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[EVENT] - Gala de Charité pour les Orphelins et les Grands Enfants...

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Lun 1 Juin 2015 - 16:22
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  Event
Gala de Charité pour les Orphelins et les Grands Enfants...
21 JUIN 2015 ; 19h57 – MANHATTAN, NEW-YORK.

En cette première soirée de l’été, les New-Yorkais se pressaient plus d’habitude devant le Queen’s Hotel, d’où s’échappait une musique entraînante. Il était 20h, et le soleil commençait lentement à décliner dans le ciel mais il n’était pas encore l’heure de se poser dans son lit, ou devant sa télé, et de somnoler ; ce soir, un gala de charité est donné dans cet hôtel de luxe, cofinancé par Mr. Willcotts (patron de l’hôtel et homme le plus sexy de l’année 2006) et Mr. Liesmith (président et homme le plus sexy de l’année 2014). C’est l’occasion pour tout un chacun pour découvrir les fastes de ce qui est une représentation du rêve américain (comme quoi, ce n’est pas qu’un rêve), d’entrer dans ce qui fut un vieil immeuble délabré du XIXe avant d’être le Queen’s, petit joyaux de la couronne anglaise sur le sol américain.

Pour passer les portes majestueuses, il vous faudra tout de même payer votre entrée : c’est un gala de charité, mesdames messieurs, et l’argent ne pousse pas sur les arbres. L’argent récolté ira à une association venant en aide aux familles ayant subies de lourdes pertes durant la Purge, et tout particulièrement aux petits orphelins qu’elle a laissé derrière elle. Voilà ce dont vous informe les tracts et les bannières, sur lesquelles posent fièrement et avec un large sourire les deux hommes de la soirée. Le droit d’entrée s’élève, au minimum, à 15€ par adulte et 10€ pour les enfants et les étudiants qui le prouveraient, mais peuvent s’élever plus haut selon le bon plaisir du donateur. Et les clients de l’hôtel ont tout intérêt à donner plus, quand on sait à quel prix il passe la nuit…

Une fois l’entrée payée et les portes passées, vous vous trouverez dans un vaste hall, et pourrez déposer à l’accueil manteau et sacs. Tout le rez-de-chaussée a été préparé spécialement pour cette soirée ; que ce soit le côté droit de l’hôtel, réservé à la réception, à la soirée, au gala en lui-même, ou le côté gauche avec quelques amusements et des tables pour ceux qui désirent dîner. Vous pouvez également accéder au patio, mais la piscine est fermée : pas de baignade pour ce soir ! Les larges escaliers qui s’élèvent au fond du hall mènent aux chambres, et sont évidemment interdit d’accès à tous ceux qui n’ont pas de chambres pour la nuit.

Pour le moment, vous êtes dirigé vers la droite : personne ne voudrait rater le discours du patron, n’est-ce pas ? Ne râlez pas, vous n’allez pas y échapper, que vous soyez ici pour des raisons tout à fait louables (les orphelins), par envie de sortir et de vous amuser, ou pour financer quelque projet plus obscur (si c’est le cas, ou que vous êtes confrériste, allez payer votre entrée auprès de la demoiselle hyperactive !). Verres de champagnes et amuse-bouche sont à la disposition de chacun, alors que la musique s’atténue doucement, jusqu’à se taire, et que monte sur l’estrade aménagé pour les musiciens et le discours trois personnes ; Billy Willcotts, pour son discours, ainsi que Monsieur le Président et sa Première Dame, enceinte jusqu’aux yeux, qui honorent le gala de leur présence.

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Mar 2 Juin 2015 - 1:04
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Gala de Charité pour les Orphelins et les Grands Enfants...

Billy observait son reflet dans le miroir, plutôt fier de l’image qu’il lui renvoyait. Voilà deux jours qu’il avait fait retirer son plâtre – le médecin avait grimacé un peu : il aurait préféré le lui laisser encore quatre ou cinq jours de plus – et avait retrouvé l’usage de son bras. Il avait perdu un peu de ses réflexes, mais il savait que tout cela reviendrait rapidement. Le mutant avait mis un costume à carreaux fin, gris foncé, seyant, et arrangeait sa cravate avec un sourire en coin, l’anneau au doigt – eh, de fiançailles seulement, pour le moment. Il avait demandé Rick en mariage plus tôt qu’il ne l’avait prévu pour plusieurs raisons : Eilis qui l’avait rassuré, et… Neil qui l’avait démonté. Parce que s’il devait se faire agresser et tuer alors qu’il était incapable de se défendre (non, il n’était ni paranoïaque ni méfiant…), il voulait que Rick sache qu’il comptait l’épouser. Heureusement, rien d’aussi terrible n’était arrivé, et son cher pâtissier avait dit « oui », faisant de lui le plus heureux des hommes – et le fait qu’il soit fiancé n’était pas passé inaperçu. Tout comme le déménagement, d’ailleurs, même s’il avait veillé à ce qu’on ne les importunes pas trop et à ménagé son homme. Il ne manquait, à vrai dire, plus qu’à déménager entièrement la pâtisserie au rez-de-chaussée de l’hôtel – et il avait fait ça bien, ménageant un espace à l’une des extrémités et lui emménageant même une porte vers l’extérieur, afin que la pâtisserie soit à la fois indépendante et incorporée à l’hôtel. Les travaux venant de se terminer, ils allaient maintenant pouvoir commencer les choses sérieux. Et vous n’imaginez même pas à quel point Billy pouvait être heureux lorsque, dans la salle de bain, il voyait la brosse à dent de son Rick à côté de la sienne.

Un dernier coup de peigne, un peu de parfum, le gala ne commençait réellement que dans deux heures, mais il avait fort à faire. Dévalant les escaliers pour descendre de la mezzanine, il fila boire un thé qui l’attendait depuis trop de temps. Ammy fouinait partout, lui arrachant un sourire amusé. Il était laxiste avec la chienne : qu’elle monte sur son canapé, qu’elle fasse sa vie ! Elle n’était pas mal élevée et puis, tant pis. Tous les objets se remplaçaient. Il alla voler un rapide baiser à son fiancé avant de le prévenir qu’il devait descendre, mais que lui pouvait prendre son temps. Il avait déjà bien assez travaillé, qu’il se repose et soit en forme pour ce soir. Il allait en avoir besoin…


Billy arriva dans le hall par son ascenseur privé, sourire enjôleur collé au visage, allant vérifier que tout était prêt et que les dernières mises au point se déroulaient sans encombre. La scène était prête, les instruments prêts. Le groupe n’allait pas tarder à arriver : il en profita pour aller saluer l’équipe – conséquente – de ce soir, donner quelques directives, grand sourire aux lèvres. Certains clients mangeaient déjà, et il en profita pour aller s’enquérir de leur séjour à l’hôtel. C’est peut-être l’une des choses qu’il préférait dans son boulot ; les relations humaines. Et il fallait dire qu’être multifonction aidait beaucoup à promouvoir son hôtel, pas forcément accessible à tout le monde – sauf dans deux heures, pour toute la nuit jusqu’à 2h du matin. Le mutant était là, aussi, debout, heureux et fier, alors que les premiers invités arrivaient, les saluant. Il était parfait – n’est-ce pas qu’il était parfait ? Bon, d’accord, il n’attendait pas innocemment, il attendait plusieurs personnes. D’abord Charlie, sa chère partenaire, qu’il attrapa à la volée et posta de l’autre côté des portes massives, lui demandant de ne pas noter l’argent qu’elle recevait sur les papiers officiels. Elle savait pourquoi. Une fois celle-ci collée à son poste ( « Promis, ça ne durera pas plus d’une heure et demi ! »), il put accueillir Lillian – le représentant du président –, venu en avance avant Mr et Mrs Liesmith. Il connaissait l’homme pour l’avoir souvent vu chez Rick. On pouvait même dire qu’il était son principal rival… En matière d’achat de pâtisseries. Il avait eu une période où il se méfiait de lui, mais il avait fini par comprendre qu’il n’avait rien à en craindre, et s’il gardait toujours un œil sur lui, Billy lui faisait confiance. Il aurait aimé accueillir Neil et Eilis, mais il n’eut malheureusement pas le loisir de les attendre.

L’heure avançait, la salle se remplissait bien. Il s’était affairé à droite, à gauche, avait vérifié plusieurs fois que son petit papier sur lequel était inscrit son discours était bien dans sa poche. Il aurait aimé voir son fiancé arriver par l’ascenseur et pavaner – ou surtout l’avoir près de lui alors qu’il devenait légèrement anxieux. Chanter devant tout New-York, ça allait. Prononcer un discours, un peu moins. Il se hâta d’aller accueillir le président et sa première dame – enceinte. Et pas qu’un peu. Avec un large sourire, il les salua et les félicita avant de les diriger vers la salle et de leur indiquer l’estrade – non pas pour y monter tout de suite, mais pour ne pas en être trop loin. Captant les petites LED de l’ascenseur, il revint rapidement sur ses pas pour aller cueillir Rick et l’accompagner, lui aussi, jusqu’à la vaste salle qui avait été dégagé pour le gala. Oui, Billy courait partout et, pour peu, ça lui ferait tourner la tête. Il prend bien le temps d’accompagner le français, avant de devoir l’abandonner. Ça allait être son moment de gloire… Il rejoignit le couple présidentiel, et les invita à monter sur l’estrade alors que la musique s’abaissait progressivement jusqu’à devenir silencieuse. Le mutant alla se placer devant le micro avec un léger sourire, jetant un regard aux journalistes et aux photographes qui s’acharnaient sur John, Victoire et lui-même. Ça, c’était parfait pour son petit discours. Il se racla légèrement la gorge pour réclamer le silence, vérifia le fonctionnement du micro et lança un « Good Evening New-York ! » avant de déplier son prompteur. Contrôle-toi, Billy…, se répétait-il alors qu’il luttait contre la rougeur qui voulait s’emparer de ses joues.

« Tout d’abord, merci à vous tous d’être ici ce soir. Merci pour les petits orphelins qui ont perdu quelque chose de malheureusement bien plus estimable que de l’argent, et que cet argent ne pourra jamais leur ramener. Je sais de quoi je parle, ayant moi-même perdu mes parents bien trop tôt… Mais grâce à vos dons, nous allons pouvoir leur venir en aide et pourvoir à leur besoins, et si cela ne consolera pas leur perte, au moins cela adoucira leur vie, il faut l’espérer. Votre présence ici signifie également qu’aucun d’entre vous ne veut qu’un tel drame recommence – et ce petit bout de chou ne sera jamais orphelin… » il désigna d’un geste de la main le ventre rond de la Première Dame. « Et, comme lui, aucun autre enfant ne devrait jamais avoir à connaître cela. » S’ensuivit le discours quasi-habituel sur la situation, les chiffres et statistiques, les nouvelles destructions, remerciements abondants à l’Empereur… Au président, pardon. « Vers 23h, quand les amuse-bouche laisseront la place aux desserts, les musiciens professionnels laisseront place à quelques musiciens amateurs – dont moi-même. L’été et la musique se doivent d’être fêtés comme il le faut ! Je tiens à vous signaler que dans le couloir menant au patio ont été accrochés toute une série de tableaux pris par Miss Archer, et je vous invite à aller y jeter un coup d’œil, ça vaut le détour. Enfin, je tiens à remercier tout spécialement Monsieur le Président, encore une fois, et de Madame, qui nous font l’honneur de leur présence ce soir. Je tiens également à adresser des remerciements tout particulier à Mr Levy, pour ses magnifiques fleurs. Il est cordialement invité à venir jouer un petit morceau de violoncelle à partir de 23 heure – c’est un excellent violoncelliste ! Ainsi que Mr de Kerangal pour ses délicieuses pâtisseries, qu’on vous servira donc à partir de 23h. Viens, Rick, monte ! » Non, Rick n’aurait peut-être pas l’occasion de remonter sur l’estrade de la soirée, sauf s’il voulait chanter ou jouer quelque chose… Dans ce cas, Billy n’était pas au courant. Et heureusement que ses gros-bras connaissaient le pâtissier et lui lançait un regard lourd de sens – monte il faut que tu montes. Il tendit le bras vers Rick, marchant vers lui avec son micro, et alla lui voler un baiser. « Voilà, je vous présente Rick. Je l’aime. » Et il rayonnait de bonheur, en espérant que son fiancé ne lui en veuille pas trop. Entre ça et la grossesse de la première dame, il savait que ça allait jaser dans la presse dès le lendemain (ça faisait plusieurs semaines qu’on se demandait qui avait conquis le patron du Queen’s, et plus encore qu’on se demandait pourquoi on ne voyait plus la Première Dame). « Eh, je n’ai plus qu’une chose à dire : amusez-vous, profitez ! Aujourd’hui, c’est l’été ! »

Billy – dont le bras était toujours enroulé autour de la taille de Rick – descendit de l’estrade avec lui, fier comme un paon. Et que la fête commence !



HRP. : le costume de Billy ici !
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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Mar 2 Juin 2015 - 13:24
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« What am I doing here ? »


Difficile de croire que cela faisait déjà plus d'un an, presque un an et demi, que la Grande Purge avait pris fin. Le calme n'en était pas pour autant revenu à New York, loin de là, mais au moins je pouvais marcher dans les rues sans avoir à me tenir aux aguets. Enfin... Durant une période, ceci dit. Puisque depuis un bon mois environ, j'avais définitivement coupé tout lien avec la Confrérie. Oui, c'est exact, j'avais déserté. Et comment dire... Que je sache, ce n'est pas quelque chose qui se fait, parmi cette communauté-ci de mutants. En tout cas, pas sans représailles. Peut-être me faisais-je seulement des idées, peut-être étais-je seulement paranoïaque, mais toujours était-il je préférais surveiller mes arrières. Bon, certaines de mes connaissances pouvaient toujours me prévenir s'ils entendaient parler de quelque chose de ce goût-là, mais enfin...

Et parmi ces-dites connaissances, je pouvais compter Billy. Je dois bien avouer que lorsqu'il est venu me voir en me demandant si je pouvais fournir les fleurs pour son prochain gala de charité, au début j'ai cru à une blague. Certes, je maîtrise les plantes, mais ai-je une tête de pépiniériste, hein ? A ses yeux, on dirait bien, puisqu'il se trouve qu'il était on ne peut plus sérieux. Des dépenses en moins, hein ? Radin...
C'est avec un profond soupir que je me levai de mon canapé, le regard rivé sur l'extérieur. Le soleil commençait lentement à décliner, il allait bientôt être l'heure de partir pour le Queen's. Et je n'étais pas prêt. Mais alors pas prêt du tout. Fringué d'un vieux jogging, d'un tee-shirt tout aussi éliminé, la tignasse en bataille, j'avais l'air d'être passé dans un sèche-linge. Si si, je vous assure. J'esquivai les piles de cartons que je n'avais pas encore eu le courage de déballer depuis mon récent emménagement dans cet appartement, pour aller dans la petite véranda. Un petit passage rapide, juste histoire de redonner un petit coup de jeune aux plantes qui s'y trouvaient, et direction la salle de bain.
Une bonne douche plus tard, j'étais déjà bien plus présentable. Pour ce qui était de la tenue, je n'avais pas eu à hésiter bien longtemps. Des costumes, je n'en avais pas une multitude, juste deux ou trois, que je mettais pour les grandes représentations orchestrales auxquelles je participais parfois. J'enfilai le plus sobre, n'ayant pas envie de me faire remarquer plus que ça. J'arrangeai une dernière fois mes cheveux (il faudrait que je pense à passer chez le coiffeur, ça devenait un poil trop long là), vérifiai que rien ne dépassait ou ne faisait tâche, avant de finalement attraper mes clefs, et quitter l'immeuble.

Un court trajet en taxi plus tard, j'arrivai finalement devant l'hôtel. ... Bon sang. Rappelez-moi ce que je fichais ici, déjà ? Ah oui, c'est vrai... Billy m'avait tenu la jambe jusqu'à ce que je dise oui. Bon... Eh bien foutu pour foutu, comme on dit...
Une fois à l'intérieur, j'avoue avoir été quelque peu perdu. Trop de monde, beaucoup trop de monde à mon goût... Et surtout, beaucoup trop près de moi. Je sais que je ne peux décemment pas me promener avec un écriteau du genre "Attention, sang empoisonné, reculez-vous, on ne sait jamais" mais j'avoue que dans des situations pareilles, ça me démange. Esquivant au mieux la foule, j'allai me caler dans un coin à peu près tranquille, cherchant du regard un visage connu. Mais je n'en voyais aucun, pour le moment...

Je peux au moins reconnaître une chose au discours du patron du Queen's, il me fit sourire. Billy, Billy... Il ne changera donc jamais, hein ? Je n'aurais pas aimé être à la place du pauvre rouquin, qui à l'évidence se sentait aussi à l'aise sur l'estrade qu'un homard sur un plateau garni. La couleur était la même, en tout cas. A peu de choses près. Par contre, je tiquai en entendant le nom Archer. Tant et si bien que je ne prêtai plus qu'une oreille distraite au reste de ses paroles. Mon estomac se noua, et bien que je tentai de me faire le plus petit possible dans mon coin -vainement, vu mon bon mètre quatre-vingt dix- mes yeux se mirent à balayer l'assistance, nerveusement. Si Eilis était là... Est-ce que... ? Oh non non non... Magneto si vous voulez, je préférerais, mais pas lui ! La triste vérité était que plus d'un an plus tard, et malgré tout ce que cet espèce de crétin fini avait pu me balancer à la figure -au sens littéral comme figuré- j'étais suffisamment masochiste pour en être toujours désespérément amoureux. Et comme je n'ai jamais été réputé pour être très stable, bien que ces derniers mois je me sois calmé, le seul fait de le voir risquait de me faire plus ou moins péter les plombs... Il valait mieux que je m'isole un peu.

C'est pourquoi je pris la direction du patio, sitôt le discours de Billy terminé. Là, on devrait m'y laisser tranquille. Enfin, je l'espérais...
@ pyphi(lia)
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Mar 2 Juin 2015 - 20:04
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GALA DE CHARITE
pour les orphelins et les grands enfants




Alastor n'était pas un habitué de ces grandes fêtes. C'était le moins que l'on puisse dire. Même ses parents ne l'avaient jamais habitué à ce genre de chose. Les grands fastes d'une vie luxueuse, alors qu'il n'avait vécu que dans un manoir en ruines, où les lierres y avaient davantage élu domicile que lui-même. Un manoir perdu dans la forêt de Dordogne, alors que nous étions ici dans un Hotel dont le vieil homme ne pouvait pas même compter les étoiles tant il en avait. Un Hotel nommé le "Queen's", un magnifique endroit mêlant une architecture des plus splendides et complexes, une réception des plus calmes et distingués. Au milieu de tout cela, un Gala pour le bien commun d'une cause qui touche beaucoup d'êtres humains dans le monde. Une occasion de faire le bien en allant à une merveilleuse soirée. Est-ce qu'Alastor en avait envie ? Non. Quize euros auraient pu paraître pas cher, mais pour cet assistant qui comptait les sous à la fin du mois par centimes, chaque millimètre de son compte en banque devait être gardé et surveillé. C'était à se demander s'il n'avait pas fini par perdre beaucoup de poids, à force d'éviter de s'acheter à manger le plus possible. Mais s'il n'y avait que cela. Un Gala aux allures princières ne signifiait pas que du luxe, mais aussi du monde. Beaucoup de monde. Trop. Des gens avec qui il ne partageait absolument rien du tout. Et avec qui il ne voulait absolument rien partager, c'était un fait.

Mais la décision ne lui revenait pas au final. Mademoiselle Grant y allait, elle. Ce fut donc par la force des choses qu'elle obligea Alastor à l'accompagner, quitte à devoir payer l'entrée pour lui. A ce moment, que voulez-vous, si Alastor n'avait plus à payer, il n'avait plus rien à redire. Un peu d'argent pouvait lui faire faire n'importe quoi, un véritable rapiat radin. Ceci étant donc réglé, le vieil homme accompagna la demoiselle, se demandant tout de même pourquoi était-ce si important qu'il soit avec elle. Ne pouvait-on donc plus voir l'archéologue sans son assistant ? Habillé d'un très beau costume...alors oui le costume. Sachant qu'il n'en avait aucun sous la main -il était venu à New York pour travailler, pas pour se faire beau- , il dut demander à sa patronne. Si elle voulait tant que ça le voir avec elle, il fallait y mettre le prix, voilà. Sa réputation de vieil homme désagréable au possible ne s'était jamais autant manifesté qu'à ce moment (c'est à dire quand on le force à faire quelque chose qu'il ne veut pas) . Alastor n'eut pas de grande exigences, encore heureux. Ce fut donc avec Anna Grant au bras qu'il entra très sobrement dans le hall. Tellement d'êtres humains, ou même d'autres choses, il ne pouvait pas savoir. Et il n'avait pas très envie de savoir. L'envie de fuir le prenait aux tripes dès l'instant où il était arrivé devant l'immense entrée pleine de grandeur.

Autant vous dire qu'il ne quitta pas l'archéologue d'une seule seconde. Faisant semblant de n'en avoir rien à faire de sa présence bien entendu. Il regarda à droite, à gauche, en l'air, à ses pieds. Partout où il pouvait observer quelque chose avec un oeil soi-disant curieux, il le faisait. Tout était bon pour éviter le contact visuel avec les autres personnes qui pouvaient traîner au alentour, bien qu'il ne soit qu'un parfait inconnu et que personne ne sache qui il était. Un petit coup d'oeil à Mademoiselle Grant pour vérifier qu'elle soit toujours à portée et il regarda de nouveau ailleurs, se guidant au son de sa voix pour la suivre quand elle devait aller dire bonjour à l'un et à l'autre. Tout le monde parlant anglais tout autour de lui, il avait du mal à s'y retrouver, à comprendre tout ce qu'il se passait. Non pas qu'il était mauvais en anglais, il était fortement capable de suivre une conversation et la continuer. Mais dans ce mélange indicible de conversations aux voix multiples...c'est presque impossible. Perdu, il resta aux côtés d'Anna.

S'assurant de prendre une place à côté d'elle pour le discours, ce fut à peu près la seule chose en anglais qu'il parvint à comprendre. Tout d'abord parce qu'au moins, tout le monde se taisait à côté. Et il y avait intérêt, au vu de la présence du président. C'était un discours plein d'énergie, d'amour et de bonté. Il croyait en sa cause, et cela se voyait. Alastor eut même un petit sourire conquis face à la joie du jeune  Billy. Lorsqu'il fit monter son fiancé sur l'estade, Alastor ne put que continuer de sourire. Ils semblaient avoir trouver à eux-deux ce qu'Alastor continuait de rêver sans y croire à présent. Un amour qui dépasse la réalité. Une émotion que l'on ne pense trouver que dans les livres. Un véritable conte de fée. Alastor soupira quand tout se termina, et que chacun dut s'en retourner à la conversation, aux babillements anglais et américains. Doucement, il tourna la tête vers Mademoiselle Grant et eut un sourire presque forcé:

▬ Je suppose que je dois encore resté ?


Spoiler:

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Mer 3 Juin 2015 - 14:00
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Event; Gala de charité
Feat. du monde; Congratulations !



Je fixe le type en costard qui se trouve devant moi avec minutie. Plutôt grand et fin, il se dégage de sa personne un calme et une assurance à toutes épreuves, peut-être retroussé d'une touche d'arrogance dans son regard verts aux touches dorées. Il semble, ainsi vêtu, être sorti tout droit d'un magasine de mode, même si il dépasse quelque peu la taille réglementaire des mannequins. De ses mains agiles, il place un nœud papillon autour du col de sa chemise en un geste simple et calculé, force de l'habitude, sans cesser de me fixer ; ce soir il a préféré ce petit modèle aux longues cravates qui le sied habituellement, ce qui le met plus en valeurs.
«  … Pas mal. » Le type en costard s'arrête pour me toiser, circonspect, avant de s'essayer à un sourire, mutin. Un sourire de circonstance. « ...mouais. » Convaincu à moitié. Il s' attaque aux boutons de manchettes sans cesser de me fixer, et je ne peux m'empêcher de penser qu'il dégage un charme particulier entièrement calculé. Enfin. N'allons pas mentir. Cet homme est … beau. Pas au point que toute l'attention soit fixé sur lui, non, car il n'est pas habillé avec ses vêtements de conférences et autres représentations publiques – et par ailleurs ce n'est pas lui le roi de la fête ce soir –, mais assez pour qu'on le remarque où qu'il aille. Une beauté discrète et sensuelle qui ne peut passer inaperçue, même inconsciemment. Après tout, c'est là son job : marquer les esprits même si autrui est aveugle.
Il passe sa main dans sa tignasse négligemment, remet sa veste italienne correctement, puis se tourne, m'imitant, disparaissant de mon champ de vision. C'est d'un pas mesuré que je sors de la chambre, délaissant le miroir vide de reflet derrière moi, pour retrouver mon salon accueillant et ses invités. Il ne faudrait pas être en retard, n'est-ce pas ? Cela ferait mauvais genre et ruinerait mes efforts et ma réputation – et il vaudrait mieux éviter cela aujourd'hui.
« Il va falloir y aller mes fraisiers ! » Je lance d'humeur presque joyeuse. Mon chauffeur et homme de main doit déjà être là par ailleurs, et j'ai engagé d'autres serviteurs pour la soirée. « Il faut que je sois sur place avant notre président, donc je vous retrouve là bas. Dylan, en voiture! » Je ne sais toujours pas comment j'ai pu la convaincre de venir, ni même de mettre une robe sans utiliser mes pouvoirs. Enfin, si, j'ai engagé Leif comme styliste pour toute la petite maisonnée : autant vous dire qu'il a eu du boulot. Bien évidemment, je l'ai payé en conséquence, et je dois avouer que je suis très fier du résultat que j'admire présentement : que se soit Neil, Eilis ou Dylan, ils sont tous à tomber.
Je leur souris à tous, un vrai sourire – devenus plutôt rares depuis ma rupture avec la tulipe – , avant d'attraper mon chéquier et me diriger vers la porte. Il va falloir dépenser des sous ce soir, en l'honneur de pauvres petits orphelins cette fois-ci, ainsi que se sociabiliser comme à chaque gala ou autres événements pompeux et ennuyant à crever. Ne vous méprenez pas. J'adore ce genre d'événements où il faut se montrer, dodeliner de la tête en se tenant bien droit, sourire à tous et passer pour un connard prétentieux à mi mots mais tellement riche que « non » n'est pas un mot connu. Tromper tout le monde, passer pour un bon samaritain, c'est quelque chose de compliqué qui se prépare, comme un grand rôle que l'on répète encore et encore jusqu'à atteindre … La perfection. Un jeu intéressant où je me complets, bien plus à présent que sur un champ de bataille, et après tant d'années à pratiquer le charme, je suis maître en la matière. Pourquoi demanderez-vous. Simplement car vous voir vous agiter comme de vulgaires poissons se prenant pour des requins est là quelque chose de jouissif, je dois l'avouer, même si j'aime énormément cette planète.

Ceci dit, ce soir diverge quelque peu. Je ne me cantonnerais pas au rôle d'ex-mannequin international et actuel directeur de com' et pub' de notre président. Ce soir, je ne suis pas là que pour promouvoir une image et m'assurer que tout est en ordre ; je suis aussi là pour aider véritablement des gens dans le besoin et, surtout … m'amuser, malgré mon masque de professionnel. M'amuser, ou essayer – j'avoue ne plus avoir eu beaucoup de temps depuis les derniers mois, entre la venue des miens sur terre, ma rupture brutale, le déménagement de Neil et toutes ses frasques, le retour de ma petite sœur Amber et d'Eilis, l'arrivée de Dylan, la préparation de la nouvelle campagne de Liesmith (que je garde toujours à l'oeil) ... Même prendre un verre avec Leif est devenu difficile à caser dans cet emploi du temps, car quand je ne cours pas partout, je veille aussi sur Vicky. Heureusement que je suis insomniaque.
Je pousse la porte comme un galant gentleman, invitant Dylan qui râle avec raison à sortir. Je lui ai promis qu'elle pourrait se gaver de petits fours et d'alcool, tant qu'elle n'émasculait pas publiquement les gens – ça elle pouvait le faire à l'abri des regards – pendant que je ferais le « connard joli cœur ». Ce que je détestais avec ce genre d'événements c'est qu'il fallait mieux venir accompagné, et si j'avais pensé à Dydy c'est simplement car il fallait qu'elle sorte un peu. Après tout, cela pouvait être une expérience amusante, vu son caractère. Bien entendu, je lui payais sa place. « Tu sais bien que tu pourras partir après une heure … » elle n'était pas obligée de m'attendre toute la soirée, mon chauffeur comme une carte de crédit était à sa disposition pour la nuit, où qu'elle veuille aller ensuite et quoi qu'elle veuille acheter tant que ce n'était pas trop illicite. Je rentrerais sûrement de par moi-même.
Le trajet se fit assez rapidement, et j'aidais Dylan à sortir de la voiture sous les flash des journalistes, avant de l'amener à l'intérieur de l'hôtel. Billy était élégant en diable et je lui souris grandement, le saluant puis le félicitant, avant de vaquer à mes affaires : à peine arrivé que certains me sautaient déjà dessus, et je présentais Dylan tout simplement comme un membre de ma famille avant de l'amener au buffet. Par la suite, je répondais aux questions et sécurisais un peu plus l'espace jusqu'à l'arrivée de Loki et Vic – Vic que je saluais officiellement avant de lui faire un clin d'oeil, tout comme notre cher président, avant d'aller retrouver Dylan pour manger des petits fours tels un scrat en manque de sucre – en gros, me goinfrer mais avec élégance, attendant le discours de Billy. Discours qui fut suivit d'un tonnerre d'applaudissements, bien évidemment, et de sincères félicitations même si voir ses deux me pinça un peu le cœur (le souvenir de fanfan me bouffant toujours un peu). Néanmoins, j'étais sincèrement heureux pour eux quand même. Et en entendant de nom d'Allen, je ne pus m'empêcher d'espérer que Neil rattrape enfin ses bourdes – si possible sans casser de vaisselle ; avant de m'adresser à Dylan en souriant « Alors mademoiselle. Que souhaitez-vous faire à présent ? »

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD & SHADOW.


Spoiler:
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Mer 3 Juin 2015 - 17:48
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Event ; Gala de charité

Feat. Des gens

I hope you'll be happy together for ever.


Je tente de faire bonne figure devant les autres, souriant tantôt timidement tantôt avec assurance tout en pensant que je foutrais le camps dès que la bienséance me le permettra. Jusque là, il faudra faire bonne figure et faire un repli stratégique vers les petits fours jusqu'à l'heure de la délivrance tout en évitant l'alcool. Heureusement, je connais quelques personnes présentes, comme Cha' (à qui j'avais payé l'entrée, et grâce à qui je finirais sûrement ivre à la fin de cette soirée), Matt que je suis allée chercher avant de rejoindre Neil devant l'hôtel, Az' et Dydy, Anna a qui je fais un signe … J'espère que je croiserais Phillys aussi, car je ne me vois pas chanter sur scène sans elle, mais en attendant je reste assez proche de mon oncle, escortée de mon avocat préféré élégant en diable.
Qu'est-ce que je fiche ici au juste ? Ah ça … C'est une question que je me pose encore. Merde, j'adore Bi', vraiment, mais est-ce que tout ce bordel était nécessaire ? Je veux dire … Etre sa marraine dans le futur, je peux gérer cette donnée. Commencer à être célèbre pour mes photos et mes peintures, je peux gérer aussi tant que l'on ne me stalke pas. Etre profondément amoureuse d'un justicier ninja aveugle au caractère d'ours timide … ça aussi, je gère, mieux que je n'aurais pu le prévoir d'ailleurs. Mais me montrer devant tout le monde, me pavaner et me vendre comme un article de qualité en solde, parée de beaux vêtements et affublée de ridicules talons qui finiront sûrement emplâtrés dans le décors avant la fin de la soirée … Non, ça je ne gère définitivement pas. Bi', laisse moi te dire que ta tata 'Lis te bottera le fondement quand tout cela sera finit, et qu'importe ton statut social.

J'attrape la main de Matt et je la serre quelque peu, pour me rassurer, tandis que le maître des lieux commence son discours devant … trop de personnes pour mon propre bien mental. Quand Bi' m'avait annoncée qu'il m'invitait à son gala, j'avais été sur le cul. Ok, je lui avais balancé quelques semaines auparavant qu'il s'était marié (dans mon passé) un 21 juin mais … je ne m'étais pas attendue à ça, à ce qu'il change la donne un peu plus et que je sois présente. Encore moins lorsqu'il m'avait demandée certains tableaux pour faire de la pub – et qu'il avait acheté certains d'entre eux. Bien évidemment, je lui avais sauté dessus pour un gros câlin, émue, avant de jurer tout ce que je savais et me mettre à paniquer quelque peu. Cela voulait dire devoir expliquer mon boulot à des inconnus … et pire que tout me fringuer dignement pour ne pas lui faire honte. Un gala … Merde, j'espère qu'il ne fallait pas y danser ! Etait-ce grave si je ne portais pas de robe ? Est-ce que l'on peux venir accompagner ? Je l'avais bombardée de questions, et il s'était fichu de moi. Traître !
J'inspire doucement pour me calmer, écoutant les paroles de mon cher filleul, avant de jurer à voix basse lorsqu'il parle de moi et mes travaux, serrant un peu plus la main de Matt avec l'envie ferme de disparaître dans un trou de souris. Heureusement qu'il est là, j'aurais eu du mal à affronter ça (tout du moins, le début, après ça ira mieux) sans sa présence rassurante. Il est l'un des rares capable à me calmer presque instantanément (il faut un petit temps d'attente avec Neil), avec Sleipnir et Allen. Allen qui est d'ailleurs présent ce soir, et je me maîtrise pour ne pas le chercher du regard et aller lui sauter dessus pour un câlin parce que, merde … mon tonton fougère à épines me manque terriblement. Un coup d'oeil pour voir comment Neil prend la nouvelle, et je finis par applaudir comme tout le monde à la fin du traditionnel discours, légèrement tendue et serrant le petit paquet que j'ai avec moi de ma main libre. Ce n'est pas grand chose, mais c'est là ma contribution pour les enfants : un chèque qui contient une petite partie de l'héritage de ma mère. L'on y trouve aussi un album photo remplit au début par des clichés que j'ai moi-même prise depuis mon arrivée, souvent à la dérobée, qui retracent la vie de mon pâtissier préféré et son chéri et qu'il me faut remettre en main propre. Sans lâcher la main de Matt, je m'en vais donc retrouver l'organisateur de la soirée et son homme pour les saluer convenablement, puis tendre mon paquet.
« Je ne sais pas vraiment quand il faut remettre tout ça donc … Je préfère le faire maintenant, sachant qu'il y a aussi quelque chose pour vous deux à l'intérieur … Je vous souhaite beaucoup de bonheur à tous les deux. Même si, Bi', je vais sérieusement te botter les fesses pour tout ça, et me venger avec l'aide de Phillys sur quelques chansons. » Je secoue la tête dépitée avant de sourire plus timidement. « Et je voulais aussi vous présenter Matthew Murdock, un brillant avocat en devenir. »

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD & SHADOW.


Spoiler:
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Jeu 4 Juin 2015 - 0:49
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Gala de Charité pour les Orphelins & les Grands Enfants


Un Gala. Eve se souvenait très bien de la dernière réception de ce genre à laquelle elle s’était invitée. Le Gala de Charité, lors de l’élection du nouveau Président, avait pris les airs d’un bal costumé d’Halloween. La mutante se souvenait encore du ‘costume’ qu’elle avait trouvé dans l’un des derniers magasins ouverts tardivement. Et ça n’était pas vraiment un magasin de farces et attrapes. Eve ricana doucement, se remémorant être ressortie de la boutique érotique dans une tenue de policière dominatrice, sur des talons outrageusement hauts, et une cravache qu’elle avait tant affectionné. C’était le bon vieux temps, quand elle louait encore ses services à la Confrérie. Ca remontait à 7 ou 8 mois maintenant, autant dire presque une éternité pour Eve, puisqu’elle avait vu d’énormes changements bouleverser sa vie. L’arrivée de Leo dans sa vie, la dépression de son père, l’héritage de la NACE qu’elle codirige en devenant la face publique pendant que son père est en cure, ou plutôt, officiellement, en vacances. Et puis, ‘ça’. Elle observait son reflet dans le miroir, sous toutes les coutures, en sous-vêtements, soupirant doucement en posant sa main sur le renflement de son ventre, se mettant de profil pour mieux mesurer l’ampleur du changement. Eh bien, il était loin, le costume de policière dominatrice… Elle en était à son deuxième mois de grossesse et voyait sa silhouette se changer, jour après jour. Oh certes, ça n’était que le second mois, mais avec une constitution comme la sienne, elle ressemblait bien vite à une madeleine…
Eve fit la moue : bientôt, elle allait devoir faire ses adieux à sa garde-robe, et ça ne l’enchantait pas spécialement. En devenant la codirectrice de la NACE, elle avait déjà dû abandonner certaines de ses tenues pour adopter un style plus approprié. Ca, elle pouvait encore le gérer. Mais devoir s’habiller avec des tentes de 40m², ça, elle ne s’y ferait sans doute jamais. Elle frissonna lorsqu’elle songea que d’ici quelques mois, elle ressemblerait à un mammifère marin, mais finit par esquisser un sourire. Au fond, même si elle avait une trouille bleue de ce petit alien en plein développement dans son ventre, une trouille bleue de se retrouver dans le rôle de la maman pleine de responsabilité, et une trouille bleue de ne pas assurer du tout, malgré toutes ces raisons, elle éprouvait une infini tendresse lorsqu’elle touchait son ventre. C’était une part d’elle et une part de lui. Leo. Eve esquissa un sourire amusé tandis qu’elle jetait un coup d’œil à son petit-ami qui enfilait sa chemise en râlant. Le convaincre de l’accompagner n’avait pas été une si mince affaire. Mais le simple fait d’évoquer ‘Mini-Fitz’ lui donnait l’impression d’avoir un nouveau super-pouvoir : le pouvoir de contrôle et de persuasion du cher et tendre. Mini-Fitz était un bon prétexte à tout, et pour tout, une excuse, un Joker, une carte qu’Eve adorait utiliser. Elle mangeait trop ? C’était Mini-Fitz. Elle dormait trop ? C’était Mini-Fitz. Elle ne rentrait plus dans ses robes ? C’était Mini-Fitz…
Enfin, elle avait trouvé une robe de gala, qu’elle avait acheté pour l’occasion, beaucoup plus élégante et distinguée que ce qu’elle avait l’habitude de porter. Un peu fluide tout en restant près du corps, la robe camouflait à peine le bedon naissant de la jeune femme, mais suffisamment pour que ça ne saute pas aux yeux dès le premier coup d’œil. Elle n’avait pas besoin de s’attirer les journalistes qui lanceraient rapidement des rumeurs sur ses capacités à pouvoir diriger l’Empire laissé par son père alors qu’elle allait se retrouver dans l’incapacité de monter trop de marches, ou encore passer une porte… Que l’on remette en question sa légitimité, et ses capacités : elle en avait horreur. D’autant plus que ce genre de ragots attirerait une tonne de charognards… Sans compter qu’il y avait Leo, et qu’elle n’avait pas forcément envie d’attirer les médias sur lui, ni sur leur vie privée.
Certes, il l’accompagnait au gala, et leur relation n’était pas un secret. Mais rajouter un bébé là-dedans et ça serait vite ingérable…

Le discours de Willcotts eut un certain impact sur Eve. La cause des orphelins était une chose à laquelle Eve attachait une véritable importance : notamment parce qu’elle l’avait été, l’espace de quelques mois, quand la Purge lui avait pris sa mère, alors qu’elle ignorait encore tout de son père. Elle avait donc naturellement voulu participer. Cependant, aimant bien lier l’utile à l’agréable, la jeune codirectrice comptait bien se faire voir, se faire connaître et éventuellement trouver de nouveaux clients, de nouvelles alliances interentreprises pour faire avancer la NACE. Eve se sentit subitement mal lorsque Willcotts indiqua le ventre rond de la dame du président – la vache mais elle était prête à exploser !! – en espérant que le petit ne se retrouverait pas orphelin. Une nouvelle fois, Eve sentit l’inquiétude l’envahir : et s’il lui arrivait quelque chose, à elle ou à Leo ? Et si Mini-Fitz se retrouvait seul ? Elle sentit quelques vertiges la gagner et des bouffées de chaleur la consumer : elle avait besoin de sortir prendre l’air, et besoin également d’un plateau de petits fours… Leo s’était éloigné, sans doute du côté des buffets, tant pis, il la retrouverait bien, plus tard, là, elle avait besoin d’air… Elle bouscula presque un serveur en lui prenant un plateau de petits fours des mains, ainsi qu’une coupe de champagne à laquelle elle renonça finalement, souvenant de ses nouvelles restrictions – Merci Mini-Fitz - puis elle s’éclipsa du côté du patio… qui était à l’évidence déjà occupé par une silhouette masculine.

« Oh… euh, déjolée, je penchais être cheule… » dit-elle, la bouche encore pleine d’un petit-four qu’elle avala avant de reprendre, après un instant de silence « Vous… vous voulez un petit four ? J’ai… peut-être vu un peu large…» Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle finit par reconnaître Allen, son ancien confrère et ami, qu’elle n’avait pas revu depuis sa ‘désertion’ de la Confrérie. Si surprise que le plateau de petits fours manqua de lui échapper tandis qu’elle le fixait, les yeux ronds, la bouche entrouverte de surprise, et sa main libre venant naturellement et instinctivement se poser en défense sur son petit ventre rond…

Eques, Never-Utopia.

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Jeu 4 Juin 2015 - 17:23
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«Lucky me»


Le réveil fut plutôt... Difficile. Je n'ai jamais été un grand dormeur -rapport à ma kénophobie notoire- sans être non plus un insomniaque, mais là, j'aurais bien dormi quelques heures de plus, je l'avoue. Surtout que j'avais passé la journée d'hier, la soirée et une bonne partie de la nuit dernière aussi pour confectionner les desserts dont on aurait besoin lors de la réception de ce soir. Seulement, ça ne semblait pas être au goût de mademoiselle Ammy. Cette dernière me léchait affectueusement le visage, le plumeau blanc de sa queue battant énergiquement l'air dans son dos. Et fière d'elle, avec ça... Je poussai mollement la chienne en râlant dans ma barbe. J'aurais tout aussi bien fait de m'en abstenir, pour ce que ça changea. A peine deux secondes plus tard, elle était de retour. Bon, eh bien soit. Je rendais les armes. C'est donc grommelant que je me redressais dans le lit, jetant un oeil par réflexe à côté de moi. La place était vide. Bien sûr, avec le gala de ce soir, Billy n'avait décemment pas le loisir de se prélasser jusqu'à des heures impossibles sous les draps. Cependant, un petit soupir m'échappa. Je tapotai le matelas pour inviter ma boule de poils blanche à grimper, et la papouillai bien cinq minutes, comme je prenais toujours le temps de le faire. Certes, pour certaines personnes peut-être que je gâtais trop cette chienne, mais... Je m'en fiche. Ammy, c'est ma famille et un petit bout de France, au milieu des Etats Unis. Alors oui, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Et cette petite futée ne le sait que trop bien...

Alors que je regardais la chienne filer vers le salon, j'eus un nouveau soupir. Bon, aujourd'hui mes yeux ne semblaient pas décidés à me pourrir la vie, même si ma vision était légèrement floue sur certains points. Le diagnostique était tombé il y a quatre mois environ. Maladie dégénérative de la rétine. Pour faire simple, lentement mais sûrement, je devenais aveugle. Pas de quoi m'enchanter, mais j'avais décidé de prendre ça avec philosophie. Après tout, j'étais loin d'être à plaindre. Pour l'instant je pouvais encore exercer mon métier de pâtissier, j'avais emménagé avec l'homme que j'aime et plus encore, nous étions fiancés. Que demander de plus ? A mon sens, pas grand chose.

Enfin bon ! Toujours était-il que le grand moment approchait à grands pas, et qu'il était plus que temps que j'aille me préparer. A la douche, et direction le dressing. ... Hum, choix cornélien. Debout devant ma collection de costumes, je m'interrogeais sur la tenue que j'allais porter. Laquelle serait la plus adaptée à la situation ? Laquelle serait la plus confortable ? Eh, on ne se moque pas ! Ce sont des questions qu'on m'avait enfoncées dans le crâne tout jeune. C'est qu'on ne plaisante pas avec l'image que l'on donne aux autres, chez les Kerangal.
Finalement, mon choix se porta sur un costume à la coupe originale, un peu ancienne, très élégant, qui se portait parfaitement bien sans cravate ni noeud papillon, mais sans pour autant faire négligé. Bien au contraire. J'eus un léger sourire devant mon reflet dans le miroir. Parfait. Mes pensées se perdirent quelques instants vers ma grand-mère, Rose, puisque c'était elle qui m'avait offert ce vêtement, il y a deux ou trois à peine. Cette femme a toujours eu excellent goût en matière de mode.

Apprêté à ma convenance, je pus enfin descendre dans le hall de l'hôtel, pour rejoindre les premiers convives. Un petit sourire étira mes lèvres quand je vis un Billy presque survolté venir m'accueillir à la sortie de l'ascenseur pour m'accompagner un peu au milieu de la foule. Puis, je le laissai à nouveau me glisser entre les doigts pour monter sur l'estrade, accompagné du président et de sa charmante épouse. Je savais à quel point ce discours angoissait mon homme, et j'espérais qu'il parviendrait à surmonter son stress, malgré les circonstances exceptionnelles. Et le tout New York qui avait à présent les yeux braqués sur lui. Et pas que les yeux, n'est-ce pas, messieurs les journalistes de tout poil ? Non pas que j'ai quelque chose contre ces gens-là, tout métier est à mon sens respectable, mais certains allaient un peu trop loin à goût, et je dois bien avouer que je n'appréciais guère leur façon de mitrailler les gens de leurs appareils photo. Mais enfin bref.
Durant toute la durée du discours, mon visage arborait un léger sourire, où on pouvait lire un rien de fierté. Bon sang... Et j'allais l'épouser ? J'avais encore du mal à réaliser cette chance qui était la mienne. Cependant, mon sourire laissa rapidement la place à une moue gênée lorsque Billy m'invita à le rejoindre là-haut. Bon... Un peu de calme, Rick. J'inspirai un grand coup, et allai grimper sur l'estrade, passant sur mon visage le masque digne et détaché que tout membre de ma famille se devait de posséder dans ce genre de situation. Fais respecter la France jusque dans ce pays de sauvages que tu sembles tant aimer, disait ma mère. Et je tâchais de m'y tenir.
Ceci dit... Difficile de garder une contenance quand votre fiancé vous embrasse par surprise devant la fine fleur de New York, avant d'annoncer le plus naturellement du monde qu'il vous aime. Pour le coup, mes joues me chauffèrent horriblement, et je devais avoir la couleur d'une tomate bien mûre sous le soleil de Provence... Bon Dieu, faites que mes parents ne l'apprennent jamais.

La gêne redescendit rapidement, cependant, alors que nous-même descendions enfin de l'estrade pour nous mêler aux invités. En guise de "vengeance", je pinçai légèrement la taille de mon homme, tout en lui glissant à l'oreille et en Français :

- Toi, tu ne perds rien pour attendre...

J'allais ajouter quelque chose, mais je fus coupé dans mon élan par l'arrivée d'une petite demoiselle que je connaissais bien. Eilis Archer, une cliente régulière de ma pâtisserie. Enfin, le serait-elle toujours autant à présent que ma boutique déménageait au Queen's ? A voir.. Elle tendit un paquet à Billy, et je répondis d'un léger hochement de tête accompagné d'un sourire à ses félicitations. Même si je n'avais que moyennement apprécié le surnom dont elle venait d'affubler mon fiancé. Puis je levai les yeux vers l'homme qu'elle nous présentait, un certain Matthew Murdock. ... Ah oui, tiens, avec tout ça je n'avais pas remarqué qu'elle était accompagnée. Je le saluai poliment, mais ne tentai pas pour autant d'engager la conversation. La cécité de l'avocat me rappelait désagréablement ce qui m'attendait, et je dois bien avouer que ça me mettait quelque peu mal à l'aise... Sans un mot, gardant un visage composé et poli, je glissai ma main dans celle de mon fiancé et serrai mes doigts entre les siens. Cherchant un appui, presque malgré moi.
@ pyphi(lia)
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Ven 5 Juin 2015 - 10:44
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GALA DE CHARITE
pour les Orphelins & les Grands Enfants


HRP:
« Il faut que je sois sur place avant notre président, donc je vous retrouve là-bas. Dylan, en voiture! »
Négatif. Y’a pas moyen. Je sors enfin de la salle de bain dans laquelle je me suis réfugiée pour constater les dégâts, en tirant une tronche d’enterrement. Bordel, qu’est-ce qu’il m’a pris d’accepter d’accompagner Az’ à un Gala ? Le Capitaine m’a dit de faire profil bas, de pas me faire remarquer, des fois que le S.W.O.R.D. – voire pire – voudrait remettre la main sur le mouchard galactique que je représente, maintenant que je suis en tandem avec une ruche d’espèce extra-terrestre… Et c’est comme ça que je suis censée faire profil bas ? Et en plus de ça…
« J’ai l’air ridicule. On dirait une de ces cruches qui paradent et qui souhaitent la paix dans le monde. Az… » Mon regard habituellement dur se fait presque suppliant tandis que je gémis le nom de mon ‘cavalier’ d’un soir. Mais lui semble plutôt ravi de la métamorphose. Je hais Leif, et je hais d’autant plus ces talons ridiculement trop hauts, et cette robe rouge parfaitement tape à l’œil. Le maquillage me gratte et Leif a dû me retenir de me gratter les yeux à plusieurs reprises pour pas que je massacre son œuvre. J’ai l’impression d’avoir un paratonnerre à la place de mes cheveux… Mes cheveux. Je n’avais pas fait de teinture depuis le collège, quand je m’obstinais à les teindre en noir, à faire disparaître ma blondeur qui me rappelait tant mes vieux. Avec le centre de redressement, et le S.W.O.R.D., pas le loisir d’être coquette, alors j’ai abandonné les teintures pour arborer ma couleur naturelle. Les bras croisés, les sourcils froncés, et après un long soupire, j’emboîte finalement le pas à Az, non sans galérer à marcher avec ces foutus talons. Je grimace : j’ai l’impression que ma peau est encore à vif. Bordel, je crois que je préfèrerais encore revivre l’incident sur Centuris Prime plutôt que de renouveler l’expérience de l’épilation à la cire. Foutu tortionnaire. En tout cas, je note mentalement que si un jour –et je l’espère ! – je retrouve mon unité, les bandes de cire seront mes armes pour bizuter les nouveaux…

J’ai encore du mal à saisir en quoi ma présence était nécessaire, d’autant que je ne connais absolument personne. La cause semble juste, mais je ne me sens pas spécialement investie d’une mission. C’est pas comme ça que je combats le problème, moi. C’est vrai que les civils subissent souvent des dommages collatéraux, surtout avec le monde actuel. L’argent, ça sert à quoi quand la planète se fait assaillir par une ruche d’aliens colonisateurs ? Je sais bien qu’on ne peut pas tout combattre avec un flingue, mais moi, c’est ma manière de faire, sinon, j’me sens impuissante. Alors qu’Az m’aide à grimper dans le véhicule qui doit nous conduire à la soirée – non sans difficulté, bordel c’est vraiment galère les talons et cette robe fendue sur le côté – je me dis qu’au final, je sais exactement pourquoi il a insisté pour que je l’accompagne. C’est une vraie mère poule. Il veut pas me laisser seule. Faut dire que j’lui ai pas laissé une super bonne impression, la première que l’on s’est vu, quand il m’a recueillie… Il m’a vue au plus bas, après mon évasion de l’asile, quand j’ai voulu me tirer une balle dans le crâne pour que les voix s’arrêtent et que je retrouve enfin le silence. Depuis, il tient vraiment à ce que je me sociabilise, on dirait… J’esquisse un léger sourire : une mère poule. J’ai pas vraiment l’habitude d’entretenir ce genre de rapport avec quelqu’un. Les Collins sont des icebergs au cœur de glace, et pas vraiment très démonstratifs…

On sort sous les flash des journalistes et je fusille le photographe qui ouvre le bal : j’aime pas non plus les photos, surtout dans cette tenue. J’n’ai pas spécialement l’air aimable, et tandis qu’on questionne Az sur le lien qui nous unit, je force un sourire quand il annonce que je suis de sa famille. Un sourire assez peu convaincant, parce que je jure que si l’autre dédé au fond avec son appareil, me refait un flash dans la gueule, je lui fais bouffer son objectif… Az vaque à ses occupations, m’abandonnant au buffet : il essaye de m’acheter avec de la bouffe. Un serveur passe avec une coupe de … champagne je présume. J’en prends une. Je n’ai pas l’habitude de boire beaucoup : j’aime avoir l’esprit clair. Alors les rares moments de beuverie que j’ai pu avoir, c’était de retour de mission, avec la 34ème, et ça se limitait à quelques bières, pour moi. Mais là, je crois que j’ai besoin de ça pour me détendre, et pas faire tourner la soirée en bagarre générale. Je descends ma coupe d’une traite, la pose sur le plateau et en récupère immédiatement une nouvelle, sous le regard impressionné d’un genre de dandy au sourire idiot.
« Eh bien, je n’aimerais pas la remonter, celle-là… » commente-t-il, faisant allusion à ma bonne descente. Je roule légèrement les yeux au ciel et il se rapproche en se présentant. Son nom m’échappe mais je capte très bien son regard sur le décolleté de ma robe. Je fronce les sourcils, et ma main se crispe, et je dois faire un effort pour ne pas lui envoyer mon poing dans la tronche. C’est pas le moment de jouer avec ma patience, mon grand. J’ai une robe, j’ai du gel dans les cheveux, j’ai été torturée par Leif, je crève la dalle et je connais à peu près 26 façons de te buter à mains nues. Donc viens pas me faire chier. « Et vous êtes… ? »
« Pas intéressée. » Direct, certes, mais au moins, diplomate. Je le mets en garde. Je retourne tranquillement à ma coupe de champagne et à mon canapé de thon et rondelle de cornichon, cherchant Az du regard. Il finit par enfin me rejoindre tandis que le discours suivait. Pour être honnête, je n’ai pas trop écouté, trop assaillie par les pensées de certaines personnes autour de moi. Pas le moment de perdre le contrôle. Endors ton cerveau, reprends une coupe de champagne tiens… Je la bois un peu moins vite que la première, toutefois. Bordel, mais qu’est-ce que je fous là…
«Alors mademoiselle. Que souhaitez-vous faire à présent ? »
J’esquisse un faux sourire à Az – oui, un peu rancunière, mais au fond, je l’ai fait parce que j’apprécie énormément Az, parce que sinon, on ne m’aurait jamais traînée dans ce genre de truc – avant de maugréer, sarcastique :
« J’hésite encore entre me défenestrer ou m’empaler sur un chandelier… A part me gaver de ces trucs – tiens, teste ceux-là, avec le thon, ils sont excellents – et boire, j’vois pas trop ce que je peux faire d’autre… » Tiens, j’suis de nouveau à sec : décidément, ces coupes se boivent trop rapidement… Je soupire, observant cette masse de gens qui pour la plupart joue un rôle. « Si les gars de la 34ème me voyaient… » Je crois qu’une partie se moquerait gentiment, une autre partie saignerait probablement du pif, et l’autre refuserait tout simplement de croire qu’il s’agissait de Rookie…


« Don't mess with me » ►
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Ven 5 Juin 2015 - 21:08
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Gala de charité
Everyone & everybody
Worshiping me and never stop

L'anniversaire de la fin de la Grande Purge avait été fêté il y a plusieurs mois déjà, et pourtant ce soir le gratin et de New York et tous ceux capables d'épargner 15 dollars ( où en était le salaire minimum n'était pas une question à laquelle le président des Etats-Unis répondait tous les jours lorsque des robots et des extra-terrestres posent problème. En conséquence, Loki n'avait pas la moindre idée si la plèbe serait capable de payer leur entrée dans le joli immeuble qu'était le Queen's. ), tous se réunissaient dans un gala de charité en l'honneur des orphelins de la Purge.

Certains diraient que c'était peut-être un peu "trop" capitaliser sur la raison principale de l'élection du président Liesmith ( enfin, celle juste après son sourire éclatant, et son honnêteté proverbiale, bien sûr ), que la Purge datait et que tout le monde se moquait bien des victimes collatérales. Loki le premier. Mais, hey, rappeler ce qu'ils avaient vécus était une technique éprouvée des politiques en temps de crise. Et l'envolée sauvage des sentinelles restantes ( gardées sous le coude par Mr. Plans-diaboliques au cas où les mortels l'ennuieraient trop ) avait quelque peu entamé son capital sympathie.
Cela faisait quatre mois qu'il répétait inlassablement la même litanie rassurante. Cela avait été dramatique accident, les sentinelles avaient été détruites, tout allait bien. En cas de besoin, assurait-il avec un sourire d'évidence, les asgardiens et les habitants d'Attilan sauraient leur prêter secours,sans empiéter sur leur souveraineté humaine. Heureusement qu'il était menteur hors paire et que Victoire était de son côté.
Il détestait se faire doubler, il détestait perdre le contrôle et cette malencontreusement mésaventure le foutait en rogne. Et s'être fait damner le pion par des asgardiens, des foutus asgardiens par-dessus le marché...Plus jamais.

Le dieu des mensonges avait pourtant enfilé un beau costume noir, chemise blanche et noeud papillon noir, un mouchoir de soie verte dans la poche de sa veste - il était vain et le vert et le cuir lui manquaient.
Il guida Victoire jusqu'à l'estrade, l'aidant galamment à monter les marches.  Il jeta à peine un regard à l'humain alors que celui-ci se préparait à faire son discours - pour une fois, Loki passait son tour. Il adorait mentir, déblatérer les plus ignobles mensonges et sourire avec l'aisance d'une diva née pour ça, mais contrôler un mensonge et une image publique était plus subtile que ça. Le mortel s'en chargerait bien tout sourire show-bizz, même si son anxiété était palpable. Pour détourner son agacement face à la crainte que le mortel fasse échouer ses projets, il préféra apposer un baiser sur la tempe de Victoire, sa main effleurant son ventre - sa magie ne détectait aucun souci, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiet. Le dieu à deux faces était intérieurement déchiré : une part de lui voulait ramener dare-dare son épouse à la maison, la barricader et protégeait son enfant avec le pouvoir accumulé ces dernières années..."Votre présence ici signifie également qu’aucun d’entre vous ne veut qu’un tel drame recommence – et ce petit bout de chou ne sera jamais orphelin… » Loki-papa poule serra doucement Victoire contre lui, l'attirant contre lui peut-être un peu plus que l'affection prude des précédents.  Tous ces gens qui écoutaient le mutant, qui l'avaient élus et qui jour après jour continuaient à asseoir les fondations de son pouvoir, tous ces gens voudraient la mort de l'enfant s'ils savaient. S'ils savaient que son père était un criminel génocidaire patricide de la pire espèce sans la moindre morale, s'ils savaient que les enfants de son précédent mariage étaient des monstres, s'ils savaient que l'enfant qui grandissait dans le ventre de la ravissante rousse était à moitié jotun, un quart asgardien, un quart mutant, l'enfant des mensonges et de la manipulation... S'ils savaient à quel point il les roulait dans la farine, à quel point la botte qui les écrasait était pleine de sang, ils voudraient le mettre à mort.

La mort de Narvi et Vali lui avaient prouvé que certaines n'avaient pas son élégance et sa discrétion quand il s'agissait d'assassiner d'innocents enfants pour les crimes de leur père. Maintenant qu'il avait retrouvé ses enfants aînés, et qu'ils avaient tous prouvés qu'ils étaient capables de ne faire qu'une bouchée de tous ses prétendus super-héros et homo supérior, il s'était légèrement détendu. Jusqu'à la révélation de Victoire, qui lui faisait se ronger les sens, et les longs doigts de pianistes ou de magiciens de Loki étaient légèrement crispés autour de la taille de sa chère épouse alors que Billy continuait à papoter.

Une autre part du dieu se sentait comme un paon qui fait la roue... et qui est très heureux de la faire. Il aimait parader, se montrer, les beaux costumes et les paillettes et chacun de ses apparitions publiques étaient l'occasion de savourer son triomphe et la subtilité de ses manigances. "Enfin, je tiens à remercier tout spécialement Monsieur le Président, encore une fois, et de Madame, qui nous font l’honneur de leur présence ce soir. " Loki inclina légèrement la tête avec un sourire, saluant brièvement les personnes assemblées de la main. Ne faisaient-ils pas un beau couple alors que le dieu du mensonge faisait semblant d'être ravi d'être là ? Il s'agissait de la première apparition publique de Victoire depuis plusieurs mois, depuis que sa grossesse avait commencé à se voir; beaucoup avaient murmurés sur sa soudaine disparition et voir ainsi le bonheur du couple occuperait un peu les médias. Plus que la soif de chaos de Loki. Les deux gemmes en sa possession, son tempérament destructeur, cela finissait par lui démanger les doigts, et jouer aux jeux de la parade et la politique le divertirait.
Il ne pouvait se défaire de l'idée que la roue tournait, et qu'il ne l'avait pas convenablement détruite que tout risquait de voler en éclat, et qu'il y avait une forte chance, compte tenu de ses antécédents, qu'il soit son propre adversaire.  Mais pour l'heure, mensonges. Loki descendit d'un geste svelte de l'estrade et saisit délicatement Victoire par la taille pour la soulever et la reposer sur la terre ferme.

"-Laisse moi une minute..."

Profitant d'être cachés dans l'ombre, il envoya un clone à la recherche de Billy, - avant de le voir totalement énamouré et ridicule et inatteignable pour les dieux allergiques aux niaiseries. Loki résista à l'envie de rouler des yeux plus fort que la décence ne le permettait alors qu'il saisissait aimablement le bras de l'homme, le volant un bref instant à son fiancé.

"Un mot, plus tard ?"

Le sourire était toujours là, mais le président exigeait un moment dans la soirée, où le papillon de lumière redeviendrait le confrériste dont il avait besoin. Si Billy n'était pas tout à fait au courant des plans que serviraient les fonds récoltés, il savait qu'ils n'étaient pas tout à fait dévoués aux petits enfants dans le besoin, et Loki comptait garder un oeil sur cela et sur la machine à sourire - donc à votes pour lui - qu'était Billy. Ils devraient prendre quelques photos ensembles, d'ailleurs, maintenant qu'il y pensait. Mais plus tard; Eilis arrivait pour féliciter le jeune homme et le président lui adressa un aimable signe de tête avant de disparaître dans les coulisses - puis de disparaître tout court. Pendant ce temps Loki se penchait au-dessus de Victoire, une ombre passant devant son visage. Oh certes, les applaudissements se faisaient toujours entendre, mais cela ne faisait-il pas trop pour la jeune femme ? Il lui présenta son bras, l'air interrogatif...ou du moins essaya car un serveur voulut s'approcher deux et rencontra un regard noir et des lèvres arrogantes qui articulèrent : hors de ma vue. Puis, Loki inspira, expira, etreprit son sourire coutumier et ses traits s'adoucirent un instant ;

"Veux-tu rentrer ?"

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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