avec ce timbre-là, qui pouvait formuler une demande aussi extravagante (vous savez combien de tartelettes j'ai en vitrine, hein ? Pas qu'un peu !). Un sourire on ne peut plus sincère étira mes lèvres, alors que je tournais les talons, pour faire face à... Oui, c'était bel et bien Billy. On ne peut plus en vie, qui me souriait avec son habituel air de renard fier de son coup. On ne se moque pas de ma métaphore, c'était toujours l'impression qu'il me donnait.
Là, j'hésitai. J'étais heureux et soulagé de voir qu'il allait bien, évidemment. La question c'était : comment j'étais censé le montrer ? On ne peut pas dire qu'on m'ait appris à gérer ce genre de choses de façon logique mais surtout naturelle, dans mon éducation guindée d'aristocrate français. J'avais toujours du mal avec tout ce qui était démonstration d'affection, qu'elle soit d'ordre oral ou physique, d'ailleurs. Alors pour le coup, je me retrouvai un peu (beaucoup) comme un idiot. Est-ce que je devais le prendre dans mes bras ? Non non non. Ca, c'était non. Dans ce cas-là, est-ce qu'une tape sur l'épaule serait plus appropriée ? ... Pas vraiment. En fait, il valait mieux que je me passe de contact tout court. Ca éviterait une situation embarrassante pour nous deux.

- Et comment que ça faisait longtemps ! Je commençais à croire que la Purge t'avait mis la main dessus, je m'inquiétais. ajoutai-je un ton plus bas. La force de l'habitude, je crois. Je suis ravi de te revoir, en tout cas ! Et il semblerait que tu n'aies rien perdu de ton appétit, mon commerce est sauf.
Un léger rire accompagna la fin de ma phrase, tandis que je m'appuyai contre le comptoir. Ammy s'était levée de son coin, pour venir gratter la jambe de Billy d'une patte, la queue battant joyeusement l'air, tout en geignant doucement.

- On dirait que tu lui as manquée. Si tu ne la caresses pas au moins un peu, elle ne va pas te lâcher. Un petit soupir m'échappa. Elle, au moins, ne s'encombrait pas de savoir si ce qu'elle faisait était inconvenant ou non. Elle agissait comme bon lui semblait, voilà tout. Alors, je t'emballe vraiment une tartelette de chaque ou c'était juste histoire de lancer la conversation ?

Pas que je doute du sérieux de sa demande, bien loin de moi, mais je préférais en être sûr. Et à la réflexion, il n'y avait pas qu'à Ammy qu'il avait manqué.
@ pyphi(lia)
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Lun 23 Mar 2015 - 19:07
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We can stop running now



Lorsqu’il entra dans la boutique du pâtissier, l’écho de sa voix arracha un sourire en coin à Billy qui s’avançait jusqu’au comptoir pour s’y asseoir. Il avait plutôt intérêt à être à lui dans deux secondes. Façon de parler, bien entendu... Il était heureux d’être de retour ici. D’être de retour dans une vie relativement normale, relativement calme. La bonne odeur des gâteaux, le lieu en lui-même le ravissait. Mais lorsqu’il vit Rick se figer dans un premier, puis un sourire s’étendre sur son visage, celui de Billy s’agrandit un peu. Il n’y avait décidément pas que ses tartelettes qui lui avaient manqué. Il y eu comme un léger battement dans l’air, l’un de ces moments où l’on se retrouve après des temps difficiles, de grands changements. C’était ce qui c’était passé. Oh, Billy avait un peu triché, certes. Plusieurs fois, masqué grâce à sa mutation, il était passé devant la boutique pour vérifier que son ami allait bien – autant durant la Purge que ces dernières semaines. Combien de fois avait-il dû se faire violence pour ne pas entrer et lui acheter quelques douceurs ? Combien de fois, en passant dans la rue le soir, dans le secret de la nuit (et toujours invisible), avait-il levé la tête vers les lumières allumés de l’appartement et s’était retenu d’escalader pour venir lui faire un petit coucou ? La vue, un jour, de l’œuvre d’une Sentinelle avait coupé court à ses visites secrètes. La pensé du danger qui pouvait le suivre partout l’avait retenu, il ne voulait pas être la cause de la mort de son ami.

Mais maintenant, il était là. Ils étaient là, et le danger était derrière eux. Le danger mortel, car Billy ne veut pas être dupe au point de croire que les Etats-Unis étaient devenus les pays des Bisounours – et, appartenant à la Confrérie, il était bien placé pour savoir qu’ils étaient loin, très loin, du pays des Bisounours. Son cœur était néanmoins gonflé de courage, car si danger il y avait, il se savait capable d’y faire face. Un petit rire agita ses épaules ;

« Pour que la Purge me mette la main dessus, il aurait déjà fallu qu’elle puisse me voir. » C’était certes un mensonge éhonté, mais il préférait minimiser les risques qu’il avait pu encourir durant cette sombre période. Comme Rick avait baissé le ton, Billy s’était légèrement penché en avant. « Je le suis aussi, et je crois que rien ne pourrait m’empêcher d’être gourmand… Et ne t’inquiètes pas pour ton commerce, quand le cas où j’aurais tragiquement perdu la vie… Tu étais sur mon testament. »

Billy recula pour s’asseoir, le dos droit, avec un sourire en coin. Oui, c’est vrai, il avait fait son testament, par prudence, et il n’avait pas oublié Rick. Une présence contre sa jambe le sortie de sa réflexion passagère, et il sourit tendrement en voyant la chienne qui grattait sa jambe d’une patte. Le mutant du futur posa sa main dans la fourrure blanche et épaisse d’Ammy.

« Coucou ma belle ! Toi aussi tu m’as manqué. »

Il continua à gratouiller le Berger Blanc Suisse entre les deux oreilles, avant de se retourner vers son ami, qui s’était accoudé au comptoir. Il fit mine d’hésiter un instant, jetant un coup d’œil à la multitude de tartelettes, avant de secouer doucement la tête ;

« C’était pour attirer ton attention, mais tant qu’à faire… » Vous ne pouvez pas comprendre à quel le choix de la tartelettes est cruciale pour Billy, et est toujours un moment de grande réflexion. Comment en choisir une seule parmi toutes celles que proposait le meilleur pâtissier de la grosse pomme ? C’est exactement pour cela qu’en général… « Je voudrais bien que tu m’en emballe cinq… Pomme, fraise, citron, framboise et celle que tu veux, choisis la dernière pour moi. »

Non, Billy n’allait pas tout manger d’un coup. Du moins allait-il essayer de ne pas tout manger trop vite, mais vous comprendrez que depuis la Purge, il avait dû se calmer sur les pâtisseries, et à part les tartes aux fraises (astucieux code), il n’avait rien mangé d’autre. Il était clairement en manque. Un sourire satisfait s’étira sur son visage, alors qu’il pensait aux délices qu’il allait bientôt pouvoir déguster. Mais pas ici, pas tout de suite – il n’était pas venu pour rassasier un appétit sans fin, mais bien pour voir Rick, renouer avec lui. Billy hésita un instant, et fini par attraper sa main et la presser doucement entre ses doigts, comme pour vérifier que le pâtissier soit bien là, qu’il n’était pas encore une fois en train de rêver. Un sourire sincère fendit son visage en deux.

« Tu m’avais manqué. Je suis heureux de voir que tout semble aller… »



HRP.


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Lun 23 Mar 2015 - 21:48
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« We can stop running now »


J'ai toujours été un grand agité. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours couru à droite et à gauche, allant et venant au grès de mes envies et de mon imagination, que ce soit dans le parc du manoir familial (bon sang ce que je peux détester ne serait-ce que penser ce genre de choses, j'ai l'impression d'être un aristocrate de base) ou dans les forêts ou les villes dans lesquelles j'aimais me perdre, une fois devenu plus âgé. C'est bien simple, je ne pense pas avoir tenu en place une seule fois. Enfin, sauf lorsqu'il s'agissait de cuisine, évidemment. Là, je devenais si attentif et calme que ma mère se demandait si on n'avait pas échangé son fils contre une parfaite copie ! Mais non, on ne m'a jamais échangé contre qui que ce soit. C'est juste que... La pâtisserie, c'est ma vie. C'était à ça que je m'étais raccroché lorsque les choses avaient mal tournées, et que la Purge avait fait son apparition. Je voulais continuer à avancer, ne pas me laisser abattre, même si le climat se dégradait méchamment... Vous pensiez que cette période avait été dure seulement pour les mutants et les inhumains de manière générale ? Eh bien songez aux pauvres citoyens qui ont été exécutés pour donner l'exemple, alors que leur seul crime avait été de sauver des vies. J'aurais très bien pu me trouver parmi eux, et cette pensée m'avait glacée le sang. Pendant un moment, j'avais même envisagé d'arrêter ce que je faisais. Mais je n'avais finalement pas pu m'y résoudre. Après tout, foutu pour foutu, comme on dit...

Ceci dit, j'étais bel et bien vivant, à présent. Et mon commerce avait rapidement retrouvé son activité passée. Quoi de mieux pour me rendre le sourire, hein ? Eh bien pas grand chose. Sauf que le pas grand chose en question venait d'apparaître comme par magie dans ma boutique, pile au moment où j'y pensais. Du moins c'était l'impression que ça me faisait.
Je l'écoutai me répondre, un léger sourire aux lèvres, sans commenter. Cependant, il y a un passage en particulier que je retins, et qui me fit tiquer. Non... Il plaisantait, là, n'est-ce pas ?

- J'étais sur ton testament ? Arrête d'essayer de te payer ma tête, je ne vais pas marcher là-dedans. Et puis quand bien même, ce n'est pas ça qui aurait pu me consoler si tu t'étais fait tuer.

Sur ces paroles parfaitement sincères, je laissai Ammy et Billy à leurs retrouvailles afin de servir un client. Café et part de fondant au chocolat, un grand classique. On me demandait ça au moins vingt à trente fois par jour. Il faudrait que je pense à faire un prix sur cette combinaison, d'ailleurs... Une fois le jeune homme servi et parti s'asseoir à une table, je retournai vers mon ami. Cinq tartelettes, hein ? Oh tiens, il était plus raisonnable que d'habitude ! Je me contentai d'opiner du chef, et rangeai soigneusement les quatre premières dans un carton prévu à cet effet. Pour la cinquième, voyons...

- Tiens, pour la dernière je te mets l'une de mes dernières créations. Un mélange de myrtilles et de cassis, tu me diras ce que tu en penses, je n'ai pas encore eu de retour sur celle-là.

Je fermai la boîte à l'aide d'un ruban, et la fit glisser à côté du mutant. Pour aujourd'hui, j'avais mis ça sur sa note. De toute façon, il revenait tellement souvent que ça n'aurait aucun intérêt pour lui d'essayer de me voler !
Quand sa main se referma sur la mienne, j'avoue que j'eus un temps d'arrêt. Vous l'aurez compris, je ne suis pas un as des démonstrations affectives. Définitivement pas. En général, ça me met plus mal à l'aise qu'autre chose, si je devais être tout à fait honnête. Mais pour une fois, j'avais envie d'envoyer voler toutes ces fichues conventions de bienséance qu'on m'avait inculquées depuis ma naissance. Et puis de toute façon, c'était on ne peut plus innocent comme geste, non ? Je serrai donc à mon tour mes doigts, et caressai sa main de mon pouce. Cette douce sensation de chaleur qui commençait à rayonner dans le creux de mon ventre et qui aurait le don de faire ronronner même le plus ronchon des chats, je la connaissais bien. Même si ces dernières années je ne l'avais plus côtoyée de près.

- Tu m'as manqué aussi. D'ailleurs si tu pouvais éviter de disparaître à nouveau comme ça, ça m'éviterait de trop m'inquiéter. Enfin, là il n'y a plus vraiment de raison que ce genre de choses se reproduisent, et heureusement...

Franchement, si une nouvelle Purge devait se déclarer, je crois que je rentrerais en France... Une fois, ça va. Deux, non merci. Mes nerfs ne le supporteraient pas.
@ pyphi(lia)
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Jeu 26 Mar 2015 - 11:56
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La réaction de Rick l’amusa, mais il s’occupa d’abord de la belle chienne alors que son ami allait servir un client. Il laissa son regard couler vers lui et suivre le déplacement du pâtissier, jusqu’à ce qu’il revienne vers lui. Il flatta une dernière fois l’animal, avant de reposer ses bras sur le comptoir, croisant les mains, prenant un air sérieux et professionnel – si seulement ses yeux ne brillaient pas de malice.

« Non, je ne te fais pas marcher, je suis tout à fait sincère. Je n’ai pas de famille, pas d’héritier… Je ne voulais pas que tu penses que je t’avais oublié. » poncta-t-il avec amusement. « Tu t’es mis en danger, toi aussi. »

Il avait baissé la voix mais posa un regard lourd de sens sur Rick. Il ne le remercierait jamais assez, et il ne le remercierait pas ouvertement devant tout le monde non plus. Même si la Purge était terminée, tous les Hommes lambda n’appréciaient toujours pas les mutants. On ne pouvait changer les esprits en profondeurs ; pas en aussi peu de temps. Rick devrait, pour l’instant, se contenter de ces sous-entendus, alors qu’un large revenait fendre son visage, regardant avec une certaine envie les tartelettes que lui emballait son ami.

« Je commencerais par celle-là, alors. Sois certain que tu auras très vite mon avis ! » un léger rire agita ses côtés ; il était déjà certain qu’il la trouverait bonne.

Sa main se referma alors sur celle de Rick, qu’il pressa dans ses bras en lui adressant quelques paroles autant sérieuses que sincères. Il sentit le temps d’arrêt que marqua l’homme ; et Billy redouta soudainement de s’être laissé emporter, d’avoir était trop prompt ou d’avoir fait quelque chose de mal. Le mutant fut néanmoins rassuré lorsque les doigts de Rick serrèrent enfin les siens, et même légèrement surpris par la douce caresse de son pouce. Un petit sourire s’accrocha à son visage heureux tandis qu’il rosissait légèrement ; ce n’était pas une sensation désagréable, loin de là. Il observait leur main lorsque Rick lui répondit ; Billy releva le regard vers lui ;

« Je ne peux pas te le promettre... », répondit-il doucement avec un sourire amusé. Il ne pouvait pas lui promettre de ne pas « disparaître » ; devenir invisible était parfois bien trop tentant. Il ne pouvait pas non plus lui promettre de ne pas disparaître pour une raison de type « Purge ». Mais même si la Purge, comme l’avait fait remarquer Rick, ne devrait pas se reproduire, on ne pouvait prévoir quelque guerre ou autres malheurs. « Mais je te promets de tout faire pour ne plus disparaître. », lança-t-il finalement, le cœur soudainement gonflé de joie.

« Je ne voulais pas t’inquiéter, mais j’ai préféré garder mes distances tant que je n’étais pas certain du nouveau gouvernement... Je ne voulais pas risquer de te mettre en danger, encore… Ni de te perdre alors que le pire était derrière nous. Qui me ferait de bons gâteaux ? » ajouta-t-il de façon assez précipité, en riant un peu.

Presque à contrecœur, Billy retira doucement sa main. Il baissa les yeux et les laissa traîner un instant sur les divers gâteaux, avant de pincer les lèvres, plongé dans quelque réflexion.

« Eh... Tu voudrais pas qu’on mange un morceau, ce soir ? Histoire de fêter la fin de toute cette merde, et surtout nos retrouvailles. » demanda-t-il en relevant la tête vers Rick, à nouveau tout sourire.




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Jeu 2 Avr 2015 - 0:05
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Je l'avoue, la réponse de Billy me cloua sur place. Durant quelques instants. Alors comme ça... J'étais vraiment sur son testament ? La nouvelle me touchait plus que je ne voulais bien l'admettre. Je savais que nous étions en bons termes, et même d'excellents amis -sinon il ne m'aurait pas fait confiance lorsque la situation lors de la Purge était au plus mal- mais je ne soupçonnais pas que c'était à ce point-là. Pas de famille, pas d'héritier... Est-ce que ça signifiait que j'étais la personne la plus proche de lui actuellement ? Non, pas forcément... Sur les testaments, il y a souvent plusieurs bénéficiaires, après tout. Je n'étais sûrement pas le seul, ça paraissait logique, maintenant que j'y pensais. Bon sang, mais où diable avais-je la tête, hein ?

Je lui répondis d'un sourire, sans un mot. On ne peut pas dire que je sois du genre lent à la comprenette, j'avais bien saisi qu'avec cette phrase, il essayait de me faire comprendre qu'il m'était reconnaissant pour ce que j'avais fait. A mon sens, rien de bien dangereux... Les soldats de la Purge m'avaient bien soupçonné une ou deux fois, avaient même fouillé ma pâtisserie et mon appartement de fond en combles, mais n'avaient jamais rien trouvé à me reprocher. Par la suite, ils avaient à l'évidence décidé de me laisser tranquille, jugeant sûrement que je n'étais pas un danger. Ce qui au fond, était vrai ! Que vouliez-vous que je fasse, au juste ? Que je les agresse sauvagement avec une louche, une spatule, ou un sucrier ? Non franchement, je n'ai rien d'un terroriste...

« Je ne peux pas te le promettre... » ... Dieu, que je pouvais haïr ces mots. Car tout ce qu'ils impliquaient, derrière leur sens premier, me rendait anxieux. Qu'allait-il encore bien pouvoir faire ? Les derniers mois ne lui avaient donc pas suffit, il fallait encore qu'il cherche les ennuis ? Un peu de calme, ça ne pouvait faire que du bien, parfois... Mon visage devait traduire mon trouble. Si lorsqu'il repasserait la porte de ma boutique cela signifierait que je recommencerais à m'inquiéter, alors j'avoue que j'étais tenté de l'empêcher de partir. Au moins je l'aurais sous les yeux... Enfin, en admettant qu'il ne s'amuse pas à devenir invisible.

... Me perdre ? Etrangement, ces mots pourtant si simples suffirent à déclencher ma fertile imagination. Il faut dire qu'il ne lui en fallait pas beaucoup pour fonctionner à plein régime... La sale bête. Et pour le coup, je me prenais à espérer que, peut-être... Non. Non non non. Stupide idée, Rick. Très stupide, l'idée. Sois sage, cesse de te faire des films comme une princesse Disney dans son château d'ivoire, tu te feras moins de mal. Là, c'était mieux.

Honnêtement, je ne regrettais pas ce que j'avais fait. Loin de là, même. C'était plus agréable que prévu de lui tenir la main, et c'est le genre de sentiment qu'on voudrait ne jamais voir s'arrêter. Seulement, tout a une fin en ce bas-monde, et Billy récupéra finalement sa main. J'étais un peu déçu, et ça devait se voir à la moue que je ne pus m'empêcher d'afficher durant quelques instants à peine avant de me reprendre. Je lui adressai un nouveau sourire, comme d'habitude. En même temps, je crois que je passe la moitié de ma vie, voire les trois quarts, à sourire !
Et puis vint la proposition de Billy. Passer plus de temps avec lui, ce qui me permettrait de m'assurer qu'il ne fait pas de conneries ? Et comment que j'étais partant ! Pas besoin de me le dire deux fois, vous pouvez me croire...

- J'en serais ravi. répondis-je d'un air enjoué. Si tu veux on peut faire ça chez moi, le quartier est tranquille la nuit, et je ne travaille pas demain. A moins que tu préfères sortir, peut-être ? C'est comme tu veux, peu m'importe. Même si la perspective de traîner dehors quand il faisait noir ne m'emballait guère... D'ailleurs, ça faisait une raison de plus d'être content de voir Billy ce soir ; j'aurai quelqu'un à côté quand la lumière déclinerait, et ça, franchement, ça me rassurait beaucoup.

Tandis que je réfléchissais à ce que je pourrais bien faire à dîner s'il décidait de venir chez moi, un nouveau client vint au comptoir passer commande. Je m'en allai le servir, armé de mon sourire commercial, comme de coutume, et la jeune femme ressortit presque aussi vite qu'elle était entrée... A la différence qu'elle était tellement occupée à me bredouiller je ne sais quoi qu'elle manqua de trébucher sur le pied d'une table, se rattrapa in extremis, et détala vers la sortie pour finalement disparaître. Les poings sur les hanches, je laissai échapper un petit soupir. Décidément... J'étais bien conscient que certaines personnes étaient plus intéressées par le pâtissier que par les pâtisseries -et je mentirais si je disais que je n'en jouais pas, parfois- mais tout de même... Et puis de toute façon, la personne avec laquelle j'aurais aimé que ce soit le cas, c'était l'inverse ! Tu parles d'une veine...

- Excuses-moi. lançai-je en revenant vers Billy. De toute façon je vais pas tarder à fermer. Alors, tu veux faire comment, du coup ?
@ pyphi(lia)
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Ven 3 Avr 2015 - 15:42
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Billy fut plus touché par la moue que fit Rick lorsqu’il retira sa main qu’il ne l’aurait cru. Et s’il s’était écouté, ou si le pâtissier n’avait pas rapidement retrouvé son adorable sourire, peut-être se serait-il empressé de la reprendre.

Il sourit en écho à son ami lorsque celui-ci accepta de passer la soirée avec lui ; et la question qu’il lui posa fit hésiter le mutant. Il avait certes tout d’abord pensé à l’entraîner dans quelque bar, puis restaurant (et pas n’importe lesquels, évidemment, un de ceux qu’il avait jugé les plus sécuritaire et agréables, propice à une bonne soirée), mais l’idée de monter chez Rick était soudainement bien plus attrayante. Il était soudainement curieux ; même s’il l’avait observé par la fenêtre de temps à autre en temps de Purge, il n’y était jamais allé. Il ne voulait pas non plus s’imposer chez son ami… S’il lui proposait, c’est bien qu’il le voulait lui-même, n’est-ce pas ? Il aurait bien le temps de le faire sortir plus tard, maintenant que la situation politique s’était calmée et stabilisée. Et puis… Peut-être aurait-il droit à quelques pâtisseries (chose qu’il ne fallait ni oublier, ni négliger) ?

La porte de la boutique s’ouvrit, interrompant sa réflexion qui arrivait à son terme. Alors que Rick allait à la rencontre du nouveau client – ou plutôt cliente – Billy tourna la tête en sa direction, suivant le mouvement du pâtissier, pour laisser son regard tomber sur la jeune femme ; joli profil, la nouvelle venue était un mignon brin de femme… Billy écarquilla ostensiblement les yeux. Elle n’était aucunement venue acheter des pâtisseries. Billy ne pouvait pas ne pas la comprendre – c’était même plutôt le contraire – au fond : en plus d’être un bel homme, Rick était adorable. De son sourire jusqu’à son… Le mutant se racla doucement la gorge en chassant ses pensées, pivotant sur son siège pour se rasseoir correctement. Il adressa un léger sourire à Rick et lui répondit ;

« Et bien… Si tu m’invites, alors, je ne peux pas dire non ! »

Un sourire taquin s’étira sur ses lèvres. Chez Rick. Peut-être que le pâtissier trouvait cela moins ‘‘intime’’ que le fait qu’ils aillent manger tous les deux dans un restaurant ?... Ou le contraire, aussi. Ne pas se montrer en publique avec Billy ? Après tout, le pâtissier avait peut-être une réputation à tenir. La femme de tout à l’heure ne devait pas être la première, et ne serait certainement pas la dernière. Un certain agacement le pris soudainement à cette idée, et il croisa les bras sans y faire attention.

« Ça t’arrives souvent, ce genre de chose ? » s’il le lançait avec un sourire en coin, voulant faire passer son interrogation pour de l’humour, son ton était un peu plus abrupte que prévu.

Mini-crise de jalousie à la Billy, qu’il tentait pourtant de cacher au mieux. L’idée de Rick fricotant avec ces femmes pendant qu’il survivait à la Purge en se cachant, en se privant de sa compagnie... Il était peut-être injuste ; il était injuste, mais il n’aimait pas les tournures que prenait son imagination. Le mutant soupira doucement en se passant une main sur la nuque avant de relever la tête, retrouvant le sourire ;

« Bah… De toute façon… C’est moi qui suit chez toi, ce soir ! »

Un grand sourire innocent barra son visage – petite vengeance inutile. Au diable les demoiselles qui venaient se pavaner devant Rick et qui espérait sans doute attirer son attention, voire plus, et qui exaspérait soudainement le mutant. Ce soir, c’était lui qui était chez Rick, et cette pensée le satisfaisait outre mesure.





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Mer 8 Avr 2015 - 22:38
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« We can stop running now »


Ce genre de scène, ça arrivait souvent. De plus en plus souvent, en vérité... Il faut dire que ma boutique avait déjà une solide réputation auprès des connaisseurs, et que parfois, je voyais débarquer des gens qui venaient de l'autre bout de la ville exprès pour mes pâtisseries, mais la fréquentation de mon établissement restait raisonnable. Bonne, voire très bonne aux périodes de fêtes, mais raisonnable. Or, depuis que le responsable des relations publiques de notre nouveau président ne se gênait pas pour me faire de la publicité dès qu'il en avait l'occasion, eh bien disons que... Je commençais à voir passer trop de monde. Bientôt, j'allais devoir me résoudre à embaucher quelqu'un pour m'aider au niveau du service, sinon je n'allais pas m'en sortir. L'idée ne m'enchantait guère, mais avais-je le choix ? Non, pas vraiment.

Mais enfin, j'avais encore un peu de temps pour réfléchir à ça ! En revanche, avec la réponse que venait de me donner Billy, je songeais que je n'avais pas tant de temps que ça pour trouver quoi cuisiner ce soir. Je fermais ma boutique à 18h, le temps de tout nettoyer et remettre en place il était déjà 19h... Ca ne me laissait pas beaucoup de marge de manoeuvre. Pourtant, j'avais proposé qu'on passe la soirée chez moi, je devais assumer maintenant ! Je trouverais bien un truc, je trouvais toujours...
Le ton soudain plus brusque de mon ami ne m'échappa pas. Je fronçai légèrement les sourcils tout en le fixant d'un air perplexe. Pourquoi ce revirement ? Quoique... Cette question, dans ce contexte, ne laissait pas vraiment planer de doute. Mais s'il était bel et bien jaloux, restait à définir de quelle façon. Certaines personnes sont possessives même avec leurs amis, alors dans quelle catégorie étais-je situé, au juste ? Je n'en avais pas la moindre idée, et quelque part, je n'avais pas envie de chercher à comprendre maintenant.
Puis un sourire revint sur les lèvres de Billy, et cet assombrissement passa aussi vite qu'il était arrivé. Je répondis à son affirmation d'un petit rire. Oui, effectivement, c'était lui qui allait se trouver chez moi ce soir ! Et peut-être que j'oserais passer outre mes hésitations et ce fichu mur de convenances pour tenter de me rapprocher de lui ? Bah, on y était pas encore !

- Ce genre de choses m'arrive assez souvent, oui... répondis-je dans un soupir. Mais bon, ça fait marcher les affaires, alors je ne vois pas pourquoi je m'en plains ! Et à propos de me plaindre, je te donne rendez-vous chez moi vers 20h30, sois pas en retard.
Cette phrase achevée, je pris le carton de tartelettes que je lui avais auparavant tendu pour le lui coller dans les mains, et lui indiquai la porte d'un signe de la main, un grand sourire accroché au visage.
- Allez, oust maintenant ! Je vais fermer boutique et j'ai encore du travail à faire ; et je ne te veux pas dans mes pattes !

Et tandis que je demandais poliment aux rares clients qui se trouvaient encore là de vider les lieux, je pensais avec une certaine lassitude que je n'avais toujours pas d'idée pour le repas de ce soir...

•♦•

Au final, je m'étais inquiété pour rien. En cas de doute, toujours opter pour des pâtes ! Bon, je n'avais pas non plus sorti les macaronis au fromage, un peu de sérieux. Non non, j'avais pris la peine de sortir l'un des paquets de pâtes fraîches que je ramenais de France, et de bricoler à la hâte une sauce carbonara. Un grand classique, qui ne mettait pas longtemps à se préparer, et qui en plus faisait mouche à quasiment tout les coups. Si seulement j'avais eu un peu plus de temps j'aurais pu mijoter quelque chose de plus compliqué, mais malheureusement ça n'avait pas été le cas. Et puis de toute façon, je pense que le dessert suffit amplement à rattraper le coup. Un opéra au chocolat tout frais du matin même. Je l'avais réalisé pour tester une nouvelle recette, et à la dégustation il s'était avéré meilleur que ma précédente version. Intérieurement, j'avais donc noté de le préparer comme ça, à l'avenir.

Le repas terminé et le couvert débarrassé à la va-vite (presque jeté dans l'évier pour ne pas m'attarder dans la cuisine trop sombre à mon goût serait plus exact), je revins dans le salon et proposai à Billy de s'installer dans le canapé.

- Est-ce que je te sers un café, un thé ? Enfin, je n'ai pas grand chose comme thés et je crois même que j'ai plus d'infusions qu'autre chose, mais enfin... C'est déjà ça, comme on dit !

J'étais un peu nerveux. A cause de la nuit qui était tombée depuis longtemps déjà, sûrement. D'ailleurs, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter de petits regards vers les fenêtres, de temps à autres, comme si je craignais que l'obscurité ne me saute à la gorge. Fichue phobie... Mais je ne pense pas qu'il ne s'agissait que de ça.
@ pyphi(lia)
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Mar 14 Avr 2015 - 17:28
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We can stop running now



Les paroles de Rick n’étaient pas pour apaiser la jalousie qui obscurcissait le regard de Billy, malgré la bonne excuse que le pâtissier leur donnait ; faire marcher les affaires. A ses débuts, que n’aurait pas fait le mutant pour lancer son hôtel ? Alors se faire draguer par quelques minettes… Mais il n’eut pas le temps de répliquer, de protester, pas même le temps de dire « Hi ! » que le pâtissier lui avait déjà fourré son carton de tartelette dans les mains et le mettait à la porte « pour ne pas l’avoir dans les pattes », avec pour seul ordre de revenir à 20h30. Et de ne pas être en retard. Sur le trottoir, il cligna des yeux, et grommela un « Et beh, on aura tout vu ! », avant de reprendre le chemin de l’Hotel (puisqu’il y avait son appartement, accessible par un ascenseur privé… A la fois dans l’Hôtel, et isolé, comme en dehors).

Il prit le temps de se préparer, histoire d’être propre et présentable, et se fit violence pour ne pas manger immédiatement l’une des tartelettes. Le joli paquet lui faisait de l’œil sur la table, avec cette douce odeur qui semblait envahir le salon… Il ne regretta pas son sacrifice, cependant ; il n’en avait que plus apprécié les pâtes carbonara de Rick, qui étaient – il fallait dire ce qui était – délicieuses. Peut-être pas autant que son opéra au chocolat, mais le goût prononcé de Billy pour le sucre ne le rendait pas très objectif là-dessus. A la fin du repas, il aurait volontiers donné un coup de main au français pour la plonge, mais celui-ci avait tôt fait de revenir, à tel point que Billy se demanda un instant s’il n’avait pas tout lâché dans un coin.

« Un café ne serait pas de refus, s’il te plaît. », lui répondit-il avec un sourire « Mais laisse-moi t’aider ! » ajouta-t-il précipitamment.

Dire que Billy savait où se trouvait la machine à café de Rick était un euphémisme, mais il y avait dans son esprit une différence nette entre « savoir où se trouve telle pièce, telle chose », et y aller par lui-même. Alors que, les mains dans les poches et un sourire innocent collé aux lèvres, il se rendait dans la cuisine en donnant l’air d’y avoir déjà été plus d’une fois, il s’arrêta au milieu de la pièce en attendant son ami. Au final, il ne sut pas lui être très utile, prenant simplement le plateau avant qu’il n’ait le temps de le prendre et retourner au salon.

Il observait Rick depuis un petit moment, et n’avait pas pu passer à côté de sa nervosité. Même s’il n’avait pour l’instant rien dit, il n’ignorait pas que le pâtissier n’était pas aussi détendu que d’habitude. Etait-ce de sa faute ? Peut-être Rick regrettait-il de l’avoir invité chez lui ? Après-tout, Billy était un mutant, et même un membre de la Confrérie, quoi que son ami ne le sache pas. Cette pensée fit légèrement tiquer le Voyageur. Que Rick ait peur de lui, cela lui serait insupportable… Et s’il le craignait déjà, sans même savoir qu’il était confrériste ou qu’il venait du futur… Il devait en avoir le cœur net, ne voulait pas traîner quelque espoir insensé…

Billy attrapa le poignet de Rick pour l’attirer sur le canapé, à côté de lui, et ne put se résoudre à le lâcher. Ses doigts cherchaient ceux du pâtissier alors qu’il avait verrouillé son regard au sien, d’abord gravement, avant qu’un sourire ne s’étire doucement sur ses lèvres.

« Détend-toi un peu, je te sens plus nerveux que si une bande de rats se promenaient dans ta cuisine... Ce n’est pas le fait de savoir un mutant chez toi qui t’inquiètes, au moins ?... » Une pointe d’inquiétude transparaissant dans sa voix tandis qu’il cherchait la vérité au fond du regard de Rick.





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